Au Canada, le nouveau projet de loi du gouvernement conservateur en matière de lutte à la criminalité coûtera quelque 5 milliards de dollars canadiens. Les coûts pourraient même augmenter jusqu’à 15 milliards de dollars d’ici 2015! On prévoit que la population carcérale augmentera de 30% à la suite de sa mise en vigueur.

Plus de 2.500 cellules supplémentaires seront construites au sein des institutions existantes; cela aura pour effet que des établissements à sécurité moyenne seront convertis en établissements hybrides. En général, les prisons dans lesquelles on retrouve plusieurs niveaux de sécurité sont gérées comme si elles étaient à sécurité maximale. Les personnes qui devraient être détenues dans des conditions de sécurité minimale sont alors soumises à un environnement faits de fils barbelés et de miradors. Ce sont les pauvres, les personnes marginalisées et les «fauteurs de trouble» qui osent prendre la parole qui se retrouveront dans ces nouvelles cellules.

A Genève comme à Lausanne, l’usage politique des lois et des règlements de police contre les manifestations se durcit. Les amendes pleuvent contre la moindre manifestation non autorisée, distribution de tracts illégale ou récolte de signatures qui n’a pas fait l’objet d’une demande en bonne et due forme. A Genève, la droite a voté une loi sur les manifestations qui, par exemple, rendra tout organisateur responsable d’éventuels dégâts, même s’il ne les a pas commis lui-même…

Le bourgmestre de Braine l’Alleud (Brabant wallon) a signifié à cinq habitants qu’ils ne pouvaient plus se trouver sur la voie publique pendant la nuit pour toute la fin de l’été. Une sorte de couvre feu individualisé pour certains habitants. Il s’agit de cinq jeunes adultes « connus de la justice pour troubles de l’ordre public ». Ils ont interdiction formelle de se trouver sur la voie publique entre 22H30 et 6H30 du matin au risque de se faire arrêter. Il s’agit d’une nouvelle étape dans cette tendance lourdes où les arrêtés communaux « complètent » les lois dans un sens répressif, sans possibilité de défense ou de recours, en s’appuyant sur des sanctions administratives (arrestations administratives à répétition et/ou lourdes amendes).

Le nombre de personnes placées sous mandat d’arrêt dans le cadre de la loi antiterroriste a doublé entre 2009 et 2010. L’an dernier, la police fédérale a débuté 166 nouvelles enquêtes, qui venaient s’ajouter aux 374 investigations déjà ouvertes. Pour les mener, le procureur fédéral Johan Delmulle, dispose d’une équipe de plus de cent enquêteurs, ce qu’il estime toutefois insuffisant. En 2010, 62 personnes arrêtées par la cellule ‘terrorisme’ ont été placées sous mandat d’arrêt. En 2009, elles étaient 26.

Un député sarkoziste veut proposer une loi contre la grève en période de grand départ suite au préavis de grève déposé par Air France. Les syndicats veulent protester contre les réductions du nombre de stewards et hôtesses de l’air au nombre de 3 au lieu de 4 sur les Airbus A-319 et lancent à Air France un ultimatum qui expire le 1er août pour trouver un terrain d’entente avec eux. Le secrétaire général du Syndicat national des personnels navigants a déclaré que cette grève était « le seul moyen pour obliger l’entreprise à négocier ».

L’Italie a fait les premiers pas pour étendre sa législation anti-grève aux réglementations européennes. La législation italienne sur la réglementation des grèves dans les transports est destinée à garantir « le droit à se déplacer librement » aux citoyens. Adoptée en 1990 et confirmée en 2000, la législation interdit les grèves dans les entreprises de transport aussi bien privées que publiques – même les taxis y sont soumis – durant les périodes de vacances.

La loi prévoit également une interdiction de grève dans les transports trois jours avant et trois jours après les consultations électorales. En dehors de ces périodes appelées « franchises », la législation impose en cas de grève dans les entreprises de transport la suspension de l’arrêt de travail de 7 heures à 10 heures du matin et de 18 heures à 21 heures. La loi prévoit de sanctionner financièrement syndicats et grévistes.

