Le 15 mai, les élèves du lycée des Pontonniers, de Marie Curie et Fustel de Coulanges à Strasbourg ont bloqué leurs établissements en solidarité avec le peuple palestinien à l’occasion des commémorations de la Nakba. Aux Pontonniers, la police et les CRS sont intervenus sur demande de la direction de l’établissement et ont violemment plaqué au sol plusieurs adolescents, ils ont utilisé des gaz lacrymogène à bout portant. L’un d’entre eux a été transporté aux urgences et souffre de stress post-traumatique.

Dossier(s): France - Autres sujets Tags: ,

A l’occasion du 11 juin – Journée internationale de solidarité avec Marius Mason et toustes les prisonnier·es anarchistes de longue durée, le Secours Rouge Toulouse organise une soirée de solidarité  le mercredi 11 juin à 19H au Chat Noir (270 avenue de Muret). Après la projection de “Jusqu’au dernier souffle” sur la grève de la faim de 180 jours d’Alfredo Cospito contre ses conditions de détention en Italie, nous proposons une discussion sur les mobilisations à construire aujourd’hui ainsi qu’un atelier d’écriture aux prisonnier·es. L’ensemble des bénéfices de la soirée seront reversés à un fond de solidarité avec des militant·es anarchistes réprimé·es.

La journée du 11 juin a été initiée par les soutiens à Marius Mason, militant anarchiste et écologiste condamné en 2009 à 22 ans de prison suite à des actions de sabotage aux États-Unis. Chaque année, le 11 juin vise à organiser la solidarité et l’entraide avec toustes les prisonnier·s anarchistes.

Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, ce jeudi 15 mai, à Albi dans le Tarn. Les deux militants antifascistes, âgés de 23 et 32 ans, membres de l’O2A, l’Offensive Antifasciste Albi, ont été entendus pour violences en réunion. Ils sont accusés d’avoir attaqué le 14 mars dernier un membre de la jeunesse du Rassemblement national et du syndicat étudiant La Cocarde, celui-ci venait de participer à une opération de tractage. Ils seront jugés en septembre prochain par le tribunal correctionnel d’Albi.

A l’occasion des 77 ans de la Nakba, le Secours Rouge Toulouse a organisé une campagne d’affichage dans plusieurs quartiers populaires pour promouvoir la campagne de soutien au Parti Démocratique du Peuple au Liban. Fondé en 1972, ce parti communiste est partie prenante dans la résistance contre Israël et regroupe autant des militants palestiniens et libanais. Il lie le combat contre le sionisme et l’impérialisme à la nécessaire perspective révolutionnaire au Liban, dans la région et dans le monde. A Saïda, notamment dans le camp de réfugié·es palestinien·nes d’Ain El Helweh, le PDP a mis en place depuis 1985 une clinique populaire qui fonctionne sans aucune aide d’ONG. En plus de la clinique, une cantine populaire est organisée par le PDP. Créée durant le covid, plus de 350 repas sont servis par jour, financés uniquement par des dons de particuliers. Il est de la responsabilité de la gauche révolutionnaire de soutenir de manière conséquente la résistance anti-impérialiste et antisioniste. En effet, la lutte pour la libération de la Palestine est partie intégrante de la lutte globale pour un avenir débarrassé du capitalisme, du fascisme et de l’impérialisme. C’est pourquoi nous appelons à soutenir directement le PDP dans son travail à travers une campagne de récolte de fonds à destination de ses activités sociales.

Participez à la campagne de soutien : ici

Alors que plus de 2 600 policiers et gendarmes continuent à quadriller la Kanaky (voir notre article), un premier bilan de la répression peut être dressé un an après le soulèvement. Selon les chiffres officiels, plus 3 700 interpellations ont été recensées entre mai 2024 et décembre 2024. L’Observatoire international des prisons, OIP, a dressé le bilan judiciaire fin avril 2025 : 502 défèrements, 650 convocations différées devant la justice, 243 incarcérations, 520 mesures alternatives et 600 classes sans suite. Plusieurs figures du mouvement indépendantiste sont arrêtées, dont Christian Tein, porte-parole de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain). Il est incarcéré sur l’Hexagone, au centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin) depuis juin 2024, tout comme plusieurs de ses proches, accusés d’avoir organisé ou soutenu les émeutes.  Le mardi 8 avril 2025, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de Christian Tein qui contestait son placement en détention provisoire en métropole (voir notre article). Enfin, depuis mai 2024, dix-sept arrêtés successifs ont été pris pour interdire les rassemblements.

