Azad Ahmed a été assassiné. On l’a retrouvé mort dans sa voiture incendiée, le 30 octobre sur la route entre Kirkuk et Sulaymania, au Kurdistan d’Irak. Né en 1971, c’était un militant, depuis plus de vingt ans. Il avait participé à la création du parti communiste-ouvrier d’Irak en 1993, et siégeait au bureau politique. De même, il était membre du bureau politique du Parti communiste-ouvrier du Kurdistan depuis sa création. Il avait membre du conseil central du Congrès des libertés en Irak dès sa création. C’était aussi un militant des droits des enfants, directeur du centre de défense des droits des enfants à Bagdad, où il s’occupait des jeunes refugiés, refusant les clivages ethniques et confessionnels.

Irak: Un communiste kurde assassiné

Des avions turcs ont frappé plus de cinquante cibles du PKK dans le nord de l’Irak où, selon les autorités, plus de 2000 guérilleros seraient actuellement basés. Seize F-16 ont décollé de leur base à Diyarbakir vers 20h mardi soir et ont bombardé leurs objectifs dans les monts Qandil, à environ 90 kilomètres de la frontière turque. L’opération a duré plus de trois heures, et pour la première fois, des bombes perforantes capables de percer les murs de bâtiments blindés ont été utilisées. Un élu local a déclaré que dans la région de Senkasar, les forces armées avaient visé deux villages vers 23h, détruisant au moins cinq maisons. De leur côté, les autorités n’ont communiqué aucun bilan de cette opération aérienne de grande envergure.

Le commandement des forces spéciales turques, mieux connu sous le nom de ‘Maroon Berets’ a exécuté une opération commando contre des camps du PKK à cinq kilomètres à l’intérieur de la frontière irakienne. Se basant sur des renseignements militaires, deux bataillons des Maroon Berets ont effectué une opération contre diverses cibles de la région. Les troupes sont ensuite rentrées en Turquie avec l’aide des forces aériennes turques. Le bilan de cette action de contre-guérilla n’a pas été communiqué.

Maroon Beret

Une opération aérienne intitulée ‘Opération Panthère’ a été déclenchée dimanche par l’armée turque contre les guérilleros du PKK dans le nord de l’Irak. Au cours de l’offensive longue de deux heures, les F-16 turcs qui avaient décollé de Diyarbakir, ont bombardé des campements de la guérilla dans le nord de l’Irak. Les tirs visaient les militants passés du côté irakien pour passer l’hiver. Plusieurs batteries anti-aériennes appartenant à la guérilla ont été neutralisées. En outre, cinq guérilleros ont été tués par l’armée turque dans une opération distincte samedi dans le sud-est du pays.

F-16 de l'armée turque

Dans la nuit du 7 au 8 octobre, des avions turcs ont bombardé des campements du PKK dans le nord de l’Irak. Au moins douze F-16 ont décollé de la base de Diyarbakir dans le sud-est de la Turquie, et ont ciblé quatre camps dans les Monts Kandil et dans la région avoisinante où les autorités soupçonnent le leadership du PKK de se réfugier. Cette opération intervient alors que le gouvernement turc a demandé, la semaine dernière, au parlement de renouveler le mandat autorisant ses forces armées à attaquer les bases kurdes en Irak pour une année supplémentaire. Le rapport d’opération des autorités indique que les camps ont été visés afin de neutraliser les batteries anti-aériennes qui s’y trouvent.

Un projet de loi irakien doterait les tribunaux irakiens de la possibilité de condamner à la perpétuité toute personne coupable de « saper l’indépendance, l’unité ou la sécurité de l’Irak, ou ses intérêts économiques, politiques et militaires ». La même peine serait applicable aux internautes « qui participent, promeuvent, négocient ou sont en contact avec des entités hostiles dans l’objectif de (…) mettre le pays en danger ». Le projet de texte a été écrit lorsque les insurgés diffusaient leurs communiqués à travers internet, il est actuellement en discussion.

Les autorités turques ont déclenché ce jeudi une vaste offensive à la frontière turco-irakienne en représailles à l’action du PKK de mardi ayant fait 24 tués parmi les soldats turcs. Après l’offensive aérienne de mardi et mercredi, au cours de laquelle les camps du PKK ont été pilonnés et 21 guérilleros tués, 22 bataillons opèrent actuellement dans cinq points du nord de l’Irak et en Turquie. Les unités impliquées dans l’ensemble de cette offensive sont évaluées entre 10.000 et 15.000 hommes.

Militaires turcs

Le gouvernement régional du nord de l’Irak a débuté le processus d’évacuation des villages situés dans les monts Kandil. Celui-ci a été déclenché après un accord bilatéral entre la Turquie et l’Irak. Tous les habitants des villages concernés seront relogés dans des camps construits par le gouvernement régional et comprenant un total de 624 résidences. Cela faisait plusieurs mois que la Turquie réclamait cette évacuation, affirmant que les villageois fournissaient un soutien logistique au guérilleros du PKK dans la région. De son côté, le gouvernement régional a affirmé vouloir minimiser les morts civiles dues aux opérations militaires menées par la Turquie et l’Irak dans la région.

Alors que depuis le 17 août, l’aviation turque a bombardé à plusieurs reprises les positions du PKK au Kurdistan irakien, les autorités ont annoncé leur intention de déclencher une incursion terrestre. Au cours du mois écoulé, les forces turques ont déjà tué plus de cent guérilleros. Cette nouvelle opération transfrontalière (il y en a eu 25 ces 25 dernières années) aura pour but de pourchasser les membres du PKK dans les montagnes irakienne afin d’entraîner la liquidation du parti. Ces dernières semaines, l’armée a déjà renforcé ses troupes le long de la frontière irakienne et l’aviation mène des vols de reconnaissance depuis plusieurs jours au-dessus de la zone. Selon la presse turque, le parlement devrait rapidement donner son feu vert à l’opération.

Selon les autorités iraniennes, leurs forces auraient tué trente combattants kurdes depuis le début de leur seconde offensive de l’été dans la région des monts Qandil, à la frontière entre l’Iran et le Kurdistan irakien. Quarante autres auraient été blessés. Toutes les victimes seraient des militants du Parti pour une vie libre du Kurdistan. Dimanche, un porte-parole du PJAK en a appelé aux forces iraniennes d’interrompre leurs attaques contre les bases de la guérilla afin de permettre l’ouverture d’un dialogue, dont le but serait de faire entendre et respecter les exigences des groupes kurdes pour que leurs droits soient respectés en Iran. Le porte-parole de l’armée iranienne a immédiatement refusé cet appel au cessez-le-feu. L’offensive pour déloger le PJAK de ses positions en Iran (tout en poursuivant également les attaques dans le Kurdistan irakien) va donc continuer. Le PJAK a répliqué en affirmant que l’Iran serait responsable de la réponse de ses combattants face à ce refus.