Anton Nielsen, militant de 72 ans, a été incarcéré dans la prison de Horseroed au nord de Copenhague, pour avoir soutenu le Front Populaire de Libération de la Palestine à Gaza. Il a été condamné à 2 mois de prison ferme et 4 mois avec sursis pour avoir collecté par le biais de son organisation, le « Comité Horseroed-Stutthof » 17.690 couronnes danoises (environ 3.000 dollars U.S.) au bénéfice du travail humanitaire du FPLP à Gaza. Selon la législation anti-terroriste des USA et de l’Union Européenne, le FPLP est une organisation terroriste et le soutien au FPLP est considéré comme appui au terrorisme. C’est pourquoi le ministre danois de la Justice a accusé Anton Nielsen de soutien au terrorisme. Lors du récent jugement, il a été condamné à 2 mois de prison ferme et 4 mois avec sursis.

Le « Comité Horseroed-Stutthof », dont Anton Nielsen est le président, est l’association des survivants de la résistance danoise durant la deuxième guerre mondiale. Quand les communistes furent déclarés illégaux à l’époque, c’est vers la même prison de Horseroed qu’ils ont été amenés par la police danoise, et de là déportés vers l’Allemagne nazie, où beaucoup d’entre eux sont morts. Le père d’Anton Nielsen, lui-même communiste, avait été envoyé à Horseroed voilà 70 ans… Une manifestation s’est tenue devant la prison pour soutenir Anton Nielsen au moment de son entrée en prison.

Danemark: Anton Nielsen emprisonné

En avril dernier, les services secrets danois (PET) avaient arrêté quatre jeunes alors qu’ils se trouvaient à l’intérieur de l’école de police de Broedbyoester, à proximité de Copenhague, avec des fusées éclairantes et des cocktails Molotov. Une cinquième personne avait été arrêté un peu plus tard. Après quatre mois d’emprisonnement, ils viennent de comparaître et ont été officiellement accusés d’avoir mené divers actes incendiaires qualifiés d’actes de terrorisme selon les lois antiterroristes danoises de 2002. Le chef d’inculpation est passé ce lundi, de simple incendie à action terroriste menée dans le but de déstabiliser l’état et la police. Ils sont notamment accusés d’attaques visant le QG de la Nordea Bank, le commissariat central de Copenhague, l’ambassade de Grèce, de nombreuses banques,… Ils sont également accusés de tentatives d’incendies et d’attaques contre le parlement, la garde royale,… accusations absurdes dans la mesure où ces tentatives auraient été commises durant leur incarcération. A l’issue de l’audience, le juge a prononcé leur maintien en détention pour un mois supplémentaire minimum, et probablement jusqu’à la fin de leur procès.

Anton Nielsen, 72 ans, est le président de l’association Horseroed-Stutthof, regroupant d’anciens prisonniers politiques de l’occupation Allemande du Danemark, leurs veuves et leurs descendants. Dans les dernières années, la lutte contre les « lois sur le terrorisme » a occupé une place centrale dans le travail de l’association. Dans le cadre de cette lutte, l’association a recueilli de l’argent et en a envoyé au FPLP en Palestine en soutien à son travail humanitaire. Mais le FPLP se trouve sur la liste des organisations terroristes tenue par les États-Unis et de l’Union européenne, et par conséquent le président de l’association a été condamné en tant que soutien d’une organisation prétendument terroriste. Anton Nielsen a donc été condamné à 6 mois de prison, dont 4 avec sursis, et une amende de 1 300 euros.

Un dirigeant du syndicat des charpentiers, Viggo Toften Joergensen, a été également été condamné au Danemark pour avoir envoyé de l’argent aux FARC en Colombie, en soutien à un leader syndical assassiné par les fascistes Colombiens. Viggo Toften Joergensen a eu une peine de 6 mois de prison de sursis.

Anton Nielsen

Anton Nielsen

Les services secrets danois (PET) ont annoncé aujourd’hui l’arrestation de quatre militants d’extrême-gauche qui planifiaient de mettre le feu à une école de police. Les quatre personnes, âgées de 19 à 23 ans, étaient dans le collimateur des services de police depuis longtemps pour leurs tentatives d’incendie, selon le PET. Ils ont été arrêtés la nuit dernière alors qu’ils se trouvaient à l’intérieur d’une école de police de Broedbyoester, dans la banlieue de Copenhague, avec des fusées éclairantes et des cocktails Molotov. Ces personnes sont également soupçonnées de tentative d’incendie contre une banque en janvier. Une jeune femme de 21 ans a été interpellée après l’arrestation de ces quatre personnes.

A l’occasion du sommet sur le climat de Copenhague l’an dernier, plus de 1900 personnes avaient été interpellées lors des nombreuses manifestations organisées en marge des réunions. Le 12 décembre, 905 manifestants avaient été arrêtés. Les forces de l’ordre leur avaient menottés les mains derrières le dos, les avaient forcés à rester assis dans la rue durant des heures sans eau ni accès aux toilettes, avant de les emmener dans un centre de détention provisoire affecté spécialement pour le sommet. 250 d’entre eux avaient porté plainte suite à ces événements. Le tribunal de la ville de Copenhague a rendu son verdict ce mercredi, condamnant la police danoise à payer un dédommagement allant de 5000 couronnes danoises (670€) à 9000 couronnes danoises (1200€) aux 250 plaignants pour ‘privation illégale de liberté’ et ‘traitement inhumain’. L’avocat du Département de Police de Copenhague a d’ores et déjà annoncé aller en appel.

