Des affrontements ont éclaté mercredi soir dans le centre d’Athènes, devant le siège de la police grecque en Attique, entre des policiers et des manifestants étudiants. Des milliers d’étudiants protestaient contre la brutalité policière ainsi que contre la nouvelle politique «d’ordre public» du gouvernement conservateur. Les étudiants dénoncent le fait que la police grecque a recouru récemment à une force excessive en raison de la position plus dure de la nouvelle administration. Les étudiants manifestaient notamment contre un incident qui s’est produit mardi dans les locaux de l’Université d’économie et des affaires d’Athènes (AUEB), où un policier en civil avait pris son arme à l’intérieur de l’Université. La police a procédé lors de ces affrontements à sept arrestations.

Les affrontements mecredi à Athènes

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Environ 150 personnes ont manifesté lundi devant l’ambassade du Royaume-Uni à Bruxelles en soutien à Julian Assange, en marge de l’ouverture du procès à Londres où sera examinée la demande d’extradition des Etats-Unis. Les manifestants criaient leur opposition à son extradition à coups de slogans, banderoles et pancartes. Ils ont fait du bruit à l’aide de casseroles ou de sifflets pour se faire entendre du personnel de l’ambassade. Il s’agissait du 46e rassemblement du Comité Free Assange Belgium, qui se mobilise tous les lundis entre 17h00 et 18h30 sur la place de la Monnaie ou en face de l’ambassade britannique, et ce depuis l’arrestation du lanceur d’alerte le 11 avril dernier. La première session du procès durera jusqu’à vendredi puis s’interrompra pour reprendre pendant deux à trois semaines en mai. En 2010, WikiLeaks avait publié des documents secrets de l’armée américaine, révélant des exactions commises pendant les guerres menées en Afghanistan et en Irak après les attentats du 11 septembre 2001. Son fondateur Julian Assange est aujourd’hui détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans le sud de Londres.

Le rassemblement de Bruxelles

Au moins 15 personnes ont été blessées lors d’affrontements entre des manifestants antigouvernementaux et les forces de sécurité à Bagdad. Les affrontements ont éclaté dimanche soir lorsque des manifestants ont tenté de d’occuper la place al-Khalani au centre-ville. Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes, des bombes fumigènes et des coups de feu en l’air pour disperser les manifestants qui ont jeté des pierres et des bouteilles d’eau sur le troupes. Des manifestations de masse contre le gouvernement ont lieu à Bagdad et dans d’autres villes du centre et du sud de l’Irak depuis octobre 2019, exigeant une réforme globale, la lutte contre la corruption, de meilleurs services publics et davantage d’emplois.

Manifestant·es à Bagdad (archive)

Aujourd’hui, la Police provinciale de l’Ontario (PPO) est intervenue pour déloger des manifestant·es qui bloquaient la voie ferrée à Tyendinaga depuis le 6 février. Une quinzaine de SUV remplis de policiers est arrivé sur place vers 8 h 10. Les policiers se sont dirigés vers la barricade où ils ont arrêté six personnes. La veille, la PPO et le Canadian National Railway Company avaient menacé les manifestants d’une enquête policière et d’un dépôt d’accusations, s’ils ne quittaient pas les lieux lundi avant minuit. Cette occupation des Mohawks de Tyendinaga est l’une des très nombreuses actions de solidarité lancée au Canada contre l’invasion du territoire de la nation wet’suwet’en par la Gendarmerie royale du Canada (voir notre article).

Six manifestants mohawk arrêtés à Tyendinaga

Les gilets-jaunes se sont rassemblés ce samedi pour l’acte 67 afin de protester les politiques de l’administration du président français Emmanuel Macron. A Paris, les manifestants rassemblés dans le quartier Champerret et ont marché jusqu’à la Gare du Nord. Le rassemblement organisé sous de grandes mesures de sécurité, a pris fin sans incident. Près d’un millier de personnes a répondu à l’appel national à manifester à Lille. Dans les rangs, des habitués des cortèges lillois. Mais aussi beaucoup de manifestants venus de région parisienne, de Picardie, de Belgique, et d’ailleurs. Dès le début de la manifestation, un cortège sauvage tente de s’engouffrer rue de Flandres, avant de se diriger, sous les jets de gaz lacrymogène, rue des Postes. Au croisement avec la rue Brûle-Maison, les premières barricades sont dressées. Une quinzaine sont érigées au fil du parcours, avec des instruments de chantier, une remorque, et même une voiture retournée. Rapidement, les premiers affrontements ont lieu. Aux jets de projectiles, les policiers répondent par du gaz lacrymogène, des grenades de désencerclement, et par plusieurs charges, avec, au total, dix interpellations. Sur le parcours, des abribus, des vitrines et des panneaux publicitaires ont été brisés. Des rassemblements on eu lieu dans plusieurs autres villes.

