Le Panorama de la police municipale de l’association Villes de France a mis en avant le tournant sécuritaire des villes moyennes. L’étude, réalisée auprès de 55 villes adhérentes, montre une hausse des effectifs depuis le début de ce mandat, avec une moyenne de 6 policiers municipaux pour 10 000 habitants, contre 4,9 en 2020, soit une augmentation de 22 % sur ces cinq dernières années. Le budget moyen annuel de fonctionnement des polices municipales des 55 villes moyennes répondantes atteint 1,35 million d’euros, dont une part grandissante est désormais allouée à la vidéoprotection. Celle-ci se généralise puisque 95 % des villes répondantes en sont équipées. Ce sont les coûts qui limitent le déploiement, car si la vidéoprotection coûte 203 000 euros par an en moyenne, on peut doubler ce coût pour ce qui concerne le fonctionnement : travaux, agents pour la relecture des images. Saint-Quentin par exemple possède 200 à 400 caméras pour un fonctionnement de 400 000 euros (photo : le Centre de Surveillance Urbain de saint-Quentin). Selon le Panorama, une ville de cette strate en dispose en moyenne de 126.

Autre constat : la quasi-généralisation (93 % des villes répondantes) des armes létales dans l’équipement des policiers municipaux. L’équipement est dorénavant très proche de celui des policiers nationaux et des gendarmes, et plus diversifié (brigades canines dans un tiers des villes, caméras individuelles, géolocalisation, casques, gilets pare-balles…). Alfortville envisage par exemple de mettre en place une brigade fluviale. 70 % des communes interrogées se disent satisfaites du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) qui forme les policiers municipaux. Certaines villes souhaitent la création d’une école nationale de la police municipale. Dernière tendance : la généralisation de brigades rurales et l’augmentation du recrutement des gardes champêtres. Notons enfin que 20 % des communes connaissent des difficultés pour recruter.

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A l’occasion de la manifestation pour sa libération ce 14 juin dans les rues parisiennes (voir notre article), Georges Abdallah a adressé un message de solidarité aux milliers de participants. Alors qu’une audience décisive pour sa libération se tiendra le 19 juin prochain à la Cour d’Appel de Paris, la mobilisation continue pour sa libération avec l’organisation d’initiatives solidaires à Toulouse, Paris, Pau, Montpellier, Lille ou encore Rennes.

[…] Comme vous savez, Camarades et Ami·es, de nos jours, il devient évident que le temps passé derrière les barreaux, n’est plus le facteur principal pour la libération de tel ou tel prisonnier révolutionnaire. Inutile donc, de s’attarder longtemps sur les diverses arguties judiciaires évoquées par tel procureur ou tel président, lors des audiences de la cour pour justifier telle ou telle décision… Dans la guerre déchaînée contre les masses populaires et les protagonistes de la lutte révolutionnaire agissant, les réactionnaires de tous bords cherchent par tous les moyens à transformer les prisonniers révolutionnaires d’une référence de lutte en un exemple servant à terroriser les rebelles récalcitrants. C’est bien pourquoi il leur faut absolument, à défaut de pouvoir les briser afin qu’ils abjurent et renient leurs convictions, les enterrer vivants et ainsi s’en servir pour peser sur le moral de ceux et celles qui luttent.

Cela étant, la libération de tel ou tel Camarade prisonnier est toujours fonction de la mobilisation qui s’inscrit dans la dynamique globale de la lutte en cours. En effet, ils libèrent le prisonnier révolutionnaire seulement quand ils se rendent compte que son incarcération commence à peser plus lourd que les possibles menaces inhérentes à sa libération. C’est justement, pourquoi la solidarité la plus appropriée que l’on peut apporter à nos Camarades emprisonnés c’est de s’engager toujours plus sur le terrain de la lutte réellement en cours. C’est à la lumière de ce constat que l’on peut réfléchir aux possibilités des échéances judiciaires en vue. […]

Lire la déclaration dans son intégralité

Samedi 14 juin, le Secours Rouge International était présent à la grande marche pour la libération de Georges Abdallah et de la Palestine organisée à Paris avec la participation de délégations venant de France, de Belgique, de Suisse et d’Italie (voir notre appel). Dans un bloc internationaliste réunissant des centaines de personnes co-organisé par plusieurs organisations (Samidoun, Kifah, Libérons Georges Abdallah 38, CMPK, Collectif Vietnam Dioxine, Young Struggle, Comité de soutien à la Palestine 31, Charleroi pour la Palestine, CSRP, GPI, etc.), nous avons réaffirmé la centralité du combat pour la libération de Georges Abdallah pour la gauche révolutionnaire en Europe. Par ailleurs, plusieurs actions ont eu lieu durant la marche en soutien aux luttes anticolonialistes comme en Kanaky ou aux prisonniers de la cause palestinienne en Europe.

Au cours des 40 dernières années, Georges Abdallah a été un exemple puissant de la connexion et du développement des luttes – de la lutte pour la libération de la Palestine à la lutte contre l’impérialisme, de la lutte contre l’impérialisme à la lutte pour la révolution. Par sa constance, il est devenu un symbole important pour les futures générations de militants. Il représente la continuité du combat, il avance là où d’autres reculent. Alors qu’une audience décisive pour sa libération aura lieu le 19 juin prochain, de nouvelles initiatives solidaires sont annoncées à Paris, Toulouse ou encore Bordeaux.

