À Bruxelles, le 7 mars, à l’occasion du tour en bus et en vélo des actions et piquets de la Grève féministe contre l’Arizona et l’extrême-droite, un rendez-vous est donné à 16H00, place Poelart (devant la grande roue), sur le thème « Résistance féministe internationale : liberté pour les prisonnier·es politiques, dénonçons les crimes et viol de guerre et génocides « . Plusieurs organisations et collectifs, dont le Secours Rouge, seront présents et y prendront la parole. Voir ici le programme complet de la grève et de ses activités.

À Toulouse, plusieurs manifestations sont organisées à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour l’émancipation des femmes et minorités de genre. La manifestation radicale féministe du 7 mars (non déclarée) vient d’être interdite par la préfecture. Le lendemain, samedi 8 mars, une autre marche est organisée au départ du métro Capitole à 15H. Le Secours Rouge sera présent pour mettre en avant le combat des prisonnières révolutionnaires (voir notre article).

Début janvier, l’organisation Women Defend Rojava a appelé à un mois d’action féministes. Ce mois d’actions s’organise en 4 semaines avec 4 thématiques (lire l’appel sur le site Shengal).

Dans le cadre de ce mois d’action, deux évènements se tiendront à Bruxelles le vendredi 17 et dimanche 19 janvier.

  • Le vendredi 17 janvier à 18h30 : Comprendre la situation en Syrie et au Rojava. Point d’actualité et discussion avec une membre du mouvement des femmes du Rojava KONGRA STAR
  • Le dimanche 19 janvier à 14h30 : Projection du documentaire « La guerre des filles » de Mylène Sauloy suivi d’un discussions sur la situation actuelle.

Les deux évènements se tiendront au Steki, Rue Gustave Defnet 6, 1060 Bruxelles – Saint Gilles

Le 26 mars 2024, les agriculteurs manifestaient à Bruxelles avec 250 tracteurs, un des manifestants avait lancé un cocktail Molotov sur la police, il a été condamné mardi à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bruxelles. Le prononcé est plus sévère que ce que le parquet avait requis, des travaux d’intérêt générale. L’agriculteur devait répondre d’incendie volontaire mais sans succès puisque finalement le cocktail Molotov n’avait pas mis le feu, le tribunal a donc jugé qu’il ne s’agissait que d’une tentative. Les agriculteurs avaient tenté de briser les barrages des forces de l’ordre, ils avaient mis le feu à des ballots de foin et à des pneus, lancé des pétards et maculé de purin la fresque « The Future is Europe ».

Ce vendredi, vers 18h, environ 150 personnes se sont réunies au carré de Moscou à Saint-Gilles, commune de Bruxelles. L’Université Populaire de Bruxelles avait appelé à un rassemblement en soutien aux peuples libanais et palestinien. Un cortège s’est rapidement formé pour se lancer dans une manifestation spontanée en direction du siège du MR ( Mouvement Réformateur), avant d’arriver à sa destination, la manifestation avait doublé de volume, 300 personnes se sont présentées devant le siège du parti libéral. Les manifestants s’en sont pris au bâtiment, plusieurs vitres ont été brisées, la façade a été recouverte de tags, « C’est un coup de génie » pouvait-on lire, en référence aux propos polémiques de Georges-Louis Bouchez, président du parti interviewé sur Radio Judaïca , ou encore « MR = mouvement raciste », « MR complice » et « Free Liban ». Depuis près d’un an, le MR et son président multiplient les déclarations politiques pro-israéliennes, qualifiant les explosions de bipeur lors des attaques au Liban de « coup de génie ». Malgré le dispositif policier, les forces de l’ordre n’ont procédé à aucune arrestation.

Ce 30 septembre, 11 h à Ixelles, une quinzaine de policiers, accompagnés d’unités de la brigade canine ont expulsé un squat dans un bâtiment appartenant à un propriétaire privé où logeaient plusieurs réfugiés palestiniens. Défonçant la porte de l’immeuble, les forces de l’ordre sont entrées et ont donné ordre, matraque à la main, de sortir du bâtiment. Selon les témoignages de plusieurs personnes, les policiers ont usé de violence pour expulser les réfugiés, certains d’entre eux ont eu un réveil brutal. Lors de l’intervention, 6 smartphones ont été détruits par la police. Les forces de l’ordre ont interdit l’accès au bâtiment, aucun des réfugiés n’a pu récupérer ses effets personnels. Depuis le début du mois d’août, c’est la quatrième fois qu’ils sont expulsés.

