Depuis 7 ans déjà, la campagne Stop Répression et ses partenaires appellent à manifester le 15 mars à l’occasion de la Journée internationale contre les violences policières. Lors de ce 15 mars, la manifestation dénoncera la répression qui s’abat sur les classes populaires et sur les mouvements sociaux mais aussi le racisme d’État que subissent les personnes racisées, Noirs, Arabes, Musulmans et Sans-papiers, cibles prioritaires de ce système répressif.

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Des étudiants de l’université Amir Kabir de Téhéran avaient organisé, dimanche 11 mars, un rassemblement de protestation contre les longues peines de prison infligées à leurs condisciples arrêtés lors des manifestations de ces trois derniers mois. Des miliciens de l’organisation paramilitaire bassidj ont attaqué ce rassemblement, se heurtant à la résistance des étudiants.

Environ 50 étudiants ont été arrêtés à l’extérieur des campus ou à leur domicile à la suite des manifestations de décembre-janvier. Parmi les personnes arrêtées, la militante étudiante Leila Hosseinzadeh, qui a été condamnée à six ans de prison et a été interdite de voyager à l’étranger.

Le rassemblement à l’université de Téhéran

Le rassemblement à l'université de Téhéran

Des anarchistes et des membres de la police anti-émeutes se sont affrontés en Grèce après que quelque 2.000 manifestants venus des Balkans ont défilé dans la ville de Thessalonique contre le nationalisme. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et a lancé des grenades assourdissantes sur les anarchistes, qui se sont également barricadés à l’Université de Thessalonique. Le rassemblement des anarchistes balkaniques a été organisé après que des fascistes aient incendié les locaux d’un collectif anarchiste lors d’une manifestation chauviniste pour protester contre l’utilisation du nom de Macédoine par le voisin du nord de la Grèce.

Les affrontements de Thessalonique

Les affrontements de Thessalonique

Un Palestinien de 24 ans a été tué vendredi par des tirs de l’armée israélienne lors de heurts en Cisjordanie. Mohammed al-Jabari, 24 ans, a été touché par balles lors d’affrontements avec les forces israéliennes à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, avant de succomber à l’hôpital. Au moins 30 Palestiniens et deux Israéliens ont été tués dans des violences depuis la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël le 6 décembre.

Mohammed al-Jabari venant d’être touché

Mohammed al-Jabari venant d'être touché

Mardi 6 mars la police genevoise a procédé à plusieurs interpellations après une conférence de presse appelée par le collectif Xenope. Le collectif a sollicité la presse devant les bureaux de Serge Dal Busco, le conseiller d’Etat en charge du dossier de la maison habitée par Xenope. Après avoir déambulé bruyamment à la recherche du politicien responsable, le groupe c’est dispersé. C’est un peu plus loin que les pandores ont encerclé un groupe de militant.e et ont procédé à des arrestations brutales. Au total 10 personnes ont été emmenées au poste puis libérée plus tard dans la journée.

Les arrestations à Genève

Les arrestations à Genève

Mike Ben Peter, du Collectif Jean Dutoit a été tué par la police la nuit du mercredi 28 février à Lausanne. A la suite d’un contrôle près de la gare « il a été maîtrisé par la force puis menotté. Juste après son immobilisation, [il] a fait un malaise et perdu connaissance » apprend t-on dans le 24heures qui relaie la version policière. Blessé à la tête, il est décédé à l’hôpital. Une manifestation a immédiatement eu lieu le lendemain 1er mars. Une autre manifestation aura lieu samedi 10 mars à 13h à Lausanne pour Mike, contre le racisme et les violences policières.

Le Collectif Jean Dutoit est né en 2015 à Lausanne de la rencontre d’une centaine de personnes originaires d’Afrique de l’Ouest avec un groupe de citoyens suisses. Si le Collectif s’est formé dans le but de trouver un toit pour ses membres africains, il s’est engagé sur les thématiques politiques, sociales, économiques et culturelles qui conditionnent l’existence des personnes qui migrent en Suisse.

Le visuel de la manifestation

Le visuel de la manifestation

Au moins une douzaine de personnes ont été arrêtées hier lundi après que des antifascistes se soient affrontés avec des partisans de Richard Spencer devant un campus universitaire du Michigan où ce suprématiste blanc devait prendre la parole. Des bagarres ont éclaté sur une route menant à la Michigan State University à East Lansing alors qu’une quarantaine de partisans de Spencer remontaient une route menant au campus, où environ 500 manifestants antifas s’étaient rassemblés. La police en tenue anti-émeute est rapidement intervenue pour arrêter l’affrontement, arrêtant six ou sept personnes, puis s’interposant le long de la route pour empêcher d’autres affrontements. Des bagarres sporadiques ont continué à éclater à l’extérieur du campus.

Affrontements et arrestations à East Lansing

Affrontements et arrestations à East Lansing

Une manifestation organisée dans la capitale turque Ankara, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes a été réprimée dimanche par la police turque. Les autorités ont fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène. A l’occasion de la Journée des droits des femmes, les manifestantes ont dénoncé la politique menée par le gouvernement islamo-conservateur de l’AKP et la violence envers les femmes: en 2017, 338 femmes ont été tuées dans le pays, le plus souvent par les conjoints ou d’anciens partenaires. Jeudi soir, une marche de protestation est prévue dans la rue commerçante du centre d’Istanbul, Istiklal.

Arrestation à Ankarra

Arrestation à Ankarra

Ce samedi et ce dimanche, des affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les centaines de manifestants opposés au projet Cigéo qui vise à enfouir 500 m sous terre les déchets nucléaires français les plus radioactifs. Le site, occupé depuis l’été 2016, a été évacué le 22 février à l’aube par 500 gendarmes (voir notre article). La préfecture de la Meuse avait interdit toute manifestation durant le week-end. Un homme placé en garde à vue samedi pour « participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser » sera convoqué ultérieurement devant la justice.

Le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc, a condamné ce lundi un homme âgé de 22 ans en comparution immédiate à trois mois de prison avec sursis pour violence sur un gendarme, peine assortie d’une mise à l’épreuve pendant un an et d’une interdiction de se rendre en Meuse. Le manifestant avait été interpellé dimanche lors d’affrontements qui ont eu pour bilan un gendarme et quatre anti-nucléaires blessés. La garde à vue de sept autres personnes – trois femmes et quatre hommes – interpellées dimanche pour « participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser », a été prolongée lundi après-midi. Le refus de prélèvement d’empreintes et d’ADN leur sera également reproché. L’un d’eux pourrait être aussi poursuivi pour violence sur agent dépositaire de l’autorité publique.

Ce samedi à Bure

Ce samedi à Bure

Des affrontements ont éclaté dimanche entre les forces israéliennes et les étudiants palestiniens de l’Université technique de Palestine dans le district de Hébron en Cisjordanie. Les forces auraient tiré des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des grenades lacrymogènes contre les étudiants et sur le campus de l’université. Cependant, aucune blessure ou arrestation n’a été signalée. Les membres des forces israéliennes provoquent délibérément des étudiants lors des contrôles presque quotidiens à l’entrée de l’université, interpellant et interrogeant des étudiants, ce qui suscite réactions et affrontements.

Affrontements à l’université de Hébron

Affrontements à l'université de Hébron