Le tribunal d’application des peines de Paris a accepté mardi la demande de libération conditionnelle de Lorentxa Guimon, ancienne militante française d’ETA qui est atteinte de la maladie de Crohn. Une expertise médicale réalisée en août dernier avait relevé les difficultés de suivi du traitement pour Lorentxa Guimon, incarcérée à Rennes et âgée de 46 ans, qui souffre de cette maladie chronique du système digestif depuis de nombreuses années. Interpellée en 2003, elle doit purger une peine de 20 ans de détention, résultat de la confusion de plusieurs condamnations pour ses activités au sein de l’ETA.

Le parquet a immédiatement fait appel de la décision du tribunal d’application des peines. « La jurisprudence de la chambre d’application des peines en la matière nous oblige à être très prudents car une décision favorable pour un autre prisonnier a été cassée en appel début 2015», a souligné l’avocate de Lorentxa Guimon.

Lorentxa Guimon

Lorentxa Guimon

Suite aux attentats du vendredi 13, la manifestation qui devait avoir lieu à Paris contre la conférence COP21 avait été interdite par la police. Les organisateurs du grand rassemblement avait conclu ce week-end un accord de principe avec la commune d’Ostende pour y déplacer le rassemblement. Le cabinet du bourgmestre vient toutefois de communiquer que le rassemblement ne serait pas autorisé sur place car la police ostendaise devait assurer ce jour là (le 29 novembre) la sécurité du sommet européen, et ne sera donc pas suffisante pour « encadrer » la manifestation.

Affiche de Paris-Luttes.info contre la COP

Affiche de Paris-Luttes.info contre la COP

Le 22 novembre, suite à la manifestation de soutien aux migrants, l’identité de 58 manifestants identifiés avait été transmise au procureur pour avoir manifesté malgré l’état d’urgence. Plusieurs personnes ont reçu des convocations pour des « auditions libres » et ont ensuite été mises en garde à vue. L’audition libre est censé fournir un statut entre celui de témoin et celui de gardé à vue.

La manifestation place de la République

La manifestation place de la République

Les grévistes de la Clinique du pont de chaume à Montauban entament aujourd’hui leur 34e jour de grève. La direction générale du groupe Vedici a assignés hier les grévistes en référé par la direction pour blocage du hall d’accueil de la clinique. L’avocate représentant les salariés grévistes a demandé le renvoie de l’affaire «afin de laisser place à la médiation et toutes les chances qu’un accord aboutisse». Un renvoi accepté par l’avocat de la direction. La prochaine audience est prévue le 3 décembre.

Les grévistes manifestant

Les grévistes manifestant

La préfecture de police de Paris a transmis au procureur de la République les identités de 58 personnes ayant bravé dimanche l’interdiction de manifester à Paris, en défilant en soutien aux migrants et contre l’état d’urgence (voir notre article) annonce un communiqué ce lundi matin.

Dans le cadre de l’état d’urgence décrété depuis le 13 novembre à la suite des attentats à Paris et Saint-Denis, le préfet de police de Paris a pris un arrêté d’interdiction de manifester sur la voie publique qui a été prorogé jusqu’au 30 novembre à minuit. Mais dimanche, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sur la place de la Bastille et ont défilé jusqu’à la place de la République. La police a procédé à 58 identifications de personnes. Les contrevenants s’exposent à une peine pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et à une amende de 7.500 euros.

La manifestation place de la République

Interdite par la préfecture de police, dans le cadre de l’état d’urgence, la manifestation de soutien aux migrants a tout de même eu lieu ce dimanche, comme annoncée, de la Bastille à la place de la République, où environ 300 personnes se sont rassemblées. Auparavant, quelques centaines de personnes étaient réunies, vers 15h, sur les marches de l’Opéra Bastille, encerclées par un considérable dispositif policier. Vers 16h, après avoir forcés le cordon policier, 200 à 300 manifestants ont empruntés le boulevard Beaumarchais en direction de la place de la République. Bloquée par la police à la hauteur de la rue des Francs Bourgeois, la manifestation est cependant repartie et, malgré l’envoi sur le cortège de deux ou trois grenades lacrymogène par la police, atteindre la place de la République.

L’affiche de la mobilisation

L'affiche de la mobilisation

La préfecture de police de Paris a annoncé samedi la prolongation jusqu’à la fin du mois de l’interdiction de manifester dans la capitale française et sa région, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre. Cette décision, qui concerne « les manifestations sur la voie publique », court jusqu’au 30 novembre à minuit, a précisé la préfecture en la justifiant par « l’extrême gravité » des attaques qui « a conduit le gouvernement à déclarer l’état d’urgence ». L’interdiction couvre ainsi la journée d’ouverture de la Conférence mondiale sur le climat (COP21) pour laquelle plus d’une centaine de dirigeants étrangers sont attendus à Paris. Les autorités avaient déjà décidé ces derniers jours l’annulation de deux grandes manifestations prévues les 29 novembre et le 12 décembre en marge de la conférence.

Dispositif policier à Paris

Dispositif policier à Paris

Ce jeudi matin, la police est intervenue avenue de Washington devant les Autobus artésiens, à Béthune, pour permettre aux cars bloqués sur place par les grévistes de prendre la route. Et les sapeurs-pompiers pour éteindre le feu des pneus et autres palettes. Une ordonnance de justice d’expulsion a été envoyée. Chaque matin, depuis deux semaines maintenant, ils sont plusieurs dizaines de chauffeurs grévistes à se retrouver sur le parking de l’entreprise.

Piquet de grève aux Autobus artésiens

Piquet de grève aux Autobus artésiens

L’unité d’élite de la police nationale, le RAID, a expulsé ce mardi matin deux squats à Lille, dans le quartier de Moulins. Armés de mitraillettes et cagoulés, les policiers ont amené leur 4×4 sur le trottoir pour déployer l’échelle au premier étage, y briser la vitre et pénétrer dans le bâtiment. Vu l’ambiance actuelle, les voisins ont naturellement cru à une opération antiterroriste. Selon la préfecture de police, l’unité « assistait un huissier », et c’est elle qui est venue parce qu’elle est équipée d’une échelle et que le rez-de-chaussée était barricadé. Une autre source policière propose une théorie plus probable « comme elles sont actuellement très mobilisées, on en profite pour se servir du matériel qu’elles détiennent ».

Le RAID et son

Le RAID et son

Plusieurs associations antifascistes françaises (dont Antifa NP2C) ont lancé une campagne « Fuck Daesh, Support PKK » qu’ils ont partagé sur Facebook. La campagne propose une pétition demandant entre autres que le PKK soit retiré des listes de groupes ‘terroristes’, que les militants et les soutiens du PKK ne soient plus poursuivis, que les poursuites engagées contre des sympathisants du PKK en Belgique et en Allemagne soient abandonnées. Après avoir été partagée, ‘likée’, et commentée des milliers de fois, la campagne a été censurée par Facebook. Le bureau-presse français de Facebook a répondu aux critiques que « La règle est très simple sur Facebook : il n’y a pas de place pour le contenu faisant l’apologie du terrorisme. Et le PKK est une organisation terroriste selon l’U.E et les Etats-Unis ». Les règles « très simples » de Facebook semblent ne pas être aussi simples lorsqu’il s’agit de contenus fascistes.

Voir la campagne « Fuck Daesh » sur un autre site que Facebook.

Fuck Daesh, Support PKK

Fuck Daesh, Support PKK