Un fabricant chinois de drones a annoncé une mise à jour permettant à ses produits de survoler des espaces jusqu’alors désignés comme « zones d’exclusion aérienne » aux Etats-Unis. DJI, l’un des principaux fabricants mondiaux de drones civils et de technologies de caméras créatives, a modifié, le lundi 13 janvier, son système de géorepérage (GEO). Ces changements affectent les applications de vol DJI Fly et DJI Pilot. L’an dernier, DJI avait appliqué des modifications similaires dans l’Union européenne. Selon un compte open source basé aux États-Unis sur X, @sentdefender, les zones restreintes incluaient des bases militaires, des aéroports, des centrales électriques et d’autres « sites sensibles ». Avec cette mise à jour, les utilisateurs recevront une « alerte » si leur drone vole dans ce que DJI appelle des « zones d’avertissement améliorées », mais ne seront plus empêchés d’y entrer ou d’y voler, contrairement au système précédent.

TikTok a rendu inaccessible son application en ligne samedi, mettant à exécution sa menace faute de garanties du gouvernement Biden. « Une loi interdisant TikTok a été mise en application aux États-Unis », dit un message en cas de tentative de connexion, « Cela signifie que vous ne pouvez plus utiliser TikTok pour l’instant. Nous avons la chance que le président Trump ait indiqué qu’il allait travailler avec nous à une solution pour rétablir TikTok une fois entré en fonction », poursuit le texte. « Restez branchés! »

Vendredi, la Maison-Blanche a estimé que « l’application de la loi devait revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi ».Le ministère américain de la Justice a fait savoir que le texte voté par le Congrès en avril 2024, contraint la maison mère chinoise ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction.

La loi impose théoriquement aux prestataires de bloquer téléchargements et mises à jour dans la nuit de samedi à dimanche à partir de minuit (06H00 Heure Belge). Le texte rend les boutiques d’application passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 5.000 dollars par utilisateur, soit 850 milliards de dollars en se basant sur le nombre d’utilisateurs. La loi prévoit la possibilité de suspendre l’entrée en vigueur pour 90 jours.

ÉDIT: Le réseau social TikTok a été rétabli ce dimanche aux Etats-Unis, quelques heures seulement après sa suspension. Dans un message posté sur X, le groupe a remercié le président élu Donald Trump pour avoir assuré aux fournisseurs d’accès à internet et aux boutiques d’applications qu’ils échapperaient aux lourdes pénalités prévues par la loi.

24 décembre, la police de Hong Kong va offrir des récompenses pour toute information pouvant conduire à l’arrestation de six militants pro-démocratie en exil. L’exécutif pro-Pékin est également accusé d’annulé le passeport de certains militants exilés, c’est la troisième fois que les autorités ont recours à une telle mesure. Les récompenses offertes, d’un million de dollars hongkongais – soit près de 125 000 euros – visent cinq personnes accusées d’« incitation à la sécession » et de « collusion » avec un pays étranger, ainsi que le YouTubeur Victor Ho Leung-mau inculpé pour « subversion ». Les autorités de Hong Kong ont également annulé le passeport de sept autres militants pour lesquels des récompenses sont déjà offertes.

Un certain nombre de figures des manifestations de 2019 se sont exilées ou ont été emprisonnées. La justice hongkongaise a condamné, fin novembre, 45 d’entres eux à des peines allant jusqu’à dix ans de prison (voir article ici)

Quelque soit la météo, rien n’empêchera la nouvelle recrue de la police chinoise de réaliser sa patrouille. Il s’agit d’un robot autonome, développé par la société Logon Technology, l’agent RT-G peut identifier et immobiliser toutes personnes faisant actes d’opposition, de dissidence ou de délinquance. L’objet sphérique ne pèse que 125 kg et peut atteindre une vitesse de 35 km/h. Sa forme pourrait s’avérer déterminante pour aller sur des terrains accidentés, comme l’a montré une vidéo promotionnelle où le RT-G évolue dans la terre et la boue. Avec ses capacités de reconnaissance faciale, le robot est vanté pour son rôle d’assistant de patrouille urbaine. Lors de sa présentation, les capacités de résistance du RT-G ont été mises en avant avec un agent tentant de briser une batte de baseball sur la sphère, l’engin peut encaisser des chocs pouvant atteindre quatre tonnes. Le RT-G dispose de son propre arsenal considéré comme non létal : canon à filet, pulvérisateurs de gaz lacrymogène, grenades et dispositifs de dispersions.

2.700 policiers étrangers ont déjà été formés au cours de l’année écoulée par la police chinoise et cette dernière prévoit d’entrainer 3.000 autres policiers dans les 12 prochains mois. La conférence de Lianyungang a rassemblé des officiers de sécurité provenant de 122 pays, régions ou institutions, parmi lesquels la Malaisie, la Birmanie, le Pakistan et l’organisation internationale Interpol. De nouveaux équipements de sécurité, tels que des menottes, matraques, gilets pare-balles, étaient proposés aux acheteurs étrangers, tout comme les dernières innovations chinoises en matière de blindés et de logiciels de reconnaissance faciale.

