Une manifestation contre un projet d’incinérateur dans la ville de Lubu a tourné à l’affrontement dimanche. Des manifestants ont tenté de pénétrer dans les bureaux du gouvernement. Il y a des nombreux blessés et 21 arrestations. Les manifestants de la ville Lubu, dans la province de Guangdong (sud de la Chine), s’opposent un projet de construction d’un incinérateur qui doit également générer de l’énergie. Les résidents ont spontanément pris les rues par milliers parce qu’ils craignent que l’incinérateur contamine l’air et l’eau potable.

Les affrontements à Lubu

Les affrontements à Lubu

Quatre jeunes Palestiniens ont été blessés, dont un grièvement, dans des affrontements lundi matin, lors de protestations contre la démolition par les forces israéliennes de maisons appartenant à deux Palestiniens auteurs d’une attaque contre des Israéliens. Les affrontements se sont passés dans le camp de réfugiés de Qalandiya, près de la vieille ville de Jérusalem en Décembre. Les soldats ont tenté de disperser les manifestants en utilisant des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc, puis ils ont ouvert le feu à balle de guerre.

Les parents d’Issa Assaf dans la maison familiale détruite par les Israéliens

Les parents d'Issa Assaf dans la maison familiale détruite par les Israéliens

Le puissant syndicat COB (Central Obrera Boliviana), pourtant proche du gouvernement bolivien, a appelé à une grève de 72 heures mercredi avec barrages routiers et manifestations. La COB refuse un décret qui fait fermer une usine de textile de l’Etat employant 800 personnes, et des lois modifiant le fonctionnement des entreprises publiques et les droits à la pension des fonctionnaires. Vendredi, les manifestations ont donné lieu à de violents affrontements, faisant plusieurs blessés. Les manifestations les plus violentes ont eu lieu à Quillacollo, près de Cochabamba, à 400 km à l’est de La Paz, où les travailleurs ont lancé des pierres, des bâtons et des pétards sur les policiers, qui ont répondu avec des gaz lacrymogènes. La police a nié l’utilisation d’armes à feu, mais un dirigeant syndical a déclaré aux journalistes qu’il y avait deux manifestants blessés par balles, dont un grièvement. Plus de 100 travailleurs ont été arrêtés à Cochabamba.

Affrontements vendredi en Bolivie

Affrontements vendredi en Bolivie

Juan Manuel « Nahuel » Bustamante Vergara, prisonnier politique de l’Antifa Straight Edge est détenu depuis huit mois au régime spécial d’isolement FIES (voir l’article sur l’arrestation). Hier, la Plate-forme pour la liberté de Nahuel a organisé un rassemblement à Madrid, devant le siège de la prison, pour demander sa libération immédiate. Nahuel a été changé de prison à quatre reprises, il est actuellement à la prison Morón à Séville.

La mère de Nahuel, présente à la manifestation

La mère de Nahuel, présente à la manifestation

Un Palestinien a été blessé par balle hier matin et des dizaines d’autres blessés lors d’affrontements avec les forces israéliennes dans les localités d’Ash-Shuyukh et de Sair, au nord-est de Hébron. C’est un raid des forces israéliennes près d’un dispensaire à Ash-Shuyukh qui a déclenché les affrontements avec les habitants palestiniens. Les soldats ont ouvert le feu, blessant un jeune homme d’une balle dans le pied. Des dizaines de locaux palestiniens ont été asphyxiés par les grenades lacrymogènes.

Forces d’occupation à Hébron

Forces d'occupation à Hébron

Des dizaines de militants CGT et antifascistes ont mené une spectaculaire opération, hier matin, à Lille. Ils ont entièrement paralysé le rond-point des Postes et les 12 rues et boulevards attenants pendant plusieurs heures, au moyen de dix barricades de pneus enflammés. La circulation a été bloquée jusque sur l’autoroute A25. Toute cette partie de la ville était couverte de fumée, le panache étant visible à plusieurs kilomètres à la ronde.

Peu après 8 h, les forces de différents services de police ont violemment chargé, usant de gaz lacrymogène et blessant plusieurs personnes. Neuf personnes sont interpellées, âgées de 15 à 45 ans. Ils sont poursuivis, selon les cas, pour refus de se disperser, entrave à la circulation, et dégradations. Les pompiers mettront ensuite une heure à éteindre les sinistres, refroidir et déblayer les carcasses de pneus

Dans l’après-midi, un cortège rassemblant environ 1.500 personnes, dont une centaine de syndicalistes belges, a défilé dans les rues de Lille. À l’issue de la manifestation, 450 personnes ont décidé de se rendre au commissariat pour réclamer la libération de neuf personnes interpellées dans la matinée. Vers 19 h 30, la police a chargé ces manifestants, usant une nouvelle fois de gaz lacrymogènes et arrêtant trois ou quatre personnes.

A Lille hier matin

A Lille hier matin

Déclenchées en novembre dans la région de l’Oromia, les manifestations antigouvernementales ont fait plus de 400 morts, selon un rapport publié jeudi 16 juin, par l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch, qui dénonce l’usage répété par les forces de sécurité éthiopiennes de tirs à balles réelles. Un plan d’urbanisme controversé d’extension des limites municipales de la capitale Addis-Abeba avait suscité des craintes d’expropriation de fermiers oromos, le plus important groupe ethnique du pays, qui étaient descendus dans la rue (voir notre article). Le rapport fait état de 400 personnes tuées, de dizaines de milliers d’arrestations et évoque des cas de tortures et de viols.

Pour les autorités, le bilan officiel de ces manifestations est de 173 morts, dont 28 policiers et officiels. Si le projet contesté a été abandonné en janvier, cela n’a pas suffi à calmer les manifestants. Le premier ministre s’est excusé en mars devant le Parlement pour n’avoir « pas suffisamment écouté les doléances du peuple », mais a rejeté la responsabilité des violences sur certains manifestants. Début juin, Amnesty international avait aussi publié un rapport dénonçant la répression en Ethiopie, notamment l’usage de la loi anti-terroriste contre des opposants pacifiques (voir ici).

Manifestation après la mort d’un Oromo tué dans le village de Yubdo

Manifestation après la mort d’un Oromo tué dans le village de Yubdo

Des dizaines de milliers d’étudiants chiliens, peut-être 100.000, ont défilé dans la capitale et d’autres villes jeudi pour s’opposer à une réforme de l’éducation proposée qu’ils considèrent comme très insuffisante. Dans le centre de Santiago, des heurts ont éclaté, certains manifestants encagoulés jetant des pierres et des bâtons sur la police qui a répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes. De nombreux commerces du centre de la capitale chilienne avaient baissé le rideau, et plusieurs stations de métro étaient fermées, tandis que la circulation a été coupée sur une partie de l’avenue Alameda, axe névralgique de la ville. 117 personnes ont été arrêtées.

La présidente chilienne a promis une vaste réforme pour en finir avec un système éducatif largement privatisé et profitant aux élites, hérité de la dictature de Pinochet. Mais depuis le lancement du projet en 2014, les manifestations de lycéens, d’étudiants et de professeurs se multiplient pour réclamer une mise en place plus rapide et moins sélective. Sous le slogan « Nous sommes fatigués d’attendre », les étudiants ont décidé d’intensifier leur pression sur le gouvernement socialiste.

Arrestation avant-hier à Santiago

Arrestation avant-hier à Santiago

Une manifestation a tourné à l’émeute ce jeudi dans le centre-ville de Chihuahua. Les manifestants exigeaient la démission du gouverneur qu’ils accusent de corruption. Des centaines de personnes ont encerclé le bâtiment du gouvernement de l’Etat dans le centre-ville. Ils ont jeté des pierres, brisant les fenêtres et endommageant l’une des portes du bâtiment. Les forces de sécurité ont fait usage de spray au poivre. Plusieurs manifestants ont été blessés et d’autres ont été emprisonnés.

Émeute à Chihuahua

Émeute à Chihuahua

Des manifestants masqués se sont affrontés à la police hier à Mexico, à proximité de l’Université, sur l’avenue des Insurgentes. Ils ont lancés des projectiles de toute sorte et construit des barricades enflammées. La police anti-émeute du ministère de la Sécurité publique a été mobilisée en force. Les forces de l’ordre ont fermé plusieurs artères voisines de la cité universitaire.

Des manifestants avenue des Insurgentes

Des manifestants avenue des Insurgentes