Plusieurs milliers de personnes ont participé, le 27 novembre à Santiago du Chili et dans cinq autres villes, à une marche en hommage au syndicaliste et salarié de la société Chilectra, Juan Pablo Jimenez, retrouvé mort d’une balle dans la tête sur son lieu de travail. La police n’a pas pu établir les circonstances du décès si ce n’est que la balle a été tirée de l’intérieur de l’entreprise. Sur la rue Alameda, une des artères principales de Santiago, des combats ont éclaté entre forces spéciales des Carabiniers et les manifestants.

Chili: Affrontements après la mort d’un syndicaliste

Diverses manifestations solidaires ont eu lieu au Chili en solidarité avec les anarchistes pour la libération de Mónica et Francisco, arrêtés en Espagne. Il y a eu un rassemblement en face de l’ambassade espagnole au Chili le 16 novembre à l’occasion duquel 14 manifestants ont été arrêtés, trois battus et un renversé par un policier à moto. Tous ont été libérés avec une amende pour infraction à la loi de circulation sauf un, resté en détention pour avoir des antécédents. Le 15, deux manifestations-raids ont eu lieu près de l’université de Santiago, avec des affrontements avec la police (cf. photo).

Lundi 18 une manifestation autour du le consulat espagnol à Valparaiso a également été réprimée: 8 manifestants ont été arrêtés et 3 d’entre eux sont accusé-es d’agression sur les policiers avec un délai d’enquête de 40 jours. Une personne se retrouve en semi-liberté à cause d’un mandat d’arrêt antérieur, les autres sont sorties le jour même et sont en attente de convocation.

manif anarchiste santiago

manif anarchiste santiago

Vendredi soir et tôt ce matin, la police militaire a organisé une descente à l’intérieur de Lof Chequenco de Ercilla où réside la communauté mapuche Newen Mapu. Les soldats sont intervenus contre les familles mobilisées qui tentent d’empêcher l’appropriation de leurs terres par des entreprises privées. Un enfant et deux femmes ont été grièvement blessés lors de cette intervention. Le jeune garçon de onze ans a été touché par des balles en caoutchouc à sept reprises, tandis que les deux femmes souffrent de multiples blessures aux jambes et aux pieds. L’une d’elle est la soeur de Millacheo Fernando, détenu à la prison d’Angol et qui mène depuis vingt jours une grève de la faim pour exiger l’annulation de sa condamnation. Il a été condamné en février dernier pour ‘vol, tentative de meurtre et incendie volontaire’. Fernando est surtout un militant qui lutte contre la militarisation et la vente à des intérêts privés de l’Araucana, territoire ancestral mapuche.

Raid contre une communauté mapuche

Raid contre une communauté mapuche

Le grand quotidien chilien El Mercurio et d’autres médias, ont reçu pendant la dictature de Pinochet des millions issus des caisses noires de la DINA, la police politique. Outres des journaux et des hebdomadaires chiliens, les agences de presse étrangères UPI et l’Agence France Presse ont touchés ces chèques qui expliquent le silence de ces médias sur les crimes de la dictature, mais ce n’est pas tout : ils témoignent aussi de la complicité de cette presse, qui a fait état de prétendus affrontements s’étant soldés par la mort de militants de gauche, alors que la justice a établi qu’il s’agissait d’assassinats et de disparitions.

Parmi ces affaires figure l’opération Colombo, montée par la dictature autour de 119 prisonniers assassinés. Certains des médias mis en cause ont rapporté qu’ils avaient été exécutés par leurs propres compagnons lors de règlements de comptes internes ou qu’ils étaient morts au cours d’affrontements imaginaires avec la police. Il y a aussi l’affaire de la Rinconada de Maipú, dans laquelle des journalistes ont « couvert » la DINA en se faisant l’écho de heurts inventés de toutes pièces avec des agents des forces de l’ordre ; dans les faits, comme l’a montré l’enquête judiciaire, les prisonniers étaient déjà morts quand ils sont sortis du centre de torture de la Villa Grimaldi.

