La marque la plus populaire des ’drones de loisirs’ va intégrer des ’zones d’exclusion aériennes’ dans lesquelles ils ne pourront pas mêmes décoller et des ’barrières virtuelles’ qu’ils ne pourront pas traverser. Suite à de multiples scandales liés aux drônes civils aux Etats-Unis (et des milliers de scandales liés aux drônes militaires), DJI va mettre à jour le programme de ses drônes non-professionnels, ceux-ci devant se servir obligatoirement de leur GPS pour se stabiliser, ils ne pourront pas décoller s’ils se trouvent près d’un terrain gouvernemental ou d’un aéroport. Dernier scandale lié à un drône civil : l’un d’entre-eux s’est écrasé dans le jardin de la maison blanche. Il s’agissait en fait d’un agent gouvernemental qui s’amusait durant son temps libre. Les drônes professionnels et militaires ne sont pas concernés par la mesure.

Jeremy Hammond (a.k.a Anarchaos), hacker anarchiste qui avait piraté la base de données Stratfor et démontré la surveillance des groupes de gauche par cette compagnie de renseignements privée, faisait l’objet d’une inscription sur la liste TSC (Terrorist Screening Center). Cette liste émise par le FBI avertissait tout agent de police qui scannait la carte d’identité de Hammond de ne pas ‘prolonger la rencontre’ et de ne pas procéder à une arrestation s’il n’y avait pas d’infraction fédérale. Cette inscription soulève deux choses : que la définition de ‘terrorisme’ n’est pas clarifiée dans les textes de loi américains. Selon l’agence qui emploie le terme terrorisme, celui-ci peut être considéré comme ‘dangereux pour des vies humaines’, ‘dangereux pour la propriété ou les infrastructures’, ‘ayant pour but d’intimider la population civile’. Dans le cas de ce hacker qui dérobait des informations électroniques, ces définitions s’appliquent difficilement. En second lieu : il s’avérait en fait que Hammond allait être piégé par le FBI puisque c’est un informateur de l’agence fédérale, Sabu, qui a permis d’arrêter ce pirate informatique. Cette liste aurait donc permit de ne pas arrêter ‘Anarchaos’ avant qu’il ne procède à l’attaque informatique contre Stratfor.

Extrait de l’avis TSC

Extrait de l'avis TSC

Le collectif Coup pour Coup lance sa campagne pour la libération d’Albert Woodfox, incarcé en 1971 dans la prison d’Angola pour braquage avant de s’évader et de rejoindre les rangs des Black Panthers. Arrêté à nouveau et renvoyé à Angola, il forme avec deux autres prisonniers une section du Black Panthers Party à l’intérieur de la prison. Tous trois placés en isolement 23h/24 après avoir été accusés du meurtre d’un gardien blanc. Robert King a été sorti de l’isolement en 2001 et libéré plus tard. Herman Wallace a été sorti d’isolement le jour de sa sortie de prison le 1er octobre 2013, il décédera d’un cancer trois jours plus tard. Albert Woodfox est le dernier des « Trois d’Angola », toujours emprisonné en régime d’isolement, il refuse de renier son engagement dans les Black Panthers. L’état américain refuse de le libérer malgré que son procès ait par trois fois été invalidé pour discriminations raciales. Durant tout le mois de février, le collectif Coup pour Coup 31 récoltera des dons et organisera des événements en soutien à Albert.

Affiche pour la libération d’Albert Woodfox.

Affiche pour la libération d'Albert Woodfox.

Nous vous avons déjà parlé de l’EFF (Electronic Frontier Foundation), une association anti-surveillance états-unienne qui publie régulièrement quantités de matériels utiles contre la surveillance en ligne. Dernièrement publiés, un detecteur de spywares gouvernementaux et un comparatif des niveaux de sécurité de toutes les grandes messageries en ligne. Voici une page depuis longtemps en ligne mais qui n’avait jamais été publiée ici : le ‘guide d’auto-défense à la surveillance’. Ecrit en anglais (en espagnol et en arabe pour certaines pages) et pour un contexte américain, mais largement utilisable ailleurs. Le guide contient tout ce qui est utile : analyse de risques, effacement sécurisé, chiffrement, communication sécurisée…

Pour consulter ce guide : cliquez-ici

Logo du guide de l’EFF

Logo du guide de l'EFF

Eric McDavid, la première personne a avoir été inculpée en lien avec l’ELF (Earth Liberation Front) vient d’être libéré suite à un retournement de situation extraordinaire. Depuis 2006, il purgeait une peine de prison pour avoir « préparé des attentats », Eric n’avait pas posé acte. Il a été piégé par une indicatrice du FBI (qui a fournit l’argent, les plans de fabrication d’explosifs, une cache,…). Cette libération survient puisque le juge a finalement reconnu que le FBI avait dissimulé des milliers de documents de la défense. Eric McDavid a fait plusieurs grèves de la faim pour avoir le droit de rester vegan en prison.

