Une manifestation s’est déroulée ce samedi à Paris, à l’appel notamment d’associations antiracistes et de syndicats, pour protester contre les violences policières et soutenir Théo. Plusieurs dizaines de camions de CRS et gendarmes mobiles étaient postés sur les différents axes menant à la place et les personnes portant des sacs étaient fouillées. La station de métro République a également été fermée. Depuis la fin du rassemblement et la prise de parole des organisateurs, un groupe de quelques centaines de personnes a jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Les CRS ont chargé pour tenter de les disperser. Des tirs de gaz lacrymogènes ont été constatés. Deux policiers ont été légèrement blessés, selon une source policière.

Ce samedi place de la République

Ce samedi place de la République

Un rassemblement est organisé samedi, place de la Monnaie à 14H, pour réclamer la justice pour les victimes de violences policières. Ce rassemblement veut rendre visible les cas de Mehdi, Younès et Benjamin et réclamer justice pour ces différentes personnes qui sont loin d’être des cas isolés. Le rassemblement est organisé par la Campagne Stop Répression (voir le site).

Manif Place de la Monnaie

Manif Place de la Monnaie

Quelques centaines de manifestants se sont rassemblés hier mercredi en fin de journée dans le nord de Paris pour dénoncer les violences policières en lien avec l’affaire Théo, donnant lieu à des quelques heurts avec les forces de l’ordre et des dégradations Sous le métro aérien Barbès, étroitement quadrillés par les forces de l’ordre et débordant sur la chaussée, des manifestants ont allumé des fumigènes, brûlé des poubelle, jeté des projectiles contre les policiers, qui ont chargé et en effectué des tirs nourris de gaz lacrymogènes. En scandant « tout le monde déteste la police » ou « la police est raciste », des groupes ont tenté à plusieurs reprises de quitter le carrefour Barbès pour partir en cortège, avant d’être refoulés au moyen de lacrymogènes. Des groupes de manifestants se sont alors dispersés du côté de République, entre le Cirque d’hiver et le quartier du Marais.

A Rouen, la manifestation a donné lieu à des affrontements se soldant par deux blessés légers et 21 interpellations. Des vitrines ont été brisées et de nombreuses poubelles incendiées. A Lille, une partie des 500 manifestants a prolongé le défilé en retournant dans des ruelles où ils ont provoqué quelques dégâts. Une jeune fille a été interpellée.

Les incidents à Barbès

Les incidents à Barbès

Arrivé à bord de 200 bus, de centaines de voitures, environ 20 000 Kurdes de France et d’Europe du Nord se sont déplacés pour leur manifestation annuelle à Strasbourg. Les communautés kurdes des pays du Sud de l’Europe organisent en parallèle leurs propres rassemblements pour la libération d’Abdullah Ocalan et de tout les prisonniers politiques kurdes. Outre la manifestation de ce samedi à Strasbourg, une veille permanente est organisée depuis 4 ans devant le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe, situé également à Strasbourg.

Manifestants à Strasbourg

Manifestants à Strasbourg

Après Bobigny (voir notre article) samedi et Argenteuil (où un bus a été caillassé et 11 personnes interpellées) dimanche soir, de violents incidents ont éclaté aux Ulis (Essonne) dans la nuit de dimanche à lundi et dans les Yvelines. Le commissariat des Ulis (Esonne) a été attaqué dans la nuit de dimanche à lundi. Trois vagues successives d’attaque du commissariat ont eu lieu, entre 23h30 et 4h du matin. Une vingtaine de personnes auraient jeté des cocktails Molotov et pierres sur l’édifice public. Trois voitures des forces de l’ordre ont été détériorées, plusieurs voitures de particuliers ont également brûlé à cause des cocktails Molotov. Tous les effectifs de police de nuit du département ont été mobilisés.

Véhicules incendiés devant le commissariat des Ulis

Véhicules incendiés devant le commissariat des Ulis

Des affrontements ont éclaté entre les soldats israéliens et les habitants du village de Taqou (à une douzaine de kilomètres à l’est de Bethléem), à l’entrée nord de la localité. Les soldats ont utilisé des balles en acier recouvertes de caoutchouc, des cartouches de gaz lacrymogènes et des grenades d’étourdissement contre les habitants, causant plusieurs cas de suffocation parmi eux. Ils ont tous été traités sur les lieux.

Manifestants palestiniens (archive)

Vitres cassées, gaz lacrymos, jets de projectiles, voitures et un camion-régie RTL incendié: des incidents ont éclaté samedi à Bobigny en marge d’un rassemblement de milliers de personnes réclamant « justice pour Théo ». Encadrés par des forces de police déployées massivement, les manifestants, dont de nombreux jeunes, se sont réunis devant le tribunal de cette ville de Seine-Saint-Denis. Bobigny est à seulement une dizaine de kilomètres d’Aulnay-sous-Bois. Au total trente-sept personnes ont été interpellées dans la soirée de samedi

D’autres rassemblements ont eu lieu en France. A Rouen, quelque 200 personnes ont manifesté dans un climat tendu. Des abribus ont été dégradés, des poubelles incendiées et une caserne de gendarmerie dégradée – il y aurait eu deux interpellations pour attroupement. En revanche, les manifestations de Caen, Toulouse et Nantes se sont déroulées dans le calme.

Les incidents à Bobigny

Les incidents à Bobigny

La quatrième Reclaim The Night, marche de nuit féministe non-mixte afin de se réapproprier la rue la nuit contre les violences sexistes, a démarré du Mont des Arts mais s’est fait prendre dans un kessel rue du Grand Carme, dans le centre-ville. Durant la soirée, une centaine de manifestants s’est rassemblée devant les cordons de police en solidarité avec les manifestantes retenues. Elles ont été lentement relâchées en fin de soirée après avoir été fouillées une à une.

Manifestation solidaire autour des manifestantes retenues

Manifestation solidaire autour des manifestantes retenues

Une manifestation interdite par les autorités a été brutalement réprimée devant l’université d’Ankara. Hier vendredi, des manifestants dont des députés de l’opposition se sont rassemblés en soutien à 330 universitaires limogés cette semaine par le pouvoir du président Erdogan. Les forces de l’ordre ont finalement dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogènes. La police a procédé à 12 arrestations.

Arrestation devant l’université d’Ankara

Arrestation devant l'université d'Ankara

Le centre de Rio de Janeiro a été paralysé hier par une manifestation contre le projet gouvernemental de privatiser l’approvisionnement en eau. C’est l’une des nombreuses privatisations prévues par l’État de Rio de Janeiro pour surmonter la crise économique. La manifestation, qui est allé au siège de l’Assemblée législative de l’État où se débattait le projet, a tourné à l’affrontement. Plusieurs personnes ont été blessées et d’autres ont été arrêtées pour vandalisme contre les agences bancaires et mobilier public. La police a utilisé du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc, alors que certains manifestants jetaient des pierres et des cocktails Molotov. Les protestations et les affrontements se propagent pendant plusieurs heures, et les effets des gaz lacrymogènes se sont fait sentir jusque dans l’Assemblée législative.

Les affrontements de Rio

Les affrontements de Rio