La 47e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles a décidé, jeudi en fin de matinée, de remettre en liberté Walid, un Tunisien de 42 ans qui bénéficie d’un droit de séjour illimité en Belgique. Il était détenu depuis huit mois pour avoir hébergé un migrant (voir notre article). Il avait précisé, dans une lettre écrite depuis sa cellule, qu’il n’avait jamais commis aucun délit. Il est poursuivi pour avoir logé et nourri un jeune sans-abri en séjour illégal en Belgique.

Dans cette affaire, onze personnes sont inquiétées dont quatre hébergeurs, à savoir Walid, Zakia, une Belgo-marocaine qui a fait deux mois de détention préventive, Anouk Van Gestel, rédactrice en chef de Marie Claire Belgique, et Myriam Berghe, journaliste chez Femmes d’Aujourd’hui (voir notre article). Ces quatre derniers sont accusés d’avoir hébergé des passeurs et d’avoir aidé des migrants à traverser les frontières. Ils seront désormais libres tous les quatre dans l’attente de leur procès prévu pour septembre prochain et démentent fermement les accusations formulées à leur encontre. Ils reconnaissent par contre avoir hébergé plusieurs migrants en situation précaire.

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Après 17 ans d’attente et 70 jours de sit-in devant le Conseil du Contentieux des Étrangers, Cahit Zorel vient d’être régularisé. Ce militant révolutionnaire turc s’est vu refusé d’être régularisé à plusieurs reprises depuis son arrivée en Belgique il y a plus de 17 ans. Même son mariage (avec une personne de nationalité belge) n’avait pas eu d’incidence, les autorités allant jusqu’à conseillé à sa femme de le suivre en Turquie. Le motif de ses refus, c’est que Cahit Zorel est un révolutionnaire et un antifasciste en Turquie, la Belgique l’accuse même d’être membre du DHKP-C. Après un passage au Conseil du Contentieux le 14 juin dernier, où des dizaines de solidaires étaient venus le soutenir, Cahit vient finalement d’être régularisé.

Solidarité avec Cahit

Solidarité avec Cahit

Quatre personnes accusées d’avoir participé au financement du PKK ont été condamnés mardi par la cour d’appel de Liège. Une peine de 3 ans de prison avec sursis a même été prononcée contre le présumé instigateur d’une collecte de fonds en faveur du PKK. Les faits reprochés aux prévenus, trois Liégeois et un Hollandais, s’étaient déroulés entre le 1er septembre 2012 et le 31 octobre 2012.

En première instance, les quatre prévenus avaient été acquittés. La cour d’appel a réformé cette décision et a condamné le principal prévenu à une peine de 3 ans avec sursis et à une amende de 3.000 euros avec sursis pour la moitié. Deux autres ont été condamnés à des peines de 12 mois avec sursis et à des amendes de 3.000 euros avec sursis pour la moitié. Un quatrième a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et à une amende de 1.500 euros avec sursis.

Le palais de justice de Liège

Le palais de justice de Liège

Le tribunal de première instance francophone de Bruxelles se penchera à l’automne sur le cas de 11 personnes, dont deux journalistes (voir notre article), poursuivies pour organisation de trafic d’êtres humains. Sur les 4 personnes qui prétendent avoir seulement hébergé des migrants, seul Walid, un Tunisien de 42 ans en situation régulière sur le territoire belge, reste incarcéré et ce depuis le 20 octobre 2017.

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Dans une proposition de résolution déposée devant le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le MR veut, primo, « que les crimes des régimes communistes soient davantage intégrés aux programmes de 5e et 6e secondaire en Fédération Wallonie-Bruxelles, que ce soit dans les cours d’histoire et/ou d’éducation à la philosophie et la citoyenneté », secundo, que la loi belge réprimant le négationnisme « soit étendue aux crimes commis par les régimes communistes », une question qui relève toutefois du niveau fédéral. Le texte, qui devrait être soumis prochainement à l’assentiment des députés.

Parlement de la communauté Wallonie-Bruxelles

Parlement de la communauté Wallonie-Bruxelles

La manifestation annuelle pour la libération de Georges Abdallah à Paris aura lieu ce samedi 23 juin (départ : 15h00 de la Place des Fêtes, arrivée estimée entre 17h30/18h00 à la Place de la République). Comme l’année dernière, un co-voiturage sera organisé par le Secours Rouge à Bruxelles . N’hésitez pas à nous contacter via e-mail ou via Facebook. Nous demandons également aux personnes qui ne peuvent pas venir mais qui peuvent prêter leur voiture de nous contacter (nous sommes actuellement 17 pour trois voitures, ce qui est tout juste puisque deux personnes ont choisi le train). Rendez-vous place van Meenen, à Saint-Gilles, entre 9H00 et 9H30.

Un départ collectif en minibus est organisé également à Charleroi par « L’appel belge pour la libération de Georges Abdallah ». rendez-vous 9 h, rue de la Villette, 6001 Marcinelle (derrière la gare du Sud). Réservez votre place en écrivant à charleroi.palestine@gmail.com ou en téléphonant à 0473.28.63.75.

Co-voiturage pour la manifestation du 23 juin

Co-voiturage pour la manifestation du 23 juin

Aujourd’hui mercredi, à 10h, 120 membres du collectif #NotInMyName a bloqué le chantier du centre fermé pour familles avec enfants, qui ouvrira bientôt ses portes à côté de l’aéroport de Zaventem. Banderoles toutes déployées, les activistes se sont attachés aux portes et clôtures du chantier, d’autres sont montés sur le toit des nouvelles unités familiales, brandissant leurs slogans : « Une heure en centre fermé = une heure de trop » et « Personne n’est illégal ».

Peu avant 13h, la police a réussi à entrer sur le site et a commencé une série d’arrestations. Une équipe de la RTBF, composée de deux journalistes et trois techniciens, était sur place pour réaliser un reportage. Peu avant 13h, la police les a enjoints d’arrêter de filmer puis les a embarqués pour les conduire au commissariat.

L’action à Steenokerzel

Une trentaine de manifestants, principalement des membres d’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe) et du Secours Rouge se sont rassemblés ce mercredi 20 juin devant le siège de la Commission Européenne à Bruxelles, Rond-Point Schuman, entre 11h et 13h. L’objet de la manifestation était d’exiger la libération de Hidir Gönek et de Turgut Kaya, tous deux révolutionnaires turcs emprisonnés en Grèce et menacés d’extradition vers la Turquie où ils risquent d’être emprisonnés car soupçonnés d’appartenir à une organisation « illégale », à savoir le TKP/ML. Turgut et Hidir sont tous deux en grève de la faim depuis une vingtaine de jours.

Liberté pour Turgut Kaya et Hidir Gönek !

Liberté pour Turgut Kaya et Hidir Gönek !

Depuis les prisons grecques où ils sont enfermés, les révolutionnaires turcs Turgut Kaya Hıdır Gönek entament respectivement leur 19e et 15e jour de grève de la faim pour protester contre leurs enfermements et la décision d’extradition vers la Turquie contre Turgut Kaya (voir notre article).
Mercredi 20 juin dès 11H, l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe) organise un rassemblement rond-point Schuman, 1000 Bruxelles pour exiger la libération de ces deux révolutionnaires turcs.

Rassemblement à Bruxelles pour Turgut Kaya et Hıdır Gönek

Rassemblement à Bruxelles pour Turgut Kaya et Hıdır Gönek