La police de Bruxelles (des dizaines de policiers, une vingtaine de véhicules) a évacué mercredi un bâtiment occupé par quelque 400 demandeurs d’asile rue Antoine Dansaert. Les sans-papiers se savaient menacés d’expulsion depuis qu’un huissier leur avait signifié une ordonnance en ce sens jeudi dernier. L’évacuation de l’immeuble s’est déroulée sans heurt, selon la police et l’Union de Défense des Sans-Papiers. Seuls quelques occupants ont opposé une résistance face aux policiers. Une quinzaine de personnes étaient montées sur le toit du bâtiment avant de redescendre d’eux-mêmes. La Haute Ecole Erasme est le propriétaire du bâtiment qui a fait procéder à cette expulsion. Le groupe des ex-occupants de l’immeuble de la rue Dansaert a finalement investi un immeuble de la rue des Ursulines inoccupé depuis juillet 2008. Le propriétaire du bâtiment squatté, l’ASBL Groupe S, a déposé plainte mercredi après-midi auprès de la police.

Expulsion de sans-papiers rue Dansaert

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Une prochaine évacuation se prépare sur les campus universitaires de la VUB et de l’ULB. Les deux universités bruxelloises qui sont occupées depuis respectivement le 3 décembre et le 18 novembre 2008, avaient fixé aux occupants sans-papiers un nouvel ultimatum au 30 juin. À la VUB, on n’exclut pas le recours aux forces de l’ordre pour faire évacuer les 24 derniers occupants même si la voie du dialogue est toujours actuellement privilégiée. Les autorités de l’ULB et de la VUB travaillent en concertation sur ce dossier, notamment pour éviter qu’un groupe d’occupants ne déménage d’un site universitaire à l’autre.

Expulsion de sans-papiers rue Dansaert

Le Sénat a adopté ce jeudi, par 41 voix pour, 4 contre et 8 abstentions, une proposition de loi permettant aux services de police d’avoir recours aux caméras de surveillance mobiles dans le cadre de grands rassemblements comme les festivals. Ces caméras pourront être utilisées dans un lieu ouvert ou dans un lieu fermé accessible au public. La proposition définit notamment les conditions de visionnage et d’enregistrement des images. Un amendement approuvé à la dernière minute prévoit que lorsque lorsque l’officier de police administrative décide de recourir à l’utilisation de caméras mobiles, il notifie la décision au plus tard la veille du jour dudit rassemblement à la Commission de la protection de la vie privée, sauf en cas d’urgence (manifestation impromptue).

Les médiateurs fédéraux ont rendu le rapport d’audit sur les centres fermés pour demandeurs d’asile que leur avait demandé le Parlement en février 2008. Les conclusions tirées par cette instance officielle sont particulièrement accablantes et rejoignent très largement le constat des ONG. Les médiateurs y pointent notamment la séparation absolue entre les hommes et les femmes et l’interdiction de toute forme de contact entrer les occupants des différentes ailes qui ‘contribuent à une aggravation de l’atmosphère carcérale‘. Ils dénoncent également le recours ‘abusif‘ à l’isolement des occupants difficiles à des fins disciplinaires, ainsi que l’enfermement de personnes souffrant de troubles psychologiques. ‘Les conditions de détention de ces personnes sont susceptibles de constituer un traitement inhumain et dégradant‘, estiment-ils.

Le mardi 14 juillet, c’est ‘l’heure de vérité’ dans l’affaire DHKP-C. La Cour d’appel de Bruxelles rendra son arrêt. Dès 8h30, un rassemblement aura lieu sur les marches du Palais de Justice de Bruxelles. Le jour et l’heure étant difficiles pour une mobilisation (c’est en plein dans les heures de travail), la responsabilité des militants, des sympathisants, des amis et des proches disponibles à ce moment est d’autant plus importante. Soyons nombreux pour soutenir Bahar, Musa et leurs co-inculpés en assistant au prononcé du verdict du procès DHKP-C.

Jeudi Wahoub et Constant, vendredi Bertrand, et hier lundi Abdallah. Les quatre membres de notre Secours Rouge ont été convoqués et interrogés par des enquêteurs ‘anti-terroristes’ de la Police Fédérale. Les questions portaient sur des conversations téléphoniques (remontant parfois à 2004!), et plus particulièrement les communications concernant l’Italie. Les enquêteurs ne cherchaient qu’à conforter leur scénario initial (celui qui avait provoqué le blitz du 5 juin). Le fait que leur enquête (comme l’a révélé les interrogatoires) n’a rien apporté pour nourrir ce scénario ne les a pas amené à explorer un scénario alternatif (ne parlons même pas d’enquête à décharge…). Il s’agissait des derniers devoirs d’enquêtes diligentés par le juge d’instruction Bernardo-Mendez. Les camarades ont refusé de répondre aux enquêteurs.

L’enquête est donc terminée. La question de savoir si elle donnera lieu à un procès ou non sera tranchée par une Chambre du Conseil. Aucune date n’est encore fixée, mais ce sera certainement à la rentrée. Nous appellerons alors à une mobilisation autour du mot d’ordre: Pas de procès pour les 4 du Secours Rouge!

Un important rassemblement de soutien à la lutte du peuple iranien a eu lieu ce samedi de 14h à 16h30 devant l’ambassade d’Iran, avenue Franklin Roosevelt, à Bruxelles. Le rassemblement était composé de deux parties égales bien distinctes, et qui ne se sont pas mélangées: les forces monarchistes/pro-occidentales, et les forces de la gauche anti-islamiste et anti-impérialiste. Le Secours Rouge avait répondu à l’appel des forces révolutionnaires iraniennes qui appelaient à cette manifestation pour soutenir les masses confrontées à la répression des milices du régime islamique. Une prise de parole du SR a permis de rappeler la situation abominable des prisonniers révolutionnaires dans les prisons iraniennes, et notament le massacre des prisonniers appartenant à l’organisation des Guérilleros Fedayins du Peuple d’Iran.

