Un manifestant est mort hier vendredi lors d’un nouvel affrontement entre manifestants et forces de l’ordre. Il s’agit du quatrième mort depuis le début, il y a deux mois, des manifestations contre le projet minier de Tia Maria. Les habitants s’opposent à Tia Maria depuis 2009, date du lancement du projet de 1,4 milliard de dollars, estimant qu’il nuira à l’agriculture locale et à l’environnement. La population observe une grève générale depuis le 23 mars, et les manifestations se sont multipliées.

Le gouvernement péruvien a pris la décision de décréter l’état d’urgence dans tous les districts de la province d’Islay et de Mollendo [sa capitale] pour une durée de soixante jours a annoncé le premier ministre, au cours d’une conférence de presse à Lima. L’état d’urgence entre en vigueur samedi 23 mai, et ce sont les forces armées qui seront chargées de maintenir l’ordre public. Cette décision suspend des libertés individuelles telles que l’inviolabilité du domicile, la liberté de circulation et la liberté de réunion.

Affrontements à Islay

Affrontements à Islay

Huit membres des forces de l’ordre et une vingtaine d’étudiants ont été blessés hier jeudi dans des heurts aux abords d’un tribunal de Fès, en marge d’un procès pour meurtre contre des militants communistes. Le procès devant se dérouler devant la Cour d’appel de Fès concerne la mort d’un militants islamiste survenue l’an dernier lors de violents heurts entre étudiants islamistes et communistes.

Des étudiants, dont certains encagoulés ont voulu s’approcher jeudi de la cour d’appel de Fès, où doit se tenir le procès d’étudiants poursuivis pour assassinat. Des heurts, marqués par des jets de pierre, ont éclaté avec la police et huit membres des forces de l’ordre ont été blessés et des véhicules officiels ont été endommagés. Six personnes ont été arrêtées et des investigations se poursuivent pour identifier les autres manifestants. Déjà au début du mois, cinq étudiants ont été condamnés à des peines de prison pour manifestation non autorisée.

La manifestation à Fès

La manifestation à Fès

Le Camp pour le droit au logement du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) s’est installé jeudi après-midi dans un espace vert tout près du quartier général de la police de Montréal et de la Place des Arts. Par son geste, le FRAPRU veut sensibiliser aux problèmes de logement et d’itinérance en ville. Plus tôt, une marche avait commencé au square Dorchester. Les manifestants se sont dirigés vers l’est de la ville pour s’arrêter au petit parc choisi, tout près de la place des Festivals, afin d’installer le campement.

La police a aussitôt prié les manifestants de quitter les lieux. Elle a menacé de saisir tentes et équipements s’ils refusent d’obtempérer. Une majorité a accepté de plier bagage, mais certains sont restés, estimant y avoir droit jusqu’à minuit, selon la réglementation municipale. Peu après, des dizaines de policiers ont procédé au démantèlement du camp.

Le

Le

La Commission de concertation doit donner ce mercredi son avis sur l’obtention des permis de construire pour la méga prison de Haren, sensée ouvrir en 2018 et accueillir près de 1.200 détenus. Un rassemblement d’opposition à la prison avait lieu mercredi matin place de la Monnaie à Bruxelles. Dès 9h30, la Ville de Bruxelles et la Région bruxelloise ont organisé un Comité de concertation. 300 personnes avaient demandé d’y assister, notamment des riverains, mais aussi des militants, des représentants de différentes associations comme La Ligue des Droits de l’Homme ou l’observatoire international des prisons.

Place de la Monnaie hier

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Dans l’après-midi, une vingtaine de personnes masquées ont occupé le siège de la Régie des Bâtiments. Tandis que certaines d’entre elles bloquaient l’entrée, d’autres s’en sont prise à la maquette de la nouvelle prison de Haren qui se trouvait dans le fond la salle d’accueil. Les occupants ont ensuite quitté les locaux. il n’y a pas eu d’arrestation mais le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête.

Place de la Monnaie hier

Le 15 avril à 17H les forces spéciales de la police allemande ont arrêté sept responsables de l’ATIK, la Confédération des travailleurs Turcs en Europe, en les accusant d’être des cadres du TKP/ML, le Parti Communiste de Turquie Marxiste-Léniniste. L’opération a été brutale (portes défoncées etc.) et approfondie (les perquisitions des maisons ont commencé à 17H et ont fini à 1H du matin). Cette opération couronnait une enquête qui a commencé en 2013 à l’initiative du parquet de Karlsruhe. La police allemande reproche aux responsables de l’ATIK d’avoir collecté de fonds, et de soutenir les activités de l’organisation en Turquie, et d’avoir formé en Allemagne des militants pour combattre au Rojava.

