Lors de la mobilisation organisée dans la soirée du 25 novembre à Taksim pour la Journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, quatorze personnes ont été interpellées. Les organisatrices dénoncent une intervention policière visant deux personnes au motif qu’elles portaient un drapeau trans, ce qui aurait entraîné le nassage d’une cinquantaine de manifestantes et des fouilles forcées avant la dispersion. Certaines interpellées ont été conduites à l’hôpital avant leur transfert vers un commissariat.

Mardi 25 novembre, à l’occasion de la journée contre les violences sexistes et sexuelles, la police berlinoise a interrompu une manifestation de l’Alliance des féministes internationalistes afin d’arracher des affiches de femmes palestiniennes emprisonnées qui étaient apposées sur le camion en tête de cortège. La marche nocturne a finalement été violemment dispersée et plusieurs personnes ont été arrêtées, dont des femmes et des enfants.

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La deuxième audience du procès de Ezgi Gürbüz, dirigeante des Assemblées des femmes socialistes (SKM) et coprésidente adjointe de l’ESP, et de Ada Simay Kart, dirigeante des Jeunes femmes libres (ÖGK), s’est tenue le 18 septembre à Istanbul. Emprisonnées depuis janvier dernier, elles ont été libérées et assignées à résidence. Leur audience a été reportée au 26 février 2026. 

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La justice iranienne a condamné la militante des droits des femmes Mutehere Güneyi à 12 mois de prison pour « propagande contre l’État et insulte au chef religieux de l’Iran ». Elle a été arrêtée sans décision de justice le 1er juin, pendant l’agression israélo-américaine, puis incarcérée à la prison d’Evin. Cependant, suite à l’attaque israélienne contre la prison d’Evin, elle a été transférée à la prison de Kertch avec d’autres détenus et libéré provisoirement 24 jours plus tard.

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Hridindu Roychowdhury est un anarchiste qui a été condamné en 2022 à une peine de 7,5 ans pour le vandalisme et l’incendie d’un bureau anti-avortement nationaliste chrétien d’extrême droite dans le cadre du mouvement Jane’s Revenge qui revendique plusieurs actions directes contre des institutions anti-avortements aux États-Unis. En mai 2025, il a été transféré pour comparaître devant un grand jury. Il a refusé de coopérer lors d’une audience. Suite à cela, le juge l’a reconnu coupable d’outrage pour avoir refusé de répondre aux questions du grand jury. Il est incarcéré dans une prison du comté, sa peine fédérale est donc suspendue j. squ’à ce que l’outrage soit purgé.

Pour lui écrire : Hridindu Roychowdhury / Columbia County Jail / 403 Jackson Street / Portage, WI 53901 / USA.

Instructions d’envoi : inclure une adresse de retour complète ; utiliser uniquement des enveloppes n°10 ; les colis ne sont pas acceptés ; tout le courrier est copié en noir et blanc – les détenus reçoivent des photocopies.

7 artistes féminines ont été convoquées le 16 avril par la « justice » iranienne dans la province du Khouzistan et ont reçu l’ordre de ne plus chanter. Ces artistes ont été fouillées, puis longtemps interrogées sur leurs activités politiques et artistiques pour être ensuite contraintes de signer un document leur interdisant le chant, d’assister à des réunions de femmes, de jouer d’instruments de musique et de se livrer à des activités artistiques sur les médias numériques. Une décision misogyne et liberticide qui touche: Elaheh Ahadi, Mahsan Ehterami, Negin Mansourinejad, Azardokht Taherpour, Ramesh Seyed, Mojdeh Nasiri et Zolfa Jamashiani. Les autorités les ont menacées d’action en justice et ont limités leur rôle aux uniques récitations religieuses.

En France, des manifestations se sont tenues dans l’ensemble du pays. Le 7 mars déjà, une marche était organisée à Paris. Elle avait été interdite par le préfet de Paris dû à la présence des collectifs Samidoun et Urgence Palestine. Cette interdiction sera levée dans la journée du 7 par le tribunal administratif estimant que les risques de troubles à l’ordre public n’étaient « pas suffisamment justifiés ». Le 8 mars, à Paris, le groupe d’extrême-droite Némésis et le collectif pro-Israël Nous Vivrons ont décidé d’intégrer la manifestation. Un cortège féministe et anti-raciste qui tentera de les empêcher sera fortement réprimé par la police. Des manifestant·es féministes et anti-racistes seront frappées au visage et gazées. Des arrestations ont également eu lieu. À Toulouse, la manifestation s’est déroulée calmement, mais s’est terminée avec l’arrestation de deux manifestant·es.

À Berlin, un bloc féministe pro-palestinien s’est fait attaquer par la police à coup de poing et de matraque.

À Zurich, une manifestation non autorisée, mais tolérée, a pu marcher dans la ville. Après le passage devant les bâtiments d’AXA, de Sanitas et du consulat italien, recouverts de peinture, la police a chargé, attaquant les manifestant·es avec des balles en caoutchouc, des matraques et du spray au poivre. Beaucoup de manifestant·es ont dû être pris en charge par des ambulanciers et une personne aurait subi des lésions auditives.

À Bruxelles, la manifestation a rassemblé près de 10.000 personnes. Des élus du parti du « Mouvement réformateur », membre de l’actuel gouvernement fédéral, se sont fait éjecter de la manifestation par des participant·es. Des contrôles par des policiers en civile ont eu lieu en fin de manifestation.

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Samedi 8 mars, en soirée, malgré les interdictions de manifester ordonnées par les autorités, une marée féministe d’environ 200 000 personnes a déferlé sur Istanbul. La police avait monté des barrages pour empêcher la marche nocturne qui a lieu depuis 23 ans. Les participant.e.s se sont rassemblé.e.s derrière une banderole mentionnant : «Notre lutte féministe change nos vies et le monde». Tout au long du parcours, des slogans tels que « Jin, jiyan, azadî (slogan féministe kurde) », « Nous ne nous tairons pas, nous n’avons pas peur, nous n’obéirons pas » et « Vive notre lutte féministe » ont résonné dans les rues. Durant la marche, les participantes ont déployé un drapeau « Rébellion féministe » devant le Feminist Mekan, un lieu de rassemblement féministe bien connu des militantes. Après la marche, plus de 200 personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre.