Le 20 juillet 2015, un kamikaze de l’Etat Islamique vraisemblablement par les services turcs se faisait sauter à Suruç, ville turque à la frontière de la Syrie, qui était à l’époque le principal lieu de passage de la solidarité vers Kobané. L’attentat -le premier revendiqué par Daesh en Turquie- a tué 33 jeunes militants réunis à l’appel de la SGDF, (la Fédération des Associations de Jeunes Socialistes) et fait plus d’une centaine de blessés. Les victimes sont essentiellement des étudiants de gauche qui venaient participer à la reconstruction de la ville de Kobané. Dès le lendemain, le MLKP, le TKP-ML et le PKK répliquèrent contre des structures de Daesh en Turquie et des policiers qui en étaient membres. L’escalade qui a suivi cet attentat à aboutit à la fin de la trêve entre l’état turc et et le PKK.

La SKB (Union des Femmes Socialistes) vient de lancer une campagne de Crowdfunding afin de participer aux frais médicaux de Güneş Erzurumluoğlu, une étudiante née le 8 août 1996 qui a gardé de graves séquelles à la suite de l’attentat, un morceau de la bombe a traversé sa nuque, la laissant paraplégique et tétraplégique sur tout le corps à l’exception du bras gauche. Suite à un traitement lourd, des améliorations ont été constatées dans son bras droit lors des six derniers mois. La censure de l’état turc s’ajoute aux lourds frais médicaux, et sa famille peine à financer son traitement. Un crowdfunding visant les 3000€ a été mis en place ici.

Güneş Erzurumluoğlu

Güneş Erzurumluoğlu

Au Rojava, le Bataillon International de Libération (IFB) participe à l’Opération « Colère de l’Euphrate », l’offensive finale sur Raqqa, la capitale de l’Etat Islamique. L’IFB et les autres bataillons YPG ont rapidement progressé. Le 25 janvier à 5h15, une attaque de Daech a été lancée contre le village tenu par l’IFB. Après que les camarades aient identifié l’ennemi grâce à une caméra thermique, l’affrontement a commencé devant tous les points de contrôle du village. Les assaillants ayant réussi à s’infiltrer à l’intérieur du village, les affrontements ont continué jusqu’à la tombée de la nuit, mais la victoire est restée à l’IFB: 8 militants de Daech ont été tués durant l’affrontement, 3 se sont fait exploser et un tank a été pris à l’ennemi. Un combattant de l’IFB a été blessé.

Cette attaque a fait partie d’une attaque généralisée de Daesh sur 23 points du front lors de laquelle deux membres du bataillon formé par les combattants arabes locaux ont été tués et 3 autres blessés. Le 7 janvier, une autre attaque de Daesh avait été repoussée par l’IFB, au prix de la vie de Muzaffer Kandemir, membre des BÖG et combattant de l’IFB. 18 membres de Daesh avaient été tués dans l’attaque (voir notre article). Participez à la campagne de financement de pansements hémostatiques pour les révolutionnaires au Rojava sur rojava.xyz

Combattants de l’IFB

Combattants de l'IFB

Hier avait lieu à Madrid un rassemblement de solidarité à l’occasion du premier anniversaire de l’emprisonnement de 7 militants du Parti Marxiste Léniniste (Reconstruction Communiste) et de l’illegalisation de leur parti. La police les soupçonne d’être des membres présumés du PKK et criminalise leur participation au International Freedom Battalion au Rojava. Une délégation de la campagne de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava était présente pour affirmer sa solidarité internationaliste !

Rassemblement à Madrid pour les prisonniers du PML(RC)

Rassemblement à Madrid pour les prisonniers du PML(RC)

Manifestation unitaire contre la répression du mouvement social et pour la liberté des prisonniers du PML (RC) (Parti Marxiste-Léniniste – Reconstruction Communiste) le 3 février prochain à Valence dès 19h à la Plaça de Sant Agusti. Cet événement est organisé à l’occasion du premier anniversaire de l’emprisonnement de militants du PML (RC) soupçonnés d’être des membres présumés du PKK par la police espagnole. De nombreuses initiatives ont lieu dans tout le pays en solidarité (voir notre précédent article ici)

Espagne : Manifestation à Valence pour les prisonniers du PML (RC)

Le 27 janvier, cela fera un an que 9 membres du PML(RC) (Parti Marxiste Leniniste – Reconstruction Communiste) ont été arrêtés et soupçonnés d’être des membres présumés du PKK par la police espagnole. Ils subissent une répression brutale, et l’illégalisation de leur organisation, après avoir affiché publiquement leur participation à la lutte armée au Rojava dans le Bataillon International de Libération.

A l’occasion de cet anniversaire de nombreuses initiatives ont lieu notamment une manifestation (voir notre article précédent) ainsi que des collages et dépôts de calicots dans différentes villes espagnoles.

