Dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 avril, le Centre démocratique kurde d’Arnouville, dans le Val-d’Oise a été saccagé très probablement par des fascistes turcs. Les dégâts matériels sont considérables. Les Kurdes se rassemblent sur les lieux. Cette attaque fasciste intervient 3 semaines après une autre attaque fasciste qui avait visé un restaurant kurde à Paris, appelant à un « génocide kurde total en Turquie, en Iran, en Irak et en Syrie ». Les Kurdes et leurs soutiens sont de plus en plus attaqué·e·s en France ces derniers temps. Ainsi, le 8 mars des fascistes turcs avait fait annuler une réunion sur le Rojava qui était prévue à Châtillon-sur-Chalaronne, dans l’Ain.

Plus d’infos ici

Le Centre démocratique kurde d’Arnouville

Le Centre démocratique kurde d’Arnouville

Récemment, de nombreux articles et vidéos ont été publiés sur un certain « Ravachol », un Français qui avait rejoint les YPG kurdes en Syrie mais qui est rentré en France depuis. Des Français qui l’ont connu en Syrie dénoncent l’imposture et demandent de mettre les choses au clair.

Abdourahmane Ravachol, alias Abdourahmane Kurdî, alias Pîling a passé 5 mois en 2017, en partie sur le front de Deir-Ezzor, est revenu au Rojava une seconde fois en 2018, pour quelques mois de nouveau, avant d’être finalement invité à quitter le Kurdistan suite aux différents problèmes qu’il posait. Pîling a notamment pour habitude d’inventer de toute pièce des récits de batailles épiques et de les raconter aux journalistes et de prendre des selfies en uniforme. C’est un indicateur de la DGSI à qui il fournissait notamment diverses informations sur les internationalistes, notamment des détails sur la formation, les organisations, et les identités des internationalistes leur ont valu des ennuis judiciaires à leur retour (c’est au moins le cas pour les volontaires français). Pîling continue ses opérations de nuisance en contactant des camarades pour les « recruter » pour les YPG prétendument, et faciliter leur fichage par la DGSI !

L’article et le témoignage complet ici

Abdourahmane Ravachol

Abdourahmane Ravachol

La plate-forme de soutien aux grévistes de la faim organise un rassemblement ce jeudi 4 avril à 14 h place du Luxembourg. Le 7 novembre, Leyla Güven, députée HDP, entamait, en prison, une grève de la faim illimitée avec comme demande principale la fin de l’isolation d’Abdullah Öcalan. Depuis, plus de 7 000 prisonnier.ère.s ont suivit dont plus de 300 en grève de la faim illimitées mais également une quinzaine de militant.e.s et représentant.e.s politique kurdes en Europe.

Rendez-vous, le jeudi 4 avril à 14 h, Place du Luxembourg (1050 Bruxelles)

Campagne de soutien à Leyla Güven et aux grévistes de la faim

La semaine dernière, les autorités néerlandaises ont arrêté un volontaire néerlandais, connu sous le nom de guerre Andok, qui s’était battu avec les YPG contre l’État Islamique à Raqqa. Il aurait été identifié en septembre 2017 dans l’émission de télévision néerlandaise « EenVandaag ». Bien que n’ayant ni montré son visage ni révélé son nom durant l’interview pour se protéger de l’État islamique, il s’est retrouvé sur une liste de surveillance. Andok a été arrêté à son arrivée à l’aéroport de Schiphol après vérification de son identité. Il était cependant rentré aux Pays-Bas un mois auparavant (le voyage ayant mené à son arrestation n’étant donc semble-t-il pas son voyage de retour du Rojava). Mardi, il a été traduit devant le juge d’instruction de Rotterdam, qui l’a placé en garde à vue pour deux semaines.

Andok est le quatrième citoyen néerlandais poursuivi pour avoir pris part à la lutte des YPG contre l’État islamique. En 2016, la justice néerlandaise avait abandonné, faute de preuves, les poursuites contre Jitse Akse, un volontaire néerlandais des YPG (voir notre article). En 2018, Devin, un kurde néerlandais de 28 ans, faisait lui aussi l’objet d’un procès pour avoir combattu avec les YPG lors de la bataille de Tabqa en 2016.

