Le Comité Zone Midi contre les violences policières est poursuivi par la zone de police midi suite à une plainte déposée par le Syndicat National du personnel de Police et de Sécurité de Thierry Bellin. Il s’agit d’une plainte avec constitution de partie civile, ce qui exclut tout classement sans suite. La plainte remonte à l’affaire du commissariat de Demosthène. A l’époque, la RTBF avait diffusé plusieurs vidéos de passage à tabac de personnes privées de liberté dans ce commissariat. Aucun des policiers poursuivis pour des faits de racisme n’a été licencié. Certains ont même été promus alors que d’autres ont obtenu des indemnités de procédures. Les policiers témoignent eux-même du fait que cette culture de l’impunité entretenue fait fuire les bons policiers et transforme la zone midi en la pire des zones du pays.

Le Comité Zone Midi est poursuivi pour « diffamation » et « calomnie » pour la phrase suivante : « le commissariat de Demosthène va fermer. Un contingent important de policiers néonazis va être transféré dans le nouveau commissariat de la gare du midi. Il est temps d’exclure de la fonction publique les policiers racistes ».

Les syndicats avaient mené plusieurs actions au printemps 2023 pour contester le plan de franchisation des magasins Delhaize. Plusieurs centres de distribution avaient été bloqués et des piquets de grève installés devant des magasins dans tout le pays. Pour lever les blocages, Delhaize a déposé des requêtes unilatérales auprès de différents arrondissements judiciaires, notamment pour plusieurs magasins à Gand. Le patronat a demandé et obtenu en avril 2023 une interdiction des piquets de grève empêchant l’accès au personnel, aux fournisseurs ou aux clients.
Des responsables syndicaux avaient contesté cette décision en tierce opposition et le tribunal de première instance avait suivi leurs arguments (voir notre article). Cependant, la cour d’appel donne désormais raison à Delhaize. Elle estime que la condition d’urgence était remplie et considère que les mesures de la chaîne de supermarchés n’ont pas violé le droit de grève. “Ce droit de grève, y compris l’installation de piquets de grève, est absolu”, explique la cour d’appel. “Toutefois, le droit à d’autres actions collectives que la grève n’est pas illimité. (…) La conduite d’actions collectives, autres que la grève, ne peut porter atteinte à l’exercice de ces droits fondamentaux de Delhaize et Delhome. Le blocage de l’entrée des magasins pour les visiteurs (clients) et ceux désireux de travailler, ainsi que le blocage d’un dépôt qui empêche l’approvisionnement et l’achat, portent atteinte de manière manifeste et disproportionnée à l’exercice de ces droits fondamentaux.”

Ce vendredi 3 janvier, le syndicat libre de la fonction publique (SLFP, syndicat principal des forces de l’ordre) demande au surlendemain des événements de la nuit du nouvel an dans plusieurs villes de Belgique, l’application de la loi « anti-burqa » de 2011, qui stipule que « toute personne portant un vêtement cachant totalement ou partiellement le visage, dans l’espace public, est passible d’une peine et/ou d’une amende ( voir article ici ). Des caméras placées dans l’espace public ont filmé ces événements, la police avec des caméras au sol et depuis les airs a fait de même mais cela n’a pas permis l’identification des fêtards, ces derniers portaient des masques chirurgicaux, des capuches ou d’autres dispositifs. « Seuls les yeux sont visibles, comment est-il alors possible d’identifier ces personnes et obtenir une condamnation au tribunal ? » se lamente le SLFP.

La police bruxelloise a procédé à une soixantaine d’arrestations le soir du réveillon. Entre 18h et minuit, les forces de l’ordre sont intervenues plus de 300 fois. Avant minuit, la police avait procédé à 64 arrestations administratives et judiciaires dont 24 administratives et 3 judiciaires pour la zone de police Ouest, 19 administratives et 2 judiciaires pour la zone Midi. Ces mêmes zones de police des quartiers Ouest et Midi ont été les plus sollicitées avec plusieurs interventions (93 Ouest et 73 Midi).

Les pompiers de Bruxelles sont intervenus pour neuf voitures en feu. A certains endroits, il s’agissait de plusieurs voitures incendiées en même temps. Le feu a aussi été bouté à trois trottinettes et a du mobilier urbain. 