Eric McDavid à sa sortie de prison.

Eric McDavid à sa sortie de prison.

Lors d’une conférence du mythique Chaos Computer Club, des documents de la NSA ont été analysés par Jacob Appelbaum (l’un des architectes de TOR qui a déjà représenté Wikileaks dans le passé et a contribué à montrer les failles de Truecrypt et d’autres logiciels) et Laura Poitras (réalisatrice du film Citizenfour). (Voir la vidéo) On sait à peu près ce qui était indéchiffrable en 2012. La NSA pourrait avoir avancé en 2 ans, mais cela est peu probable.
Commençons par ce qui est déchiffrable : les connexions https et les connexions vpn. Pour le VPN, difficile de savoir si le piratage se fait au niveau du fournisseur ou bien du protocole. Difficile donc de savoir si des VPN comme celui de Riseup sont concernés. En 2012, la NSA craquait 20.000 connexions VPN par heure et 10 millions de connexions HTTPS par jour ! Tout ce qui concerne le chiffrement via les fournisseurs de services est également facilement attaquable pour la NSA : le projet d’implémentation de PGP à l’intérieur de Gmail par exemple sera un jeu d’enfants à déchiffrer.
Concernant TOR, ils ont du mal mais ils y arrivent : leur recette favorite étant de pirater directement l’ordinateur de la cible pour intercepter les données avant qu’elles ne transitent par TOR.
Du coté de l’indéchiffrable : c’est toujours PGP et OTR (Off the Record) qui sont les bêtes noires des services secrets. Truecrypt est également très solide, même si le projet a été abandonné (et reprit par d’autres équipes prometteuses comme Truecrypt.ch et Veracrypt).
On peut se sentir à l’abris de la NSA en Europe : mais l’enjeu est que si la NSA ne peut pas attaquer ces logiciels, il y a peu de chance qu’une autre agence y parvienne.

Pour bien choisir son outil de communication, voir l’infographie de l’EFF.

Un jeune homme noir de 18 ans, Antonio Martin, a été abattu par la police à Berkeley, dans le Missouri, à proximité de la ville de Ferguson. Des manifestants se sont ensuite rassemblés sur les lieux et des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre qui ont procédé à des arrestations.

Sur son blog officiel, le projet TOR a annoncé avoir reçu des informations alarmantes sur une possible attaque majeure contre le réseau TOR. Si le réseau en lui-même est décentralisé, il y a en fait 9 serveurs qui fournissent eux-mêmes la liste des nœuds anonymes aux utilisateurs, ces serveurs sont appelés ‘directory authorities’ (en français ‘autorités des annuaires’). Ce serait contre ces serveurs dispersés aux Etats-Unis et en Europe, que les menaces pèsent. Si des rumeurs pointaient déjà du doigt l’enquête contre les ‘hackers nord-coréens’, le staff de TOR a répondu que ce n’était probablement pas le cas.

A propos des risques : le staff précise que si une telle attaque se produisait : la saisie de l’un ou de plusieurs ‘directory authorities’ ne permettrait pas à la police de trouver des informations sur les utilisateurs de TOR. En outre, si la police ne saisit pas les 9 serveurs d’un coup, le réseaut TOR cessera simplement de faire transiter le réseau par les serveurs saisis. Cette attaque ne pourra donc pas faire tomber le réseau TOR, elle pourra toutefois le faire ralentir et lui coûter cher.

La meilleure solution si vous devez utiliser TOR dans les prochains jour est de vérifier s’il n’y a pas eu d’attaques : sur le blog officiel de TOR, et sur leur compte Twitter. Si l’un ou l’autre est hors ligne, il vaut mieux ne pas utiliser TOR en attendant plus d’informations.

Les autorités cubaines ont libéré pour des raisons humanitaires l’Américain Alan Gross, écroué depuis 2009 pour espionnage. Gross aurait été échangé contre la libération de trois Cubains des cinq détenus depuis 1998 aux Etats-Unis pour espionnage. Ceux-ci se renseignaient non pas sur les USA pour sur les organisations armées de l’émigration cubaine comme le Conseil pour la Liberté de Cuba, le Mouvement Démocratie ou Alpha-66 qui organisent des attentats à Cuba.

USA/Cuba: Vers une libération de trois des « 5 Cubains » en détention