Des affrontements ont opposé manifestants et policiers mercredi soir à Zurich à la manifestation contre le World Economic Forum de Davos. La police a fait usage de gaz lacrymogène, de canons à eau et tiré des balles en caoutchouc pour disperser des manifestants Un policier a été touché à l’oeil par un engin pyrotechnique et les vitrines de certains commerces ont été  brisée. Trois manifestants ont été arrêtés mais relâchés peu de temps après.

Des policiers cibles d'engins pyrotechniques à Zurich

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Trois mois après la démission de Premier ministre Saad Hariri, le Liban s’est finalement doté d’une nouvelle équipe ministérielle. Mais les Libanais qui réclamaient un gouvernement détaché d’une classe politique corrompue se sentent floués. Le nouveau gouvernement a été formé mardi avec 20 ministres soutenus par les deux partis politiques chiites, le Hezbollah et le Mouvement Amal. Les affrontements ont repris mercredi soir, les manifestants exprimant leur désapprobation à l’égard du nouveau cabinet qui a tenu sa première réunion plus tôt dans la journée.  Au moins 52 personnes ont été blessées mercredi soir lors de violents affrontements entre des centaines de manifestants et les forces de sécurité dans le centre-ville de Beyrouth. 12 des blessés ont été envoyés à l’hôpital tandis que 40 autres ont été traités sur place. Les protestations nationales se poursuivent au Liban depuis le 17 octobre 2019.

Les affrontementsq hier mercredi à Beyrouth

 

 

La mobilisation contre le gouvernement a repris mardi en Colombie avec des marches et des blocages routiers notamment à Bogota, où des affrontements violents se sont soldés par au moins quatre blessés et plusieurs arrestations. Ce mouvement, assorti d’un « cacerolazo » national ou concert de casseroles en fin de journée comme lors des manifestations de novembre et décembre, a affecté la circulation automobile dans plusieurs secteurs de la capitale. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau contre des manifestants cagoulés, qui lançaient des pierres et ont causé des dégâts. La mairie de Bogota a fait état de 18 « manifestations pacifiques » et de deux autres, dans le nord-ouest et le sud de la ville, où les forces de l’ordre sont intervenues. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont également émaillé des manifestations dans les villes de Medellin et Cali, deuxième et troisième du pays. Outre la mise en cause de la politique économique du président Ivan Duque, le mouvement, lancé le 21 novembre, dénonce la spirale de violence visant leaders communautaires et défenseurs des droits humains depuis l’accord de paix de 2016 avec les FARC.

Maniestants caillassant mardi les forces de policeColombie: Nouvelles mobilisations, nouveaux affrontements

De nouvelles informations concernant la répression de l’acte 62 des Gilets Jaunes, nous parviennent. À Paris, une délégation d’une organisation marxiste-léniniste belge « Rupture & Renouveau » était présente à la manifestation. Un de ses miliitants a été blessé à l’arrière du crâne alors qu’il battait en retraite face à une charge policière. Il s’agissait soit d’un tir de LBD, soit d’une grenade lacrymogène, soit d’un puissant coup de matraque. Tombé inconscient jusqu’à son réveil dans une ambulance, il écope d’une commotion cérébrale, d’une fracture du crâne, d’une semaine d’hospitalisation et d’un risque de l’ordre de 10% de devenir épileptique.

À Toulouse, où 3000 personnes ont manifesté, la BAC a chargé plusieurs fois d’abord sur la place du capitole ensuite dans les couloirs du métro. Au cours de cette dernière charge, une dizaine de CRS se sont mis à tabasser un manifestant dans les couloirs du métro. Une personne a filmé la scène et a reçu plusieurs grenades lacrymogènes, tirées au LBD, lorsqu’il a tenté de s’approcher pour venir en aide au militant en difficulté.

Fracture du crâne pour un militant de R&R lors de l'acte 62 des Gilets Jaunes

Fracture du crâne pour un militant de R&R lors de l’acte 62 des Gilets Jaunes

Ce dimanche 19 janvier à Bagdad et dans plusieurs villes du sud de l’Irak, de nouvelles manifestations ont éclaté. Une dizaine de personnes, dont des policiers ont été blessés dans les affrontements. Les protestataires demandent le renouvellement d’une classe politique corrompue et menacent d’intensifier encore leur mouvement si leurs revendications n’aboutissent pas. Ce mouvement de contestation inédit en Irak avait été éclipsé ces dernières semaines par la flambée des tensions entre l’Iran et les États-Unis, les deux principaux parrains du pouvoir à Bagdad. Des rassemblements ont aussi eu lieu dans les villes de Diwaniya, Kout, Amara, dans le sud du pays, où la plupart des bureaux gouvernementaux, des écoles et des universités sont fermés depuis des mois. Dans la ville sainte de Najaf, au sud de Bagdad, des jeunes arborant des drapeaux irakiens ont brûlé des pneus et entamé un sit-in sur une route principale menant à la capitale. Plus au sud, à Bassora, les étudiants ont participé à un mouvement de grève. Depuis octobre, la contestation a été émaillée par des violences et réprimée par les forces de l’ordre. Il y a eu environ 460 morts – quasiment tous des manifestants – et plus de 25 000 blessés. Si les violences ont légèrement diminué lors des manifestations, les militants disent être confrontés à une vaste campagne d’intimidation, d’assassinats et d’enlèvements.

A Bagdad ce 19 janvier

Pour le deuxième soir consécutif, des centaines de manifestants se sont rassemblés dimanche dans le centre-ville de Beyrouth, à l’entrée d’une avenue menant au Parlement. Aux cris de « Révolution, Révolution », ils ont jeté des pierres et des pétards sur les policiers bloquant l’avenue. Ces derniers ont tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Les affrontements de samedi et de dimanche ont blessé plus de 500 personnes, au moins quarante-cinq manifestants ont été hospitalisés, dont plusieurs avec des fractures du crâne. Les policiers sont venus les arrêter et maltraiter des manifestants blessés jusque dans les hôpitaux. Dimanche en fin de soirée et face au nuage de gaz lacrymogène et aux pluies diluviennes, les manifestants se sont retirés du principal point de rassemblement et les heurts ont cessé, tandis que les policiers tabassaient les manifestants arrêtés dans leurs locaux.  En trois mois de contestation, la colère n’a fait que grandir parmi les manifestants qui fustigent l’inertie des dirigeants, ont été d’une violence inédite depuis le début, le 17 octobre, de la contestation contre une classe politique corrompue.

Arrestation d'un manifestant dimanche à Beyrouth

Parmi les manifestations, des initiatives et des appels pour la libération de Georges Abdallah, comme ici, samedi soir, devant l’association des banques libanaises:

Édit 20/01/2020 : #Taha Bouhafs a été remis en liberté le 18 janvier. La juge d’instruction n’a pas suivi le parquet qui demandait la mise en examen du journaliste.

Vendredi 17 janvier, la présence du président Macron était signalée sur Twitter par un journaliste à un spectacle au théâtre des bouffes du Nord à Paris. Une manifestation spontanée s’est très rapidement formée et les manifestant·es ont tenté de pénétrer dans le théâtre avant d’être repoussé·es par la police. Macron a cependant dû être exfiltré. Le journaliste Taha Bouhafs qui avait signalé la présence du président a été placé en garde à vue dans la nuit pour « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations ».

Le lendemain s’est déroulé l’acte 62 des Gilets Jaunes. La manifestation parisienne a rassemblé quelques 10 000 personnes. La police a chargé la manifestation faisant usage de matraques et de coups de pieds dans la tête des manifestant·es. Des affrontements ont ensuite eut lieu à la Gare de Lyon où des manifestant·es ont incendié une baraque de chantier au son de « Allumer le feu » de Johnny Hallyday. Par ailleurs, plusieurs vidéos circulent montrant un policier frappant un manifestant déjà à terre et le visage en sang. Au total, on signale 59 arrestations. Des mobilisations ont également eu lieu dans de nombreuses villes de France : à Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Toulouse, ou encore Clermont-Ferrand.

Gilets Jaunes acte 62

Gilets Jaunes acte 62

Partie un peu tardivement, la manifestation contre la réforme des retraites a été un succès de mobilisation hier jeudi à Lyon, avec un important renfort de gilets jaunes, de lycéens et d’étudiants. Quelques affrontements ont éclaté lors du cortège. Des manifestants ont lancé des cailloux et des bombes de peinture en direction de l’Hôtel-Dieu et des forces de l’ordre. Réponse immédiate : la police a chargé en direction du cortège. Les heurts n’auront pas duré très longtemps. La manifestation a pu reprendre sur la place Bellecour.

Les heruts à Lyon

 

Tout d’abord, vers 19 h 30, une quarantaine de personnes  ont attaqué le 7e commissariat de police de Renca, dans la préfecture occidentale, où elles auraient jeté des projectiles divers. Les policiers ont résisté, lancé des grenades lacrymogènes. Les affrontements se sont soldés par 10 arrestations. Plus tard, vers 19 h 50, environ 35 personnes sont arrivées au 46e poste de police de Macul dans la préfecture orientale, où elles ont également jeté des projectiles. Sept personnes ont été arrêtées pour des délits de troubles et l’une d’elles pour s’être opposée à l’action de la police, à l’issue des affrontements qui ont duré jusqu’à 22h30. Par la suite, vers 23 heures, une cinquantaine de personnes ont attaqué le 55e commissariat de police à Pudahuel. Une heure plus tard, c’était le 43e commissariat de police de Peñalolén était cerné par des manifestants qui dressaient des barricades incendiaires et lançaient des projectiles. Des heurts ont également eu lieu aux alentours du 20e Commissariat de Puente Alto.

L'attaque d'un des commissariat

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Après une pause qui a coïncidé avec les fêtes de fin d’année, les manifestations populaires ont repris depuis samedi. Mercredi, des rassemblements ont eu lieu à Beyrouth, mais aussi à Tripoli (nord) et à Nabatieh (sud) notamment.. « À bas le règne de la banque » ou encore « Riad Salamé a provoqué la faillite du Liban », en allusion au gouverneur de la Banque centrale, ont scandé mardi les manifestant à Beyrouth,s alors que les forces de sécurité et l’armée ont imposé de strictes mesures de sécurité dans le secteur. Mardi soir, la police y avait fait usage de lacrymogènes pour disperser des centaines de manifestants alors que des banques ont été vandalisées. Trente-sept personnes ont été blessées et hospitalisées, selon la Croix-Rouge libanaise et dix ont été traitées sur place. Les forces de sécurité ont annoncé 59 arrestations. Mercredi soir, des centaines de manifestants se sont également dirigés devant le commissariat de Hélou, un autre secteur de la capitale, où ils ont bloqué la route et scandé des slogans réclamant la libération des détenus, avant que des affrontements n’éclatent entre eux et les forces de sécurité, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes.

Une banque attaquée mardi à Beyrouth