Un sous-officier de l’armée gouvernementale et un guérillero de la Nouvelle Armée Populaire ont trouvé la mort lors d’affrontements séparés à Samar et à Samar Nord dimanche dernier. Le militaire tué est un sous-officier,  sergent  au 46e bataillon d’infanterie de l’armée de terre. Il faisait partie d’un détachement effectuant une opération à Barangay Nagbac lorsque ce détachement a été pris pour cible par les maoïstes de la NPA. Dimanche également, des troupes du 20e régiment d’infanterie de l’armée ont affronté des combattants de la NPA à Barangay Hitapi-an à Catubig, dans le nord de Samar. Les maoïstes, de l’Unité de guérilla sous-régionale ont battu en retraite en laissant derrière eux le corps d’un de leurs camarades, Lino Pajanusta Norcio, alias Kidlat.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Huit maoïstes et un paramilitaire anti-guérilla de la STF (Special Task Force) ont été tués lors d’un affrontement dans le district de Narayanpur, dans l’état Chhattisgarh, samedi. Deux autres membres des forces de sécurité ont été blessés au cours de l’échange de coups de feu et ont été transportés à l’hôpital Ramakrishna de Raipur (photo). La fusillade  a commencé vers 7 heures du matin dans la forêt d’Abhujmad, où une équipe conjointe de personnel de sécurité de quatre districts (Narayanpur, Kanker, Dantewada et Kondagaon) participait à une opération anti-maoïste.

 

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Au moins sept maoïstes ont été tués et trois paramilitaires ont été blessés lors d’un affrontement dans le district de Narayanpur, au Chhattisgarh, vendredi. La fusillade a eu lieu vers 15 heures alors qu’une équipe conjointe des forces de sécurité menait une opération anti-naxal dans les villages de Gobel et Thulthuli, dans la région d’Orchha. L’opération impliquait du personnel de la District Reserve Guard de la police provenant des districts de Narayanpur, Kondagaon, Dantewada et Bastar, ainsi que des membres du 45e bataillon de la Indo-Tibetan Border Police (ITBP). Après l’arrêt des tirs, les corps de sept Naxalites en uniformes ont été retrouvés, tandis qu’une importante cache d’armes a également été découverte sur place.

 

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Après la rupture des négociations de paix, les dissidents de la guérilla des FARC sont à l’offensive dans le sud-ouest de la Colombie. Le département du Valle del Cauca, dont Cali est la capitale, et le Cauca voisin sont l’épicentre d’un conflit avec la dissidence de l’EMC (Etat-major central), principale faction des FARC qui n’ont pas accepté l’accord de paix de 2016 avec cette guérilla marxiste. Les attaques à l’explosif, combats et embuscades ont fait des dizaines de morts en quelques jours. Une moto piégée a explosé à Jamundi, à 18 kilomètres de Cali, et à Morales (100 km), un poste de police a été détruit par des tirs et des explosifs. Début avril, la garnison militaire de Pichincha, la plus grande du sud-ouest du pays au centre de Cali, a même été la cible d’un attentat à l’explosif. L’armée a fait état de la mort de cinq membres de la dissidence, tués dans la localité de Balbo (Cauca). Le gouvernement a envoyé quelque 6.000 soldats dans la région avec l’ordre de mener des actions offensives. L’EMC (constitué en « Fronts ») sur la côte pacifique est désormais le seul groupe armé à attaquer directement l’Etat.

 

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Un combattant de la Nouvelle Armée Populaire (NPA) a été tué et un autre blessé lors d’un affrontement avec les forces gouvernementales dans un village des hautes terres de Samar. La fusilla a eu lieu ce jeudi un village de Basey. Les troupes du 63e bataillon d’infanterie ont récupéré un fusil M16 et d’autres matériels de guerre après l’affrontement avec 10 combattants du comité sous-régional de la NPA. Un autre maoïste, blessé, a été capturé par les forces gouvernementales.

Le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale (ELN) ont signé samedi à Caracas un premier accord, dans le cadre de leurs nouvelles négociations de paix. Cet accord porte sur la participation de la société civile au processus. La signature du premier des six points discutés constitue la principale avancée du cycle de négociations. Celui-ci  avait repris après une interruption en février mais, s’est avéré très fragile avec notamment l’annonce de la reprise des enlèvements par la guérilla (voir notre article).

