Samedi 23 septembre, au tribunal judiciaire de Paris, une militante du collectif écologiste Dernière Rénovation (DR) a été condamnée à six mois de prison ferme, tandis qu’une seconde militante a été condamnée à huit mois de détention avec sursis. Elles sont accusées de dégradations, mais aussi de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, pour avoir aspergé de peinture orange Matignon, la résidence du premier ministre, le 8 novembre 2023. Cela avait lieu dans le cadre d’une campagne de DR pour des mesures urgentes en faveur de la rénovation énergétique.

Le Centre de la Communauté Démocratique Kurde de Draguignan a été perquisitionné par la police ce mardi 23 septembre. Six personnes ont également été interpellées, il s’agit de : Osman Sönmez (coprésident du Centre de la société démocratique kurde), Şahin Al Ördek, Erdal Çelik, Şenol Karadağ, Rıdvan Al Gemi et une personne non identifiée.  Dans un communiqué, le Centre démocratique kurde a dénoncé une opération policière « incompréhensible et inacceptable », appelant à mettre fin à la criminalisation du peuple kurde et de ses institutions.

Suite à une action antifasciste contre la présence du syndicat étudiant d’extrême droite UNI sur le campus de l’Université Toulouse Capitole, plusieurs membres de l’Union Étudiante passent en section disciplinaire (voir notre article). Ils sont accusés par Hugues Kenfack, directeur de l’établissement, d’y avoir participé. Contre cette procédure bâillon, un rassemblement de soutien est organisé ce vendredi 26 septembre à 12H30 devant l’Arsenal à l’UT-Capitole.

Dans le cadre de la mobilisation autour du 10 septembre, les étudiants de Sciences Po Paris ont bloqué leur établissement le 11 septembre. Rapidement, la direction de l’école a autorisé la police à intervenir, puis a convoqué trois étudiants pour les informer de leur exclusion jusqu’aux conclusions de la section disciplinaire saisie pour leur participation présumée au blocage du site. Contre cette politique répressive, un rassemblement de soutien est organisé le mardi 23 septembre à 12h15 devant le 27, rue Saint-Guillaume à Paris.

Screenshot

Dossier(s): France - Autres sujets Tags:

Samedi 20 septembre à Bure dans la Meuse, 2 000 personnes ont manifesté contre le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires hautement radioactifs. Cet événement était sous haute surveillance policière avec la présence d’hélicoptères de gendarmerie pour surveiller la zone, tandis que des véhicules blindés Centaure étaient déployés aux abords du parcours. Quelques affrontements ont eu lieu, la gendarmerie a répliqué en utilisant du gaz lacrymogène et des grenades de désencerclement.

En mai dernier, plusieurs membres réels ou supposés de l’Offensive Antifasciste Albigeoise (O2A) étaient placés en garde à vue dans le cadre d’une campagne de criminalisation de l’antifascisme sur la ville (voir notre article). Plus récemment, des agents de police ont multiplié les opérations d’intimidations ce jeudi 18 septembre aux abords d’une assemblée générale étudiante et de la manifestation syndicale. En particulier, ils ont fait plusieurs contrôles d’identité ciblés contre des sympathisant·es de l’O2A et ont confisqué du matériel militant.

Alors que la révolutionnaire turque Zehra Kurtay est en grève de la faim illimitée depuis le 3 juillet dernier (voir notre article), la campagne se développe pour défendre son droit au séjour en France. En particulier, ses soutiens organisent une marche le dimanche 27 septembre à 17H au départ du 77 boulevard de Magenta (75010 Paris).

Ce mardi 16 septembre, le tribunal de Tarbes a sanctionné l’entreprise Toray à verser 3 000 € au syndicaliste CGT et salarié de l’usine Timothée Esprit. Elle est condamnée pour avoir cherché à obtenir des informations sur les parloirs entre le militant ouvrier et le communiste libanais Georges Abdallah qui était emprisonné à Lannemezan avant sa libération le 25 juillet dernier. Cela intervient dans le cadre d’une campagne de répression importante où Toray a engagé une procédure de licenciement contre le dirigeant syndical, pour laquelle elle a été déboutée à deux reprises (voir notre article).

Lors de cette nouvelle journée de mobilisation en France qui a réuni plus d’un million de personnes selon des organisateurs, le Ministère de l’Intérieur avait déployé un arsenal répressif très important (voir notre article). Comme annoncé, la répression fut brutale avec de nombreuses charges policières sur les nombreux blocages (en particulier de lycées) et durant les différentes manifestations. Par ailleurs, des fouilles et des contrôles massifs ont eu lieu aux abords des parcours en confisquant drapeaux palestiniens, keffiehs ou encore du matériel contre le gaz lacrymogène. À la fin de la journée, on déplore au moins 309 interpellations, dont 134 personnes placées en garde à vue.

L’utilisation de drones par les forces de l’ordre s’est généralisée pour la surveillance des manifestations, notamment lors des mobilisations du 10 et 18 septembre. Moyens de surveillance, de détection ou d’appui pour les opérations des forces de l’ordre, ces petits aéronefs télécommandés et équipés de caméras, sont systématiquement déployés lors des grands événements. En cinq ans, la flotte a triplé, comptabilisant 965 drones pour la gendarmerie, et 650 pour la police nationale, selon les chiffres communiqués par les autorités. Plus de 1 500 gendarmes et policiers ont été formés au pilotage et aux règles de sécurité. Pour le mouvement «Bloquons Tout» du 10 septembre, 82 arrêtés préfectoraux autorisant l’usage de drones ont été comptabilisés sur le territoire, un déploiement d’une ampleur « sans précédent en France ». Les drones couvraient des zones parfois très importantes, allant jusqu’à des départements entiers.