La Cilam est confronté depuis cinq jours à un mouvement de grève. Le blocage des accès de la Cilam empêche l’approvisionnement du site et la livraison des produits finis. Dès mardi, la Cilam a fait appel aux tribunaux: elle a lancé une procédure en référé pour entrave à la libre-circulation des biens et des personnes contre 15 salariés grévistes ainsi que deux syndicalistes de la CGTR. Le juge des référés a ordonné aux 17 personnes, ainsi qu’à toute autre personne (dont l’huissier constaterait la présence injustifiée), de laisser libre accès aux biens et aux personnes sous peine d’une astreinte de 1 000 euros par infraction constatée et par personne. Et d’autre part, dit et jugé qu’à défaut d’éxécution spontanée, la Cilam pourra les y contraindre avec l’aide de la police.

Débutée lundi, la grève des salariés de la Cilam a été marquée hier par plusieurs altercations entre les salariés grévistes d’un côté et les jaunes manipulés par la direction et le service de sécurité de l’autre. Dans l’après-midi, les grévistes ont aperçu un camion qui tentait de livrer le lait à l’usine en contournant leur barrage filtrant installé depuis la veille. Ces derniers sont alors intervenus pour de mettre fin à l’opération. Mais le service de sécurité est arrivé à son tour pour tenter d’intercepter les grévistes. S’en est suivie une grande bousculade pendant laquelle un délégué syndical de la CGTR a été étranglé par le tuyau du camion de livraison. Le gréviste a perdu connaissance et a dû être évacué par les pompiers.

Cette grève, qui concerne les différents satellites du groupe Urcoopa, (PLF, Cilam L, J. Cilam SA, SEBV, SETAA, Sotram, Cotram, RLS) a débuté suite à l’échec des négociations annuelles obligatoires. Les salariés estiment que la proposition de la direction (1,1 % d’augmentation pour les bas salaires et 0,8 % pour les hauts salaires) n’est pas suffisante. Ils demandent donc une augmentation générale des salaires de 100 euros nets pour tous les employés, le versement d’un bonus annuel, l’harmonisation des avantages salariaux au sein du groupe ainsi qu’une prime de 500 euros pour ceux qui ont entre 20 et 30 ans dans l’entreprise.

France/Réunion: Un gréviste blessé par un vigile

La direction de la poste française vient d’envoyer des ordonnances judiciaires menaçant d’astreintes de 500€ par heure et par gréviste, de présence dans les bureaux de postes parisiens. Depuis , des jours, des postiers sont en grève pour lutter contre un plan de licenciements. 14 postiers ont déjà été menacés ou réprimés pour leurs actions (gardes à vues, licenciements, menaces,…) et 3 autres seront convoqués le 2 juillet par la Sûreté Territoriale et accusés de ‘Violence en réunion’.

Un rassemblement est appelé le 2 juillet à 9h devant la Sûreté Nationale, 27 Boulevard Bourdon à Paris.

Rassemblement contre la répression des postiers

Rassemblement contre la répression des postiers

Suite à la manifestation massive qui avait réuni 50’000 personnes contre l’aéroport de Notr-Dame-des-Landes le 22 février dernier, plusieurs actes de répression ont eu lieu. Notamment une personne de Rennes qui passera en jugement le 10 juillet et 5 autres qui ont été arrêtées ‘par hasard’ en se rendant chez leur avocat à Nantes. Placées en garde à vue par la BAC pendant 48h puis inculpés sous des motifs fantaisistes liés au contenu de la voiture (une boite à outils et des affiches appelant à manifester à la ZAD). Finalement, l’arrestation a résulté pour l’une des personnes arrêtées à 9 mois de prison avec sursis, 2 ans d’interdiction de rentrer en Loire-Atlantique pendant 2 ans et 4500€ d’amendes, le juge a donc appliqué mot pour mot les demandes du procureur dont les seules preuves étaient des photos floues fournies par la DCRI concernant le ‘passé activiste’ de l’inculpé.

Banderole solidaire

Banderole solidaire

La mairie de Calais a saisi le tribunal administratif en référé (procédure accélérée) pour demander l’expulsion des personnes occupant le lieu de distribution des repas. Le tribunal administratif a décidé l’expulsion sans délais à partir de la signification du jugement, c’est-à-dire que l’expulsion deviendra possible dans le courant de la semaine prochaine, selon la célérité avec laquelle le préfet accordera le concours de la force publique – ou selon ce qui a été organisé de concert entre la mairie et la préfecture si elles se sont mises d’accord sur le déroulement des opérations.

Bien entendu, aucune solution n’est proposée aux personnes qui habitent sur le lieu de distribution des repas. Plus de quatre cents personnes habitent là maintenant. Parmi elles, entre trente et cinquante mineurs, adolescents et pré-adolescents (la question des mineurs a été soulevée avec insistance ces derniers mois, comme aucune solution n’a été apportée ils sont toujours là), et quelques mineures. Une trentaine de femmes, dont certaines enceintes, et certaines avec des enfants de quatre à six ans.

France: Le lieu de distribution de repas menacé d’expulsion à Calais

Alain Pojolat avait été condamné le 5 avril 2014 à une amende de 1500€ avec sursis car il est accusé d’être l’organisateur d’un rassemblement non-autorisé en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah. Après avoir fait appel, sa peine a été confirmée. Il devra donc limiter son engagement durant cinq années sous peines de de voir payer l’amende.

Cinq jeunes gens ont été interpellés mercredi matin dans la région bastiaise, dans le cadre de l’enquête sur le mitraillage de la gendarmerie de Bastia le 12 juin. L’opération, mobilisant une centaine de gendarmes et policiers, a été menée conjointement par la direction départementale de la police judiciaire, la section de recherches de Corse et de la SDAT (sous-direction antiterroriste), saisies par la section antiterroriste du parquet de Paris. Les interpellations ont eu lieu à Bastia et Ghisonnacia et des perquisitions étaient toujours en cours dans la matinée. L’un des jeunes interpellés a été extrait de la maison d’arrêt de Borgo, en Haute-Corse, pour être entendu.

La façade de la caserne de gendarmerie de Montesoro avait été mitraillée à l’arme automatique, le 12 juin au petit matin, quelques heures avant une visite du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve. Une quinzaine d’impacts ont été relevés par les enquêteurs. Le tir aurait été le fait d’une personne roulant en deux-roues.

France/Corse : Arrestations après le mitraillage de la gendarmerie de Bastia

La direction de BASF France a porté plainte contre des grévistes accusés d’avoir pénétré la nuit de mercredi à jeudi sur le site de Huningue pour « saboter la production » et « exercer des pressions psychologiques et des menaces physiques sur des non grévistes ». Un huissier de justice est venu ce matin sur le site de Huningue pour constater le blocage de la production et du bâtiment de la direction.

Les grévistes, en lutte contre 140 licenciements, dont le mouvement dure depuis lundi après-midi, réfutent ces accusations. La police qui s’est rendue sur place dans la matinée après avoir été appelée par la direction, aucun fait de nature à être poursuivi pénalement n’a été constaté. Ce midi, à 13h, lors de l’assemblée générale quotidienne, la reconduction de la grève a été votée à l’unanimité.

France: Plainte contre les grévistes de BASF