Le « Projet de loi sur le boycott » a été adopté en dernière lecture au parlement israélien lundi 11 juillet avec 47 voix pour et 38 contre. La nouvelle loi permet aux citoyens de mener des poursuites civiles contre des personnes et des organisations qui appellent à des boycotts économiques, culturels ou universitaires contre Israël, les institutions Israéliennes ou des régions sous « contrôle Israélien ». La loi visant les campagnes de boycott contre les colonies sionistes dans les territoires occupés. Elle empêche également le gouvernement de faire des affaires avec des entreprises qui lancent ou réalisent de tels boycotts.

La chambre basse du parlement canadien à majorité conservatrice a adopté dans la nuit de samedi à dimanche une loi pour contraindre les ouvriers de la poste en grève à reprendre le travail. L’opposition de gauche a multiplié les obstructions pour allonger le débat, qui a duré 58 heures, soit près de deux jours et demi. Le travail devrait reprendre lundi en fin de journée.

Les employés de Postes Canada, entreprise détenue par l’Etat, ont entamé des grèves tournantes le 3 juin dernier en raison d’un conflit portant sur leurs contrats. L’un des éléments les plus controversés du texte voté par la Chambre des communes est qu’il propose une hausse des salaires inférieure à celle pourtant présentée aux grévistes par la direction de Postes Canada.

Le Patriot Act, loi anti-terroriste mise en place sous Georges Bush après les attentats du 11 septembre et initiatrice des lois anti-terroristes adoptées par de nombreux pays à travers le monde arrivait à expiration ce jeudi soir à minuit, et a été reconduite jusqu’en 2015. Le texte a été adopté in extremis par le Sénat et la Chambre. Selon l’administration, la non-reconduction de cette loi aurait eu des conséquences néfastes dans la conduite des enquêtes antiterroristes aux Etats-Unis. Le texte contient trois mesures considérées comme cruciales: la surveillance mobile des communications de suspects utilisant plusieurs lignes téléphoniques, la disposition qui permet d’enquêter sur une personne paraissant mener des activités terroristes pour son propre compte et la possibilité pour les autorités d’accéder à toute donnée tangible concernant un suspect, comme ses courriers électroniques. Les amendements proposés qui imposaient des restrictions à l’application de la loi ont tous été rejetés à une majorité écrasante.

Plus de 20 sociétés actives en France, dont Google, Facebook, PriceMinister, Dailymotion ou encore eBay, regroupées dans l’Association française des services internet communautaires (ASIC), ont déposé mercredi 6 avril un recours devant le Conseil d’Etat contre le décret de conservation des données de connexion par les hébergeurs.

Ce décret impose aux sites d’e-commerce, plateformes de vidéos/musique en ligne ou gestionnaires de boîtes e-mail de conserver identifiant et mot de passe, et (s’ils ont été collectés) nom et prénom, adresse postale, pseudonyme, adresse e-mail et numéro de téléphone de l’internaute. L’ASIC conteste notamment que ce décret va plus loin que la loi et impose de conserver des éléments qui vont au-delà de l’identification de l’internaute, notamment les mots de passe. Les informations doivent être conservées pendant un an et peuvent leur être réclamées dans le cadre d’enquêtes de la police, de la gendarmerie, de la répression des fraudes, de la douane, du fisc ou encore de l’Urssaf. Ce délai de conservation va exploser puisque le décret prévoit que le compteur d’un an soit remis à zéro dès que l’internaute modifie ou supprime des informations.

Publié début mars dans le cadre de la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN), ce décret vise à permettre aux services de lutte anti-terroriste de pouvoir identifier facilement tout internaute qui publierait des informations sur une plate-forme. Le décret, prêt depuis 2004, n’a été publié que maintenant, quelques semaines avant la création du Conseil national du numérique, après l’adoption de la Loppsi. Le Conseil d’Etat a 9 à 12 mois pour examiner ce recours.