Une manifestation violente a opposé lundi les étudiants de l’Université de Panama (UP) et la police après que les premiers aient bloqué la route Transistmica, l’une des trois principales rues de Panama City, en face du campus. Les étudiants s’opposent à un projet de décret de réforme cadastrale qui déboucherait sur une augmentation des impôts. Au cours des affrontements, deux policiers ont été blessés par des pierres. Les étudiants du campus régional de l’UP de la ville de Colon, à 80 kilomètres au nord de la capitale, ont également manifestés.

Les étudiants de l’UP lors des affrontements de lundi

Les étudiants de l'UP lors des affrontements de lundi

La justice russe a commencé mardi à condamner les partisans de l’opposant Alexeï Navalny, qui a écopé lui-même de 30 jours de détention, au lendemain d’une journée de mobilisation massivement réprimée. Au moins quatorze personnes à Saint-Pétersbourg ont été condamnées à 10 jours de détention et 10.000 roubles d’amende (156 euros). Les manifestants risquent jusqu’à quinze jours de prison, une peine qui peut être alourdie s’ils sont reconnus coupables de violence contre les forces de l’ordre. Deux manifestants font ainsi l’objet d’enquêtes judiciaires pour avoir fait usage de violences contre les forces de l’ordre, et risquent jusqu’à cinq ans de prison.

Au total, la police a interpellé 1.720 personnes à travers la Russie. Des milliers de manifestants avaient répondu à l’appel d’Alexeï Navalny à descendre dans la rue dans les villes du pays pour dénoncer la corruption, de Vladivostok, dans l’Extrême-Orient, à Kaliningrad sur la mer Baltique. A Moscou, ses partisans s’étaient rassemblés sur la rue Tverskaïa, artère centrale de Moscou qui mène à la place Rouge et au Kremlin. Les forces de l’ordre ont réagi avec fermeté, avec coups de matraques et interpellations en masse.

Arrestation le 12 juin à Moscou

Arrestation le 12 juin à Moscou

Des affrontements ont éclaté hier jeudi en fin de journée entre manifestants et policiers dans la ville d’Al-Hoceïma, épicentre d’un mouvement de contestation populaire qui secoue depuis sept mois cette région dans le nord du Maroc. Ce jeudi, vers 17h00 locales, des groupes de jeunes se sont rassemblés par surprise dans les ruelles pour manifester dans le quartier Sidi Abed. Ils ont été repoussés brutalement par les policiers vers un carrefour du quartier, où plusieurs d’entre eux ont alors lancé des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué en faisant usage notamment de gaz lacrymogène. Au moins deux personnes ont été blessées, un policier à la mâchoire par une pierre, et un manifestant à la tête par des coups de matraques. La police a procédé à plusieurs interpellations.

Incidents à Al-Hoceïma, hier jeudi

Incidents à Al-Hoceïma, hier jeudi

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar s’est transformée, en début de semaine, en un champ de bataille. Etudiants et forces de l’ordre se sont livrés à des affrontements qui ont duré plusieurs heures. S’insurgeant contre le retard dans le paiement de leurs bourses, depuis huit mois maintenant, les grévistes ont barré les routes qui mènent à l’université avec de grosses pierres jetées par terre, des bâtons et des pneus brûlés. Les affrontements avec la police ont été violents, tant mardi que mercredi, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du campus.

Les affrontements d’hier à Dakar

Les affrontements d'hier à Dakar

Le Maroc vit au rythme du mouvement de protestation du Rif (voir notre article) et de sa répression. Des manifestations de soutien ont également été organisées dans plusieurs grandes villes avant d’être dispersées par la police. Le visage de Nasser Zefzafi, arrêté lundi pour «atteinte à la sécurité intérieure», s’affiche sur les tee-shirts et les feuilles de papier brandis à bout de bras. Demain, c’est à Paris qu’aura lieu un rassemblement solidaire.

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Des milliers de manifestants et de contre-manifestants ont convergé dans le centre-ville de Portland, en Oregon, dimanche. Une manifestation des partisans de Trump a attiré plusieurs centaines à une place près de l’hôtel de ville, une semaine après que deux hommes de Portland aient été mortellement poignardés en essayant d’empêcher un homme de crier des insultes anti-musulmanes contre deux adolescentes. Une contre-manifestation a rassemblé des centaines de militants antifas et de défenseurs des droits des immigrant. Les antifas qui tentaient de marcher sur le rassemblement pro-Trump ont été bloqués par la police. De violents incidents ont alors eu lieu avec jets de briques d’un côté et tirs de flash-ball de l’autre. 14 personnes ont été arrêtées.

Contre-manifestants anti-Trump à Portland

Contre-manifestants anti-Trump à Portland

Les fascistes de l’English Defence League avaient organisés une manifestation islamophobe samedi après-midi à Liverpool. Une contre-manifestation antifasciste, massive et énergique, s’est affrontée au partisans de l’EDL de telle manière que la police régional (celle du Merseyside) a fini par interdire la manifestation de l’EDL « dans l’intérêt de la sécurité des personnes qui travaillent, vivent et visiter le centre ville ». Douze personnes ont été arrêtées sur base de l’article 12 de la Loi sur l’ordre public. La police a dû escorter les fascistes venus de province à leur train.

Le dispositif policier séparant les antagonistes

Le dispositif policier séparant les antagonistes

Au moins une personne a été tuée lors d’une manifestation samedi contre une installation minière à Izabal. Les policiers ont essuyé des coups de feu à plusieurs reprises. Les manifestants ont brûlé le siège de la police de la ville d’El Estor (Izabal), à 155 km au nord-est de la capitale et la maison du maire. Des affrontements ont encore eu lieu lorsque les forces de police ont débloqué une route barrée par les manifestants. Ceux-ci protestaient contre la pollution du lac Izabal et du Rio Dulce, affectant la pêche artisanale, par les opérations de la Compañía Procesadora de Níquel (PRONICO), une filiale de la société russe de Solway Investment Group spécialisée dans le ferro-nickel.

Les affrontements samedi à Izabal

Les affrontements samedi à Izabal

L’Italie avait mis en place des mesures de sécurité imposantes en prévision de la venue des manifestants opposés au Sommet du G7. Le maire de de la station balnéaire de Giardini Naxos, juste à côté de Taormine, avait ordonné à toutes les entreprises locales de rester fermées pour la journée et les manifestants arrivant en ville ont été harcelés: arrestations avec fouilles et contrôles à plusieurs reprises. La manifestation a rassemblé environ 3000 personnes qui ont défilé dans les rues de Giardini Naxos, quand un groupe d’une centaine de personnes s’est détaché du défilé principal pour tenter de franchir le cordon de la police antiémeute. Les manifestants ont tenté de contourner les policiers en courant le long de la plage. La police a alors chargé et lancé des gaz lacrymogènes pour les disperser. Une ambulance a emporté, semble-t-il, au moins une personne blessée.

Affrontements à Giardini Naxos

Affrontements à Giardini Naxos

Des manifestants masqués sorti vers 14H00 du campus de l’Universidad del Valle, à Cali, se sont affrontés avec les membres de la police anti-émeute (ESMAD) après avoir bloqué l’avenue Pasoancho. ils ont lancé des pierres et des engins explosifs artisanaux sur les froces de police qui ont repris le contrôle de la situation vers 16H00.

Affrontements devant l’Universidad del Valle

Affrontements devant l’Universidad del Valle