L'Acte 67 à Lille

Hier vendredi, plusieurs manifestations ont eu lieu dans la capitale colombienne. Les travailleurs du service de transport public TransMilenio ont manifesté dès  7h00 du matin. Les enseignants et étudiants sont également descendus dans la rue pour demander au gouvernement national de meilleures conditions de travail et d’éducation. Cette mobilisation, qui a commencé pacifiquement, s’est terminée par des affrontements entre manifestants masqués et policiers anti-émeute de l’ESMAD près de l’université du district. Plus tard, certains étudiants qui se sont mobilisés dans le secteur ont décidé de bloquer l’avenue Caracas, où il y a eu de fortes confrontations avec les forces de l’ordre jusque tard dans la nuit.

Affrontements à Bogota

Samedi 8 février, Daniel Green, un militant pro-palestinien a été désigné pour être arrêté lors d’une manifestation antisioniste organisée par le Revolutionary Communist Group. Cette arrestation doit être replacée dans le contexte de la campagne en cours pour criminaliser l’opposition au sionisme. Depuis l’adoption de la définition de l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance), l’opposition au sionisme et la qualification de l’état d’Israël comme étant un projet raciste tendent à être assimilées légalement à de l’antisémitisme. Les manifestants sont revenus à l’endroit où l’arrestation a eu lieu pour montrer qu’ils ne seront pas intimidés par les tentatives de criminaliser la solidarité avec la Palestine.

Un militant pro-palestinien arrêté

La marche des enseignants, organisée ce lundi à Alger, à l’appel de la coordination nationale des enseignants du primaire, a été réprimée par la police. Quelque 300 enseignants du primaire étaient regroupés tôt le matin à la place des Martyrs avant d’entamer la marche vers le Palais du Gouvernement. Mais les forces de l’ordre étaient décidés à empêcher la marche des enseignants, ce qui a provoqué quelques affrontements. Les enseignants du primaire, venus de plusieurs régions du pays, étaient déterminés à aller vers le Palais du gouvernement, une action par laquelle ils voulaient prouver la représentativité de leur coordination et la légitimité de leur démarche. Déterminés, les enseignants contestataires ont réussi à franchir le premier obstacle pour se lancer dans les ruelles de La Casbah, alors que d’autres collègues ont marché vers la rue Ben M’hidi, dans l’espoir de se retrouver rue Docteur Saâdane. Beaucoup d’enseignants ont été confinés au niveau des escaliers du Docteur Saâdane par les forces de l’ordre qui ont procédé à quelques interpellations. Pour rappel, les enseignants dénoncent la détérioration de leurs conditions socioprofessionnelles, la dégradation des services publics et le désengagement de l’Etat du secteur de l’éducation.

Répression des enseignants à Alger

Le 17 novembre 2019, se tenait l’acte 53 des Gilets Jaunes. Au cours de cet acte des affrontements ont notamment eut lieu à Nantes et un McDonalds a été attaqué (voir notre article). Mardi 17 février 2020, la police nationale de la ville a annoncé avoir identifié le manifestant qui aurait attaqué le McDonalds et qui aurait participé aux affrontements avec la police. Cette identification a été rendue par les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. Le militant a été interpellé à son domicile et placé en garde à vue. Il est convoqué devant les tribunaux le 14 mai. Le Secours Rouge mène depuis plusieurs année une campagne afin de responsabiliser les personnes qui prennent des photos en manifestation. Prendre des photos ou des vidéos de manière irresponsable peut en effet mettre en danger les manifestant·es. Voici le lien vers notre brochure sur la question.

Gilets Jaunes - Acte 53 - manifestation à Nantes

Le lundi 2 mars 2020, le Parti Communiste de Belgique organise un rassemblement devant l’ambassade de Pologne à Bruxelles (Rue stévin 139). Ce rassemblement vise à marquer sa solidarité avec Brzask, le journal du Parti Communiste de Pologne. Plusieurs membres de la rédaction de ce journal seront, en effet, en procès à partir du 3 mars. Ces nouvelles poursuites s’inscrivent dans et sont encouragées par la résolution du parlement européen qui vise à interdire les symboles communistes (voir notre article). Le journal avait déjà subi des poursuites en 2015 pour « propagation de l’idéologie communiste où quatre personnes avaient été condamnées (voir notre article). Il avait également subi un autre procès en 2018 (voir notre article) qu’il avait gagné.

Militants du Parti Communiste Polonais