A un mois des élections présidentielles, plus de 50.000 personnes ont défilé dans les rues de Santiago pour la sixième fois cette année alors que le mouvement de contestation dure depuis plus de deux ans. Hier encore, les étudiants ont réclamé une réforme du système éducatif ainsi qu’un plus grand droit de participation aux prises de décision. De violents affrontements ont éclaté entre plusieurs groupes de manifestants et les forces de l’ordre qui ont abondamment fait usage de canons à eau et autres matraques. Les étudiants ont érigé des barricades depuis lesquelles ils ont lancé des pierres et des bâtons. Les heurts se sont poursuivis à travers la ville. Au mois 35 personnes ont été arrêtées. Le nombre de blessés parmi les manifestants n’a pas encore été communiqué tandis que les autorités ont affirmé que quatorze policiers avaient été blessés dans les affrontements.

Jets de pierres contre canons à eau… Une manifestation a tourné en affrontement à Santiago du Chili. Les manifestants soutenaient la cause des Indiens Mapuches, lesquels marchaient un peu plus tôt pour dénoncer une loi anti-terroriste. Les Indiens Mapuches du Chili, qui réclament la restitution de leurs terres depuis plus d’un siècle, sont régulièrement victimes de répression.

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Quarante-deux policiers ont été blessés et 264 personnes arrêtées lors des violentes manifestations qui ont marqué, dans la nuit de mercredi à jeudi à Santiago, la commémoration du coup d’Etat contre Salvador Allende. Ce bilan, publié jeudi, ne précise pas le nombre de manifestants blessés durant ces heurts. Parmi les policiers blessés, six ont été grièvement atteints par balles ou par des jets d’acide. Le chef de la police de la région de Santiago, le général Rodolfo Pacheco, figure parmi les blessés et souffre d’un « traumatisme cérébral » après avoir été touché par un cocktail Molotov.

Trois autobus et sept minibus ont d’autre part été incendiés en plus de cinq voitures particulières dans ces violences qui avaient commencé en début de journée mercredi. Afin de limiter les débordements, récurrents à cette date anniversaire, les autorités avaient mis en place un plan spécial comprenant le déploiement de 8.000 policiers supplémentaires dans la capitale. Des incidents se sont également produits à Valparaíso et Concepción.

émeute chili

émeute chili

Des dizaines de milliers de Chiliens ont défilé dimanche dans la capitale Santiago, à deux jours du quarantième anniversaire du coup d’Etat du général Augusto Pinochet. Les proches de victimes de la répression pendant la dictature portaient quelque 2.000 photographies de détenus et de disparus. Des pancartes proclamaient : « Quarante ans après le coup d’Etat, rien ni personne n’est oublié. » Portant des banderoles et scandant des slogans contre la dictature, qui s’est imposée au Chili de 1973 à 1990, les manifestants ont défilé pendant près de deux heures au rythme des tambours, avant d’arriver au cimetière principal de Santiago, dans lequel se trouve un mémorial consacré aux victimes.

Au cours d’incidents survenus à la fin de la marche, une centaine de manifestants masqués ont détruit du mobilier urbain, édifié et incendié des barricades, et affronté avec des pierres et des bâtons la police, qui les a dispersés avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes.

Santiago, commémoration 11 septembre

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Santiago, commémoration 11 septembre

Des dizaines de milliers d’étudiants chiliens ont manifesté jeudi dans le centre de Santiago pour demander une réforme du système éducatif mis en place par la dictature d’Augusto Pinochet. La manifestation intervient à moins d’une semaine de la commémoration du 40ème anniversaire du coup d’Etat. Avant la fin de la marche, organisée par la Conféderation des Etudiants du Chili (Confech), des heurts ont opposé une centaine de protestataires encagoulés armés de cailloux et de bâtons aux agents des forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de lances à eau. Selon un rapport de la police, quelque 214 personnes ont été interpellées lors des incidents au cours desquels 34 policiers ont été blessés.

manifestation étudiants chili

manifestation étudiants chili

Des centaines de personnes ont pris part à la procession funéraire de Rodrigo Melinao. Le jeune homme avait été retrouvé mort, abattu de deux balles dans le thorax, à proximité d’une ferme dans une zone très militarisée où les forces spéciales de police effectuent des raids quotidiens. Elles y répriment la communauté mapuche qui lutte contre l’appropriation par des sociétés privées de son territoire ancestral. Melinao y vivait dans la clandestinité après avoir été condamné en juillet dernier pour avoir mené des actions de libération des terres. La procession, longue de plusieurs dizaines de mètres, a été violemment réprimée du début à la fin, et de violents affrontements ont opposé les Mapuches et les forces de l’ordre.

Répression de la procession funéraire de Rodrigo Melinao
Affrontements à la procession funéraire de Rodrigo Melinao