La mobilisation des opposants à la réforme du droit du travail s’est poursuivie ce samedi en France, où plusieurs personnes ont été blessées lors d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants à Rennes. Les autorités locales avaient interdit l’accès au centre historique de cette ville, l’un des foyers actifs de la contestation, où des incidents avaient déjà eu lieu lors des précédentes journées d’action. Mais des jeunes, certains encagoulés ou armés de projectiles, ont tenté de forcer le passage. Les forces de l’ordre ont alors fait usage de gaz lacrymogène et de grenade assourdissantes. 19 manifestants, trois policiers et un journaliste ont été blessés.

Le cortège étant composé en grande majorité de salariés, de familles avec enfants, de retraités. Alors que la contestation entre dans son deuxième mois, des syndicats de salariés, d’étudiants et de lycéens avaient appelé pour la 6e fois les Français à descendre dans la rue pour réclamer le retrait de la réforme, porteuse de précarité. A Paris, plusieurs milliers de personnes ont commencé à défiler vers 14h30. Des rassemblements ont aussi été organisés à Lyon, Marseille, Nantes, Grenoble ou encore Montpellier.

Ils auront finalement eu gain de cause. Ou au moins gagné une bataille. Trois salariés d’une entreprise de métallurgie de Hazebrouck (Nord), menacés de licenciement (voir notre article) et mis à pied pour avoir fait grève contre la loi Travail le 31 mars, ont réintégré l’entreprise vendredi. Le 1er avril, les trois employés, membres de la CGT, avaient reçu «une convocation à un entretien préalable à licenciement éventuel pour faute grave» après avoir fait grève le 31 mars.

Les trois ouvriers menacés de licenciement

Les trois ouvriers menacés de licenciement

Meeting pour la libération de tous les prisonniers politiques en Inde organisé par le Collectif Rouge Internationaliste pour la défense des prisonniers politiques révolutionnaires, ce vendredi 8 avril à 18H30 à l’ACTIT, 54 rue Hauteville, 75010 Paris. Traduction en anglais assurée.

Affichage pour le meeting de ce vendredi

Affichage pour le meeting de ce vendredi

Dans un e-mail envoyé le 1er avril, l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN, « Police des polices ») indique qu’elle crée un fichier pour recenser les violences policières. La base de données sera alimentée par les services de police « dès qu’ils seront en possession d’une incapacité totale de travail supérieure ou égale à vingt jours, soit à la suite d’une plainte (…) soit à la suite de l’ouverture d’une enquête de police« . L’objectif est, ajoute l’IGPN, de « combattre l’idée trop généralement reçue que les blessures sérieuses ou graves, voire les décès, sont synonyme d’illégitimité de l’usage de la force ou des armes« .

Twitter commente la décision de l’IGPN

Twitter commente la décision de l'IGPN

Ce mardi midi, une manifestation lycéenne a été bloquée 30 minutes au niveau 71 boulevard Diderot, à Paris, devant l’ancienne caserne militaire de Reuilly. Un groupe de manifestants ayant été encerclé devant ce bâtiment, des manifestants solidaires se sont positionnés derrière le groupe de policiers leur faisant face. Des jeunes, qui auraient escaladé les murs du bâtiment sont montés sur son toit. Certains jeunes, blessés lors de récentes charges de CRS, sont soignés sur place. Ces charges ont scindé le cortège en deux, et permis aux policiers de procéder à plusieurs interpellations. A 12:33 le cortège est reparti, mais le groupe de manifestants bloqué par la police devant l’ancienne caserne de Reuilly est toujours encerclé. La police a poussé et dispersé les manifestants situés derrière elle et qui réclamaient la libération des manifestants, à coups de matraque et gaz lacrymogènes.

La répression de la manifestation

La répression de la manifestation

Un homme de 39 ans, mécanicien auto sans emploi, vient d’être condamné par le tribunal correctionnel à un mois de prison ferme pour outrages. Il a montré ses fesses aux policiers, rue de Kervegan, lors de son interpellation, jeudi, en marge de la manifestation contre la loi travail, à Nantes. Il a aussi insulté un fonctionnaire au commissariat central. Il a été relaxé pour les jets de projectiles sur les policiers et la participation à un attroupement armé. Sa tenue vestimentaire (sac à dos rouge et vêtements sombres) n’a pas suffit pas à prouver qu’il était bien l’auteur des violences. Le procureur avait requis une peine de huit mois de prison, dont six avec sursis.

Les incidents à Nantes

Les incidents à Nantes

Jean-Jacques Urvoas, actuel Ministre de la Justice en France et député PS de Quimper a voulu prouver sur France Inter que la « perpétuité réelle » existait en France, en prenant Georges Ibrahim Abdallah comme exemple. Il prétend que les 9 demandes de libération conditionnelle faites par Georges ont été refusées par les juges, alors que sa libération a été acceptée à trois reprises (en 2003, 2012 et 2013) avant d’être bloquée à l’échelon politique.

Meeting du 19 mars à Paris

Meeting du 19 mars à Paris

Les YPG et leurs alliés des QSD progressent au sud de la province de Ciziré (à l’est du Rojava). Au niveau de la gare ferroviaire de Ruwayshd, elles ne sont qu’à 45km de Deir Ezzor, alors qu’à Ayn-Issa elles sont à 48km de Raqqah.

En Europe, les YPG ont annoncé ouvrir une représentation diplomatique en République tchèque en ouvrant un nouveau site internet « YPG Europe« . Une autre représentation devrait ouvrir dans les prochains jours à Paris, le gouvernement français à d’ores et déjà annoncé qu’il ne reconnaitrait pas la représentation comme telle.

Carte de Ciziré au 31 mars 2016

Carte de Ciziré au 31 mars 2016

Trois salariés d’une entreprise de métallurgie nordiste qui ont fait grève jeudi contre la loi travail ont reçu vendredi une convocation à un entretien préalable à licenciement éventuel pour faute grave . « Nous envisageons de procéder à votre licenciement pour faute grave (…). Alors que notre entreprise se trouve en grand danger de survie (…), nous sommes confrontés à une absence inopinée de votre part qui désorganise (la) production », peut-on lire dans ces trois lettres envoyées par le PDG de « Fonderies du nord », située à Hazebrouck (Nord), où une trentaine de salariés fabriquent des pièces en acier inoxydable depuis 1963. Les grévistes avaient pourtant prévenu leur direction de la grève.

Les trois ouvriers menacés de licenciement

Le 16 novembre 2015, François Hollande annonçait sa volonté de réformer la Constitution en introduisant la mesure de la déchéance de la nationalité et la constitutionnalisation de l’état d’urgence lors du Congrès réuni trois jours après les attentats de Paris. Après quatre longs mois de débats houleux, il a déclaré mercredi 30, qu’il renonçait à cette réforme de la Constitution.

Dans un contexte de menace terroriste, députés et sénateurs étaient d’accord sur l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution mais divergeaient sur la déchéance de nationalité. Les députés y étaient majoritairement favorables pour toutes les personnes condamnées pour terrorisme, binationaux comme nationaux. Le Sénat, majoritairement de droite, était quant à lui partisan de la déchéance pour les seuls binationaux afin d’éviter tout cas d’apatridie. L’idée d’une inscription du seul état d’urgence dans la Constitution a été rejetée par les présidents des groupes Les Républicains des deux chambres.

L’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution a été abandonnée

L'inscription de l'état d'urgence dans la Constitution a été abandonnée