Le Service de police du Nunavik (SPN) souhaite s’équiper d’une nouvelle technologie de capteurs biométriques afin de surveiller les signes vitaux des personnes incarcérées dans une cellule. Le porte-parole du SPN a exposé que ces capteurs doivent aider à faire la différence entre quelqu’un qui est endormi et quelqu’un inconscient suite à un problème de surdose (cinq personnes sont mortes d’une intoxication à l’alcool dans les cellules des postes de police du Nunavik depuis 2017). Mais l’usage de cette technologie est susceptible de s’élargir avec le monitoring H24 en temps réel d’une population carcérale.

La manifestation annuelle contre la brutalité policière s’est soldée par six arrestations de samedi après-midi à Montréal. Rassemblés devant la station de métro Lionel-Groulx à Montréal, 300 militants ont scandé une poignée de slogans, tels que « tout le monde déteste la police » ou encore « trouvez-vous un vrai travail ». Des policiers ont lancé des insultes aux manifestants, allant jusqu’à arracher leurs pancartes pour ensuite les détruire. D’autres agents lourdement armés ont violemment poussé des militants qui suivaient le trajet de la manifestation. Peu de temps après s’être mis en marche le cortège, déjà escortés de près par les escouades anti-émeutes, ont trouvé sur leur chemin une rangée de policiers. La trajectoire du cortège a alors changé mais rapidement, les forces de l’ordre ont lancé des grenades lacrymogènes. Les manifestants se sont dispersés, mettant fin à la manifestation qui aura duré un peu plus d’une heure.

Le samedi 15 mars marque la Journée internationale contre les violences et répressions policières. Comme chaque année, à cette occasion, des manifestations sont organisées dans plusieurs villes.

A Bruxelles: Manifestation contre les violences et répressions policières, 14 h place du Luxembourg (et non place Fernand Coq comme annoncé dans un premier temps).
A Paris: Commémoration nationale de toutes les personnes tué(e)s par la police en France, de 14H à 18h30, Place du Trocadero.
A Montreal: Manifestation annuelle contre la brutalité policière, à 13h12 à la station Lionel-Groulx (pour qui n’a pas suivi et s’interroge sur l’heure, voir ici).
A Toulouse: Manifestation contre le racisme d’État et la montée du fascisme, 14H place Belfort
A Bordeaux: Marche contre le racisme systémique, les crimes et les violences d’Etat. 14H place de la Bourse
A Lille: Marche contre les violences policières, le racisme et fascisme d’Etat, 12H à Pérenchies (lieu exact à venir)
Et très certainement d’autres…

Ce mercredi 12 mars, l’administration Trump a changé les règles de séjours des Canadiens qui restent plus de 30 jours aux Etats-Unis. Ils vont devoir s’enregistrer auprès des autorités et déposer leurs empreintes digitales. Cette règle a été annoncée le jour de l’imposition par l’administration Trump de nouveaux droits de douane contre le Canada. Selon un document du ministère de la Sécurité intérieure, elle doit prendre effet à partir du 11 avril.

Ce lundi, Yves Engler, en détention depuis son arrestation jeudi (voir notre article), a comparu devant un tribunal de Montréal et a été libéré sous caution. Dans le cadre de sa mise en liberté sous caution, Yves Engler a accepté un certain nombre de conditions: se présenter au tribunal lors des audiences, résider à l’adresse qu’il a fournie, informer le tribunal par écrit à l’avance de tout changement d’adresse et de ne pas se trouver physiquement à proximité des plaignants. Il a également accepté de ne pas faire référence, directement ou indirectement, à l’agent de police plaignant. L’un des principaux points de désaccord entre les parties a été les conditions entourant son activité sur les médias sociaux et ses références à l’autre personne plaignante. Yves Engler a finalement accepté une condition lui interdisant de contacter la plaignante ou de marquer son compte sur X, ou tout autre compte lui appartenant, sur quelque plateforme que ce soit. Cette condition ne l’empêche pas de publier des articles sur ces questions.

