Ce matin, sur une grande avenue du quartier des affaires de Bogota, deux hommes en moto, probablement membres des FARC, ont rejoint la voiture blindée de l’ancien ministre de l’Intérieur du président Uribe, connu pour sa politique génocidaire et ses ses liens avec les escadrons de la morts. Ils ont posé une bombe sur le toit de la voiture blindée de l’ancien ministre. L’explosion a tué un policier de l’escorte et le chauffeur-garde du corps du ministre, mais ce dernier, bien que blessé, a survécu. Quelques heures plus tôt, la police colombienne avait désamorcé une voiture piégée devant le siège de la police à Bogota.

Colombie: L’ancien ministre de l’intérieur visé

L’armée colombienne a suspendu hier ses opérations dans le sud du pays afin d’inciter les FARC à relâcher le journaliste français Roméo Langlois, dont elles ont revendiqué la capture, cinq jours après sa disparition. Les avions militaires ont interrompu les vols au-dessus du département de Caqueta, à la lisière de la forêt amazonienne, où le journaliste a disparu samedi alors qu’il tournait un reportage au côté d’une unité militaire, prise à partie par le Front des FARC, une unité régionale composée de près de 300 combattants et bénéficiant du soutien actif de quelque 2.000 personnes dans le département de Caqueta.

Un journaliste français, qui accompagnait une brigade de l’armée dans le département de Caqueta, a disparu suite à l’attaque de cette unité par la guérilla des FARC. Quatre membres des forces de l’ordre, trois militaires et un policier, ont été tués par la guérilla lors de cette attaque qui s’est déroulée dans la localité de la Union Peneya. Quatre soldats ont également été blessés lors des combats. La veille, une autre attaque des FARC avait causé la mort de cinq militaires et de trois civils.

Ce matin à l’aube, la guérilla des FARC a pris d’assaut un commissariat entre les provinces du Cauca et du Valle del Cauca, dans le sud-ouest du pays. Des combats ont opposé les guérilleros et l’armée durant plusieurs heures. Les autorités ont annoncé que cinq militaires avaient été abattus par les FARC, et que trois civils auraient également été tués lors des heurts. Un responsable de l’armée n’a pas exclu le décès de guérilleros, mais aucune information officielle n’a été communiquée.

L’armée colombienne a tué ce lundi Luis Guillermo Roldan Posada, alias Julia Artigas, dans une opération militaire à Segovia, dans le nord du pays. Artigas était accusé par les autorités d’avoir dirigé une action contre un oléoduc menée par l’ELN en 1998. D’après les autorités, Artigas aurait quitté l’ELN début 2000 pour rejoindre la guérilla des FARC, de laquelle il serait devenu un dirigeant haut placé, en charge notamment des finances des 4ème et 37ème Front. Artigas a été tué en compagnie d’un autre guérillero. Les militaires ont saisi deux fusils, un pistolet et des vêtements militaires.

Six policiers et quatre militaires détenus par les FARC depuis parfois 14 ans ont remis lundi par la guérilla à une mission humanitaire venue au coeur de la jungle dans un hélicoptère prêté par l’armée brésilienne au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et au collectif civil « Colombiens pour la paix ». Le président colombien a déclaré que ces libérations ne suffiraient par à l’ouverture de négociations.

Colombie: Les FARC libèrent leurs plus anciens prisonniers

Ce lundi, les autorités colombiennes ont déclenché une nouvelle vaste opération offensive à l’encontre des FARC dans la province de Meta, dans le centre-est du pays. La semaine dernière, elles avaient déjà lancé un assaut dans la province d’Arauca, à la frontière avec le Venezuela, tuant 36 guérilleros. D’après le président colombien, depuis hier, l’armée de terre, de l’air et de la marine luttent en totale coordination contre les guérilleros. Pour l’instant, elles ont abattus 32 combattants des FARC et en ont capturé quatre. Les combats entre les forces de sécurité et les guérilleros se poursuivaient toujours ce matin, et les autorités colombiennes ont annoncé que l’offensive allait continuer.

William Alberto Asprilla Chitiva, alias Marquetaliano, membre de l’état-major central des FARC a été capturé par la polcie vénézuelienne sur une route reliant Caracas au port de La Guaira (nord), grâce à une coopération et un échange d’informations entre l’armée colombienne et la police vénézuélienne. Bogota a demandé son extradition, mais il semble qu’il y ait aussi une demande des Etats-Unis qui accuse Marquetaliano d’avoir une responsabilité dans la mort en Colombie de trois Américains en 1999.

William Alberto Asprilla Chitiva

Samedi, les FARC ont attaqué une patrouille militaire dans la province d’Arauca, située à la frontière avec le Venezuela, provoquant la mort de onze soldats. Mardi et mercredi, l’armée a mené une vaste offensive dans la région, tuant un total de 36 guérilleros. D’intenses combats se sont déroulés toute la journée de mardi, mais c’est mercredi matin à l’aube que l’armée de l’air est intervenue. Soutenue par des troupes au sol, elle a lancé l’assaut. 33 guérilleros ont été tués et une dizaine d’autres capturés en quelques heures. Trois autre combattants des FARC étaient décédés au cours des fusillades de la vieille. L’armée a également saisi un important arsenal composé de 24 mitrailleuses, plusieurs fusils et pistolets, ainsi que des bombes et des grenades. Les autorités ont annoncé que cette offensive militaire entrait dans une ‘nouvelle stratégie consistant à toucher les structures qui ont fait le plus de dégâts’ et que les guérilleros tués hier n’étaient ‘pas ceux qui ont assassinés les soldats samedi, mais ceux qui leur avaient donné l’ordre de le faire’.

Colombie: Violentes représailles des autorités

Lors d’affrontements qui ont duré près de huit heures, trois combattants des FARC ont été abattus et quatre autre capturés dans la province d’Arauca, à la frontière avec le Venezuela, là où une embuscade avait coûté la vie à onze militaires. Des récompenses de près de 2 millions de dollars ont été proposées afin de permettre la capture des commandants des FARC dans cette province d’Aurauca, où opèrent non seulement les FARC mais aussi l’ELN.