Cette semaine (en particulier les vendredi 3 et samedi 4 août), des affrontements entre des manifestants palestiniens et l’armée d’occupation ont eut lieux à Gaza et à Naplouse. Vendredi deux palestiniens ont été tué et 220 ont été blessé à Gaza. Le premier a été tué par un tir de sniper, le second un adolescent de 15 ans a succombé à ses blessures après été touché à l’estomac. Des affrontements ont également eut lieu à Naplouse.

L’armée d’occupation lors des affrontements à Naplouse

L'armée d'occupation lors des affrontements à Naplouse

Le 8 juillet, des manifestations ont éclaté dans la province d’Al-Basra (Bassorah) et se sont étendues par la suite dans des provinces du sud du pays et à Bagdad. Les manifestants dénonçaient principalement le chômage, les services publics médiocres et la corruption gouvernementale généralisée, mais réclamaient aussi l’amélioration de l’accès à l’eau (dessalée), un meilleur accès à l’électricité et d’autres services essentiels. Les forces de sécurité irakiennes ont brutalement réprimé les manifestants avec gaz lacrymogènes et canons à eau et en tirant à balles réelles sur les manifestants, tuant 13 personnes et en blessant 47. Au total, 81 personnes ont été arrêtées.

Le 23 juillet, Jabbar Mohammed Karam al-Bahadli, un avocat travaillant pour la libération des manifestants arrêtés, a été tué à Bassorah par des coups de feu tirés depuis une voiture.

Manifestations réprimées en Irak

Manifestations réprimées en Irak

Une fois de plus, les Péruviens sont descendus dans les rues des principales villes du pays pour protester contre la corruption. La mobilisation la plus intense a été enregistrée à Lima, mais il y a aussi eu des marches à Cusco, Arequipa, Trujillo, Huaraz et Ayacucho, et ailleurs. La manifestation de Lima a tourné à l’émeute lorsqu’un groupe de manifestants a tenté d’approcher le siège du Congrès et se sont heurtés aux barrages policiers. Confrontée à des jets de pierres, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et de jets d’eau.

C’est la troisième manifestation depuis le scandale d’un réseau de corruption et de trafic d’influence au sein des hautes juridictions et dans lequel des hommes politiques, des juges, des procureurs et des hommes d’affaires ont été impliqués. Le scandale a conduit à la démission du ministre de la Justice, de ses deux sous-ministres et de son directeur général. De même, il a coûté le poste au président du pouvoir judiciaire et aux sept membres du Conseil national de la magistrature.

Les affrontements à Lima

Les affrontements à Lima

Deux Palestiniens, dont un adolescent de 14 ans, ont été tués vendredi par des tirs israéliens lors d’affrontements à la frontière de la bande de Gaza. Les deux victimes se trouvaient près de la barrière qui isole l’enclave palestinienne et où ont lieu depuis mars des manifestations hebdomadaires tournant à la confrontation avec l’armée. Les deux Gazaouis ont été tués d’une balle dans la tête dans le sud de la bande de Gaza: l’adolescent à l’est de Rafah et l’homme de 43 ans à l’est de Khan Younès. Au moins 156 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne et plus de 4.000 blessés par balles depuis le 30 mars, début d’un mouvement de protestation contre le blocus israélien imposé à Gaza.

Une manifestation à la frontière de Gaza (archive)

Mardi 24 juillet, se tenait une série de mobilisation en faveur de l’indépendance de la Galice à Saint-Jacques-de-Compostelle. Parmi ces mobilisations, une chaine humaine a été organisée par l’organisation anti-répression Ceivar pour revendiquer le rapatriement des prisonniers indépendantistes enfermés en dehors de la Galice (voir la vidéo). Trois personnes dans cette chaine ont été arrêtées et leur matériel a été confisqué.

Chaine humaine pour le rapatriement des prisonniers indépendantistes galiciens

Chaine humaine pour le rapatriement des prisonniers indépendantistes galiciens

Gaël postier et syndicaliste du 92 est convoqué pour la 3e fois par la police depuis le 26 mars, début de la grève reconductible à la Poste du 92, qui continue depuis bientôt 120 jours. Rassemblement de soutien mercredi 25 juillet à partir de 9h 30 au commissariat de Boulogne-Billancourt.

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Samedi 21 juillet, des fascistes de la Scottish Defence League (un groupe lié à l’EDL) ont tenté d’organiser une marche à Glasgow. Ils ont été accueilli par des antifascistes huit fois plus nombreux, parmi lesquels les membres du RMT (le syndicat des transports britanniques) figuraient en bonne place. Plusieurs membres de l’EDL ont été frappé avant d’être secouru par la police (voir la vidéo). Les fascistes ont été mis en fuite dans toute la ville et ont été forcé d’annuler leur marche.

La mobilisation antifasciste à Glasgow

La mobilisation antifasciste à Glasgow

Dimanche 15 juillet, l’armée irsaélienne a mené des raids dans des maisons situées dans le camp de réfugiés de Jalazone au nord de Ramallah. Les habitants se sont révoltés ce qui a mené à des affrontements. L’armée d’occupation a alors tiré à balles réelles blessant neuf personnes. L’armée a également emprisonné sept autres personnes. Deux jours plus tard, quatre enfants Palestiniens, qui jouaient au football, ont été tué sur une plage de la bande de Gaza par des tirs de missiles israéliens.

Raid israélien à Beit Ummar (archive)

Raid israélien à Beit Ummar (archive)

Jeudi 18 juillet, un proche de Macron a été identifié dans une vidéo, dans lequelle on le voit frapper des manifestants à l’occasion des manifestations du premier mai. Il s’agit d’Alexandre Benalla, un ancien responsable de la sécurité de Macron durant la campagne présidentielle et ensuite chef de la sécurité durant les déplacements du président. Il était présent le premier mai, car il avait demandé à assister à la gestion d’une grande manifestation par la police. Celle-ci lui avait fournit un de ses casques ainsi qu’un brassard. On peut voir, dans cette vidéo, Alexandre Benalla agresser par derrière un manifestant à terre et encerclé par les CRS. Il avait été discrètement mis à pieds pendant 15 jours.

Les manifestations du premier mai 2018 avaient mené à des affrontements entre manifestants et policiers à Paris et Rennes (voir notre article).

Alexandre Benalla

Alexandre Benalla

Samedi 14 juillet, des fascistes manifestaient à Londres pour réclamer la libération de Tommy Robinson, fondateur du mouvement néo-fascistes « English Defence League ». Ils ont été confronté par des contre-manifestants anti-fascistes et ont dû se réfugier dans un bâtiment sous la protection de la police. Ils ont ensuite lancé des saluts nazi tout en restant à la fois derrière la ligne de police et une vitrine.

Manifestation antifasciste à Londres contre les sympathisants de l’EDL (archive)