Cette conférence annuelle s’inscrit dans le cadre de l’initiative de sécurité globale (GSI) proposée par le président chinois. Pékin par cette initiative vise à « promouvoir une paix et un développement durables » à travers la coopération entre pays. Certains experts estiment qu’il s’agit d’un moyen pour la Chine d’étendre son influence mondiale.

John Lee, le dirigeant de Hong Kong avalisé par Pékin, a appelé mardi 4 juillet à se rendre ou « vivre dans la peur » huit militants démocrates exilés et recherchés par la police. La police a promis un million de dollars hongkongais de récompense (117 000 euros) pour des informations qui permettraient l’arrestation de ces militants liés aux manifestations qui avaient secoué la métropole de juin à décembre 2019. Ils sont accusés de collusion avec des forces étrangères pour mettre en danger la sécurité nationale, des faits passibles de la prison à vie. John Lee a aussi appelé la population à aider la police, ajoutant que même les « parents et amis » des militants pouvaient fournir des informations.

Des manifestants ouvriers ont affronté la police samedi dans la ville de Chongqing au centre du pays. Il s’agit de travailleurs d’une entreprise produisant des kits de test au COVID-19, Zybio, dans le zoning de Jianqiao du district de Dadukou, un parc industriel de la ville de Chongqing. Des vidéos montres les travailleurs jeter des boîtes contenant des tests sur les forces de l’ordre qui reculent face à leur détermination. Dans une autre séquence, on peut voir une foule devant une ligne de policiers, la nuit, alors que des haut-parleurs diffusent un avertissement leur demandant de « cesser leurs activités illégales ».  Le hashtag « Chongqing Dadukou Pharmaceutical Factory » semble avoir été censuré sur le réseau social Weibo dimanche. L’origine du conflit serait le soudain licenciement des ouvriers qui avaient été recrutés ces dernières semaines.

 

Depuis le dimanche 27 novembre, quiconque recherchant sur Twitter des informations concernant les villes chinoises où des manifestations ont eu lieu aura été confronté à un océan de tweets montrant des jeunes femmes dans des poses suggestives et proposant des « rencontres ». Ces spams rendent presque impossible la recherche et le partage d’informations utiles. Ces tweets ont été publiés toutes les deux secondes à partir de centaines de comptes Twitter différents, la plupart créés au cours des deux derniers mois. Et ces comptes n’ont que très peu, voire aucun followers, un indice courant qui semble indiquer qu’il s’agit de faux comptes ou de comptes créés artificiellement, très certainement par les services chinois.

 

Un mouvement de contestation se développe en Chine après bientôt trois années de dures restrictions sanitaires contre le Covid. À Pékin, Shanghai, mais aussi Wuhan (centre) et d’autres villes du pays, des manifestations se sont déroulées ce week-end, prenant au dépourvu le puissant système sécuritaire qui a depuis resserré la vis pour empêcher tout nouveau rassemblement. Pourtant, de nouveaux heurts entre manifestants et police ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi dans la métropole de Canton (sud). Des policiers vêtus de combinaisons intégrales de protection blanches et équipés de boucliers anti-émeutes sont intervenus, des personnes ont caillassé les forces de l’ordre et il y a eu des arrestations.

Suite aux manifestations sur les campus le week-end dernier, un nombre croissant d’universités ont déclaré le début anticipé des vacances, poussant leurs étudiants à rentrer dans leurs familles. L’élément déclencheur de cette mobilisation nationale a été l’incendie d’un immeuble d’habitation à Urumqi, capitale de la région du Xinjiang (nord-ouest), qui a fait 10 morts. Les restrictions sanitaires auraient empêché l’arrivée rapide des secours. Certaines manifestations ont également pris une tournure politique, certains demandant le départ du président Xi Jinping.

De grandes manifestations ont éclaté ce mercredi 23 novembre dans la plus grande usine de fabrication d’iPhone au monde, en Chine, propriété du sous-traitant taïwanais Foxcon. Ces émeutes surviennent après un confinement décrété début novembre pour cause de cas de Covid et après le non=versement d’une prime. Foxconn avait promis une prime de 3.000 et les ouvriers auraient reçu 30 yuans (de 400 à 4 euros), ce qui aurait provoqué un fort mécontentement au sein du personnel. Les  travailleurs ont manifesté en foule dans Zhengzhou et des affrontements les ont opposés à la police anti-émeute qui a fait usage de lacrymogènes. Le mot-clé #EmeutesFoxconn semblait censuré mercredi midi sur les réseaux sociaux chinois.

Foxconn, principal sous-traitant d’Apple, a été confrontée ces derniers mois à une hausse des cas de Covid-19 sur son immense site de Zhengzhou. L’entreprise taïwanaise avait décidé de confiner le site avec les ouvriers à l’intérieur. Mais des centaines de travailleurs paniqués avaient ensuite pris la fuite à pied, escaladant même les grillages. Le groupe taïwanais assemble des produits électroniques pour de nombreuses marques internationales. Il est le plus grand employeur du secteur privé en Chine, avec plus d’un million d’employés à travers le pays dans une trentaine d’usines et d’instituts de recherche. Le complexe emploie plus de 200 000 salariés, généralement hébergés sur place.