Des guérilleros maoïstes ont déclenché jeudi une charge explosive dissimulée au bord de la route au passage d’un tout-terrain de la police, dans la zone de Khunti (dans le Jharkhand) jeudi, tuant un policier et en blessant quatre d’autres. Un autre établissement scolaire prévu comme casernement pour la police a été dynamité à Pratappur, dans la zone Chatra. Deux guerilleros ont été tués dans un échange de coups de feu avec les forces de sécurité dans la nuit de mercredi à jeudi dans le secteur forestier Katidhar-Gurmul. La police a récupéré deux fusils et un pistolet.

Le gouvernement du district du Bengale a annoncé aujourd’hui qu’il allait offrir des primes importantes au personnel de la police qui oeuvre dans les zones occupées par les maoïstes. Ce nouvel attrait pour la fonction devrait permettre aux autorités de continuer à renforcer les forces de sécurité, sans quoi la situation deviendra difficile à gérer, selon un ministre du gouvernement.

Un mort et 60 blessés au moins, c’est le résultat de la répression policière d’une énorme manifestation populaire hier soir, qui exigeait la démission du président régional, David Salazar Morote, dans la ville d’Abancay. Les troubles ont éclaté dans l’après-midi, quand la mobilisation, jusqu’à ce moment pacifique, est arrivée à la place d’armes et quand environ 300 policiers envoyés pour contrôler la ville, en grève depuis dix jours, ont essayé de disperser les manifestants avec du gaz lacrymogène mais aussi des coups de feu. Les abanquinos ont répondu avec des pierres et a commencé un affrontement qui s’est étendu dans les rues autour de la place.

Le même jour, une colonne de la guérilla maoïste a attaqué, pendant quatre heures, la base militaire du village de Corazón Pata, dans la région d’Huanta.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les maoïstes ont fait explosé les rails de la ligne ferroviaire reliant deux villes de l’est du Jharkhand, entraînant le déraillement du train de passagers de la soirée. Cet incident s’est déroulé au même moment que l’appel des maoïstes à une nouvelle grève de 24 heures dans le district. Ces derniers jours, les actions et manifestations se multiplient pour protester contre la répression policière ainsi que pour réclamer la libération d’un leader révolutionnaire, arrêté cette semaine par les forces de sécurité.

Les forces de police indiennes ont annoncé qu’elles allaient bientôt utiliser des drônes afin de débusquer les guérilleros maoïstes. Ces drônes ont pour objectif de suivre de près leurs mouvements et d’aider les troupes à terre afin que leurs attaques soient plus précises. Ces drônes disposent de caméras embarquées et sont équipés de dispositifs de collectes de données et de vidéos.

Les forces de contre-guérilla ont mené une opération de trois jours dans quatre districts du Karnataka dans le but de ‘comprendre le terrain d’action des maoïstes’, et ‘d’établir des contacts forts entre le peuple et la police’, ce qui risque d’être ardu, au vu des événements récents. 36 groupes de 25 policiers se sont déployés dans les forêts de la région. Ils disposaient de tout le ravitaillement nécessaire pour y rester durant ces trois jours. Ils ont fouillé chaque maison et contrôlé tous les véhicules aux check-points. Des opérations similaires seront mises en place des manière régulière afin d’assurer l’élément de surprise.

Au moins trois paramilitaires, dont un officier, ont été tué dans la destruction de leur véhicule par une charge explosive placée sur le côté de la route et déclenchée par les guerilleros maoïstes dans le Malkangiri, dans le sud d’Orissa. Cette attaque est la troisième de la guérilla dans le Malkangiri en quelques jours. Ils ont aussi détruit une maison réservée aux invités d’une entreprise sidérurgique et un pont.

Au moins neuf soldats colombiens dont un officier ont été tués et quatre blessés dans un combat avec les guérilleros des Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie (FARC), mardi matin. Le combat s’est déroulé près de Corinto, une ville peuplée en grande partie par des indigènes, 300 kilomètres au sud-ouest de Bogota, dans les contreforts occidentaux de la chaîne de montagnes centrale de la Colombie. Le combat a opposé des guérilleros du 6e Front des FARC aux soldats de la 29ème Brigade de l’Armée. La guérilla a accroché les patrouilles de l’armée qui quadrillaient la nuit les alentours de la ville, et a pilloné au mortier la base militaire.

Hier lundi, des fusillades ont eu lieu entre maoïstes et forces de sécurité à trois endroits du district de Midnapore. Elles auraient duré entre trois et quatre heures, mais les lieux exacts de leur déroulement ainsi que leurs conséquences ne sont pour l’instant pas connus. Le gouvernement s’est empressé d’annoncer que 3.500 nouveaux agents de police ont été nommés à travers le pays. Ces forces seront déployées dans la zone de Jangalmahah, mais également à nouveau dans des zones civiles.

Ce mardi, sept guérilleros maoïstes ont été tués lors d’une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Dantewada. Selon la police, une des victimes aurait été identifiée comme étant Nandu, commandant d’une section militaire des maoïstes. Sur le lieux du combat, les forces de sécurité auraient récupéré deux fusils .303, un revolver, une arme automatique ainsi que des explosifs.

Quatre paramilitaires ‘jawans‘ de l’Eastern Frontier Rifle (EFR)ont été tué dans un assaut surprise tandis qu’ils patrouillaient près du bazar Gidhni dans la subdivision Jhargram du Midnapore occidental, tard dans la nuit de dimanche à lundi. L’attaque est survenue quelques heures après que le Premier ministre du Bengale, Buddhadeb Bhattacharjee, ait juré de combattre l’insurrection maoïste dans l’Etat. Bhattacharjee a exclu tout pourparler avec les maoïstes dans la région, et a affirmé qu’une opération serait bientôt lancée. Le dirigeant maoïste Koteshar Rao Kishanji a revendiqué l’exécution des quatre paramilitaires. ‘Nous avons abattus quatre jawans parce qu’ils avaient torturé d’innocents écoliers qui avaient manifesté dans le secteur samedi, en exigeant que les forces répressives quittent les institutions éducatives‘.

L’armée colombienne affirme avoir tué treize guérilleros des Frac lors de plusieurs opérations menées le week-end dernier. Par ailleurs, une collaboration avec INTERPOL a permis aux services secrets colombiens, le DAS (Departamento Administrativo de Seguridad), d’arrêter à Bogota Maribel Gallego Rubio, surnommé ‘Maritza’. Membre du secrétariat des FARC, cet homme figure sur la ligne US des ‘terroristes les plus recherchés’