Jurdan Martitegi, considéré comme un ancien haut dirigeant de l’appareil militaire d’ETA, a été condamné lundi à sept ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris. Entré dans la clandestinité en 2007, Jurdan Martitegi devait selon les services de sécurité espagnols prendre la tête de l’appareil militaire de l’ETA après l’arrestation le 8 décembre 2008 en France d’Aitzol Iriondo.

Jurdan Martitegui avait été interpellé le 18 avril 2009 à Montauriol (Pyrénées-Orientales), près de Perpignan, en compagnie de deux autres etarras, qui ont quant à eux été condamnés à quatre et cinq ans de prison. Ils écopent également tous trois d’une interdiction définitive du territoire français. Après son interpellation, avaient été retrouvés dans un box à Grenoble de nombreux produits explosifs permettant de fabriquer au moins trois engins puissants. Martitegui avait également été trouvé en possession de nombreux faux papiers d’identité.

Jurdan Martitegi

Jurdan Martitegi

La Guardia Civil et la police nationale ont ouvert trente dossiers d’enquête contre ETA, principalement en France et en Espagne, mais s’étendant aussi à d’autres pays européens tels que la Belgique ou la Grande-Bretagne. Près de 50% de ces enquêtes sont dites « avancées » ou « très avancées », et elles portent essentiellement sur les actions d’ETA du milieu des années ’90. Selon les forces de sécurité espagnoles, outre les etarras connus et recherchés, il y aurait vingt etarras « légaux », c’est-à-dire des militants non repérés, qui ont participé à des actions armées, et qui, depuis « l’arrêt définitif de l’activité armée » décrété par ETA, mènent une vie normale.

Le gouvernement britannique a extradé vers l’Espagne le vendredi 15 août un membre présumé d’ETA Ignacio Lerin Sanchez, arrêté le 29 juin 2012, avec Antonio Troitino Arranz, à Hounslow, (ouest de Londres) en vertu d’un mandat de l’Audienca Nacional pour « appartenance à une bande terroriste » et « possession d’explosifs ».

Ignacio Lerin Sanchez

Ignacio Lerin Sanchez

Jose Antonio Urruticoechea a été condamné à plusieurs reprises en France pour des faits liées à des actions menées par l’ETA dont il est un dirigeant historique. Il fait en outre l’objet d’un mandat d’arrêté européen et est interdit d’accès sur le territoire français. Urruticoechea, alias ‘Josu Ternera’ vit dans la clandestinité depuis 2002. Fin juillet, un quotidien espagnol a publié un article selon lequel Josu Ternera aurait échappé à une descente policière le 16 juillet dernier. La police française aurait lancé l’assaut sur la maison où il vivait depuis 2007 avec sa femme, à Durban-sur-Arize. Selon La Razon, Josu Ternera leur aurait échappé et les forces françaises n’ont trouvé que sa femme dans la msion. Celle-ci a été laissée libre.

Jose Antonio Urruticoechea

Jose Antonio Urruticoechea

Deux militants basques ont été interpelés par la police française en collaboration avec le commissariat généra d’information de la police espagnole. Ils passaient le 25 au matin devant la cour d’appel de Pau, afin qu’elle leur notifie le MAE émis par la justice espagnole.

L’une des personnes arrêtées est Jokin Aranalde (67 ans), Gipuzkoar, Bas-Navarrais d’adoption, et l’un des représentants du Collectif des exilés politiques basques (EIPK). Il a été arrêté à Hélette. Les tribunaux espagnols le chercheraient pour un délit présumé “d’intégration dans ETA”. Le second est Beñat Atorrasagasti de Lesaka (Navarre). Il se trouvait à Urrugne au moment de l’arrestation. En avril, il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison, en partie avec sursis, après avoir été arrêté en Écosse en 2012 et remis à la justice française.

Manifestation pour Jokin Aranalde et Beñat Atorrasagasti

Manifestation pour Jokin Aranalde et Beñat Atorrasagasti

Vers 3h du matin cette nuit, la police espagnole a procédé à l’arrestation de deux membres présumés de l’ETA. Les autorités ont déclaré que ces arrestations sont le fruit de l’étude de documents saisis en France auprès de différents dirigeants de l’ETA. Les deux hommes sont accusés d’avoir participé à quatre actions armées en Espagne en 2002.

La police autonome basque arrêté mercredi dans la ville basque d’Ondarroa, Urtza Alkorta, condamné à cinq années de prison pour collaboration avec ETA. Urtza Alkorta était protégé depuis vendredi, au milieu d’une passerelle de la ville, par une foule de plusieurs centaines de jeunes militants basques (photo). 35 fourgons de police ont déversés des centaines de policiers qui ont interpellé un à un les manifestants, pour finalement procéder à l’arrestation. Dix manifestants ont été arrêtée (dont deux pour »voies de fait sur l’autorité ». 13 policiers subi des contusions et a dû être soigné.

Pays basque: Un militant arrêté malgré une protection de masse

Mardi, les autorités françaises ont interpellés six personnes qu’elles suspectent d’appartenir à l’appareil logistique de l’ETA. Hier, au terme de leur garde à vue, elles ont été déférées au parquet de Paris avant d’être présentées à un juge d’instruction antiterroriste. Celui-ci statuera sur leur éventuelle mise en examen. Une information judiciaire a été ouverte à leur encontre entre autre pour ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’, ‘détention d’armes de première et quatrième catégories’, détention de faux documents’, ‘recels de vols avec armes’ et ‘faux en écriture privée’.

Six présumés etarras

Raoul Fuentes Villota avait été arrêté à la mi-novembre à Liverpool en vertu d’un mandat d’arrêt européen. Suspecté d’appartenir à l’ETA, il est réclamé par Madrid pour, entre autres, ‘tentative d’assassinat’, ‘appartenance à une bande armée’, ‘possession d’armes’ et ‘possession d’explosifs’. Au moment de son arrestation, cela faisait 17 ans qu’il vivait dans la clandestinité en Grande-Bretagne après ne pas s’être présenté à une audience judiciaire en 1995 dans le cadre d’une affaire de fusillade attribuée à l’ETA. Hier, un tribunal britannique a ordonné son extradition vers l’Espagne. Les avocats de Fuentes Villota ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel. Ils font notamment valoir le fait que l’etarra présumé n’aurait pas un procès équitable en Espagne, mettant en avant le fait qu’ils ait déjà été torturé durant sa détention en juin 1991.

Raul Angel Fuentes Villotta

Raul Angel Fuentes Villotta

Bea Etxebarria avait été arrêtée le 1er mars 2011 par la Guardia Civil sous l’accusation d’être une militante d’ETA. Elle a été torturée pendant plusieurs jours dans une caserne (coups, étouffements, injections non identifiées, introduction d’objets dans l’anus et le vagin, etc.). Le Comité Européen de prévention de la Torture vient de reconnaître l’authenticité des faits.
[
Le site du comité->http://www.cpt.coe.int/fr/default.htm]