Des milliers d‘étudiants en grève ont manifesté mercredi à Madrid, et à Pampelune notamment, pour dénoncer les coupes budgétaires dans l‘éducation. La journée fut ponctuée d’incidents dans plusieurs villes. Cinquante jeunes ont été arrêtés à Madrid après avoir tenté de bloquer l’accès à l’université Complutense avec des barricades, et occuper les bureaux de la vice-présidence. Les personnes interpellées ont été libérées avant leur comparution devant la justice.

Les syndicats étudiants espagnols ont appelé à une grève de 48 heures dans le secondaire et à l’université pour protester contre les mesures d’austérité dans l’éducation et les coupes budgétaires. Selon le Syndicat des Etudiants, la grève est un succès éclatant et plus d’un million d’étudiants ont laissé vides les bancs de milliers d’établissements mercredi.

grève étudiante en Espagne

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grève étudiante en Espagne

Des dizaines de milliers de personnes au moins ont participé à cette manifestation, d’une ampleur sans précédent depuis 2012, pour accueillir à Madrid les « marches de la dignité », des colonnes parties, certaines à pied il y a plusieurs semaines, de différentes régions d’Espagne. Sous le slogan « Non aux coupes budgétaire – du pain, du travail et un toit », les manifestants dénonçaient « l’urgence sociale », le chômage qui touche toujours plus d’un actif sur quatre en Espagne et la politique d’austérité menée par le gouvernement de droite depuis plus de deux ans.

Au moment de la dispersion, de violents affrontements ont éclaté en plein centre de Madrid entre des groupes de manifestants, qui jetaient des pierres et toutes sortes de projectiles, et la police qui a chargé et tiré des balles en caoutchouc. Des jeunes manifestants ont aussi monté des barricades, incendié des poubelles, cassé des vitrines de banques. Il y a une centaine de blessé et au moins 24 arrestations.

Huit ans et deux mois de prison, et plusieurs milliers d’euros d’amende. C’est la peine requise le 14 mars par le ministère public de Madrid contre huit syndicalistes espagnols d’Airbus. Ils avaient participé à la grève générale du 29 septembre 2010, destinée à protester contre les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement espagnol. Comme dans d’autres endroits en Espagne, la manifestation et les piquets de grève organisés devant l’usine d’Airbus de Getafe, dans la banlieue de Madrid, avaient tourné en affrontements avec la police. Trois ans et demi plus tard, huit des manifestants – tous des employés d’Airbus ayant occupé des responsabilités syndicales dans l’usine – se trouvent accusés d’« attentat contre l’autorité », de « blessures » et d’« attentat contre la liberté des travailleurs ».

airbus getafe

airbus getafe

La nouvelle « loi citoyenne de sécurité », prévoit des amendes allant jusqu’à 30.000 euros pour les « infractions graves » comme « menacer ou insulter un policier » ou « disposer des éléments qui empêchent la libre circulation des véhicules et des personnes ». Le projet de loi prévoit aussi des amendes allant jusqu’à 600.000 euros pour les infractions « très graves » comme « filmer ou diffuser des images de policiers qui puissent menacer leur sécurité » ou « manifester sans préavis devant des institutions de l’Etat comme le Congrès, le Sénat ou les hauts tribunaux ». L’actuel ministre de l’Intérieur à l’origine du projet de loi, Jorge Fernandez Díaz, est un fasciste notoire, ex-membre de la Phalange et toujours membre de l’Opus Dei.

Entre autre mobilisation contre la « loi Fernandez », une manifestation organisée par la Coordinadora Antifascista de León au cours de laquelle des banderoles et des slogans ont appelés à la libération des prisonniers révolutionnaires.

Espagne: Mobilisation contre la « loi Fernandez »

La Chambre de l’Audiencia Nacional a accepté d’extrader un membre présumé du PCP-SL, Mary Hilda Perez Zamora, que la justice péruvienne accusé de «participation à divers actes de terrorisme» entre décembre 1989 et décembre 1992, dont une embuscade de la guérilla maoïste contre une patrouille de l’armée péruvienne, qui s’étzit soldée par la mort de neuf soldats en 1991. Dans l’ordre en date du 18 Février, les juges de la Chambre a rejeté les arguments présentés par la défense. Perez Zamora , arrêté le 9 mai 2011 dans le cadre d’un mandat d’arrêt international , avait demandé l’asile politique en 2013. Toutefois , les juges espagnols considèrent cette demande ne pose « aucun obstacle » à son extradition vers le Pérou … Après l’approbation du tribunal, la décision finale appartient au gouvernement espagnol.

La Carboneria, squat barcelonais occupé depuis 2008 dans le quartier de Sant Antoni, a été expulsée par la police le mercredi 19. Ce lieu était assez connu dans la mouvance autonome locale car c’était un squat d’activités, proposant de nombreuses activités, notamment une bibliothèque et une zone d’accès libre à internet. Lors de l’expulsion, deux squatters se sont suspendu-e-s depuis les fenêtres du dernier étage, tandis que les policiers envahissaient le bâtiment jusqu’au toit. Dehors, des centaines de policiers bouclaient le quartier (avec les pompiers en renfort), et de très nombreuses personnes affluaient en solidarité, le tout sous la surveillance policière d’un hélico.

