Le 30 avril dernier, le tribunal d’application des peines de Paris a accordé à Georges Cipriani un régime de semi-liberté d’une durée d’un an, étape préalable à sa libération conditionnelle. Georges aurait dû ainsi sortir de la prison d’Ensisheim le 19 mai, mais le parquet a fait appel du jugement. L’audience d’appel a eu lieu le 25 juin. Le procureur a répété les mêmes objections (absence de regrets, non-indemnisation des victimes…) alors que le dossier de Georges est parfaitement recevable. La décision a été mise en délibéré pour le 20 août, un délai particulièrement long. Pour Georges, après plus de 22 ans de prison, encore un été à attendre une réponse pour une demande déposée en novembre 2007!

Jean-Marc Rouillan a réintégré la prison des Baumettes, après un séjour à l’Unité hospitalière sécurisée interrégionale de Marseille, où un syndrome de Chester-Erdheim a été diagnostiqué. Le traitement (expérimental) de cette maladie très rare et évolutive étant incompatible avec le maintien en prison, une demande de suspension de peine pour raison médicale a été déposée. Un médecin-expert a été désigné par le juge, mais pour l’heure, au mépris des conséquences pour sa santé, Jean-Marc reste en prison. Après une récente décision de justice arrachée par Jean-Marc, prenant en compte le temps de semi-liberté déjà accompli, le parquet avait déposé un recours. Le 24 juin, la cour de cassation a définitivement confirmé la révocation de la semi-liberté de Jean-Marc qui, s’il dépose une nouvelle demande de libération conditionnelle, devra reprendre au début la longue procédure prévue par la loi sur la rétention de sûreté (passage au Centre national d’observation de Fresnes, avis de la commission multidisciplinaire…).

Régis Schleicher a récemment obtenu une décision de placement en semi-liberté, mais le parquet a fait appel. L’audience a également eu lieu le 25 juin dernier et la décision a été mise en délibéré pour le 23 juillet prochain. Après 25 ans de prison, Régis sortira-t-il de Clairvaux au mois d’août?

Face à la vengeance infinie de l’État, nous voyons qu’il faudra lui arracher un à un les prisonniers révolutionnaires. Prochains rendez-vous du Collectif Ne Laissons pas Faire!:

Jeudi 2 juillet, de 18h à 19h: Rassemblement en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – métro L1-L11 Hôtel-de-Ville).

Lundi 13 juillet, à partir de 19h30: Soirée de soutien: Le 5e Bal antinational annuel fêtera la destruction de la prison de la Bastille. Ce sera aussi une soirée de soutien aux prisonnier(e)s d’Action directe. De la musique, avec Riton la Manivelle et son ogre de barbarie, Hardcore et Ame… Puis soirée D.J.’s (Dansante et Joyeuse), avec 1984 Victory Orchestra et d’autres pousseurs de disques… Ambiance cabaret assurée. Soutien 5 euro (un apéritif offert et menu gargote à prix libre). CICP, 21 ter rue Voltaire, Paris 11e (métro Rue des Boulets ou Nation)

La Cour française de Cassation a rejeté le pourvoi formé par le parquet général contre l’annulation du procès d’appel dans l’affaire du McDonald’s de Quévert (l’explosion avait causé la mort d’une personne le 19 avril 2000). En novembre 2008, la Cour d’Assises d’Appel (spécialement composée) de Paris avait rejeté l’appel formé par le parquet contre trois militants de la gauche indépendantiste bretonne, Christian Georgeault, Pascal Laizé et Gaël Roblin, qui avaient été acquittés dans l’Affaire de Quévert le 26 mars 2004. L’acquittement de ces militants est donc définitif.

Suite au blocage du centre de rétention administratif pour les migrants de Lesquin le mercredi 24 juin, vingt-six personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. Quinze ont été libérées après 24 heures de garde à vue avec un rappel à la loi pour organisation d’une manifestation sans déclaration préalable, et onze sont encore en rétention au commissariat central de Lille. Aucune dégradation ne leur est reprochée mais leur garde à vue a été prolongée de 24 heures ce matin pour des raisons qui nous restent inconnues, sauf qu’une majorité d’entre eux refusent de déposer leurs empreintes digitales. Les avocats de l’équipe juridique ne parviennent pas à avoir de nouvelles et parlent d’éventuelles comparutions immédiates. D’après les témoignages des personnes libérées, les conditions de détention ne sont pas respectées (pas d’eau ni de boissons, aucune nourriture pendant 24 heures pour les nombreux végétariens, refus d’accès à un médecin, obligés de dormir sur le sol nu sans couverture, provocations…).

Des dizaines de salariés de Continental et de sympathisants ont bloqué ce mercredi 24 les abords de la place Vendôme à Paris, à deux pas du ministère de la Justice, pour demander l’abandon des poursuites contre sept d’entre eux. Sept salariés de Continental doivent comparaître mi-juillet devant le tribunal de grande instance de Compiègne (Oise) pour saccage en réunion. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à des dégradations à la sous-préfecture de la ville en avril.

Ce mercredi, pour demander l’abandon des poursuites à leur encontre, des dizaines de ‘Conti’, comme on les surnomme, ont bloqué la place Vendôme, là où se situe le ministère de la Justice. Les pétards allumés entre les magasins de luxe de la rue de la Paix ont fourni un fond sonore inattendu à la passation de pouvoir entre Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie qui se tenait au même moment.

Occupation à Continental

Occupation à Continental

Ce mercredi matin à 5h15, une trentaine de personnes ont bloqué le camp pour étrangers de Lesquin. La grille d’accès du camp est bloquée à l’aide de lock-ons, c’est-à-dire des tubes en métal dans lesquels ces personnes ont introduit leurs bras. Dans le cadre du camp No Border de cette semaine qui réclame la liberté de circulation pour tous, des personnes ont voulu passer à une action de désobéissance en empêchant l’expulsion des migrants prévues cette journée du 24 juin.

La police est intervenue et a débloqué le centre à 7h15. 26 jeunes manifestants ont tous été interpellés et placés en garde à vue pour ‘délit de participation à une manifestation non autorisée’. Ils s’agit de militants venus de Belgique, d’Italie, d’Allemagne et d’Espagne. Il n’y avait, parmi eux, aucun ‘sans-papiers’. Une manifestation est prévue ce samedi, à Calais. Environ 2.000 militants de la cause des migrants, venus d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique, de France, d’Italie et d’Espagne sont attendus dans les rues de Calais, actuellement quadrillées par un important dispositif policier.

Le procès des trois tourangeaux, accusés d’avoir acheté une serpillère et du white-spirit pendant le contre sommet de l’OTAN s’est tenu lundi 22 à la première heure, et de manière expéditive. Le verdict est de 4 mois avec sursis. C’est ce que réclamait le procureur après avoir requalifié (à la baisse) l’inculpation. Les trois inculpés avaient passé auparavant un mois en préventive et comparus dans deux procès: l’un en comparution immédiate et l’un le 5 mai dernier qui avait abouti à une nullité qui les avaient libérés.

Sept personnes sont encore dans la prison strasbourgeoise suite aux manifestations de l’OTAN. Trois seront en fin de peine courant août et devraient être libérés alors. Deux sont encore en instruction. Deux purgent une peine d’un an ferme.

C’est à 15h, Place des Innocents, que la manif démarre avec une bonne heure de retard: un millier de manifestants, presque tous masqués, entourés de nombreux CRS, gendarmes mobiles et BAC évoluant dans les rues voisines, des flics en civil étaient présents sur la place.

A 16h15, le cortège se forme en direction de Beaubourg, puis s’arrête une dizaine de minutes, pour écrire sur la banderole ‘Tarnac – L’arbre qui cache la forêt’. Lorsque la manif arrive rue du Renard, cela commence à chauffer. Le cortège est bloqué par les CRS alors qu’il passe devant le siège de l’Administration Pénitentiaire qui est attaqué (vitrines brisées, pétards, fumigènes, etc). Un hélicoptère survole le cortège… Certains reviennent sur leur pas… D’autres sont restés au niveau de Beaubourg où des vitres sont brisées. Les CRS chargent, gazent et refoulent les manifestants qui se séparent et reviennent au niveau de Beaubourg. Selon la préfecture de police six personnes sont interpellées: quatre pour dégradations, deux pour jets de projectile.

Manifestation antirépression à Paris

Manifestation antirépression à Paris

Manifestation antirépression à Paris
Manifestation antirépression à Paris

Un décret du Premier ministre interdisant aux participants à des manifestations publiques de dissimuler volontairement leur visage pour ne pas être identifiés, a été publié ce samedi 20 au Journal officiel. Le texte, daté de vendredi, punit d’une amende de 1.500 euros au plus ‘le fait pour une personne, au sein ou aux abords immédiats d’une manifestation sur la voie publique, de dissimuler volontairement son visage afin de ne pas être identifiée dans des circonstances faisant craindre des atteintes à l’ordre public‘.

En cas de récidive dans un délai d’un an, l’amende peut être portée à 3.000 euros. Des exceptions sont prévues pour les ‘manifestations conformes aux usages locaux ou lorsque la dissimulation du visage est justifiée par un motif légitime‘.

La publication du décret intervient alors que la proposition de loi pour créer notamment un délit de ‘participation à une bande violente‘, aggravé en cas de dissimulation du visage, a été adopté le 10 juin par la commission des Lois. Cette proposition de loi doit être examinée à partir de mardi à l’Assemblée nationale.

Le camp No Border de Calais est un projet mené par des militant(e)s français(es) et belges, et des groupes de soutien français en coopération avec le réseau No Borders britannique. Il vise à mettre en lumière la situation à Calais et dans le nord de la France, construire des liens avec les communautés de migrant(e)s, contribuer à développer les liens entre les groupes qui les soutiennent, et enfin défier les autorités sur le terrain pour protester contre la répression croissante contre les migrant(e)s et les militant(e)s de la région. Le camp aura lieu dans le parc de la rue Normandie-Niemen dans l’est de Calais.

Les camps No Border sont organisés dans le monde entier depuis une quinzaine d’années. Chacun(e) est convié(e) à se joindre au camp pour discuter et débattre de la question des frontières et de la liberté de circulation et d’installation, à imaginer et participer à des actions symboliques, vivre collectivement avec les migrant(e)s du Calaisis et les militantEs et participer à la grande manif du samedi 27 juin!

Le camp NO BORDER se tiendra du 23 au 29 juin. Un trajet en car à partir de Bruxelles est organisé par la CRER. Départ: 7h15 du matin en façe de la station du métro ‘TRONE’. Retour: vers 21h. Prix libre.

Info et réservation: 0477/591945 / 0474 08 85 35 – coord100papiers@hotmail.com. La réservation est plus que souhaitée car le nombre de places est limité.

Ce mercredi 17 vers 9h00, la police nationale, la PAF et des agents du port autonome de Dunkerque ont une nouvelle fois dévasté les campements de réfugiés de Loon Plage situés face au terminal ferry. Le campement abritait une centaine de migrants. Personne n’a eu le temps de sauver quoique ce soit de l’engin destructeur venu écraser tentes, cabanes, nourriture, vêtements, et surtout effets personnels, papiers, argent, photos. Il y a certes une volonté affichée de faire régner un climat de terreur et d’insécurité chez les réfugiés. La méthode est bien rodée depuis plus de 5 ans, mais elle n’a en rien éloigné les réfugiés de la jungle du terminal ferry de Loon Plage.

Destruction du camp de réfugiés à Dunkerque

Destruction du camp de réfugiés à Dunkerque