La police a arrêté hier mardi à l’aéroport de Madrid-Barajas, Ibarluzea Garikoitz Murua, surnommé « El Guipuzcoano ». Ibarluzea Garikoitz Murua avait été arrêté en 2002 pour des actions de luttes de rue (jets de cocktails contre des maisons de politiciens, de journaux et d’institutions) mais avait été remis en liberté l’année suivante. Il s’était exilé à Londres où il avait été arrêté en 2010 (voir notre article), sous le coup d’MAE comme membre présumé d’ETA. Le MAE délivré contre lui avait cependant été jugé non valide par la justice britannique et le le Royaume-Uni avait refusé l’extradition.

Ibarluzea Garikoitz Murua

Ibarluzea Garikoitz Murua

Un Comité pour la liberté de Manuel Arango, 65 ans, prisonnier dans la prison de Zuera, a été fondé en Aragon. Manuel Arango est un membre fondateur du PCE(r). Arrêté et emprisonné à plusieurs reprises (sa dernière arrestation date de 2007), il est dans un état de santé épouvantable (voir notre article) et en 2014, sa compagne, Isabel Aparicio Sanchez, également membre du PCE(r), est morte en prison du manque de soin (voir notre article). Le nouveau comité va faire campagne pour sa libération, notamment dans la ville de Saragosse, mais aussi faire des visites régulières à la prison.

La page Facebook du Comité

Tag pour la libération d’Arango

Tag pour la libération d'Arango

Ce 6 octobre, Emilie Martin se verra notifier un nouveau mandat d’arrêt européen à Pau. Emilie est porte-parole du collectif Bagoaz pour la défense des prisonniers basques. Elle fut aussi celle d’Herrira, association engagée dans la même cause et créée légalement en 2012, un an après qu’ETA ait annoncé l’arrêt de la lutte armée. Le mandat d’arrêt concerne son activité dans Herrira, Emilie n’avait pas répondu à la convocation du juge Velasco en novembre 2013, un mandat d’arrêt avait donc été émis en avil 2016. C’est ce mandat d’arret qui lui sera notifié à Pau avec séance la semaine suivante (le 11). Emilie risque plusieurs années de prison.

Emilie Martin

Emilie Martin

Une enquête a été ouverte sur des drapeaux qui ont été incendiés ce dimanche 11 septembre. Une grande manifestation a rassemblé 1 million de personne pour l’indépendance de la Catalogne. Une manifestation parallèle de gauche a eu lieu, c’est dans ce rassemblement que des drapeaux français, espagnols, européens ainsi que des portraits du Roi d’Espagne ont été incendiés.

Drapeaux incendiés

Drapeaux incendiés

Mercredi 28 octobre 2015 à l’aube police autonome catalane procédait à dix perquisitions contre l’Ateneo Libertario de Sants, le Centre Social « La Revoltosa » et des domiciles d’anarchistes de Barcelone et Manresa (voir notre article). Neuf personnes ont été arrêtés, sept hommes et deux femmes. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’opération Pandora contre les GAC (Grupos Anarquistas Coordinados), accusés d’être la branche locale de la FAI/FRI. C’est ce dossier relatif à la seconde partie de l’Opération policière « Pandora » qui a été classé.

La juge en charge de l’affaire a affirmé qu’ “au cours de la procédure en question n’ont pas été obtenues des données objectives, accessibles à des tiers et vérifiables pouvant être considérées comme des indices pour affirmer, ne serait-ce qu’à titre indicatif, la participation des personnes mises sous enquête aux faits qui leur sont imputés“. La juge considère que le Service d’Analyse du Commissariat Général de Renseignement de la police autonome catalane “a seulement réussi à prouver que les personnes sous enquête étaient en relation avec des personnes du collectif anarchiste, dont certaines avec des antécédents pénaux”. Les rapports policiers “se sont limités à informer sur des réunions, des voyages et des visites en prison”, sans aucun élément de preuve en lien avec des faits illicites ou avec l’appartenance à aucune “organisation terroriste”.

Manifestation à Barcelone de soutien aux prisonniers de Pandora, une opération antiterroriste lancée en 2014

Un rassemblement solidaire a eu lieu le 1er juillet à Barcelone en solidarité avec une anarchiste de nationalité italiano-autrichienne, arrêtée le 13 avril à Barcelone et détenue à la prison de Soto de Real, qui avait été avertie de son prochain transfert. Le processus d’extradition enclenché par le mandat d’arrêt européen émis début avril par l’Allemagne est en cours. L’anarchiste est accusée d’avoir participé à l’expropriation d’une agence bancaire de la Pax Bank (la banque du Vatican) à Aix-la-Chapelle (Aachen). Elle avait été arrêtée dans une opération des Mossos d’Esquadra (police autonome catalane) coopérant avec la Polizei Landeskriminalamt Nordrhein-Westfalen.