Andok

Andok

À la veille des élections municipales de ce dimanche, la police turque a arrêté plus de 60 cadres, candidat.e.s et assesseur.e.s du HDP (parti démocratique du peuple) dans de nombreuses villes dont au moins 32 à Istanbul. Le HDP est l’une des cibles d’Erdogan et plus particulièrement depuis le coup d’état de juillet 2016. 10 député.e.s, 40 maires et des milliers de militant.e.s sont toujours en prison.

Arrestation d’une membre du HDP

Arrestation d'une membre du HDP (archive)

Les autorités turques ont diffusé la vidéo d’une frappe aérienne sur un véhicule roulant dans les montagnes de Kandil en affirmant que ce véhicule était occupé par quatre responsables importants du PKK. Trois d’entre eux auraient été tués: Mikail Özdemir, « Navdar, » un des responsables des affaires extérieures, Emrullah Dursun, « Serhat Varto, » porte-parole du PKK, et Ali Aktaş, « Sinan Sor », commandant de la région de Kandil, auraient été tués. Riza Altun, co-fondateur du PKK, membre du comité central du PKK et du Conseil exécutif de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), et principal responsables des affaires extérieure, aurait été gravement blessé. Le mouvement kurde n’a pas encore officiellement communiqué à propos de ce qui pourrait n’être qu’une opération de propagande (la Turquie est en période électorale).

La voiture bombardée par les turcs, dans le collimateur de leur drone

La voiture bombardée par les turcs, dans le collimateur de leur drone

En deux jours, deux prisonnières politiques kurdes ont mis fin à leur jours pour protester contre les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Avec Zehra Sağlam, morte le 24 mars. Medya Çinar, morte le 25 mars), le nombre monte à cinq morts en une semaine (voir notre article).

Suite à ces actions, Leyla Güven et le PAJK (Parti des femmes libres du Kurdistan) appelle les prisonnier.ère.s à mettre fin à ces actions de sacrifices en prison.

Zülküf Gezen, Ayten Beçet, Zehra Saglam et Medya Cinar

Zülküf Gezen, Ayten Beçet, Zehra Saglam et Medya Cinar

Ce lundi 25 mars se tenait l’audience contre les cinq internationalistes de Turin: Paolo Andolina, Jacopo Bindi, Davide Grasso, Fabrizio Maniero et Maria Edgarda Marcucci (voir notre article). Le procureur de Turin a exigé une « surveillance spéciale » (présentation régulière, interdiction de se rendre dans certains lieux ainsi que la confiscation des passeports et permis de conduire).

Avant l’audience, 340 personnes (académiciens, artistes et hommes politiques) avaient lancé une pétition contre l’enquête et la possible « surveillance spécial » de l’accusation.

Rassemblement solidaire devant le palais de justice à Turin (Archive)

Rassemblement solidaire devant le palais de justice à Turin (Archive)

De nombreux hommages ont été ou sont organisés en mémoire de l’anarchiste italien Lorenzo ‘Tekoşer’ Orsetti (voir notre article) : Londres, Toulouse, Francfort, Mannheim, Zürich, Bâle, Rome, Florence, Turin, Parme, Pise, Amsterdam, La Haye, Athènes, Izmir, New-York City etc.
Une manifestation nationale à Florence, sa ville natale, est prévue dimanche 31 mars dès 15H (voir ici). La commémoration au Rojava est également en cours de préparation.

Affiche pour l’hommage organisé à Zürich (Suisse).

Affiche pour l'hommage organisé à Zürich (Suisse).

Ayten Beçet, une prisonnière politique kurde, a mis fin à ses jours, samedi 23 mars, pour protester contre les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Ayten Beçet avait été condamnée en 2012 à 9 ans de prison.

Ayten Beçet est la deuxième prisonnière à mettre fin à ses jours, une semaine après Zülküf Gezen (voir notre article). Une troisième personne est morte cette semaine. Il s’agit d’Ugur Sakar, un militant kurde résidant en Allemagne, qui s’est immolé devant le tribunal de Krefeld le 20 Fevrier pour protester contre l’isolement du leader kurde. Il est décédé à l’hôpital le 22 mars.

EDIT: Leyla Güven, initiatrice du mouvement qui est en grève de la faim depuis le 8 novembre (voir notre article), a demandé aux militants et aux prisonniers de ne plus mener ce type d’action.

Ayten Beçet

Ugur Sakar

Ayten Beçet
Ugur Sakar