Liberté pour les internationalistes

Liberté pour les internationalistes

Lundi 23 janvier, la Maison Franco-Kurde Midi-Pyrénées organisait à Toulouse une manifestation pour exiger la vérité et la justice suite à l’assassinat de Sakine, Fidan et Leyla (voir notre article à ce sujet).
A cette occasion, la campagne de soutien au Bataillon International de Libération au Rojava a organisé un cortège de solidarité.

Toulouse : manifestation pour Sakine, Fidan et Leyla

Suite à la mise en place d’un cessez-le-feu en Syrie le mois dernier, des représentants du gouvernement syrien et de la « rébellion » syrienne se sont rencontrés à Astana, dans la capitale du Kazakhstan. Les pourparlers ont commencé ce lundi 23 et s’achèveront ce mardi 24 à midi, ils sont sponsorisés par la Russie, la Turquie, l’ONU et l’Iran. Les rebelles (une quinzaine de groupes, voir image), représentés par le salafiste Mohamed Allouche (Jaysh al Islam, « Armée de l’Islam ») refusent de négocier directement avec le régime et refusent d’aborder d’autres sujets que le cessez-le-feu lors de cette première session. Les principaux groupes islamistes (Daesh et Al Qaida (a.k.a Al Nusra, Fateh Al Sham) sont interdits de conférence. Le groupe salafiste Ahrar Al Sham est également absent de la conférence, ce qui témoigne des tensions entre les factions rebelles.

De leur côté, les YPG ont publié un communiqué pour clarifier qu’ils ne seraient pas liés au discussions puisqu’ils n’y ont tout simplement pas été invités « Nous les Unités de Protection du Peuple, pensons que les entités qui participent et sponsorisent ces pourparlers font partie du problème de départ de la Syrie ». D’autres groupes comme le minoritaire ENKS (Conseil National Kurde en Syrie), l’antenne syrienne du Parti Démocrate du Kurdistan, le parti libéral féodal qui gouverne le Kurdistan irakien autonome, ont quant à eux été invités… Ibrahim Biro est venu y défendre ses troupes, les « Rojava Peshmergas » en demandant à ce qu’ils puissent accéder au Rojava. Il a également prétendu représenter les Kurdes de Syrie.

Si le processus ne capote pas d’ici là, une seconde session se tiendra dès le 8 février.

Les groupes rebelles présents à Astana

Les groupes rebelles présents à Astana

L’OCML VP Toulouse organise une soirée « Red Party » le vendredi 3 février prochain à Toulouse. Elle débutera à 19H30 par la projection d’une interview d’un volontaire français du Bataillon International de Libération (IFB) de retour du Rojava (Kurdistan syrien). Suivi d’un échange sur l’évolution de la guerre en Syrie et sur la campagne de solidarité avec l’IFB. Plus d’infos sur rojava.xyz

Le programme complet ICI

Soirée de solidarité avec le Bataillon International de Libération

Soirée de solidarité avec le Bataillon International de Libération

Dans la nuit du 17 au 18 janvier, le Consulat Général de Turquie à Zurich a été attaqué à l’aide de feux d’artifices. Cette attaque s’inscrit dans une série d’attaques contre les représentations de l’état turc en Europe. L’attaque a été revendiquée et se produit alors que les minitres AKP visitent le World Economic Forum qui se tient actuellement en Suisse. L’attaque n’a fait aucun blessé, mais quelques dégats matériels. Extraits:

« Depuis la tentative de coup de l’été 2016, la cadence des évenemements politiques pertinants s’accélère en Turquie. La volonté dictatoriale de l’AKP est chaque jour plus réelle. L’ancien travail politique légal dirigé contre l’AKP est rendu de plus en plus illégal et réprimé. La marge de manoeuvre politique est de plus en plus mince. […] Il est important de ne pas perdre la vision des évenements malgré la réaction de notre propre camp. Il existe des forces qui luttent, surtout en Turquie et au Kurdistan. Elles sont prêtes à fournir une réponse progressiste à la crise capitaliste. Nous osons dire que la tolérance et l’encouragement dont font preuves les forces impérialistes envers les développements réactionnaires en Turquie et au Kurdistan sont dues au fait qu’une réelle force sociale y défie le système capitaliste. »

Le consulat de Turquie à Zurich

Le consulat de Turquie à Zurich

Le parquet turc a requis 142 ans de prison contre Selahattin Demirtas et 83 ans contre Figen Yüksekdag. Demirtas et Yüksedag sont les co-présidents du HDP, le Parti Démocratique des Peuples, parti d’union de la gauche turque et kurde qui avait fait 13% aux élections de juin 2015. Depuis la fondation du HDP, le régime turc ne l’a jamais considéré comme autre chose qu’une émanation du PKK, de lourdes campagnes de répression ont frappé le HDP, tantôt portées par la police et l’armée, tantôt par les miliciens fascistes, islamistes et pro-AKP. Au début du mois de novembre, Demirtas et Yüksedag ont été arrêtés (des dizaines d’autres représentants et élus l’ont également été) et emprisonnés en prison de haute-sécurité de type F. Ils sont accusés de faire partie d’une organisation terroriste, le PKK.

Demirtas et Yuksekdag