Manif en soutien au peuple iranien

Manif en soutien au peuple iranien

Les animateurs de Passe-Muraille vont arrêter l’émission (tout en espérant et cherchant d’autres pour prendre le relais). Ils comptent faire une dernière avec ceux et celles qui l’ont fait vivre pendant presque 30 ans! Cette émission aura lieu ce dimanche 28, sur 87.7 fm, avec comme invités les ancien(ne)s animateurs et animatrices de l’émission depuis les années ’80 jusqu’à aujourd’hui.

La Cour de cassation a rejeté ce mercredi après-midi le pourvoi formé par Nizar Trabelsi contre l’arrêt de la chambre des mises en accusation de Bruxelles qui, le 19 février dernier, avait autorisé son extradition vers les Etats-Unis. La haute Cour ne voit aucun vice de procédure et aucune faute de droit susceptible d’entraîner la mise à néant de l’arrêt. L’islamiste Trabelsi a été condamné à 10 ans de prison ferme par la cour d’appel de Bruxelles, le 9 juin 2004, pour un projet d’attentat contre la base américaine de Kleine-Brogel, en Belgique. Il avait été arrêté le 14 septembre 2001 et est toujours détenu.

Selon toute probabilité, le ministre de la Justice, à qui appartient la décision ultime, va donner son feu vert à l’extradition, lorsque le détenu aura fini de purger sa peine en Belgique. Trabelsi sera jugé et condamné aux USA pour les mêmes faits qui lui ont valu une condamnation et une peine en Belgique! Toute l’antipathie que nous avons envers le projet réactionnaire et obscurantiste de l’islamiste Trabelsi ne doit pas nous empêcher de remarquer qu’il y a là un nouveau saut ‘qualitatif’ dans la répression, un saut qui pourra être étendu à d’autres catégories de militants emprisonnés.

La révolte de millions d’Iraniens qui, bravant l’interdiction de défiler, se sont opposés aux miliciens islamistes, a coûté la vie à de nombreux manifestants, tandis que bien d’autres ont été arbitrairement arrêtés et brutalisés. L’annonce de la victoire d’Ahmadinejad a fait éclater la colère de la désillusion de ceux qui, en votant pour Moussavi, pensaient que de deux maux, il fallait choisir le moindre, ou espéraient qu’il serait néanmoins capable de faire certaines réformes (Moussavi et Ahmadinejad ne sont pourtant pas fondamentalement différents: la preuve en est la politique de Moussavi dans les années 80, lorsqu’il était Premier Ministre).

C’est pour condamner la répression exercée par le régime, pour exprimer notre solidarité avec ces millions de jeunes indignés, présents dans les rues, exposés à la violence des agents du pouvoir; avec les mouvements démocratiques; les femmes; les étudiants; les travailleurs et tous ceux qui expriment leur révolte que le Comité de solidarité avec la lutte du peuple en Iran appelle à une manifestation samedi 27 juin de 14h00 à 16h30 devant l’ambassade de la République Islamique d’Iran, 15 avenue Franklin Roosevelt.

Neufs policiers fédéraux en service au commissariat de la gare du Midi laissaient des pickpockets algériens sans-papiers commettre un maximum de vols à la tire et récupéraient brutalement en soirée ce qui avait été volé la journée. Une instruction a été ouverte par le parquet, qui porte sur 9 faits, parmi lesquels deux séances de torture contre des sans-papier algériens. Les véhicules des policiers qui ont dénoncés les faits à l’inspection des services ont été vandalisés, et ces policiers ont été mutés…

Témoignage: ‘Après lui avoir tout confisqué et s’être partagé entre eux ce qu’il avait volé dans la journée, GSM, portefeuilles, etc, ils l’ont emmené dans le garage. Il fait sombre et sale. L’endroit est complètement isolé. Le gars savait qu’il ne pouvait compter sur personne. Il était menotté dans le dos et les policiers étaient à quatre. (…) Ils ont fait courir l’algérien dans le garage, lui disant d’aller plus vite et l’insultant. ‘T’es qu’une merde. T’es même pas un chien.’ L’algérien recevait des coups. C’étaient des coups qui font mal. Des coups de bottines, de combat shoes, qui visaient la colonne vertébrale, au milieu, plus haut que les poignets menottés. L’algérien hurlait. Pas des cris: des hurlements. C’était terrible. L’officier de garde, le commissaire K., se trouvait au Rapid 100 (dispatching de garde situé juste au bout du couloir venant du garage). Il ne pouvait pas ne pas entendre. (…) Il n’est pas intervenu. L’algérien avait le visage en sang. Du sang coulait du nez et de l’arcade sourcilière. C’étaient des coups à casser la colonne, à briser des vertèbres. Et c’était chacun à tour de rôle. Ils l’ont plaqué au mur et frappé dans le ventre à coups de poing. Ils l’ont fait tomber à terre. (…) L’algérien était sur le ventre. Il y en a un qui a sauté à pieds joints sur la colonne. L’algérien a perdu connaissance. Alors ils l’ont démenotté. Pour le ranimer, ils l’ont pris par les pieds et l’ont suspendu tête en bas. Ils rigolaient. L’algérien a rouvert les yeux. Ils lui ont dit de déguerpir. Ils l’ont sorti par l’entrée des véhicules. Je sais qu’on lui avait aussi cassé les dents.