Le ministre de la Justice israélien a établi une nouvelle règle qui limite de façon sensible la possibilité des Palestiniens et des immigrants de présenter des recours devant les tribunaux israéliens. La nouvelle règle exigerait que quiconque souhaite présenter un recours devant un tribunal israélien présente une carte d’identité israélienne ou un passeport étranger. Les Palestiniens des territoires occupés ou les personnes apatrides qui n’ont pas de passeport seraient donc dans l’impossibilité d’intenter des procès ou de présenter des requêtes à la justice si cet ordonnance prenait effet le 1er septembre. Les personnes qui n’ont pas de passeport seraient référées à un juge mais un avocat de l’Association pour les Droits Civils en Israël, souligne qu’en pratique les personnes sans passeport ne pourraient pas intenter d’action parce que le personnel des tribunaux refuse d’accepter des documents incomplets, et des formulaires qui ne comporteraient pas de numéro de passeport pourraient être considérés comme tels.

Les Palestiniens ont souvent recours aux tribunaux israéliens pour dénoncer les méfaits et les détériorations dont se rendent coupables les soldats de l’armée d’occupation. Cette nouvelle règle empêcherait aussi les Palestiniens des territoires occupés et les immigrants clandestins sans passeport de présenter un recours aux tribunaux contre des employeurs indélicats, d’obtenir des dommages et intérêts s’ils étaient blessés dans un accident de voiture ou même d’attaquer en justice le ministre israélien de l’intérieur s’il décidait de les déporter.

L’édification du mur israélienne en Cisjordanie, qui a commencé en 2002 à la suite d’une vague d’attentats, et dont les travaux avaient été suspendus il y a cinq ans, va reprendre. Dans un premier temps, les travaux vont reprendre autour des colonies sionistes regroupées dans le secteur de Gush Etzion près de Bethléem. L’an prochain, la construction sera étendue autour de Maale Adoumim, l’une des plus importantes implantations sioniste de Cisjordanie située à l’est de Jérusalem. Plus de 400 des quelque 760 km prévus de barrière ont été achevés. Les travaux avaient été arrêtés à la suite de problèmes budgétaires, de la multiplication des appels présentés par les Palestiniens, et des pressions de la communauté internationale. Dans un avis du 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé sa construction illégale et exigé son démantèlement.

Palestine: Reprise de la construction du mur

Depuis plus de quatre ans, le virus informatique Flame est régulièrement détecté dans différentes régions du monde. A la fin du mois de mai dernier, il a été identifié par Kaspersky Lab, un fabricant russe qui avait laissé entendre que vu sa sophistication, il supposait le concours d’un état. Utilisé à des fins de cyber-espionnage, l’Iran avait été la première cible des attaques de Flame. Ce mardi, le quotidien américain ‘The Washington Post’ a révélé, citant des ‘responsables occidentaux proches du dossier’ que ‘la NSA américaine, chargée de l’espionnage informatique, et la CIA ont travaillé avec l’armée israélienne pour mettre au point ce programme informatique destiné à se répandre dans les réseaux informatiques iraniens, copier des fichiers, faire des captures d’écran et renvoyer ces informations discrètement. Suite à ces révélations, les autorités américaines ont refusé tout commentaire, se bornant à affirmer qu’Internet fait partie des domaines d’intérêts de la défense et du renseignement.

Cela fait plusieurs semaines maintenant que près de la moitié des prisonniers palestiniens d’Israël mènent une grève de la faim. Selon les organisations palestiniennes, ils seraient plus de 2000 (1550 pour les autorités israéliennes) à avoir cessé de s’alimenter, certains depuis près de 70 jours pour réclamer l’abolition de l’isolement carcéral et de la détention administrative (incarcération sans inculpation ni jugement renouvelable tous les six mois). Vendredi, dix de ces détenus ont dû être hospitalisés d’urgence dans un état grave. Selon un observateur sur place, ils souffrent de ‘perte de poids importante, d’atteinte nerveuse, de déshydratation et de baisse de tension artérielle’.