A Barcelone également, le 21 mai dernier, l’agence de la Deutsche Bank située dans la rue Gran de Sant Andreu a vu toutes les vitres brisées, de même que l’écran du DAB. Des tags ont été laissés, exigeant la remise en liberté de la compagnonne arrêtée le 13 avril. Et le 22 juin, ce sont les vitres des bureaux de la FEDA (école de commerce allemande, Formación Empresarial Dual Alemana), située rue Provenca, qui étaient brisées en solidarité.

L’opération policière du 13 avril à Barcelone

L'opération policière du 13 avril à Barcelone

Juan Manuel « Nahuel » Bustamante Vergara, prisonnier politique de l’Antifa Straight Edge est détenu depuis huit mois au régime spécial d’isolement FIES (voir l’article sur l’arrestation). Hier, la Plate-forme pour la liberté de Nahuel a organisé un rassemblement à Madrid, devant le siège de la prison, pour demander sa libération immédiate. Nahuel a été changé de prison à quatre reprises, il est actuellement à la prison Morón à Séville.

La mère de Nahuel, présente à la manifestation

La mère de Nahuel, présente à la manifestation

Anarchiste, Gabriel Pombo Da Silva a déjà passé près de 30 ans en détention, dont une vingtaine dans différentes prisons espagnoles. Il a également affronté toute la palette des punitions et des régimes d’isolement. En octobre 2003, Gabriel n’a pas regagné la prison après un congé pénitentiaire. Le 28 juin 2004, suite à un contrôle de police qui tourne à la fusillade, il est arrêté près d’Aachen (Aix-la-Chapelle), en Allemagne, en compagnie de sa sœur Begoña et des anarchistes Bart de Geeter et José Fernandez Delgado (lui aussi en fuite des prisons espagnoles).

Le 25 septembre 2005, José, accusé en outre de hold-up, est condamné à 14 ans de prison, Gabriel à 13, Bart à 3 ans 1⁄2 et Begoña à 10 mois avec sursis. Bart sort en 2007, José est à présent dans la prison de Rheinbach après plusieurs transferts, quant à Gabriel, il purgera sa peine à Aachen où il refusera l’obligation de travailler et devra donc rester 23 heures sur 24 en cellule. Le 16 janvier 2013, aux deux tiers de sa peine (selon les pratiques en vigueur en Allemagne), Gabriel est extradé vers l’Espagne. Il a été liberé avant-hier, vendredi, mais une nouvelle procédure semble en cours pour le ré-emprisonner dans 45 jours.

Lire la lettre de Gabriel pour sa libération (en anglais)

Gabriel Pombo Da Silva

Gabriel Pombo Da Silva

Une Madrilène a été condamnée à une amende par la police pour avoir porté un sac affichant « All Cats Are Beautiful ». Les deux agents anti-émeutes qui ont arrêté en rue la graphiste porteuse de ce sac ont interprété l’ACAB comme le classique « All Cops Are Bastards » et ont dressé procès-verbal en fonction de la nouvelle loi sur la sécurité publique de l’Espagne qui entre autres, frappe le « manque de respect envers la police ». c’est la base de cette loi qu’un internaute avait écopé d’une amende de 800 euros pour avoir publié sur facebook une patrouilleuse parquée sur une place réservée aux handicapés (voir notre article). L’affaire a fait un tel buzz sur les réseaux sociaux que le commissaire de police de Madrid a décidé de laisser tomber l’amende en mentionnant « l’ambivalence » du sac.

Lire ici les aventures de l’acronyme ACAB

Le sac et le PV

Le sac et le PV

David Garaboa Bonillo est né dans une famille ouvrière galicienne émigrée aux Pays-Bas. Il a participé en Galice au mouvement étudiant et a été arrêtés plusierus fois dans les années ’80. En 1994, il s’est mobilisé dans la solidarité avec les prisonniers communistes et antifascistes du PCE(r) et des GRAPO dans le mouvement proamnistía. En 1998, il devient membre du PCE(r) et doit plonger dans la clandestinité en 2001. Le 30 mai 2005, il est arrêté par la police nationale à Portbou, et a été torturé pendant cinq jours. En 2008, la Cour nationale l’a condamné à 11 ans et 6 mois de prison pour « appartenance à un groupe armé », alors que rien ne le reliait à une action armée des GRAPO. Il ests passé par les prisons de Soto del Real, Navalcarnero, Dueñas et Villena. Un comité d’accueil militant l’attendait à sa sortie.

Notre dossier sur les prisonniers du PCE(r) et des GRAPO

David Garaboa Bonillo lors de son procès

David Garaboa Bonillo lors de son procès