Depuis plus de 2 mois et demi, une occupation en soutien à la Palestine était organisée sur le campus de l’université McGill à Montréal. Le mercredi 10 juillet, la direction de l’université a fait appel à une société de sécurité privé pour expulser les étudiants et fermer l’occupation et cela avec l’aide de la police et d’agents de la Sûreté du Québec. Un manifestant sera arrêté lors de l’expulsion. En conclusion de cet occupation, l’université de McGill a déclaré que les étudiants et étudiantes ayant participé au campement s’exposeront à des sanctions pouvant aller jusqu’à l’expulsion.

Le jeudi 11 au soir, en réponse à cette expulsion, une manifestation de soutien s’est organisée dans les rue de Montréal et qui sera réprimée par la police anti-émeutes envoyée sur place pour stopper la manifestation. Au final, la vitre d’une banque sera endommagée et une personne sera arrêtée.

Les policiers de Montréal ont brutalement réprimé lundi une manifestation étudiante, avec des gaz et des coups de matraques. Les manifestants avaient quitté le campement pro-palestinien de l’université UQAM et avaient temporairement bloqué une intersection dans le secteur de l’avenue du Président-Kennedy et de la rue Saint-Urbain, tout près du quartier général du Service de police de la Ville de Montréal. La tension a continué à monter après que la ministre de l’Enseignement supérieur ait déclaré que les campements pro-palestiniens à l’Université McGill et l’UQAM devaient être démantelé, et que l’on signale des concentrations de policiers autour de ces campus.

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Comme partout, la répression contre les Palestiniens et leurs sympathisants s’est intensifiée au Canada. Des accusations calomnieuses (souvent abandonnées par la suite) ont été portées contre des militants qui soutiennent le droit à la résistance. La dernière en date de ces accusations a eu lieu il y a quelques jours à Vancouver, en Colombie-Britannique, où Charlotte Kates, coordinatrice internationale de Samidoun, a été brièvement détenue et inculpée pour de prétendues « incitations à la haine » (à savoir, son soutien à la résistance armée du peuple palestinien). Elle a été libérée à la condition de ne pas participer à des « manifestations, rassemblements ou assemblées » jusqu’à la date du procès, le 8 octobre…

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Les nouveaux véhicules de la police de Calgary sont, de manière prévisible, conçus comme plate-forme pour policiers connectés. Mais de manière plus novatrices, ils sont conçus pour être identifiables comme des véhicules de police tout en pouvant passer pour des véhicules civils. Les feux bleus et rouges ne sont pas fixé sur toit mais sont intégrés aux longerons de toit, aux fenêtres et au bas des portes. Les véhicules sont marqués par des décalcomanies dites « fantômes » qui correspondent à la couleur du véhicule. Elles se fondent dans la couleur du véhicule, mais lorsque la lumière le frappe, elles sont très réfléchissantes.

Hier 15 mars était la 27 e journée contre les violences policières. A Bruxelles (première photo), 600 personnes ont défilé à partir du Palais de justice. A Montréal (2e photo), la manifestation a donné lieu à quelques quelques incidents (bris de vitrine, tag) et la police a procédé à l’arrestation d’une personne durant la manifestation.

A Montréal, 16 recours collectifs ont été lancés pour des arrestations et des détentions illégales d’environ 3300 personnes entre 2011 et 2015. Les manifestants dénonçaient notamment la hausse des droits de scolarité ou les brutalités policières. Ces arrestations avaient souvent lieu avant même que la manifestation ne se mette en marche au prétexte que l’itinéraire n’avait pas été communiqué aux forces policières en vertu du règlement P-6. La validité du règlement P-6, adopté sous l’administration précédente, a finalement échoué en Cour et a été abrogé (de même que la pratique de la nasse). Les manifestants brimés par la police de Montréal entre 2011 et 2015 recevront des compensations totalisant 6 millions de dollars.

Une série d’articles du site Citizenlab, associé à l’Université de Toronto, avait rapporté dès 2016 l’existence d’un logiciel espion israélien nommé Pegasus, et susceptible d’être utilisé dans 45 pays dont le Canada. Le Comité [parlementaire] permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique a lancé lundi l’examen de l’utilisation d’un logiciel espion par la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Le ministre de la Sécurité publique du Canada, Marco Mendicino, a assuré que les agents fédéraux n’utilisent pas Pegasus, mais bien un autre logiciel capable de soutirer des données aux téléphones intelligents des suspects qui font l’objet d’une enquête, et dans le respect du cadre légal.

Des responsables du corps policier ont confirmé être en mesure de recueillir à distance et secrètement les données des téléphones de suspects — des messages textes, des photos, les images de la caméra, des enregistrements de communications privées, les sons à portée du micro, les notes et les entrées du calendrier de l’appareil, par exemple. La GRC doit demander un mandat à un juge pour utiliser ce logiciel, qualifié d’ »outil d’enquête ». Ni le ministre ni la GRC n’ont souhaité dévoiler le nom de la technologie utilisé depuis au moins 2012. Selon la GRC, ce logiciel aurait été utilisé pour 32 enquêtes, infectant un total de 49 appareils, depuis 2017. Des responsables de la GRC ont estimé qu’à peine un enquêteur sur dix qui fait la demande de cette technique en reçoit l’autorisation.

 

Un nouveau poste de commandement mobile a été produit pour la police de Montréal (SPVM) par PIERCE – FRONTLINE COMMUNICATIONS, fabricant de camions sur mesure spécialisés en communication depuis 1985, qui a plus de 2500 réalisations à son actif. Ce véhicule est équipé d’un drone FOTOKITE équipé de deux caméras (thermiques et numériques) donnant accès à des images de qualité et ce peu importe l’éclairage extérieur, et ayant une capacité d’enregistrement de 24h.

Des heurts sont survenus dans le centre-ville de Montréal, mardi soir, dans le cadre de la traditionnelle manifestation contre la brutalité policière du 15 mars. Vers 19 h, des participants à la manifestation ont fracassé des vitrines à l’aide de roches et de panneaux de signalisation. Une agence de la Banque Nationale ont été prises pour cible par les manifestants. Le Service de police de la Ville de Montréal a alors ordonné aux manifestants de se disperser et de quitter les lieux. Les policiers  sont intervenu en utilisé du gaz lacrymogène. La police a répertorié huit « méfaits » et un incendie criminel, ainsi qu’un cas d’agression armée vis-à-vis d’un policier. Une seule arrestation, celle d’un homme de 32 ans pour « méfait », a été annoncée.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a annoncé, lors des débats de présentation de son budget 2022, son intention de réaliser cette année une démonstration de faisabilité technologique d’intégration de la caméra portative aux smartphones. Cette proposition survient dans le contexte où les dépenses du SPVM en 2021 ont largement dépassé le budget initial, qui était de 679 millions de dollars, pour atteindre plutôt 733 millions. En demandant dans un premier temps à ses policiers d’utiliser leur téléphone intelligent comme caméra portative, le SPVM opte donc pour une formule économique. Ce projet devrait d’ailleurs coûter 437 000 $, entrevoit le corps de police, soit une fraction de la somme d’environ 17 millions de dollars que la Ville a prévu dépenser d’ici 10 ans pour munir tous les policiers de la métropole de caméras portatives et résoudre les divers problèmes technologiques que ce projet entraînerait.