Depuis le 17 avril dernier (Journée annuelle des prisonniers), 1200 détenus palestiniens en Israël mènent une grève de la faim pour protester contre les détentions de longue durée sans jugement et pour exiger de meilleures conditions de détention. Cette semaine, les autorités israéliennes ont pris des mesures drastiques à leur encontre. Le porte-parole des autorités carcérales israéliennes a indiqué que depuis lundi, ‘On leur a supprimé des privilèges comme les visites de leurs familles et on leur a confisqué des objets électroniques’. D’après un membre du ‘Club des prisonniers palestiniens’, collectif de défense des prisonniers palestiniens détenus par Israël, ‘Les autorités carcérales ont fouillé de fond en comble les cellules des prisonniers en grève de la faim. Toutes les affaires des prisonniers ont été confisquées à l’exception de leurs serviettes de bain et de leurs chaussures. Elles ont même pris le sel – le seul aliment sans calories qu’ils ingèrent’.

Une soixantaine de personnes viennent d’être arrétées devant le Ministère des Affaires Étrangères à Bruxelles, rue des Petits Carmes. Les personnes arrétées (toutes administrativement) sont emmenées aux Casernes d’Etterbeek alors que la police a prévenu que toutes les personnes restant près du SPF seraient arrétées. Deux personnes ont été blessés, une d’entre elles a du se rendre à l’hopital.
Les black-lists dressées par les services de sécurité israeliens -notamment grâce aux réseaux sociaux- ont porté leurs fruits : la plupart des militants qui comptaient se rendre à Bethléem ce dimanche n’ont pas pu embarquer à bord des avions européens qui devaient les conduire à l’aéroport de Tel-Aviv. Plusieurs dizaines d’activistes pro-palestiniens ont toutefois réussis à passer, notamment 27 Lyonnais. Une vidéo dans laquelle un officier israelien frappe un activiste danois de l’ISM avec la crosse de son fusil fait le tour du net actuellement.

EDIT : Les prisonniers ont été relachés à partir de 18h.

La vidéo du tabassage à Tel-Aviv.

Belgique : 60 arrestations et deux blessés lors d’une manifestation ‘Bienvenue en Palestine

Ce week-end, la grande majorité des militants pro-palestiniens participant à la mission ‘Bienvenue en Palestine’ ont été empêché de monter à bord des avions qui devaient les emmener à Tel-Aviv, passage obligé pour se rendre à Bethléem. Au départ de divers aéroports européens, les quelques 1500 militants souhaitaient se rendre dans les territoires palestiniens pour y inaugurer une école internationale. Malgré les opérations de répression des autorités européennes, et l’interdiction d’Israël, quelques militants ont atterri à Tel-Aviv hier dans la journée. Quelques 650 policiers, la plupart en civil, les ont accueilli à l’aéroport. Neuf passagers au moins ont été ‘retenus pour interrogatoire’. Six d’entre eux – quatre Françaises, un Portugais et un Canadien – sont en instance d’expulsion tandis que trois autres ont été autorisés à poursuivre leur voyage. Selon les organisateurs palestiniens de l’opération, les autorités israéliennes auraient mis en place une nouvelle procédure exigeant des passagers qu’ils signent ‘une déclaration par laquelle ils s’engagent à ne pas avoir de contact et à ne pas coopérer avec des membres d’organisations pro-palestiniennes’.

EDIT: Selon les dernières informations, ce serait une quarantaine de militants Français qui seraient finalement parvenus jusqu’à Tel-Aviv. Tous sont actuellement emprisonnés à Givon, à proximité de Tel-Aviv.

Ce dimanche démarre la seconde édition de ‘Bienvenue en Palestine’, plus d’un millier d’activistes pro-palestiniens voleront vers des aéroports israéliens pour se rendre à Bethleem afin de prendre part à un projet concernant le droit à l’éducation des enfants palestiniens. Le gouvernement israélien ne l’entend pas de cette oreille : en juillet 2011 déjà, il avait fait arrêter plusieurs centaines d’activistes à l’aéroport Ben Gurion de Tel-Aviv avant de les incarcérer puis de les renvoyer dans leurs pays d’origine. Cette fois, des listes noires ont été distribuées aux compagnies aériennes européennes afin qu’elles fassent annuler les billets des personnes qui y figurent. Plusieurs personnes ont déjà été contacté par leur compagnies aériennes, leur expliquant que leurs billets étaient annulés ‘sur ordre du gouvernement israëlien’.