Une décision de justice autorisait l’expulsion les lieux, suite à une plainte de la banque Barclays, propriétaire du bâtiment. Après l’expulsion, une manifestation sauvage s’est déroulée, puis une assemblée s’est tenue, et le soir-même, une manifestation de solidarité avec les squatters expulsé-e-s a été organisée et s’est déroulée dans la ville. Environ 2 500 personnes y ont participé. La police a tenté rapidement de disperser les manifestant-e-s, faisant notamment usage d’un camion à canon sonore, provoquant des nausées chez de nombreuses personnes. Plusieurs containers/poubelles ont été renversés et/ou brûlés sur le parcours, les manifestant-e-s ont aussi caillassé des banques et bien sûr des lignes de flics… Des banques ont été taguées et des distributeurs de billets brisés et/ou incendiés. Suite à ces émeutes, deux personnes (âgées de 23 et 26 ans) ont été arrêtées.

Le juge Ismael Moreno de l’Audience nationale a convoqué ce samedi les experts de la Commission internationale de vérification du cessez-le feu décrété par l’ETA afin de les interroger sur le lieu où se trouvent les membres clandestins d’ETA. La Commission s’est donné pour mission de s’assurer que l’ETA mène à bien le cessez-le-feu, mais n’est pas reconnue par le gouvernement espagnol, qui insiste pour que l’organisation séparatiste mette un terme à son existence sans conditions. Une vidéo diffusée vendredi par plusieurs médias, datée de janvier et tournée dans un lieu inconnu, montrait deux militants de l’ETA, présentant des armes à deux des experts.

Un ancien ministre sud-africain, Ronnie Kasrils, et un ancien responsable gouvernemental britannique, Chris Maccabe, qui a participé au processus de paix en Irlande du Nord notamment, font partie des membres convoqués. M. Kasrils apparaît au côté de M. Mnikkalingam sur la vidéo de l’inspection des armes mises hors d’usage par les deux membres d’ETA. Les trois autres membres de la Commission convoqués par le juge madrilène sont Satish Nambiar, un ancien commandant de l’armée indienne, Aracelly Santana, ancien ambassadeur de l’Equateur à l’ONU, et l’administratrice néerlandaise de la Commission Fleur Ravensbergen.

Espagne/Pays basque: La justice espagnole convoque les membres de la commission internationale

Le 21 octobre dernier, la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg avait jugée illégale la détention prolongée d’Inès del Rio, militante de l’ETA dont la détention avait été prolongée jusqu’en 2017 (alors qu’elle était libérable en 2008 selon le système classique de remise de peines) en vertu de la doctrine Parot, système de remise de peine défavorable aux détenus sous le coup de condamnations multiples. Antonio Troitiño, condamné à plus de 2000 ans de prison et détenu au Royaume-Uni avait été libéré le lendemain, le justice britannique ayant estimé qu’il était juste qu’il le soit si Inès del Rio l’était. Il avait été placé sous contrôle judiciaire dans l’attente d’une décision de l’Espagne sur une demande d’extradition. Le militant a été arrêté ce jeudi à Londres car la justice espagnole l’accuse d’avoir ‘en liberté, réintégré la cellule du groupe’.

Antonio Troitino

Antonio Troitino

Arkaitz Bellón Blanco a été trouvé mort cet après-midi dans une cellule de la prison de Puerto de Santamaria (Cádiz). Bellon devait être libéré au mois de mai, après avoir passé treize ans dans la prison en tant que membre d’ETA. Les avocats et sa famille ont demandé une autopsie par un médecin de confiance. Il avait dénoncé une agression en mars 2013 de la part des fonctionnaire dans la prison de Sevilla. Il avait également dénoncé des agressions à la prison de Puerto III en 2010 et à Algeciras en 2008.

Arkaitz Belló

Arkaitz Belló

Alba Gonzalez Camacho, utilisatrice assidue de Twitter, a été condamnée cette semaine à une peine d’un an de prison pour avoir publié des messages considérés par les autorités comme faisant l’apologie du terrorisme. Elle même se défini comme une ‘personne subversive, avec un coeur plus sombre que la nuit mais une âme rouge comme le sang’. Le 18 juillet 2012, elle a publié ce texte, ‘le PP (parti au pouvoir) m’a enseigné que nous avions toujours un grand besoin des GRAPO’. Faisant référence au groupe basque, elle avait également publié ‘l’ETA, puisque vous avez déposé les armes, vous pourriez nous les donner, nous en avons besoin’. Le tribunal a affirmé que ces messages à contenu idéologique étaient hautement radicaux et violents et qu’ils faisaient l’apologie du terrorisme. Gonzalez Camacho n’a pas été incarcérée suite à un accord conclu entre les parties, mais le sera à la moindre récidive.

Procès de Alba Gonzalez Camacho

Procès de Alba Gonzalez Camacho