Chaque année depuis 2010, le 11 juin est une Journée internationale de soutien à Marius Mason et aux prisonniers anarchistes de longue durée (voir notre article). À cette occasion, de nombreuses initiatives ont eu lieu dans le monde, notamment des soirées de solidarité (Philadelphie, Cincinnati, Santiago, Valparaíso, Blue Ridge, Rivanna, New-York, Saint-Amoux, etc.) mais aussi des actions de sabotage comme devant une prison en Indonésie (voir le site dédié).

A Toulouse, le Secours Rouge a participé à l’émission de radio de L’Envolée (à écouter ici), réalisé une fresque (voir ici) et organisé une soirée de solidarité le 11 juin au Chat Noir. Après la projection d’un film sur la lutte d’Alfredo Cospito, nous avons poursuivi la soirée par un atelier d’écriture à Marius Mason, Alfredo Cospito, Nikos Maziotis ou encore Michael Kimble. Nous avons souligné l’importance de soutenir les prisonniers anarchistes en tant que protagoniste de la lutte révolutionnaire contre le capitalisme et toutes les oppressions. De la même manière, nous avons rappelé la nécessité de soutenir la prisonnière antifasciste Maja détenue en Hongrie tout comme le militant anarchiste Paolo Todde qui sont actuellement en grève de la faim contre leur condition de détention (voir nos articles ici et ici).

Christian Tein a quitté, ce jeudi 12 juin en soirée, la prison de Mulhouse-Lutterbach. Le leader indépendantiste kanak y était détenu depuis près d’un an dans le cadre de l’enquête sur les révoltes en kanaky au printemps 2024 (nos articles ici et ici). Libéré sous contrôle judiciaire, il a interdiction de se rendre en Kanaky et de contacter d’autres protagonistes. Le 3 juin, la cour d’appel de Paris avait ordonné la mise en liberté de trois autres militants indépendantistes incarcérés dans l’Hexagone, Dimitri Qenegei, Guillaume Vama, Erwan Waetheane, et confirmé celle d’un quatrième, Steeve Unë (article ici). Les juges ont estimé qu’à ce stade de la procédure, il n’était pas démontré que Christian Tein ou d’autres responsables de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) mis en examen auraient préparé un attroupement armé ou un groupement violent.


À l’appel de plus d’une trentaine d’organisations, une manifestation contre le génocide en cours en Palestine, mais aussi en soutien à Georges Abdallah et la criminalisation de la solidarité, est organisée ce mardi 17 juin dès 18H30 au départ du métro Jean Jaurès à Toulouse. Celle-ci est organisée alors qu’une audience décisive pour la libération du communiste libanais se tiendra à la Cour d’Appel de Paris le 19 juin prochain (voir l’appel unitaire).

De la même manière, des délégations du Secours Rouge International venant de Belgique, d’Italie, de France et de Suisse participeront à la manifestation nationale pour la libération de Georges Abdallah ce samedi 14 juin à Paris au départ de Place de la République à 14H (voir notre appel).

La journaliste et révolutionnaire turque Zehra Kurtay fait face à une menace d’extradition de la France vers la Turquie alors que celle-ci est une ancienne prisonnière politique victime de la torture. En mai 2025, sans aucun avis légal, ni audience, l’État français a révoqué sa protection de réfugiée. Elle se retrouve exposée à une expulsion forcée vers le régime fasciste turc où sa tête a été mise à prix en raison de ses activités politiques. Après un placement en détention dans un Centre de Rétention Administrative puis sa libération sous contrôle judiciaire (voir notre article), une prochaine audience pour statuer sur cette demande d’extradition se tiendra le vendredi 13 juin devant le Tribunal administratif de Melun à 9H30 où ses soutiens appellent à se rassembler nombreux.

Jeudi 12 juin, cinq postiers syndicalistes des Hauts-de-Seine passent en procès pour leur participation à une grève en 2014, pour des accusations de « violation de domicile professionnel » et des violences présumées sur une responsable d’une sécurité privée. La grève avait duré 170 jours et avait contesté la politique de précarisation et de suppression d’emploi à la Poste qui avait répondu par une forte répression. Alors que les cinq inculpés risquent cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende, leurs nombreux soutiens appellent à se rassembler le jour du procès devant le tribunal judiciaire de Paris à partir de 12h.

Le 5 juin, Angélique, Florian et Joël , les trois derniers prévenus du procès de Bure ont été informés du jugement consécutif au second passage devant la Cour d’Appel de Nancy, le 24 avril dernier (voir notre article)  : c’est une relaxe générale, pour l’ensemble des prévenus, sur l’ensemble des accusations. Cette décision met un terme à huit années d’enquêtes et de poursuites contre la lutte de Bure. Au gré des relaxes prononcées (2021 et 2023), les sept prévenus se sont réduits à trois et les préventions d’association de malfaiteurs, de détention d’explosifs en bande organisée, de dégradation, de vols en réunion et de participation à une manifestation non déclarée ont été réduit à attroupement après sommation.

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Ilker Alcan a été arrêté le 5 juin à Kalamos en Grèce puis emprisonné à la prison de Korydallos. C’est un révolutionnaire qui lutte depuis de nombreuses années contre le fascisme en Turquie. En tant que réfugié politique en France, Ilker Alcan a poursuivi ses activités, ce qui lui a valu d’être arrêté par la police française et finalement condamné à 7 ans de prison (voir notre article). Actuellement en Grèce, un mandat d’arrêt a été émis par la France, et une procédure d’extradition sera examinée sur cette base.

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