Depuis 2005 et grâce à une mobilisation massive (et au manque de fonds !), les travaux du TGV Turin-Lyon, le TAV, étaient au point mort… Mais les travaux vont commencer, qui devraient se terminer en 2023, ravageant toute la vallée. Pour ouvrir le chantier, des blindés des forces de l’ordre ont remonté la route menant à Chiomonte où la résistance s’est concentrée.

Toute la nuit, des centaines d’opposants sillonnent la vallée éclairés par les lampes frontales et par la lune. Des dizaines d’arbres ont été coupés et placés sur les différentes routes qui mènent au site ; des tranchées sont creusées au caterpillar , tout moyen et bon pour stopper l’avancée des blindés : arbres, rails de chemin de fer, terre, pierres, etc. Les forces de l’ordre traversent un tunnel et à leur sortie… sont obligés d’y rentrer à nouveau, car les gens, placé sur le flanc de la montagne, leur lancent des centaines de pierres. Ils ont finalement été obligés de faire demi-tour.

Italie: Affrontements au Val de Suse

Luigi Fallico, 59 ans, est mort dans sa cellule de la prison de Mammagialla à Viterbe. Dans les dernières semaines, il avait signalé de fortes douleurs à la poitrine. A l’infirmerie de la prison, on s’est contenté de lui mesurer la pression, celle-ci allait de 110 à 190, ce qui aurait dû commander son hospitalisation d’urgence, mais on l’a simplement ramené en cellule.

Militant de l’Union des Communistes Combattants et emprisonné à ce titre dans les années ’80 et ’90, Luigi Fallico avait été arrêté une nouvelle fois en 2006 et accusé de tentative de reconstruction des Brigades Rouges et de projet d’actions armées contre la caserne de la division d’élite Folgore (fer de lance des interventions italiennes outre-mer) et contre le sommet du G8 à la Maddalena (le sommet s’étant finalement tenu à l’Aquila)

Italie: Un camarade est mort

Trois des cinq anarchistes incarcérés le 6 avril à Bologne lors de l’opération « Outlaw », ont été quitté la prison de la Dozza. Les adresses pour leur écrire et les soutenir sont les suivantes : Anna Maria Pistolesi c/o Casa Circondariale di Mantova, Via Carlo Poma 3, 46100 Mantova, Italie. Martino Trevisan c/o Casa Circondariale di Vercelli, Via del Rollone 19, 13100 Vercelli, Italie. Stefania Carolei c/o Casa Circondariale di Vigevano, via Gravellona 240, 27029 Vigevano (PV), Italie.

En outre, Maddalena Calore, qui était assignée à résidence à Rome suite à cette même opération répressive a été incarcérée dans la capitale le 12 mai suite à un ordre de mise en détention préventive émis par les autorités judiciaires bolognaises. Pour lui écrire: Maddalena Calore c/o Casa Circondariale Roma Rebibbia III, via Bartolo Longo, 92, CAP, 00156 Roma, Italie.

Ce 4 mai, 78 étudiants ont été mis sous enquête par les autorités de Florence dans le cadre des enquêtes relatives aux mobilisations étudiantes qui ont eu lieu fin 2010 dans toute l’Italie. Toutes les personnes visées mercredi s’étaient réunies à proximité du local du Spazio Liberto 400 Colpi (collectif anarchiste). Parmi elles, 22 doivent subir des mesures de limitation de la liberté personnelle dans l’attente d’un procès, cinq sont assignées à résidence et les autres seront obligés de pointer quotidiennement au commissariat. Le local du collectif a été perquisitionné (avec saisie et destruction de matériel), tout comme 22 domiciles. Les faits reprochés à tous ces jeunes sont, notamment: association de malfaiteurs, manifestation non-autorisée, incitation au crime, occupation abusive de bâtiments publics, résistance et violence contre les forces de l’ordre,…

Le 6 avril dernier, la police italienne avait mené une large vague de perquisitions dans plusieurs villes à la suite desquelles quelques 26 personnes présentées comme anarcho-insurrectionalistes avaient été mises en examen. La police politique avait finalement exécuté cinq arrestations. Ce mardi 26 avril, les incarcérés et ceux qui avaient été frappés de différents contrôles judiciaires (mise en résidence surveillée à l’extérieur ou interdiction de fréquenter Bologne) sont passé en appel, et le tribunal a rendu sa décision hier. Il a refusé la demande de remise en liberté, ne faisant tomber que la finalité de ‘subversive’ à l’accusation d’ ‘association de malfaiteurs »‘ Pour tout le reste, les thèses du procureur demeurent en l’état.

Hier matin 6 avril à l’aube, plus de 300 policiers ont mené 60 perquisitions à Bologne, à Ferrara, Modena, Roma, Padova, Rovereto, Reggio Calabria, Ancona, Torino, Lecce, Napoli, Trieste, Genova, Teramo, Forlì, Ravenna et Milano. Bilan : 26 personnes présentées comme anarcho-insurrectionalistes mis en examen, ils seraient liés au local anarchiste bolognais “Fuoriluogo”, mis sous séquestre judiciaire. La Digos (police politique) a exécuté 12 mesures préventives : 5 incarcérations et 7 assignations à résidence ou interdiction de la ville. L’enquête aurait démarré en 2009, et a été complétée fin 2010 par des faits récents (un raid incendiaire contre les bureaux de IBM et de l’ENI).

Pour leur écrire : Martino Trevisan ; Robert Ferro ; Nicusor Roman ; Stefania Carolei ; Pistolesi Anna Maria c/o
casa circondariale
via del Gomito 2
40127 Bologna
Italie

Mardi 29 mars, huit personnes de Bologne et Ferrara liés à la bbliothèque anarchiste Fuoriluogo ont été réveillées par les perquisitions de la Digos, qui est entrée chez elles au prétexte de recherche d’armes et d’explosifs. Les agents ont finalement saisi des ordinateurs, des photos de vacances, des lettres personnelles, des brochures, des outils de travail et des bougies. Le procureur-chef de Bologne a souligné que le matériel saisi pouvait constituer une intéressante source de renseignement pour identifier les responsables des récentes attaques contre des structures de la domination.

Le 31 décembre dernier, au dernier jour de son mandat, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Sliva a annoncé qu’il refusait d’extrader Cesare Battisti. Ce dernier est réfugié au Brésil depuis 2004 (et y a obtenu le statut) mais est réclamé par l’Italie où il a été condamné par contumace à la prison à perpétuité en 1993 pour quatre meurtres. Hier, le Parlement européen a voté une résolution pour demander au Brésil de revenir sur cette décision. Il est à noter que cette résolution n’a aucune valeur contraignante. L’ancien militant des Prolétaires Armés pour le Communisme se trouve toujours actuellement dans une prison de Braisilia, où il est incarcéré depuis 2007. Début février, la Cour Suprême examinera le demande de libération déposée par ses avocats.

Ces dernières semaines, 2 micros ont été dénichés au local du collectif 400colpi, a Florence. Le premier était situé dans un boîtier électrique, bizarrement trop chaud. Il était constitué, en plus d’un micro, d’une micro-caméra de surveillance. Une semaine après, un autre a été retrouvé dans une prise industrielle.

Italie: Encore des micros, encore des caméras