Samedi soir au Cloître Saint-Thegonnec (Bretagne) avait lieu le Fest Noz en soutien aux révolutionnaires du Rojava organisé par la gauche indépendantiste bretonne. Ce fut une réussite avec une centaine de personnes qui sont venus profiter de la soirée, des artistes engagés, des étales informatives fournies et d’une restauration forte appréciée. L’argent récolté va pouvoir servir à acheter une dizaine de pansements CELOX dans le cadre de la campagne de soutien au bataillon international de libération du Rojava. Cela a également permis de renforcer les liens avec les travailleurs Kurdes présent. D’autres initiatives auront lieu bientôt.

Bretagne: Succès du Fest Noz en soutien au Rojava

Bretagne: Succès du Fest Noz en soutien au Rojava

Salim, un homme de 39 ans, fiché pour son « appartenance à la mouvance d’extrême-gauche » sera jugé le 3 juin prochain pour « violences avec arme par destination » à l’encontre de Myriam El Khomri. L’arme étant le contenu d’un verre d’eau balancé dimanche 28 mai dernier, en pleine canicule, avec pour objectif de « simplement rafraîchir la mémoire sur l’opinion qu’ont d’elle des millions d’entre nous ». L’auteur a été immédiatement arrêté et embarqué au commissariat de la Goutte d’Or où il a refusé le prélèvement ADN (il est donc également accusé de « refus de prélèvements génétique »). Une cinquantaine de solidaires s’étaient rassemblés devant le commissariat. Le procès aura lieu le 3 octobre prochain.

La Loi Travail appliquée à coup de canons à eau à Paris

La Loi Travail appliquée à coup de canons à eau à Paris

Deux étudiants français d’origine arménienne sont poursuivis. Les faits qui leur sont reprochés sont, pour l’un, d’avoir lancé de l’eau colorée en rouge (du jus de grenade) sur l’ambassadeur de Turquie en mars 2015 et, pour l’autre, d’avoir diffusé la scène sur les réseaux sociaux. Après 48 heures de garde à vue, ces militants seront jugés le 17 octobre 2017 pour « violences volontaires avec préméditation ou guet apens ».

Deux étudiants d’origine arménienne poursuivis

Deux étudiants d’origine arménienne poursuivis

Pendant l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, le 27 avril dernier, des rassemblements et des manifestations ont lieu dans toutes les grandes villes de France avec pour mot d’ordre « Ni Le Pen Ni Macron ». À Rennes, le centre-ville est complètement bouclé et occupé par des centaines de policiers. Malgré cela, 1.500 à 3.000 manifestants se retrouvent. Afin d’éviter d’être nassés, ils s’élancent en un parcours improvisé. Deux motards de la police se positionnent sur le pont Féval, l’avant du cortège court dans leur direction. L’un démarre, l’autre descend de son véhicule, saisit son arme de service et menace la foule en la mettant en joue. Il y aura trois arrestations arbitraires (notamment pour récupérer la caméra d’un manifestant). La fin de la manifestation s’est soldée par un kessel où les derniers lycéens présents ont subis des violences graves de la part des policiers.

Mardi 30 mai, 6h, à Rennes. Des policiers font sauter des portes : bélier, boucliers, cagoules, armes de poing, fusils d’assaut. Des appartements sont retournés et sept personnes arrêtées. Cinq d’entre elles seront envoyées en détention préventive en attente de leur procès le 21 juin. Ce vendredi 2 juin, une des trois personnes arrêtées le jour de la manifestation passera devant le juge.

A Rennes, le 27 avril

A Rennes, le 27 avril

La Maire de Paris Anne Hidalgo a fait savoir via Twitter qu’elle voulait faire interdire le festival afroféministe Nyansapo, dont certains ateliers devaient se tenir dans des locaux appartenant à la capitale, et d’autres seront non-mixtes. Les déclarations de la maire font suite à celles de la Licra qui dénonce « un festival interdit aux Blancs« , déformant le programme du festival qui est en fait organisé en quatre espaces dont trois non-mixtes (c’est le seul espace complètement mixte qui devait se tenir dans les locaux de la mairie). La formule « festival interdit aux Blancs » vient en fait de militants FN et du site fasciste « FdeSouche ». La préfecture de police a annoncé qu’elle n’avait pas encore été saisie mais qu’elle « veillera au respect rigoureux des lois, valeurs et principes de la République« . Le festival est censé se tenir du 28 au 30 juillet.

