Des affrontements ont opposé des habitants de la commune de Koungou, dans le nord de Mayotte, et la gendarmerie française vendredi, alors que la mairie prépare la destruction d’un bidonville. Les violences ont débuté à la suite d’une vague d’interpellations par les gendarmes dans le quartier informel dit de la Jamaïque. La mairie de Koungou prépare l’évacuation d’une parcelle à la demande de son propriétaire, une société de négoces, où sont installées illégalement 200 cases en tôle, construites sur de fortes pentes, qui n’ont ni eau courante ni électricité et dont la majorité des habitants seraient des personnes en situation irrégulière. Des jeunes ont résisté en érigeant des barrages en incendiant des poubelles et des objets encombrants dans les rues. Certaines maisons des lotissements proches de la mairie ont été pillées. Les gendarmes ont tiré des dizaines de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Dans le cadre des journées internationales contre les violences policières, pour l’élimination des discriminations raciales et suite à l’appel national lancé par des familles de victimes et des blessé·e·s, le Comité Vérité et Justice 31 appelle à une marche le 20 mars 2021 à 13h12 au métro Capitole, à Toulouse.

Depuis trois mois, plusieurs personnes à Marseille et dans dʼautres villes de France se sont faites approcher par les Renseignement Généraux en lien avec la question du Rojava et du Kurdistan. À chaque fois, ces personnes ont été contactées de manière individuelle et isolée. Cette fois-ci, ce qui est visé par les policiers est le soutien actif à la lutte au Rojava, mais régulièrement des histoires similaires arrivent à des militant·es impliqué·es dans dʼautres luttes. À travers un exemple particulier, Paris-luttes.info a publié un article visant à analyser et à comprendre la stratégie des RG. L’article complet ici.

Le 31 octobre 2019, l’Union Départementale CGT 93 organisait un rassemblement de protestation devant la préfecture de Bobigny lors de la venue d’Edouard Philippe, alors premier ministre. Une cinquantaine de CRS avait brutalement chargé les 15 personnes participant au rassemblement. À cette occasion, le secrétaire générale de l’UD CGT 93 a été brutalement interpellé puis placé en garde à vue pour des prétendues violences sur des policiers (voir notre article). Le militant syndical est passé le 8 février devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny alors qu’un rassemblement se tenait pour le soutenir. Heureusement une vidéo a pu démonter l’accusation policière, et la juge en a pris acte.

Rassemblement en soutien à Hervé Ossant, secrétaire général de la CGT 93, devant le Tribunal Bobigny 8 février 2021

Rassemblement en soutien à Hervé Ossant, secrétaire général de la CGT 93, devant le Tribunal Bobigny 8 février 2021

Ce mardi 23 février, les CRS ont évacué la ZAD du Triangle de Gonesse (Val-d’Oise). Occupée depuis le 7 février, la ZAD dénonce la création d’une future gare de métro du Grand Paris et défend un projet agricole alternatif. 25 personnes ont été interpellées pour « occupation illicite d’un terrain » et  »attroupement ».

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Samedi 20 février à Paris, le groupe d’extrême droite Génération Identitaire manifestait contre le projet de sa dissolution par le gouvernement français. A l’appel de plusieurs organisations, une contre-manifestation était organisée. Seulement le rassemblement antifasciste a été interdit par la préfecture. La police a procédé dès le début de celle-ci à des contrôles d’identité, a dressé des amendes pour rassemblement interdit et a procédé à plusieurs interpellations, dont celle du Gilet Jaune Jérôme Rodrigues. Ce dernier a fait 3 heures et demie de garde à vue avant d’être relâché.

Voir la vidéo de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue.

Jeudi 11 février, trois militant·e·s ont été interpellé·e·s pour des faits de violences envers les forces de l’ordre lors de manifestations à Rennes, les 5 décembre et 23 janvier derniers. Interpellé·e·s et placé·e·s en garde à vue pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, avec arme et en réunion lors d’une manifestation sur la voie publique », ils et elles comparaîtront devant le tribunal correctionnel le lundi 12 avril 2021.

Des affrontements entre la police française et les travailleurs de « Total » qui protestent contre leur licenciement, ont eu lieu mercredi à Paris. Total veut supprimer 700 emplois dont 500 dans la sous-traitance. Les employés de la raffinerie de Grandpuits et les travailleurs de la sous-traitance se sont rassemblés devant le siège de Total à Paris, dans le cadre de protestations qui durent depuis 5 semaines. Ils ont accroché des pancartes contestant leurs conditions de travail et la suppression de leurs emplois, sur les murs du bâtiment de l’entreprise. Des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants qui voulaient entrer dans le bâtiment de l’entreprise.

Les salariés de l’entreprise de sous-traitance Siemo autour du brasero avec les raffineurs de Total en grève avant l’assemblée générale vendredi 22 janvier

Les Gilets jaunes ont défilé à Nancy hier samedi 6 février contre la loi sécurité globale et la « dictature sanitaire ». Ils ont défilé avec des banderoles, « les taxes explosent », ou « Macron le roi des riches ».  Déclaré en préfecture, le cortège s’est élancé de la place de la République en direction du centre-ville vers 13 heures. Vers 15 heures, des gaz lacrymogènes ont été tirés pour disperser les manifestants. Quelques projectiles ont été lancés en direction des policiers. A Lille également, des incidents ont opposés les Gilets jaunes, dont le cortège est parti à 14 heures de la place de la République, aux policiers. D’autres manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de France. C’était la troisième manifestation des gilets jaunes depuis le début de l’année, (après les 16 et 30 janvier).