Le mouvement écologiste radical a ciblé le siège d’AXA pour son soutien à TotalEnergies. La police est intervenue, 25 militants ont été interpellés pour vérifications d’identité, 2 militants ont été placés en garde à vue. Après les agences Caisses d’Épargne et Banque Populaire à Nantes, ils se sont donnés rendez-vous ce mercredi 14 mai pour bloquer l’entrée du siège d’Axa. Sur une banderole, on pouvait lire « Total détruit, Axa s’en assure », du faux pétrole a été déversé sur les marches et la façade vitrée avait été repeinte. Leur but, empêcher les salarié·es d’Axa de pénétrer dans le bâtiment.

Après quelques minutes, des dizaines de policiers ont débarqué et procédé à l’interpellation de presque toutes les personnes présentes. Les arrestations ne se font pas sans violence : clés de bras et étranglements se succèdent. Au commissariat, on peut entendre des « action de pd »,  » pue le bicot » de la part des policiers. Malgré les tentatives d’intimidations et menaces, les militants ont presque tous été relâchés. Les 2 personnes placées en garde à vue seront relâchées au bout de quelques heures, après avoir été entendues.

Extinction Rébellion rappelle qu’Axa « est une multinationale française, leader mondial des assureurs qui a réalisé plus de 110 milliards de chiffres d’affaires et a reversé trois quarts de ses bénéfices à ses actionnaires. Comment fait-elle ? En assurant les projets écocides de Total. En effet, Axa assure l’expansion des projets de gaz naturel liquéfiés (GNL), expansion largement menée par Total, qui souhaite augmenter de 50% sa production de GNL d’ici 2030 ».

Contre l’occupation d’un bâtiment par des syndicalistes étudiants de l’UNEF en 2022, les services de sécurité de l’Université Paris-Nanterre ont acheté des caméras espions, fait suivre des étudiants et même envisagé de poser des micros. En particulier, le média indépendant Streetpress révèle que dans le cadre d’une commission budgétaire de mars 2024, la direction a fourni par inadvertance un bilan comptable aux élus étudiants de l’UNEF. Celui-ci révèle l’achat de « deux nano caméras » et des dossiers sur des leaders syndicaux facturés par un prestataire inconnu. Le média a également recueilli les témoignages de vigiles de la fac qui racontent qu’ils devaient systématiquement prendre en photo ou en vidéo avec leurs smartphones les membres du syndicat pour informer la directrice de tous leurs déplacements.

Après la dissolution du Collectif Palestine Vaincra, l’État français poursuit son offensive réactionnaire contre les organisations progressistes et antifascistes en ayant engagé une procédure de dissolution contre la Jeune Garde Antifasciste et Urgence Palestine (voir notre article). Alors qu’une vague de solidarité s’exprime partout en France, différentes personnes et collectifs ont organisé des actions de soutien à Toulouse.

À l’été 2025, la gendarmerie française va déployer le DT46, un drone à voilure fixe de moyenne endurance. Le drone est encore en cours d’expérimentation par la Section expérimentation drone moyenne endurance (SEDAME) des Forces aériennes de la gendarmerie nationale (FAGN). Conçu par la société française DELAIR, il viendra compléter la gamme de drones en dotation, en apportant une capacité de surveillance prolongée, performante et modulable. Le DT46 peut voler 6 heures durant pour un rayon d’action maximum de 100 kilomètres. Il a un double mode de mise en œuvre : décollage vertical ou lancement en mode avion, et peut emmener jusqu’à 5 kilos de charge utile, permettant l’intégration de capteurs optiques ou d’autres dispositifs embarqués selon les besoins.

Mardi 13 mai, les agents de la fonction publique en grève manifestaient partout en France pour protester contre le projet du gouvernement Bayrou de faire 2 à 3 milliards d’économies sur le service public. Vers midi, à la fin la manifestation de Grenoble, des policiers ont interpellé deux hommes qui, tout au long du parcours, avaient déployé, souvent entre deux arbres, des banderoles de cellophane noire où étaient peints en blanc divers slogans.

Celle qui a fait réagir les policiers affichait : « 9 mai, Paris : Retailleau ❤ les néonazis », évoquant la manifestation fasciste qui s’est déroulée à Paris le 10 mai, d’abord interdite, puis finalement autorisée. Les deux manifestants ont été placés en garde à vue pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique », à savoir le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Après trois heures passées dans les locaux de l’hôtel de police, les deux hommes ont été libérés et seront convoqués pour une audition ultérieure en juin prochain, en vue d’éventuelles poursuites. Les manifestants solidaires s’étaient rassemblés devant le commissariat de Grenoble (photo).