Les 5 personnes accusées de rébellion dans le cadre de l’action du Code Rouge contre l’aéroport de Deurne en 2023 ont toutes été déclarées non coupables. Trois des accusés ont été acquittés au motif qu’il n’y avait pas de preuve qu’ils avaient effectivement participé à l’action, parce qu’ils n’y étaient pas ! Deux de ces personnes sont septuagénaires et l’autre réside en Espagne… Les deux autres accusés ont été acquittés parce qu’il n’y avait aucune preuve qu’ils avaient personnellement commis des actes de rébellion. L’un d’entre eux a été reconnu par un seul policier qui n’a donné aucune indication sur la manière dont il a été reconnu, et son dossier médical montre qu’il a été brutalement battu durant l’arrestation. L’autre faisait partie d’une grande foule dans laquelle les bousculades se sont produites. Qu’un dossier aussi mal ficelé soit arrivé au tribunal est une indication de la montée de l’agressivité policière-judiciaire envers les activistes.

La journée d’action nationale contre les diverses réformes (chômage, pension, flexibilisation du temps de travail…) portées par le gouvernement Arizona a débuté mercredi aux petites heures, par des collectes de déchets perturbées et des transports en commun au ralenti. En point d’orgue, 35.000 personnes ont manifesté dans les rues de Bruxelles lors d’une grande manifestation à l’appel du front commun syndical. À l’issue de celle-ci, des policiers en civil ont suivi des manifestants jusque dans la gare du midi où ils ont procédés à deux arrestations, protégés par un cordon de policiers en uniforme. Les arrestations seraient motivées par « dégradations sur les biens publics ».

La surpopulation carcérale en Belgique franchit un nouveau record. Selon les chiffres de l’administration pénitentiaire, il y avait, lundi, 13.118 détenus incarcérés dans les prisons belges pour 11.040 places, 320 prisonniers dorment sur un matelas posé à même le sol. La Belgique a pourtant précédemment été condamnée par la CEDH pour des faits similaires (voir ici). La surpopulation oblige certains détenus à dormir à même le sol, dans des cellules conçues pour une seule personne et désormais occupées par quatre. Des matelas sont placés au sol dans des cellules vétustes de 9 m², entre un lit superposé, une étroite table, deux chaises et un W-C séparé par un petit muret, empêchant les détenus de bouger alors qu’ils sont enfermés 23 heures/24. 

Vue de la prison de Saint-Gilles

Le 7 mai dernier, Isgender Göçmen, travailleur métallo belge d’origine turco-kurde de 52 ans, a été arrêté à Thessalonique alors qu’il célébrait avec son épouse le 20e anniversaire de leur mariage. Il apprend lors de cette arrestation qu’un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre par le régime d’Erdogan. Le 18 juin, un tribunal grec a considéré qu’il n’y avait pas d’obstance légale à son extradition. Or Isgender Göçmen a trouvé refuge en Belgique en 2012 après avoir subi plusieurs années de persécutions (gardes à vue, torture, procès…) pour ses activités au sein d’une association culturelle de gauche à Istanbul. En 2017, il a été reconnu réfugié et en 2021, il a obtenu la nationalité belge. Isgender Göçmen. Alors que le gouvernement turc réprime de manière féroce toute contestation, que des milliers d’opposants politiques croupissent en prison, il est évident qu’Isgender Göçmen risque la torture en cas d’extradition.

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Dans le cadre de la campagne « Stop Arming Israel », des centaines d’activistes ont bloqué ce matin les sites de deux entreprises complices du génocide à Gaza. Il s’agit d’OIP (détenu par l’entreprise israélienne Elbit) dont un entrepôt situé à Tournai et contenant du matériel militaire a été encerclé puis occupé. Elbit fournit 85% des drones et la plupart des équipements militaires de l’armée israélienne. Les activistes sont ensuite partis vers Tournai, entourés d’un dispositif policier qui a essuyé des jets de projectiles.  Il s’agit ensuite de Syensqo (spin-off de Solvay) à Bruxelles, qui fournit des produits à UAV Tactical System, l’entreprise spécialisée dans les drones militaires co-détenue par Elbit. Les différents accès à Syensqo ont été bloqués par les activistes, la façade du bâtiment repeinte de peinture rouge et taguée.