En août dernier, les autorités danoises avaient gelé dix comptes bancaires appartenant à la chaîne de télévision Roj TV. Après cinq ans d’enquête, elles avaient conclu que la chaîne kurde, émettant vers 68 pays en Europe et en Asie, diffusait de la propagande du PKK et avaient donc saisi ses actifs. En octobre, la cour d’appel avait exigé que ces comptes, contenant plus de 40.000 € soient débloqués. Cette décision a été confirmée aujourd’hui, le juge déclarant que le gel de comptes bancaires contrevient aux lois européennes pour la liberté d’expression.

Le 17 décembre dernier, lors du sommet sur le climat de Copenhague, quatre militants de Greenpeace avaient réussi à déjouer les services de sécurité pour s’inviter au dîner de gala de la reine. Deux d’entre eux avaient été déposé par une limousine qui s’était glissée dans le cortège d’invités. Ils ont été interpellés au moment où ils entraient dans la salle à manger. Leur ‘garde du corps’ et complice avait aussi été arrêté. Le lendemain, un quatrième militant était interpellé. Depuis, ces quatre personnes (un Espagnol, une Norvégienne, un Suisse et un Néerlandais) se trouvent en prison à Copenhague. Le juge de première instance les avait placé en détention provisoire jusqu’au 7 janvier. Hier, la Cour d’appel de Copenhague a rejeté leur demande de libération, expliquant son rejet par le caractère grave de l’affaire, estimant qu’une libération des inculpés pouvait nuire à l’enquête en cours.

A 9h30 ce mercredi matin, plus de 5.000 personnes s’étaient rassemblées dans le centre ville de Copenhague pour se rendre au Bella Center. Les forces de l’ordre avaient pris position sur les ponts et les routes empruntés par le cortège, stoppant autocars, bus et voitures pour contrôler leurs occupants à ‘l’allure suspecte’ et leurs bagages. La station de métro du centre de conférence a été fermée. A l’arrivée des manifestants, les policiers danois ont pris d’assaut le camion de sonorisation qui se trouvait au bout du cortège (photo).

Entre 700 et 800 personnes ont tenté de franchir par l’arrière l’enceinte clôturée par plus de six kilomètres de grillages de la zone de conférence. Elles ont butté sur un impressionnant dispositif policier et canin. Après une bousculade, des jets de gaz lacrymogènes, les militants ont été arrêtés, menottés et assis par terre. De nombreux membres d’ONG ont reçu des coups et au moins 170 personnes ont été interpellées de manière souvent musclée. 34 personnes ont également été interpellées dans un centre commercial tout proche.

En début d’après-midi, deux militants sont parvenus à déjouer la vigilance des services de sécurité et ont fait irruption dans la séance plénière de la conférence. Ils ont été vivement applaudis par une partie des représentants des pays en développement avant d’être trainés en dehors de la salle.

Charge policière à Copenhague

Charge policière à Copenhague

Ce dimanche, environ 400 personnes s’étaient données rendez-vous à midi sur la place Trianglen pour protester contre le transport maritime et son industrie extrêmement polluante. Objectif: bloquer le port. La police était massivement présente, plusieurs camions encerclant le point de rendez-vous et un hélicoptère effectuant un vol stationnaire au-dessus de la foule. Peu après midi, le groupe de manifestants qui a encore grossi se met en marche. A un moment donné, ce dernier fait demi-tour, ce qui surprend totalement les policiers qui forment immédiatement un cordon de sécurité sur le trottoir et appellent des renforts. Certains passants tentent de se joindre au cortège, mais sont repoussés avec fermeté par des officiers casqués. Avec l’arrivée des renforts, les cordons deviennent de plus en plus hermétiques, et quelques minutes plus tard, les policiers se rabattent contre la foule, bloquant les manifestants contre les camions ou les barrières bordant la route. Les activistes sont circonscrits et plus de 250 d’entre eux sont arrêtés. Pourtant, il n’y avait eu aucun incident, aucune sommation. Les autorités ont procédé à l’immobilisation des manifestants à l’aide de colsons, sans distinction aucune.

Incident loufoque: ‘Roule ma frite’ est un collectif français qui milite pour le recyclage en carburant de l’huile de friture. Vendredi, trois fourgons de police ont bloqué leur car à proximité du ministère de l’Environnement à Copenhague. Tous les passagers du car ont été fouillés ainsi que leurs bagages par une armada de policiers. Ces derniers ont saisi les 250 litres d’huile de friture recyclée qui se trouvaient sur le toit dans des jerricans, sous prétexte que plutôt que de faire rouler leur véhicule, elle pourrait servir à faire des bombes…

Des incidents ont eu lieu dans le centre de détention provisoire où les personnes arrêtées ont été conduites (photo). Les policiers sont entrés dans les cages après que certains militants détenus se soient mis à crier et aient tenté d’ouvrir les portes en utilisant un banc comme bélier. Les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et ont saisi les couvertures, les bouteilles d’eau et les bancs.

Ce week-end à Copenhague, 1225 personnes ont été placées en détention et toutes ont été relâchées après douze heures. Quatre allemands ont été expulsés pour violation de la loi sur les armes et violences. Quatre autres étrangers ont été inculpés et devraient être présentés à un juge pour leur mise en détention provisoire. Les activistes prévoient néanmoins d’autres manifestations, notamment le 16 décembre.

Cages du centre de rétention danois

Cages du centre de rétention danois