Le négociateur de l'ELN, Pablo Beltran,

Le négociateur de l’ELN, Pablo Beltran

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La vie publique dans la province de Van est paralysée par d’importantes forces de police depuis les élections locales du 31 mars. Le parti DEM a remporté les 14 circonscriptions de la province et le parti au pouvoir, l’AKP, a été battu. Immédiatement après les élections, la victoire du co-maire nouvellement élu, Abdullah Zeydan du parti DEM, a été annulée (voir notre article). Le comité électoral a déclaré que le candidat de l’AKP arrivé en deuxième position, Abdulahat Arvas, devait prendre ses fonctions après qu’un tribunal eut déclaré la candidature de Zeydan invalide. La population s’est opposée à cette décision et est descendue dans la rue. Après plusieurs jours de manifestations, la décision a été annulée et Abdullah Zeydan a pu s’installer à la mairie en tant que co-maire avec Neslihan Şedal.

Un mois et demi s’est écoulé depuis le soulèvement populaire, mais la police et l’armée sont toujours présentes en grand nombre. Les « forces de sécurité » bloquent la circulation, entravent le commerce et paralysent la vie publique. Des forces d’urgence équipées de canons à eau sont positionnées sur tous les axes routiers. Des hélicoptères de la police tournent au-dessus de la ville jour et nuit. Le gouverneur a annoncé la poursuite des contrôles d’identité sur les voies d’accès et la prolongation de l’interdiction générale des rassemblements.

De plus, toujours dans la province de Van, l’armée turque a lancé une opération anti-guérilla à grande échelle dans la région de Hamoiler, dans le district d’Erciş (photo). Cette opération intervient après que l’armée turque a lancé une opération militaire dans la région de Şehîd Remzî dans le district de Lice, dans la province d’Amed (Diyarbakır). En cette période, l’armée turque mène ses traditionnelles « opérations de printemps », le passage de l’hiver au printemps était plutôt désavantageux pour la guérilla du PKK.

La guérilla kurde des HPG (Forces de défense du peuple) affirme avoir infligé à l’armée turque les pertes suivantes : 861 militaires tués et 128 blessés en 2021; 2 942 militaires tués (dont 26 officiers supérieur) et 408 blessés en 2022 ; 919 militaires tués (dont sept hauts gradés) et 128 blessés en 2023, et plus d’une centaine de militaire tués  au cours du premier trimestre 2024. La dissimulation de ses propres pertes est devenue une méthode de guerre pour l’État turc qui publie des rapports révélant un nombre élevé de soldats « tués pendant l’entraînement », « frappés par la foudre », « perdus sur le chemin de la mosquée », « tombés dans un abîme » et, surtout, « suicidés ». Ces déclarations sont démenties par la guérilla qui rend public les documents d’identité des militaires turcs tués au combat.

Le nombre des suicides avoués reflète cependant, en partie, une réalité. Les militaires turcs sont brimés, mal nourris, méprisés, contraint à des travaux extrêmes ou à servir de domestique pour leurs commandants. En opération, ils sont poussés à se lancer à l’assaut des zones de guérilla où ils peuvent être à chaque instant la victime d’une embuscade. Cela brise non seulement la volonté des soldats de se battre sur le terrain, mais les survivants qui reviennent du front communiquent à l’arrière leur démoralisation.

L’Armée de libération nationale (ELN), engagée dans des négociations de paix avec le gouvernement (voir notre article), a annoncé la reprise des enlèvements de membres de l’oligarchie contre rançon (une pratique qu’elle avait suspendue unilatéralement en janvier), estimant que l’exécutif n’avait pas tenu son engagement de lui fournir des dons provenant de la communauté internationale.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

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Les forces de sécurité indiennes ont tué au moins 12 rebelles maoïstes lors d’une fusillade en hier vendredi, dans le centre de l’Inde. La fusillade a eu lieu dans le district Bijapur, dans de l’État du Chhattisgarh. Un paramilitaire de la District Reserve Guard (DRG) a été blessé par un IED lors de l’opération.

C’est le troisième revers majeur pour la guérilla maoïste en quelques semaines, dans un contexte national tendu en raison des élections en cours. Les affrontements de vendredi surviennent près d’un mois après que 29 maoïstes ont été tués dans l’État, tandis que 10 autres ont été tués le 30 avril. Le scrutin pour tous les sièges de l’État s’est achevé lors de la troisième phase des élections générales le 7 mai. Les votes doivent être comptés le 4 juin. Les maoïstes ont appelé au boycott de ces élections par des meetings, des affiches et des banderoles.

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