Dans une lettre aux compagnies aériennes, le cabinet de l’immigration et des populations du ministère de l’intérieur écrit, ‘Au vu des déclarations d’activistes radicaux pro-palestiniens qui indiquent leur intention de débarquer par des vols commerciaux afin de perturber la paix et de se confronter aux forces de sécurité à l’aéroport Ben Gurion, il a été décidé de leur interdire l’entrée sur le territoire, en vertu de mon autorité et de la loi d’Israel […] au vu des éléments ci-dessus, je vous demande de ne pas laisser ces personnes sur des vols à destination d’Israël […] le non-respect de ces consignes sera suivi de sanctions à l’encontre des compagnies aériennes fautives’. Des compagnies comme Lufthansa, ont déjà contactés les activistes, leur indiquant que leurs billets seraient remboursés. La police israélienne se prépare à arrêter entre 500 et 1000 activistes ce dimanche, plusieurs centaines d’officiers de police stationneront à l’aéroport, les consignes qui leur ont été données sont claires : ‘la plupart d’entre-eux seront désarmés et ils seront déguisés en civils’.

Palestine/Israël/Europe : la police se prépare à stopper ‘Welcome to Palestine’, encore
Palestine/Israël/Europe : la police se prépare à stopper ‘Welcome to Palestine’, encore

Pendant des années, la société israélienne Allot Communications a livré le régime iranien en matériel de sécurité de la marque NetEnforcer (pour la surveillance du trafic Internet) via une société-écran au Danemark. La marchandise était livré au Danemark où on en changeait l’emballage et les étiquettes.

La société Allot Communications commercialise des dispositif à destination des fournisseurs d’accès à Internet capable de détecter et analyser des centaines d’applications et de protocoles, suivre le comportement des abonnés, gérer les priorités du trafic et réguler les flux de données. rès complet, NetEnforcer est capable d’identifier des centaines d’applications et de protocoles. De nombreuses fonctions font que (presque) rien n’échappe à la vigilance de ce NetEnforcer. Chaque utilisateur d’Internet peut être suivi à la trace et en temps réel quelquesoit l’usage qu’il en fait.

Israël/Iran: Fourniture clandestine de matériel de contrôle du web

Depuis juin 2007, Israel interdit aux prisonniers de la bande de Gaza détenus en Israël, de recevoir la moindre visite de leurs familles, en violation des lois internationales. Les 443 prisonniers palestiniens venant de la bande de Gaza sont donc totalement isolés du monde extérieur, et ne sont même pas au courant des événements majeurs concernant leurs parents, y compris en cas de décès. Et les familles de la bande de Gaza ne reçoivent aucune information sur leurs proches détenus en Israël. La cour suprême israélienne a rejeté le 9 décembre 2009 deux pourvois d’associations israéliennes et palestiniennes de défense des droits de l’Homme demandant le rétablissement du droit de visites pour ces prisonniers palestiniens. La cour a statué que le droit pour les familles de rendre visite à leurs proches emprisonnés ne rentrait pas “dans la cadre des besoins humanitaires fondamentaux des résidents de la bande de Gaza qu’israel serait obligé de remplir »

Et depuis novembre 2009, à cette punition collective s’en est ajoutée une deuxième : l’interdiction pour ces prisonniers de recevoir de l’argent de leurs familles afin de s’acheter les produits de première nécessité. Une nouvelle réglementation pénitentiaire établit que seuls les prisonniers dont un membre de la famille avait retiré cet argent, en personne, dans une banque israélienne, pouvait bénéficier de l’envoi d’argent ! Clause rigoureusement impossible à remplir pour les familles de Gaza, en raison du blocus instauré par Israël.