Festival Nyansapo

Festival Nyansapo

L’ancien membre d’Action Directe Jean-Marc Rouillan a été condamné mardi en appel à Paris à dix-huit mois de prison dont dix mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pour apologie du terrorisme, une peine plus lourde qu’en première instance (voir notre article). Aménageable, la peine ferme prononcée n’implique pas un retour en prison pour Rouillan, toujours en liberté conditionnelle depuis 2012 après vingt-quatre années passées en détention.

Le 23 février 2016, interrogé sur les attentats de novembre 2015 à Paris sur une radio associative marseillaise, il avait déclaré que les auteurs des attentats parisiens «se sont battus courageusement», tout en se disant «totalement hostile» à l’idéologie «mortifère» des jihadistes. La cour d’appel n’a pas été aussi loin que le souhaitait l’accusation. Les magistrats ont cependant assorti le sursis avec mise à l’épreuve de conditions draconiennes, en particulier une interdiction pour l’ancien d’Action directe de commenter l’affaire en public. Ils lui demandent également de verser 1.000 euros à l’Association française des victimes du terrorisme, partie civile.

Jean-Marc Rouillan

Jean-Marc Rouillan

Adem Yildiz, Ilgin Guler et Memet Dogan, trois militants antifascistes turcs sont menacés d’expulsion (voir notre dernier article ici). Memet Dogan passera en commission d’expulsion le mercredi 24 mai à 9h au TGI de Melun. Nihat Karakaya passera quant à lui en audience à la Cour Nationale du Droit d’Asile la veille, le mardi 23 mai à 14h, pour statuer sur le retrait de sa protection. L’avocate appelle à une présence massive de soutiens.

Cliquer pour télécharger le dossier

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Un jeune anarchiste Genevois, toujours recherché à ce jour, est accusé d’être l’auteur principal de l’incendie d’une voiture de police à Paris le 18 mai 2016: à l’’occasion d’une manifestation de policiers, des contre-manifestants avaient attaqués une voiture de police. La justice française accuse le Genevois (jusque là convoqué comme « témoin », voir sa déclaration) d’avoir projeté un fumigène allumé dans la voiture de police. Un mandat d’arrêt a été émis contre lui. Huit autres personnes ont été d’abord mises en examen, notamment pour tentative de meurtre sur les deux policiers se trouvant dans le véhicule. Mais les charges se sont allégées à en croire les récentes réquisitions du Parquet consultées: «Le mode opératoire ne traduit pas l’intention d’homicide (…) Aucun élément n’a permis d’objectiver l’existence d’un plan préalablement établis». huit manifestants sont inculpés pour cette attaque, deux d’entre eux ont fait des aveux au juge d’instruction.

La voiture incendiée, il y a presque un an

La voiture incendiée, il y a presque un an

La grande manifestation annuelle pour la libération de Georges à Paris aura cette année lieu le 17 juin à 15h. Nous organiserons un co-voiturage depuis Bruxelles, un autre co-voiturage sera organisé depuis Charleroi. Contactez nous pour en être !

Manifestation pour la libération de Georges Abdallah ce 17 juin

Manifestation pour la libération de Georges Abdallah ce 17 juin

Les quatre inculpés de Plouaret (voir notre article précédent) ont été relaxés. Ils étaient accusés d’avoir bloqué un train dans le cadre du mouvement contre la Loi Travail. Une soixantaine de manifestants étaient présents en solidarité lors de l’audience ce matin.

60 manifestants solidaires ce matin

60 manifestants solidaires ce matin