Ce vendredi 3 février, deux à trois mille Autrichiens sont sortis dans les rues de la capitale pour manifester contre l’organisation de l’Akademikerball, le bal annuel organisé par le FPÖ, le Parti de la liberté (extrême droite) dans le palais de Hofburg. Chaque année depuis 1935, ce bal académique est organisé à Vienne par des associations d’étudiants fascistes autrichiennes et allemandes. Lors des précédentes éditions du bal, des manifestations organisées pour protester contre la tenue d’un tel événement ont tourné à l’affrontement. Une partie du 1er arrondissement de Vienne a été interdite au public à partir de 17 heures et un total de 2 700 policiers ont été déployés.

Le départ de la manifestation

EDIT: 21H45 La manifestation est terminée dans le calme. Il y a eu quelques incidents mineurs mais pas d’arrestation.

Le départ de la manifestation

Des manifestants ont pris d’assaut mercredi soir le bâtiment de l’université de Berkeley accueillant un discours du publiciste ultra-réactionnaire de Breitbart News, Milo Yiannopoulos, forçant l’annulation de l’événement. Des militants masqués s’étaient joint au groupe déjà important de manifestants rassemblés dans la zone entre Sather Gate et l’extrémité nord de Telegraph Avenue à la tombée de la nuit. La police du campus avait pris position près de l’entrée du bâtiment qui devait accueillir l’événement. Les militants masqués ont commencé à lancer des projectiles, y compris des briques, des feux d’artifice et des pierres vers l’immeuble et la police. Certains ont utilisé les barrières policières comme des béliers pour forcer l’entrée du lieu, brisant au moins une des portes et investissant le bâtiment. La zone était noyée de la fumée des artifices et des gaz lacrymogènes tirés par la police.

Vue d’hélicoptère des manifestants assiégeant le bâtiment de la conférence

Vue d'hélicoptère des manifestants assiégeant le bâtiment de la conférence

De 200.000 à 300.000 personnes sont descendues dans la rue à travers toute la Roumanie pour dénoncer la décision du gouvernement social-démocrate d’assouplir la législation anticorruption. Les grandes villes de Cluj, Sibiu ou Timisoara ont également vu se former des rassemblements tout comme des localités de taille plus modeste. Dans la capitale, le rassemblement s’est achevé par des incidents entre les forces de l’ordre et les derniers groupes de manifestants restés face au siège du gouvernement, place de la Victoire. Alors que la plupart des attroupements s’étaient dispersés, les forces de l’ordre ont essuyé des jets de pétards, de pierres, de bouteilles de la part de groupes isolés et ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène. Au moins deux gendarmes et deux manifestants ont été légèrement blessés et transportés à l’hôpital. Un millier de gendarmes étaient déployés à Bucarest pour cette manifestation qui a commencé en début de soirée et a duré près de cinq heures, dans un froid glacial.

Charge de gendarmes hier soir à Bucarest

Charge de gendarmes hier soir à Bucarest

Pavel Grigorchuk, un militant du parti d’opposition « Notre Maison la Moldavie/Bloc Rouge », a été arrêté le vendredi 27 janvier, près de l’hôtel Radisson Blu Leogrand à Chisinau, où, dans la salle la plus chère et la plus luxueuse de l’hôtel, avait lieu une fastueuse cérémonie de remise de décoration à l’occasion du 25e anniversaire du Bureau du Procureur général. Les manifestants dénonçaient l’oligarchie et la répression. Pavel Grigorchuk a été arrêté avant même la manifestation, avec deux mégaphones: il est toujours emprisonné.

Quelques un des manifestants dénonçant le procureur

Quelques un des manifestants dénonçant le procureur

Des affrontements ont éclaté samedi lorsque les forces israéliennes ont attaqué le camp de réfugiés de Jénine en véhicule militaire et ont commencé à battre les habitants. Le jeune homme de 19 ans, identifié comme Mohammad Mahmoud Abou Khalifah, a été tué par balle dans la mêlée et six autres ont été blessés, dont l’un est en état grave. Plusieurs arrestations ont également été faites par les troupes israéliennes. Les forces israéliennes entrent régulièrement dans le camp sous prétexte de mener des activités de surveillance, provoquant un affrontement avec les résidents palestiniens.

Mohammad Mahmoud Abou Khalifah

Mohammad Mahmoud Abou Khalifah

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés, et d’autres ont souffert d’inhalation de gaz lacrymogène lors d’affrontements mercredi avec les forces de l’armée israélienne dans les localités de Biddu et Qatana. Les affrontements ont éclaté à Biddu lorsque les forces israéliennes ont attaqué les deux villages de remettre des ordres de démolition des maisons de cinq familles, et des ordres à comparaître devant le renseignement israélien. Les soldats israéliens ont attaqué des maisons qui appartiennent à d’autres familles, dont celle d’une jeune fille de 17 ans qui a été abattu par des soldats israéliens mai 2016 après qu’elle aurait tenté de poignarder certains d’entre eux.

Des affrontements ont également éclaté dans la ville de Qatna lorsque des soldats israéliens ont attaqué des dizaines de maisons et de magasins, et remis quelques Palestiniens commandes à comparaître devant le renseignement israélien.

Répression d’une manifestation à Biddu (image d’archive)

Répression d'une manifestation à Biddu (image d'archive)

Alors qu’un vaste débat a lieu autour du choix de la date de la fête nationale de l’Australie (le début de la colonisation britannique), des milliers de personnes ont défilé à travers à Sydney, de Redfern jusqu’à Victoria Park, pour dénoncer la spoliation et le massacre des peuples aborigènes. Les manifestants scandaient « il n’y a pas de fierté dans le génocide » et a appelé pour que le 26 janvier soit un jour de deuil national, et pas de fête. Il y a eu quelques affrontements isolés: un policier a été légèrement blessé et une manifestant de 20 a été arrêté pour violence sur policier et pour dégradation. il a été remis en liberté mais devra comparaître au tribunal.

La manifestation d’hier, à Sidney

La manifestation d'hier, à Sidney

Samedi 21 janvier dans l’après-midi, une vingtaine de personnes ont mené une manifestation sauvage en solidarité avec Damien Camelio, condamné à 10 mois fermes (voir notre article). Les manifestants ont parcouru les rues de Bagnolet et de Montreuil, derrière une banderole « nik la justice ». A leur passage, les murs se sont couverts de tags, pochoirs, affiches, autocollants, et un tract a été distribué.

Pochoir sur le parcours de la manifestation

Pochoir sur le parcours de la manifestation

Dimanche devait commencer la saison de tauromachie à Bogota, après 5 ans d’interdiction. Différentes organisations pour les droits des animaux avaient appelés marches et des sit-in devant la Plaza de Toros et ses environs. Plus de 1200 policiers avaient été mobilisés pour empêcher les manifestants d’avoir accès à l’événement. Les manifestants ont traité d’assassins tous les gens qui pouvaient passer les filtres de police pour assister à l’événement, les incidents se sont multipliés avec les policiers. La police anti-émeute est alors intervenue pour évacuer les manifestants à grand renfort de gaz lacrymogènes.

Les incidents de dimanche à Bogota

Les incidents de dimanche à Bogota

Hier samedi 21 janvier, plusieurs centaines de personnes ont participé à une rassemblement et une marche de solidarité avec les membres de Lutte Révolutionnaire. Avant la marche, des prises de parole ont eu lieu au point de concentration, à Monastiraki, où des extraits d’un texte de Pola Roupa ont été lu. Les manifestants ont emprunté l’itinéraire Athena-Stage-Constitution-Propylées. Pendant le parcours, des tracts ont été distribués et lancés, des slogans ont été scandés et peints sur les murs, des affiches ont été collées, etc.

Les manifestants solidaires, hier à Athènes

Les manifestants solidaires, hier à Athènes