Les mandats d’arrêt portent sur « appartenance à une organisation terroriste étrangère » vertu de l’article 129 B du Code criminel. Interdit en Turquie, le TKP/ML ne l’est pas en Allemagne, et il n’est pas inscrit sur la liste terroriste de l’UE. Parmi les militants arrêté figure E. Muslum, responsable de l’ATIK pour l’Allemagne. C’est un militant révolutionnaire historique de Turquie, qui a fait 22 ans de prison pour appartenance au TKP/ML. Il était dans les années ’80 à la prison de Dyarbakir où il a été torturé et où il a participé à la grève de la faim. Il a aussi participé à la grande grève de 2000 et a été libéré conditionnellement suite au 15 décembre 2000. La justice allemande a aussi délivré des mandats d’arrêt avec demande d’extradition pour un militant qui a été arrêté en Suisse, trois arrêtés en Grèce, et un autre en France.

En solidarité avec les inculpés de l’ATIK, la façade de la représentation du Land de Rhénanie du Nord et de Westphalie auprès de l’Union Européenne, 47 rue Montoyer à 1000 Bruxelles, a été taguée, et un rassemblement a eu lieu aujourd’hui devant l’ambassade d’Allemagne, Rue Jacques de Lalaing 8-14 à 1000 Bruxelles.

La représentation du Land de Rhénanie du Nord et de Westphalie

A l’ambassade d’Allemagne

La représentation du Land de Rhénanie du Nord et de Westphalie
A l'ambassade d'Allemagne (archive)

Les occupants de cases le long d’une nationale, à Ankadimbahoaka-Ouest, ont affronté les forces de l’ordre police de la région Analamanga venus protéger une opération démolition des habitations. Ils ont repoussé les forces de l’ordre avec des bois ronds et des planches, et ont barré la route. Tout s’est déroulé entre 5h à 7h du matin, créant un embouteillage monstre sur cet axe. Les forces de l’ordre ont lancé des bombes lacrymogènes ont été ainsi lancées pour maîtriser la situation.

Ankadimbahoaka-Ouest., lors de précédents incidents

Ankadimbahoaka-Ouest., lors de précédents incidents

La police a recouru au gaz lacrymogène et aux canons à eau pour disperser le millier de manifestants qui s’étaient rassemblés en face du siège du gouvernement à Skopje. La manifestation avait été organisée après qu’un dirigeant de l’opposition eut accusé le cabinet du Premier ministre conservateur d’avoir couvert en 2011 le meurtre d’un homme de 22 ans frappé par la police pendant les célébrations qui avaient suivi les élections. Aux cris de « Meurtriers! Meurtriers! » et réclamant la démission du gouvernement, des manifestants ont lancé des objets en direction du siège du gouvernement, brisé des vitres du bâtiment, fracassé des voitures garées à proximité et mis le feu à des poubelles. Quinze policiers figurent parmi les blessés.

Les tensions politiques sont vives en Macédoine depuis que le gouvernement a accusé en janvier le chef de l’opposition de gauche Zoran Zaev et quatre autres personnes d’avoir espionné et commis des violences à l’encontre de responsables du gouvernement. Zoran Zaev rejette ces accusations et affirme que c’est le gouvernement conservateur qui a mis illégalement sur écoute 20.000 personnes. Il a également accusé le Premier ministre d’avoir touché 20 millions d’euros de pots-de-vin d’une société chinoise dans l’octroi de contrats pour la construction de deux tronçons d’autoroute.

Affrontements à Skopje

Affrontements à Skopje

Après deux jours de trêve, les manifestants sont de nouveau descendus lundi par groupes de plusieurs centaines de personnes dans les rues de quartiers périphériques de Bujumbura, où la police tente de les cantonner pour les empêcher de faire une démonstration de force au centre-ville. Plusieurs dizaines de manifestants, rapidement dispersés par la police, ont malgré tout réussi pour la première fois à gagner la place de l’Indépendance en plein centre.

La police a lancé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes mais aussi tiré à balles réelles, parfois sans sommation, contre les manifestants dans au moins deux quartiers de la capitale, Musaga, faisant quatre morts.Pour les manifestants, un troisième mandat est contraire à l’accord d’Arusha qui avait ouvert la voie à la fin de la guerre civile (1993-2006).

Manifestation lundi à Musaga

Manifestation lundi à Musaga

La manifestation de ce jeudi était la première d’une série de journées d’actions contre l’Expo, que les opposants considèrent comme un gaspillage d’argent public dans un pays déjà surendetté et dont ils dénoncent le recours aux travailleurs précaires ou au volontariat. Le défilé s’est achevé en début d’après-midi devant la gare centrale. Une autre manifestation, plus importante, est attendue vendredi 1er mai, parallèlement à l’inauguration officielle du site. Lors de la manifestation, une vingtaine de personnes cagoulées et portant des lunettes noires ont tenté d’asperger de peinture et de briser les vitres d’une agence du groupe Manpower, partenaire officiel de l’Expo. La police s’est rapidement interposée. Des militants ont brandi des banderoles No Expo et des fumigènes colorés, perchés au-dessus d’une billetterie officielle de l’Expo dans le centre-ville.

La manifestation No-Expo à Milan

La manifestation No-Expo à Milan