Le 8 mars 2018, une campagne de solidarité pour les femmes combattantes du Rojava, de Raqqa, de Shengal et d’Afrin était lancée par le SRI. Depuis, en Belgique, Bretagne, Suisse, Allemagne et Grande-Bretagne, différents groupes s’organisent pour faire connaître la lutte de ces femmes, leur rôle central dans la révolution qui se joue dans la région actuellement, pour leur émancipation et celles des autres femmes.

Nous vous invitons à un apéro solidaire pour récolter des fonds pour l’achat de pansements hémostatiques CELOX. Tous les bénéfices de la soirée iront à l’achat de pansements CELOX. Rendez-vous ce vendredi 13 juillet à partir de 19h au Local Sacco-Vanzetti, 54, chaussée de Forest à 1060 Bruxelles (près de la gare du midi et de la station de métro « Porte de Hal »)

Table d’info, vidéos, petite restauration (végétarienne) à prix solidaire.
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Soutenez les femmes combattantes au Rojava et à Shengal !

Hedayat Abdolahpoor a été arrêté dans la ville de Oshnavieh (Şino, en kurde) il y a deux ans. Le régime iranien l’accuse sans preuve aucune de faire de la propagande pour un parti clandestin, de ravitailler les combattants kurdes qui seraient dans la région et de participer aux combats contre les Pasdarans. Depuis toujours, la justice iranienne utilise le prétexte de la guérilla du PJAK pour condamner tous les opposants et activistes dans la région kurde, qu’ils soient membres ou non d’organisations clandestines. Il y a quelques jours, la mère d’Hedayat a tenté de se suicider par immolation.

Hedayat Abdolahpoor

Hedayat Abdolahpoor

À la veille de son investiture suite aux élections du 24 juin, Recep Tayyip Erdogan a signé un nouveau décret-loi publié dimanche limogeant 18.632 personnes. Dans la liste, ce retrouvent les noms de plus de 9.000 fonctionnaires de police, 6.000 membres des forces armées, environ 1.000 employés du ministère de la Justice et 650 du ministère de l’Education. Cette nouvelle liste se rajoute au 113.000 personnes limogées entre juillet 2016 et mars 2018. À cela ce rajoute la fermeture par décret de 12 associations, une chaîne de télévision et 3 journaux (dont le quotidien en langue kurde Welat et le journal prokurde Ozgurlukcu Demokrasi dont les locaux à Istanbul avaient été perquisitionnés par la police en mars). Des milliers de personnes ont également été arrêtés, renvoyées ou suspendues pour des liens présumés avec le PKK.

Il s’agirait de la dernière décision prise avant la levée de l’état d’urgence dont la dernière période se termine officiellement le 19 juillet. Ce nouveau mandat sera aussi marqué par l’entrée en vigueur du nouveau système présidentiel dont la révision constitutionnelle a été adoptée par référendum en avril 2017 et qui mettra l’ensemble des pouvoirs exécutifs dans les mains du président.

Etat d’urgence en Turquie

Etat d'urgence en Turquie (archive)

Rozerin Kalkan, militante kurde, a été arrêtée chez elle dans la ville de Mardin en août 2016. Elle a été soumise à des tortures physiques et sexuelles dans le département antiterroriste de la police pendant neuf jours.
Elle a été contrainte de témoigner sous la torture et elle a été privée de soins médicaux. En raison de la torture, elle a subi des dommages permanents à sa main droite. Elle a passé les onze premiers mois de son emprisonnement dans une cellule d’isolement.
Elle vient d’être condamnée à plus de dix ans de prison pour appartenance et promotion d’une organisation terroriste, le PKK.

Rozerin Kalkan

Rozerin Kalkan

Demain samedi, Alternative Libertaire organisera une rencontre-débat avec un ou plusieurs volontaires révolutionnaires ayant fait partie des YPG dans le Rojava. Ils parleront de leurs expériences, de la dynamique émancipatrice, des limites et du potentiel du processus révolutionnaire en court dans la région. Lors de cette soirée sera également projeté le film de Chris den Hond et Mireille Court : Rojava, une utopie au cœur du chaos syrien (45 minutes).

Samedi 30 juin à 18h
Au Local Sacco Vanzetti, Chaussée de Forest 54, 1060 Saint-Gilles.
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Un communiste libertaire au Rojava, raconte (Bruxelles)

Un communiste libertaire au Rojava, raconte (Bruxelles)

Une manifestation populaire a eu lieu vendredi aux pieds du mont Qandil, dans le Kudistan irakien, base arrière de l’insurrection kurde, régulièrement bombardée par la Turquie. Dans la localité de Qardiah, les manifestants portaient des banderoles où on pouvait lire « Qandil ligne rouge » et scandaient des slogans fustigeant le président turc Recep Tayyip Erdogan, affirmant leur solidarité avec les combattants du PKK implantés dans cette région depuis une vingtaine d’années. Outre des bombardements massifs et répétés (par chasseurs-bombardiers F-16 et par drones), l’armée turque a multiplié au cours des dernières semaines les incursions terrestres dans la région, pénétrant de 30 km à l’intérieur du Kurdistan irakien.

Bombardement turc à Qandil

Bombardement turc à Qandil

Un policier turc a été tué, samedi, lors d’une opération antiguérilla, dans la région kurde de Şırnak. Un soldat a également été blessé lors de l’opération soutenue par un drone visant les guérilleros du PKK. Les forces de sécurité turques revendiquent avoir « neutralisé » trois combattants du PKK dans cette opération.

Combattants du PKK

Combattants du PKK

Les YPG ont annoncé ce mardi leur retrait de Manbij (Minbej), une ville qu’elle avait prise aux jihadistes du groupe Etat islamique en 2016 (voir notre article) dans une dure bataille où était notamment tombée une combattante du Bataillon international de Libération (voir notre article). Cette annonce intervient au lendemain d’une réunion entre le secrétaire d’Etat américain et son homologue turc, qui a abouti à un accord concernant Manbij, selon le département d’Etat. Les YPG forment l’épine dorsale des Forces démocratiques syriennes (FDS ou QSD) qui avaient formé un « Conseil militaire de Manbij » avec des forces locales.

Depuis plusieurs semaines, le président turc Erdogan menaçait de lancer ses forces contre la région de Manbij, où sont pourtant stationnées des militaires français et américains soutenant les FDS dans leur lutte contre l’Etat islamique. Ces menaces survenant après l’offensive turco-jihadiste sur Afrin. Située à une trentaine de kilomètres de la frontière turque, la région de Manbij est hautement stratégique. Les escarmouches s’étaient multipliées entre les FDS et les forces turques, essentiellement sous la forme de tirs d’artillerie.

Combattants et combattantes des YPG (archive)

Trois militaires turcs ont été tués et un autre blessé lors d’une attaque à la roquette réalisée dimanche par des combattants du PKK dans la région montagneuse de Hakkari (frontalière de l’Irak et de l’Iran). Cette opération intervient dans le contexte d’une campagne de harcèlement allant crescendo, menées par les guérillas du PKK, et visant notamment les forces de police dans la province de Hakkari. Par ailleurs, deux autres militaires turcs ont été tués sur le territoire du Kurdistan irakien ou les forces armées turques mènent des opérations visant le PKK.

Opération anti-PKK au Kudistan nord

Opération anti-PKK au Kudistan nord