Dans une offensive majeure contre la guérilla maoïste, les forces de sécurité indiennes ont mené ce jeudi des opérations dans huit districts du Bengale occidental et du Jharkhand. Ils ont détruits plusieurs camps de guérilleros et ont découvert des armes et de munitions dans les forêts. Cette nouvelle attaque s’est déroulée dans le cadre de l’Opération Green Hunt et des milliers d’officiers de la sécurité y ont pris part. Selon les fonctionnaires, la campagne contre le CPI-Maoïste s’est concentrée cette semaine sur les districts du Singhbhum occidental, du Singhbhum oriental, du Bokar, de l’Hazaribagh et du Seraikela dans le Jharkhand ainsi que dans ceux de Purulla, du Midnapore occidental et de Bankura dans le Bengale occidental voisin. Au final, selon le porte-parole de la police, plusieurs dépôts d’armes et de mines auraient été découverts et quatre camps de guérilleros auraient été détruits.

Ulser Pillpa Paitán, 23 ans, alias ‘Camrade Johnny’, a été arrêté dans la ville de Huanta, dans la région andine d’Ayacucho, durant l’opération policière ‘Genesis 2010’. Il serait le responsable politique de la guérilla maoïste dans le département d’Ayacucho. Trois autres personnes auraient été arrêtées.

Mardi passé, deux autres responsables du Parti Communiste du Pérou avaient été arrêtés dans le sud de la région d’Ayacucho. Percy Cartolin Sinchi Tuyo avait été arrêtée à Huanta et Miguel Angel Abad à Huamanga.

L’armée colombienne a fait échouer une attaque des FARC contre Orlando Beltran, candidat aux élections législatives et ancien prisonnier des FARC. Les militaires ont désamorcé deux charges de 50 kg d’explosifs placées sur les bas-côtés de la route allant de la ville de Neiva au village de Vegalarga. Un membre des FARC a été arrêté.

La police du Bengale occidental a arrêté mardi soir Telegu Deepak à Calcuta, la capitale de l’Etat. Telugu Deepak, dont le vrai nom est Venkateshwar Reddy, serait le commandant des opérations militaires maoïstes dans les États de Bihar, d’Orissa et de Jharkhand. Il était recherché par la police après l’attaque des maoïstes contre un camp des forces de police qui a causé la mort de 25 policiers mi-février, dans l’est du pays. Les forces de sécurité le soupçonnent d’avoir été l’organisateur de cette attaque. Cette arrestation a mis en alerte les services de renseignements et les forces de sécurité, car il semblerait que les maoïstes aient réussi à s’infiltrer dans la capitale du Bengale Occidental.

La guérilla du Parti Communiste du Pérou aurait fait tué un sergent et blessé 8 autres militaires lors d’une attaque contre une base militaire de la région del Valle de los Ríos Apurímac y Ene (VRAE) qui couvre les zones boisées des régions de Cuzco, Junín et Huancavelica. L’attaque, menée avec des armées lourdes pendant la matinée de jeudi, visait la base ‘anti-terroriste’ de Bajo Somabeni, à 335 kilomètres au sud-est de Lima.

La guérilla des FARC a tendu une importante embuscade mardi dans le sud-ouest due la province de Cauca. Une charge explosive a été déclenchée au passage d’un véhicule de la police militarisée qui faisait route vers la capitale provinciale, Popayan, et une violente fusillade s’en est suivie. Trois policiers, dont le capitaine commandant la patrouille, ont été tués, et quatre autres blessés.

Les incidents armés se multiplient dans la province de Cauca où se tiendront en mars des élections régionales. L’incident le plus violent ayant eu lieu il y a dix jours, lorsque neuf militaires ont été tués et quatre autres ont été blessés.

Ce mardi, les troupes colombiennes ont abattu au moins onze guérilleros des FARC dans la région rurale de Miraflores, dans le département du Guaviar. Il a été rapporté que Leionardo Antonio Marin Cano, alias ‘Pinguino’, un des leaders du mouvement fait partie des victimes.

Plus tard dans la journée, des membres présumés des FARC ont attaqué les quartiers généraux de trois candidats aux élections prévues le mois prochain dans le sud-ouest du pays. De petites bombes ont explosé, ne faisant aucun dégât.

Le leader maoïste indien Koteswara Rao, mieux connu sous le nom de Kishenji, a proposé ce lundi au gouvernement d’Etat un cessez-le-feu de 72 heures dans le centre et l’ouest de l’Inde pour autant que l’offensive contre eux soit interrompue. Contrairement à ce qui a pu être dit, la proposition de Kishenji n’ouvre pas la porte à de futures négociations. Chidambaram,premier ministre fédéral, y a répondu en disant qu’il souhaitait une renonciation pure et simple des maoïste à la violence.

Pendant ce temps, les corps de trois guérilleros ont été retrouvés dans un village du Bengale occidental, après un affrontement autour d’un camp des forces de sécurité. En outre, les villageois ont affirmé qu’ils avaient vu les maoïstes emmener deux autres corps avec eux. L’une des victimes est un des dirigeants de la milice locale. Selon les activistes pour les droits humains présents sur place, la police avait organisé cette rencontre et l’assassinat des guérilleros. Les policiers sont entrés dans la maison où les trois hommes prenaient leur repas et ont ouvert le feu sans sommation.

La Police de Delhi vendredi a déposé un dossier d’accusation contre le chef Maoïste arrêté Kobad Ghandy, accusé de se livrer à des activités anti-nationales. Kobad Ghandy dirigeait le média du Parti communiste de l’Inde (Maoïste) qui a été interdit. L’acte d’accusation qui comporte plus de 100 pages a été déposé devant le Chief Metropolitan Magistrate Kaveri Baweja. La cellule spéciale de la Police de Delhi a déclaré dans l’acte d’accusation que Kobad Ghandy a été impliqué dans des activités antinationales et avait été un membre actif des maoïstes opérant dans de différentes parties du pays. Le 20 septembre 2009, Kobad Ghandy a été arrêté en vertu de la loi de Prévention des Activités Illégales (Unlawful Activities Prevention Act – UAPA). En décembre de 2009, la cour a rejeté la demande de liberté sous caution de Kobad Ghandy et a accordé encore 90 jours à la Police de Delhi pour déposer un dossier d’accusation. Une nouvelle audition aura lieu le 4 mars.