Le quartier de Cureghem à Anderlecht a été particulièrement scruté en ce passage à l’an neuf, une ordonnance de police interdisant aux mineurs de moins de 16 ans d’y circuler sans la présence d’un adulte entre le 31 décembre à 19h et 5h du matin le 1er janvier , sous peine d’arrestation administrative ( voir article ici ).

Finalement, la police n’a procédé à aucune interpellation sur base de cette ordonnance.

 

EDIT:  Derniers chiffres des interventions de police, les forces de l’ordre ont procédé à 159 arrestations pour toutes les zones de police de Bruxelles .


La conférence des bourgmestres bruxellois s’est penchée ce mercredi sur les mesures de sécurité à prendre pour le réveillon du Nouvel An. Le bourgmestre d’Anderlecht, Fabrice Cumps (PS), a pris un arrêté pour interdire l’espace public, dans le quartier de Cureghem, aux mineurs de moins de 16 ans non accompagnés le 31 décembre de 19h jusqu’au lendemain. La commune d’Etterbeek suivra cette règle. Cette année encore, les bourgmestres bruxellois s’attendent à de « l’agitation » et envisagent d’instaurer une assignation à résidence préventive pour les « émeutiers connus pour la nuit de la Saint-Sylvestre ». Ils s’inspirent de la mesure prise à Anvers, où 47 jeunes sont obligés de rester chez eux entre 17 heures et 8 heures du matin. Une autre mesure interdit l’usage des feux d’artifice la nuit du nouvel an .

Denis Ducarme (MR) a déposé un projet de loi qui évoque directement la Palestine et qui vise à réprimer « Quiconque, sciemment, […], minimise grossièrement, cherche à justifier ou approuve la commission d’une ou de plusieurs infractions [terroriste] ». La peine est d’un emprisonnement d’un mois à un an et/ou d’une amende de 50 à 1000 euros. Si l’infraction est commise par le biais des technologies de l’information et de la communication, la peine est d’un emprisonnement de 6 mois à deux ans et/ou d’une amende de 100 à 5000 euros. Si  la communication  est susceptible d’être vue ou réceptionnée par un mineur, le coupable sera puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans et/ou d’une amende de 5000 à 15.000 euros.

La répression « douce » (soft repression) est moins visible que la répression policière et judiciaire « dure » mais peut-être tout aussi destructrice et parfois davantage. Impulsée par le pouvoir, elle met en œuvre les forces répressives mais aussi et surtout des acteurs non-étatiques, à commencer par les médias. Elle agit par des mécanismes comme la stigmatisation, le dénigrement ou l’isolement social. En apparence, aucune violence n’est infligée, mais les bases même de la lutte sont minées.

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répressiondouce

Dimanche 15/12 à 16H le Secours Rouge et Classe contre classe vous invitent à un point d’information sur la situation au Rojava, en Syrie et dans la région. Nous reparlerons également de la campagne Celox et les bénéfices de la journée iront dans la caisse de celle-ci. Pour rappel, cette campagne permet de financer des pansements hémostatiques « Celox » qui réduisent largement le taux de mortalité des combattantes et combattants des Forces Démocratiques Syriennes ainsi que des civils.

IBAN: BE12 8919 6407 1892
BIC: VDSPBE91
Communication: “Medic support”
Plus d’informations sur la campagne : https://shengal.xyz/donate/

16h au local Sacco-Vanzetti, 54 chaussée de Bruxelles à 1060 Saint-Gilles (Bruxelles)

Environ 200 manifestants ont tenté hier lundi d’empêcher l’accès à la conférence qui se tenait le soir sur le campus du Solbosch à l’initiative du Centre Jean Gol, avec entre autres Louis Sarkozy et Georges-Louis Bouchez. Pour rappel, Louis Sarkozy a déclaré au sujet de la guerre au Liban et à Gaza « Qu’ils crèvent tous, Israël fait le travail de l’humanité ». Quant au soutien du président MR au génocide de Gaza, il est sans faille. Quatre personnes ont été arrêtées administrativement par la police de Bruxelles-Capitale/Ixelles. Les quatre manifestants ont été depuis relachés.

Le mouvement étudiant pro-palestinien a finalement obtenu, après de longues et nombreuses mobilisations, que l’ULB boycotte les univesrités israéliennes.