Fin août 2024, une trentaine de personnes (étudiantes et non-étudiantes) ont été convoquées par la police. Les convocations, remises par huissier ou déposées en main propre, ont lieu dans le cadre d’une enquête sur le mouvement étudiant, en particulier sur l’occupation d’un bâtiment de l’ULB renommé Walid Daqqa. Cette occupation revendiquait la suppression de tout lien entre l’ULB et l’Etat colonial israélien ( voir article ici ).

Les 9 et le 10 septembre, une seconde vague de convocation élevant le nombre de personnes ciblées à 60 ont été distribuées. Quelques jours plus tard, une vingtaine d’autres convocations ont été envoyées, portant le nombre total à plus de 80 personnes. Cette enquête d’envergure, mobilise des outils de lutte contre le « radicalisme », pour laquelle beaucoup de moyens financiers, humains et technologiques ont été alloués très rapidement.

30 aout, 25 étudiants et non étudiants on reçu en main propre ou par recommandé des convocations de police, elles seront auditionnées par les forces de police pour des infractions pénales pouvant mener à des peines de prison. Les forces de l’ordre accusent ces personnes de possible « appartenance à un groupe prônant la haine et la ségrégation raciale ». La police se réfère  entre autre à l’occupation du bâtiment B nommé « Walid Daqqa » de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), occupation qui a durée 42 jours.(voir article ici)

Les mouvements et actions de soutien à la Palestine à Bruxelles ou ailleurs sont de plus en plus criminalisés.

Jeudi 25 juillet, aux abords de la Grande-Place et de la Place de la Bourse de Bruxelles, des visiteurs de Tomorrowland ont exhibé des drapeaux Israéliens, ils s’étaient rassemblés pour faire la fête dans ces lieux touristiques. Des manifestants pro-palestiniens ont répondu spontanément en agitant des drapeaux palestiniens et scandés des slogans pour la Palestine et Gaza.

Les forces de l’ordre sont intervenues violemment, mettant au sol ou pressant contre les murs les manifestants pro-palestiniens.

« Ce 1er Mai, ensemble, affirmons notre rejet radical de ce système mortifère et notre volonté d’une société nouvelle. Une manifestation de rue n’est qu’une petite étape, mais elle sera notre rendez-vous, parce qu’il ne s’agira pas, pour une fois, de « revendiquer«  ou de « protester » : il s’agira de matérialiser notre volonté de combattre, ensemble, nos ennemis communs. » Suite de l’appel que le site de l’Alliance du 1er mai révolutionnaire

Un village de stands et une foire du livre politique et social s’ouvrira à l’arrivée de la manifestation, vers 16H30 place du Jeu de balle.

« Rien à déclarer ». Depuis des années, ce sont les seuls mots que le Secours Rouge conseille aux militant·e·s interrogé·e·s par la police de répondre. Mais la curiosité à l’égard des techniques de l’adversaire est une bonne chose et la militance doit naviguer au plus serré entre ces deux erreurs classiques face à la répression : la sur-estimer ou la sous-estimer. Comment la police envisage-t’elle les interrogatoires de son côté ? Comment les prépare-t’elle ? Pourquoi y a t’il un « bon » et un « méchant » flic dans les salles d’interrogatoire ? Ce sont à toutes ces questions que ce petit film doit répondre.
À l’origine, cette conférence du Secours Rouge devait avoir lieu en avril 2020 lors des activités d’agitation pour le 1er mai révolutionnaire. Annulée par l’émergence de la pandémie de Covid, elle a finalement été transformée en une vidéo avec l’aide du « Collectif des Stagiaires ». Repoussée par la reprise des activités militantes, c’est finalement deux ans plus tard que cette vidéo sera projetée pour la première fois dans le cadre de la première édition du Festival Autonome de Bruxelles.
À l’aube de nouvelles mobilisations une chose est sûre : les mois et les années qui arrivent seront remplis d’initiatives subversives et révolutionnaires, et donc de répression et de contre-insurrection. Ce document se veut donc être un outil de plus pour les militant·e·s et les collectifs qui s’organisent et se préparent contre la répression.
Projection : Jeudi 14 juillet (ouverture 19h, projection 20h) Au Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles