La police canadienne a arrêté un ancien membre du PCP-SL à Vancouver (le Canada). La police anti-terroriste péruvienne, en coopération avec la section anti-fraude de l’ambassade du Canada à Lima, a localisé Rosalino Pascual León Fernández. Celui-ci a été condamné pour avoir participé à des actionsd du PCP-SL ayant notamment provoqué la mort de deux vigiles en 1995. Il avait bénéficié d’une sortie et avait quitté le pays clandestinement.

Mardi, une cinquantaine de personnes ont bruyamment manifesté dans le hall d’entrée de l’hôtel de ville de Québec contre l’adoption d’un nouveau règlement encadrant plus sévèrement les manifestations. La manifestation avait tourné à la bousculade. Quatre personnes se sont présentées à la cour municipale hier après-midi pour faire face à diverses accusations d’introduction par effraction, de méfait et d’avoir troublé la paix. Ils ont été relâchés après leur comparution. Ils doivent respecter plusieurs conditions en attendant leur retour en cour à la fin du mois de juillet. Ils doivent notamment s’abstenir de participer à une manifestation. Les quatre hommes ont été arrêtés jeudi soir. Ils ont passé la nuit au centre de détention.

La police a chargé à la matraque dimanche soir à Montréal plus d’un millier de manifestants, dont certains venaient de briser à coups de pierres les vitrines de deux banques, au soir du Grand Prix du Canada qui s’est déroulé dans le calme sous haute surveillance policière. Suite à l’attaque des banques, la manifestation a été déclarée illégale et la police a donné l’ordre de dispersion par haut-parleur, aussitôt appuyé par des tirs de grenades assourdissantes. Les marcheurs se sont alors éparpillés dans le centre ville.

Canada: Nouvelle manifestation réprimée

Hier soir à Montréal, la 47ème manifestation nocturne des étudiants a rassemblé plus de 500 personnes. Les policiers de l’unité anti-émetue, l’unité de contrôle des foules et un contingent de la Sûreté de Québec avaient été déployés, notamment en raison du passage du cortège à proximité du lieu des festivités liées au Grand Prix de ce dimanche. Dès son arrivé à proximité de la rue où se trouvaient les stands de promotion de la course, le cortège a été bloqué par les forces de l’ordre. Celles-ci ont répliqué aux jets de projectiles avec du gaz de poivre et ont procédé à 28 arrestations pour voies de fait, agressions armées sur des policiers, méfaits,… Trois voitures de police ont eu les vitres brisées et ont été couvertes de graffiti. Dans l’après-midi, deux personnes avaient été arrêtées pour ‘possession de pièces pyrotechnique’ (en d’autres termes, des pétards ou des feux d’artifice) et une autre parce qu’elle transportait de la peinture en aérosol.

Manifestation estudiantine à Montréal

Hier soir, plusieurs groupes d’étudiants ont tenté de s’approcher des chapiteaux dressés à l’occasion du Grand Prix. Ils entendaient dénoncer ce que représente cette course, les énormes dépenses du gouvernement qui y sont liées alors qu’une hausse des frais de scolarité sont prévues par les autorités qui invoquent des problèmes de financement. Des cordons de policiers, matraques à la main, bloquaient tous les accès aux stands du Grand Prix. Durant la soirée, les policiers épaulés par les forces anti-émeutes ont mené des charges ciblées pour disperser les manifestants. Un hélicoptère a survolé la ville durant toute la nuit pour repérer les groupes en mouvement et au sol, du gaz de poivre a été lancé à l’encontre des manifestants. Plusieurs personnes ont été interpellées pour entrave au travail des policiers, résistance à leur arrestation ou refus d’obtempérer.

Arrestation d'un étudiant canadien

Hier matin, la police de Montréal a mené une vaste opération dans la ville dans le cadre des enquêtes portant sur le mouvement des étudiants qui dure depuis le mois de février. Tôt le matin, les médias québécois avaient diffusé les photos de plusieurs personnes recherchées par les autorités. Quatre personnes ont été arrêtées dans la matinée, et la police en recherche toujours sept autres. Les quatre ont été arrêtés pour différents faits, complot, introduction par infraction, intimidation d’un membre du parlement, de déguisement en vue de commettre un acte criminel, voies de fait sur un agent de la paix et incitation à craindre un acte terroriste.

Le projet de loi visant à mettre fin à la grève au Canadien Pacifique a été adopté par la Chambre des communes dans la nuit de mardi à mercredi. La majorité dont dispose le gouvernement canadien a permis de limiter le débat et de procéder à son adoption à grande vitesse. Cette loi forçant le retour au travail de 4800 mécaniciens et chefs de train sera envoyée au Sénat mercredi. Quelques minutes avant que les députés fédéraux n’entament le débat accéléré sur le projet de loi spéciale, une centaine de grévistes ont manifesté mardi devant le Parlement. Les manifestants ont reçu l’appui de quelques membres du syndicat des postiers.

EDIT 1er juin: Un compte à rebours de 12 heures a été enclenché en fin de journée jeudi en prévision de la reprise du service de transport de fret du Canadien Pacifique. Le Sénat canadien, dominé par les conservateurs, a adopté à son tour la loi spéciale forçant le retour au travail des 4800 mécaniciens de locomotives, conducteurs de train et autres employés de Canadien Pacifique.

Canada: Vote de la loi contre la grève des cheminots

Le Service de Police de la Ville de Montréal compte 4800 policiers, dont 160 de l’intervention. Or, dès le 1er juin prochain, un policier sur six sera en vacances, contrairement aux étudiants qui eux, vont poursuivre leur mouvement. Afin de pouvoir pallier à ces absences de manière adéquate, les autorités ont décidé de former 25 patrouilleurs pour ‘élargir son bassin en terme de policiers spécialisés en contrôle de foule’. Les 160 policiers de l’intervention sont eux formés à de nombreuses autres techniques, mais il ne sera pas possible, vu le délai, de former leurs remplaçants au même niveau. Les 25 hommes sélectionnés vont dès lors suivre un cours accéléré de contrôle de foule, ou ‘cours d’anti-émeute 101’ afin d’être capables de combler les trous dans les rangs policiers.

Mécaniciens, conducteurs et autres employés de Canadien Pacifique sont en grève depuis tôt mercredi matin. Les pourparlers achoppent principalement sur les régimes de retraite. CP est la deuxième société ferroviaire au pays derrière Canadien National. La ministre du Travail a calculé que le conflit de travail pourrait coûter un demi-milliard par semaine à l’économie canadienne s’il perdure. Elle exhorte donc Canadien Pacifique et ses 4.500 salariés à négocier ferme pour accoucher d’une nouvelle convention collective. Faute de quoi, elle présentera une loi pour forcer le retour au travail.

La ministre n’a pas précisé quand elle compte légiférer. Elle craint qu’une grève prolongée n’affecte d’autres industries comme celles de l’automobile, du charbon et de la potasse, qui dépendent de Canadien Pacifique pour transporter leur marchandise. Le gouvernement n’a pas hésité à légiférer, ces derniers mois, pour mettre fin à des conflits de travail à Postes Canada et à Air Canada.

Canada: Une loi spéciale contre la grève des cheminots?

Pour la trentième nuit consécutive, la ville de Montréal a été le théâtre d’une manifestation des étudiants québécois engagés depuis plus de trois mois dans un combat contre la hausse de leurs frais de scolarité. Cette fois encore, les autorités avaient déclaré le cortège illégal en raison de la non-communication de son itinéraire. Celui-ci a néanmoins parcouru une dizaine de kilomètres à travers la ville avant d’être pris en souricière par la police. Le porte-parole de cette dernière a affirmé que l’intégrité des agents avait été mise en jeu par le jet de quelques pierres et par les feux de bengale des manifestants. Dès lors, les policiers anti-émeutes sont entrés en action, interpellant plus de 400 personnes. Par ailleurs, ils sont également intervenus à l’encontre d’autres groupes de manifestants qui voulaient venir en aide à celui encerclé.

Manifestation et arrestations à Montréal