 

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L’auteur et activiste Yves Engler a été arrêté le jeudi 20 février à Montréal pour avoir critiqué Israël et pour des accusations de harcèlement de la part d’une influenceuse pro-israélienne. Après que la police de Montréal l’a contacté au sujet de son intention de l’arrêter en raison d’une plainte déposée contre lui par l’influenceuse sioniste Dahlia Kurtz,  Yves Engler s’est tourné vers les médias sociaux pour mettre en lumière la question. Yves Engler a publié un article de presse sur la situation, une campagne par e-mail s’est organisé et 3 500 personnes ont contacté la police pour demander l’abandon des poursuites. À la suite de quoi la police a ajouté de nouvelles accusations contre lui pour avoir intimidé et harcelé un enquêteur par ses écrits sur les accusations initiales.

Suite à son arrestation, Yves Engler a comparu devant le tribunal par liaison vidéo le jeudi après-midi qui a confirmé son maintien en détention. Une audience de mise en liberté sous caution est prévue lundi pour déterminer les conditions de la libération potentielle d’Engler.

ÉDIT: La liberté d’expression gagne. Après avoir passé cinq jours en prison, l’activiste Yves Engler a été libéré sans restriction.

Une nouvelle technologie de lecture automatique de toutes les plaques d’immatriculation qui passent devant les patrouilles est considérée par la police de Toronto comme l’une des plus grosses avancées de son histoire. Plus de 600 voitures sont désormais équipées du Système de reconnaissance de plaques d’immatriculation (SRPI). Le dispositif permet d’avertir les agents, quand un véhicule suspect passe devant la caméra placée à l’avant de la voiture alors qu’ils conduisent dans la ville. Le SRPI peut lire des plaques de voitures roulant jusqu’à 22 km/h, avec un angle de vue de 160 degrés et une portée d’environ 15 mètres.

Centre ville de Montréal, vendredi soir, la répression policière s’est abattue sur une manifestation pro-Palestinienne et anti-OTAN. Dans la journée, un premier rassemblement avait débuté vers 16 heures 30. Le cortège s’est ensuite élancé pour rejoindre une seconde manifestation. Celle-ci dénonçait notamment la présence d’une délégation de l’OTAN au Palais des Congrès. Les agents du SPVM ( Service de Police de la Ville de Montréal ) ont décidé de disperser les manifestantes à l’aide de sprays au poivre, de gaz lacrymogène et de coups de matraque, en réponse, des fumigènes ont été utilisés par les manifestants, des barrières métalliques ont été jetées afin d’entraver le travail des forces de l’ordre. Les policiers ont également été la cible de projectiles pyrotechniques. Plusieurs vitrines de commerces et des vitres du Palais des Congrès ont été brisées, une voiture de police et deux autres véhicules ont été incendiés. Environ 80 000 personnes ont profité cette journée de vendredi pour faire la grève et participer au mouvement. La police a procédé à 3 interpellations.

La police a perquisitionné le domicile de la militante pro-palestinienne Charlotte Kates à Vancouver ce vendredi 16 novembre. Une perquisition violente qui a eu lieu après sa libération de garde à vue, Charlotte Kates a été arrêtée et entendue dans le cadre d’une « enquête en cours sur un crime de haine » ( voir article ). Un témoin a affirmé qu’une grenade flash-bang a été utilisée lors de la descente de police et que les fenêtres de la maison ont été brisées. Charlotte Kates est la co-directrice de l’organisation Samidoun, un groupe d’activistes pro-palestiniens qui a été interdit en Allemagne au mois de novembre et par le Canada le 15 octobre. Charlotte Kates et son mari, l’écrivain palestinien Khaled Barakat, ont également été interdits d’entrée au sein de l’Union européenne.

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Les États-Unis et le Canada ont annoncé aujourd’hui qu’ils sanctionnaient conjointement le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens « Samidoun » en l’inscrivant sur la liste des organisations terroristes. Le Canada a inscrit Samidoun sur la liste des groupes terroristes, ce que les conservateurs avaient demandé la semaine dernière, tandis que les États-Unis ont en plus ajouté un citoyen canadien représentant de l’organisation à leur liste antiterroriste. Le département d’État justifie l’interdiction en décrivant Samidoun comme une organisation collectant des fonds pour le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), et désigne Khaled Barakat comme « membre de la direction » du FPLP.