Le CPI(M) – maoïste – et le CPI-ML – naxalbari – ont décidé ce 23 décembre d’unir leurs forces contre les offensives gouvernementales visant les maoïstes à travers le pays. A l’issue d’un meeting rassemblant les différents leaders, un document commun a été rendu public, exhortant le peuple à mettre en place une résistance militante face à la répression de l’Etat. Jusqu’à présent, les deux organisations avaient mené leur lutte armée de manière indépendante. Après plusieurs rounds de discussions, le besoin que les forces révolutionnaires devaient s’unir pour renforcer la guerre du peuple s’est fait ressentir. Malgré certaines divergences politiques, cette alliance semble être un premier pas vers une possible fusion face à la répression gouvernementale que subi le peuple indien.

Le bombardement effectué par l’armée colombienne d’un camp des Farc en Equateur, le 1er mars 2008, a été notamment possible grâce aux renseignements fournis par les Etats-Unis, a affirmé jeudi la commission d’enquête équatorienne sur l’attaque, en rendant ses conclusions. ‘Les renseignements stratégiques rassemblés à Manta (port équatorien où les Etats-Unis disposaient d’une base jusqu’en septembre) ont été fondamentaux pour la surveillance et la localisation de Raul Reyes‘, le numéro deux des FARC (photo) tué dans l’attaque, indique le rapport de cette commission présenté au cours d’une conférence de presse à Quito.

Selon le document rédigé par cette commission créée par le gouvernement pour enquêter sur l’attaque et les éventuels liens des FARC en Equateur, la concession accordée par Quito aux Etats-Unis pour réaliser des opérations antidrogue depuis cette base a été exploitée (par ce pays) ‘au-delà de ses objectifs’ de départ. L’attaque effectuée par l’armée colombienne contre le camp des FARC, dans laquelle 25 personnes ont été tuées, avait entraîné la rupture des relations diplomatiques par Quito pendant plus de vingt mois. Le président Rafael Correa avait en outre mis à exécution sa menace de ne plus renouveler la concession américaine à Manta. Washington a fermé la base de Manta, la seule dont elle disposait à ce moment en Amérique du sud, le 18 septembre. Le 30 octobre, les Etats-Unis ont toutefois signé avec la Colombie un accord leur permettant de faire usage d’au moins sept bases dans ce pays.

Raul Reyes

Raul Reyes

Le gouvernement du Bengal occidental a approuvé ce jeudi la décision de mettre en place un conseil d’administration qui supervisera la sécurité et mettra en oeuvre de nouvelles mesures antiterroristes. Il sera dirigé par un député inspecteur général de police et engagera 480 policiers. Le gouvernement a également décidé d’augmenter les effectifs policiers et d’améliorer les infrastructures situées dans les districts où les maoïstes sont les plus actifs. 3224 postes seront créés dans divers départements et les 150 actuellement vacants seront complétés. Il leur sera également fourni plus de véhicules. Le gouvernement d’état a quant à lui décidé de fournir des armes plus performantes aux officiers de police déployés dans les zones ‘à risques’ et de leur accorder des primes financière accrue.

Une militante maoïste et un soldat du Groupe d’Opération Spécial (SOG, l’unité d’élite anti-naxal de l’Etat de l’Orissa)) ont été tués tôt jeudi matin dans le district de Koraput, en Orissa. Trois autres soldats du SOG ont également été aussi blessés. La fusillade a eu lieu lors d’une opération de ratissage à Koraput. La guérilla maoïste a par ailleurs endommagé une tour-relais de téléphonie mobile à Kiang la nuit de mercredi à jeudi.

Les violences continuent dans la zone de Lalgarh. Dans la soirée de lundi, des maoïstes ont pillé et mis le feu aux maisons de deux membres du PCI(M), le parti communiste réformiste associé au pouvoir. Selon la police, un grand groupe de militants et plusieurs maoïstes armés ont attaqué l’habitation de Amiyo Sengtupa, membre du comité du district dudit parti, pour ensuite s’attaquer à celle du leader local Avijit Singha. Sans les deux cas, les personnes présentes dans les maisons ont pris la fuite avant que le feu n’y soit bouté. Les forces de sécurité ont voulu se rendre sur place, mais les maoïstes avaient disposé des mines terrestres sur leur trajet. L’explosion de l’une d’entre elles a blessé quatre policiers. Un second contingent en provenance de Jhargram n’est pas parvenu jusqu’au lieu des attaques, préférant ne pas se risquer sur un chemin probablement également miné.

Comme nous l’annoncions le jour même, la police a abattu sept maoïstes le vendredi 11 décembre dans la région Sukma de Chhattisgarh. La police a aussi récupéré des armes, Tiffin bombs: (boîtes en aluminium dans lesquelles des millions d’Indiens transportent leur déjeuner NDLR), grenades et autres armes. Voici les images des actualités indiennes à ce sujet.

Les forces de sécurité engagées dans la lutte anti-naxalite ont découvert un dépôt de la guérilla lors d’une opération menée ce dimanche dans le district de Sundargarh. Elles y ont trouvé dix charges explosives ainsi qu’une grande quantité de détonateurs. Cette opération était menée conjointement par les forces d’actions spéciales et la police locale suite à l’exécution par les maoïstes jeudi dernier d’un informateur de la police dans un village de la région.

Les opérations de contre-guérilla se poursuivent en Inde (photo). Au moins sept guérilleros maoïstes ont été tués par les forces de sécurité ce vendredi dans l’état du Chhattisgarh. Les combats se sont déroulés entre les guérilleros et la Special Task Force de la police d’Etat dans les forêts du district de Dantewada. La fusillade a duré plus de dix heures, au terme de laquelle la police affirme avoir retrouvé sept corps. Cependant, il pourrait y avoir d’autres victimes. Par contre, le combat n’a fait aucun blessé du côté des forces de sécurité. Ce serait la fusillade la plus intense de ces dernières semaines. Des dizaines de guérilleros auraient échappés aux forces de sécurités et auraient pu se replier dans les forêts.

Contre-guérilla en Inde

Contre-guérilla en Inde

La guérilla maoïste a exécuté trois indicateurs de police aux petites heures ce matin dans un village du Midnapore occidental. Les trois hommes ont été appelé à se rendre au poste de police vers 1h30 du matin et y auraient été tués. Leurs corps ont été retrouvé ce matin ce matin devant un bâtiment public avec une note expliquant qu’ils avaient trahi, et subi le verdict du peuple en tant qu’informateur de la police.

Deux policiers ont trouvé la mort dans deux attaques maoïstes distinctes ce week-end dans le Mindapour occidental. Les maoïstes auraient fait explosé une mine terrestre au passage de membres des forces de sécurité, ces derniers sortant de leur camp pour une opération dans la forêt. Après l’explosion, ils ont tiré des coups de feu, auxquels les forces de l’ordre ont répliqué. Deux hommes de la sécurité sont décédés dans l’explosion et trois autres ont été gravement blessés dans la fusillade. Samedi soir, un homme d’affaire a été retrouvé mort sur une route menant à Lalgarh. Sa mort a été également attribuée à la guérilla maoïste, et est mise en relation avec l’assassinat d’un membre d’une organisation liée au mouvement naxalite dans la journée de samedi.