La journée de samedi a marqué le premier anniversaire du soulèvement en Iran à la suite de l’assassinat de la femme kurde Jina Mahsa Amini en garde à vue à Téhéran le 16 septembre 2022. Ce féminicide d’État a déclenché une révolution sous la devise « Jin, Jiyan, Azadî » dans tout le pays, dont la répression a entraîné la mort d’au moins 500 personnes et l’arrestation de dizaines de milliers d’autres, tandis que quatre personnes ont été exécutées. Des manifestations de masses ont eu lieu samedi pour marquer l’anniversaire de l’assassinat de Jina Amini. La police iranienne a violemment réprimé ces manifestations dans tout le pays, principalement à Saqqiz, Sine, Urmia, Téhéran, au Baloutchistan et au Sistan. Au moins 700 personnes ont été placées en garde à vue. Les personnes qui se sont rendues au poste de police de Téhéran ont été attaquées par les forces du régime alors qu’elles attendaient des nouvelles de leurs proches détenus. De nombreuses personnes auraient été blessées au cours de cette dernière attaque.

Au moins 12 Palestiniens ont été blessés vendredi 14 septembre par les moyens anti-émeute mais aussi par les balles réelles tirées par les soldats israéliens à Gaza. Des centaines de jeunes Palestiniens s’étaient rassemblées au pied de la « barrière de sécurité » pour exprimer leur solidarité avec les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, lançant des projectiles par dessus celle-ci et allumant des feux de pneus. En représailles, l’aviation israélienne a lancé samedi un raid aériens sur Gaza. Vendredi également, un rassemblement palestinien organisé pour dénoncer l’expansion des colonies israéliennes a donné lieu à un affrontement avec des soldats israéliens dans le village de Qaryut, dans le nord de la Cisjordanie (photo). Quatre Palestiniens ont été blessés par des balles en caoutchouc.

Des affrontements ont éclaté lundi matin entre des gendarmes et des jeunes des commune de Khossanto et de Mama Khono, lesquels protestent contre la modification de l’arrêté du préfet du département de Saraya sur le recrutement de la main d’œuvre locale non qualifiée par une entreprise minière. Les manifestants ont barré la route reliant Sabodala à Bembou, à l’aide de débris de briques, de branches et de troncs d’arbres, bloquant la circulation. Après de premiers affrontements, un second renfort est allé sur place (six pick-up remplis de gendarmes). Le bilan des affrontements est de deux morts et de 7 blessés graves qui doivent subir des interventions afin d’extraire les balles. 37 personnes ont été arrêtées. L’arrêté préfectoral, à l’origine des émeutes, a été abrogé.

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Au moins onze manifestants ont été arrêtés après s’être affrontés aux carabiniers et avoir endommagé le palais de La Moneda, le mausolée des carabiniers et la tombe de l’ancien sénateur Jaime Guzmán lors de la traditionnelle Romería, la marche en mémoire des victimes du coup d’État du Chili et de la dictature qui a suivi, dans les rues de la capitale, Santiago du Chili. Parmi les personnes arrêtées, deux sont accusées d’avoir provoqué des troubles graves, trois de s’être livrées à des troubles de l’ordre public, trois d’avoir endommagé La Moneda, une d’avoir allumé des feux d’artifice. Les manifestants cagoulés ont franchi la clôture du périmètre du palais présidentiel et ont endommagé l’une des entrées. Plus tard, les carabiniers les ont dispersés à l’aide de canons à eau et à gaz. Par la suite, de graves affrontements ont eu lieu à l’Alameda. Il a également été rapporté que des manifestants cagoulés ont mis le feu à la tombe de l’ancien sénateur de droite, Jaime Guzmán, et ont attaqué le mausolée des carabiniers. Les hommes cagoulés ont utilisé des feux d’artifice et des cocktails Molotov.

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Une manifestation a eu lieu ce samedi 9 septembre dans le centre de San José contre la violence policière au Costa Rica. La marche, organisée par des groupes féministes, visait à protester contre les violences policières à l’encontre des femmes, en particulier dans le cas d’une jeune femme, Déborah Chaves, qui a été agressée par une quinzaine de policiers le 26 août. La jeune femme, qui porte encore des séquelles physiques visibles des coups reçus, a participé à la manifestation pour partager son expérience et demander que des incidents similaires ne se reproduisent pas dans le pays. La marche qui a commencé pacifiquement, mais qui s’est terminée par des affrontements entre policiers et manifestantes.

La ville de Suba, au nord-ouest de Bogotá, est le théâtre d’affrontements en raison de manifestations commémorant des événements survenus le 9 septembre 2020 dans la capitale colombienne. Il y a trois ans, 13 jeunes étaient massacrés dans le cadre de la répression du soulèvement social. Les manifestants ont lancé des objets contondants sur les policiers  dans les secteurs de La Gaitana et Puertas del Sol.

Les forces d’occupation israéliennes ont tué un adolescent palestinien samedi 9 dans le camp de réfugiés d’al Arroub, près de la ville d’Hébron. Les forces israéliennes ont tiré des balles réelles et des grenades lacrymogènes sur plusieurs jeunes hommes et enfants à l’entrée du camp, causant le décès de Milad Munther al-Raee, âgé de 16 ans. Les autorités d’occupation accusent le jeune d’être un lanceur de cocktail Molotov. L’adolescent a été tué d’une balle dans le dos.

 

Les étudiants de l’Université de Panama (UP) sont sortis manifester devant la Maison de l’enseignement supérieur pour exprimer leur rejet du projet de contrat de concession minière entre l’État et Minera Panamá S.A.  en discussion à l’Assemblée nationale. Dans l’après-midi, les étudiants ont bloqué l’autoroute Transistmica et de l’avenue Manuel Espinosa Batista. Il était plus de 19 heures lorsque les unités anti-émeutes de la Police Nationale sont intervenues, tirant des gaz lacrymogènes et essuyant des jets de pierres, provoquant des incidents qui ont duré jusque dans la nuit.

Des manifestants a mis le feu à la maison du premier ministre libyen d’union, Abdul Hamid Dbeidé, dans la nuit de dimanche à lundi et a pris d’assaut le siège du ministère des affaires étrangères. Les manifestants ont écrit « A bas le gouvernement des traîtres » sur les murs du siège du ministère, tandis que des coups de feu ont été entendus à l’intérieur du bâtiment. Des manifestations ont également été signalées dans d’autres villes en dehors de Tripoli et des routes ont été bloquées.

Ces protestations et d’autres ont éclaté dans le pays, après que le ministre des affaires étrangères ait rencontré en Italie son homologue israélien, alors que les relations entre les deux pays sont inexistantes. La Libye ne reconnait pas l’État d’Israël et est un allié historique de la cause palestinienne. Le premier ministre libyen a annoncé la suspension de ses fonctions du ministre des affaires étrangères.