A 10H30, trois heures après le début de l’occupation, la police est intervenue pour dégager Syensqo de manière violente. Il y a eu des jets de projectiles, usage d’autopompe et de chiens – mais des dispositifs de blocage retardent l’action policière. A 16H30 la police avait procédé à de nombreuses arrestations sans toutefois avoir repris le contrôle de tout le site (évacués plus tôt par les travailleurs).

MàJ : Le groupe de Tournai a pu longtemps progresser vers la ville en échappant aux tentatives de blocage de la police (trop peu nombreuse pour effectuer un vrai nassage malgré la mobilisation de toutes les zones de police locale: tournaisis, ath, borinage, mouscron, val de l’escaut, peruwelz, etc.). Le cortège s’est dispersé en petits groupes, mais le plus grand nombre d’entre eux a été arrêté par des policiers guidés par un hélicoptère. Il y a eu des tirs de flashball sur des interpellés alors qu’ils et elles étaient à terre.

MàJ 2 : Au total, environ 700 activistes ont été arrêtés. 600 à Bruxelles et emmenés dans les casernes d’Etterbeek, tandis que 101 ont été arrêtés à Tournai et gardés dans un garage appartenant à la police locale. Six des arrestations qui ont eu lieu à Tournai sont des arrestations judiciaires.

MàJ 3 : Un million d’euros de dégâts à Elbit ! Le CEO d’OIP/Elbit a déclaré que les bureaux avaient été saccagés, les ordinateurs détruits, et plusieurs véhicules militaires (destinés à l’Ukraine) fortement endommagés dans les ateliers. Il estime les dégâts à environ un million d’euros.

 

Quatre personnes ont été interpellées dimanche après-midi lors d’incidents survenus à l’issue de la marche en hommage au jeune Fabian, 11 ans, mortellement percuté par un véhicule de police à Ganshoren, à l’intérieur du parc Elisabeth lundi dernier. Ce dimanche, environ un millier de personnes ont participé à une marche reliant le lieu du crime, à Ganshoren, jusqu’au commissariat du square Comte de Flandre à Molenbeek-Saint-Jean. Des affrontements ont éclaté après la manifestation entre un groupe de manifestants et la police anti-émeute. Cette dernière a fait usage d’un canon à eau et procédé à une arrestation administrative et trois arrestations judiciaires.

La JOC Bruxelles et TechnopoliceBXL organisent une conférence qui abordera les enjeux liés aux smartphones et à la surveillance. Elle abordera différentes stratégies de réduction des risques qui permettent de complexifier le travail de la police, alors qu’à travers l’Europe, la répression s’est intensifiée depuis le 7 octobre. La conférence traitera aussi des entreprises israéliennes prépondérantes sur le marché des logiciels espions, les universités, l’armée et les services de renseignements israéliens. La présentation complète de la conférence. Ce mercredi 4 juin, à 19h, rue d’Anderlecht 4, 1000 Bruxelles

La manifestation annuelle (du 14 juin) pour la libération de Georges Abdallah revêt cette année une importance particulière, puisqu’une audience décisive pour sa libération se tiendra quelques jours plus tard – le 19 juin (voir notre article). C’est pourquoi, le Secours Rouge International sera présent et appelle à y participer largement (lire l’appel en intégralité ici).

Dans ce cadre, le Secours Rouge de Belgique organise un départ collectif depuis Bruxelles. Les modalités pratiques seront déterminées en fonction du nombre et des disponibilités des camarades intéressé.es. Quoi qu’il en soit, il est essentiel que nous soyons nombreuses et nombreux à répondre à l’appel !
Pour rejoindre ce départ collectif, envoyez nous un mail à l’adresse info@secoursrouge.org

Pour celleux qui voudraient rejoindre directement la manifestation, celle-ci se tiendra le samedi 14 juin à 14h au départ de la Place de République à Paris.

Actuellement, les caméras de surveillance individuelles (bodycams) ne font pas partie de l’équipement de base fourni à chaque agent de police, chaque unité doit financer l’acquisition de ce matériel sur son propre budget, en fonction de ses priorités opérationnelles et de son contexte local. Le gouvernement a décidé d’acheter 3.000 bodycams. Les serveurs, où parviendront les images, font actuellement l’objet de tests approfondis, avec une mise en service prévue d’ici à la fin de cette année.