Plusieurs marches et rassemblements ont eu lieu jeudi en France, principalement devant les préfectures pour dénoncer les violences policières le week-end dernier à Sainte-Soline. Au moins 10 préfectures avaient pris des arrêtés afin d’interdire ces manifestations. C’est le cas en Côte-d’Or, à Paris, en Haute-Vienne, dans le Tarn, le Finistère, le Doubs, la Haute-Saône, le Bas-Rhin et la Seine-Maritime. Dans certains départements, plusieurs villes sont concernées par ces interdictions. C’est le cas notamment de Rouen et du Havre en Seine-Maritime.

A Paris, le rassemblement devant l’Hôtel de ville de Paris s’est transformé dans la soirée en manifestation non-déclarée. Un cortège a circulé pendant quelques heures jeudi soir dans le centre de Paris. Du mobilier urbain et de nombreuses poubelles ont notamment été incendiés. Une manifestation sauvage a également eu lieu après le rassemblement devant la préfecture de l’Hérault, à Montpellier. Alors que la préfecture du Rhône avait pris un arrêté interdisant la manifestation, plusieurs milliers de personnes sont rassemblée à Lyon. Un cortège s’est formé et il y a eu des affrontements avec la police (photo). Les bassines ont volé au-dessus des grilles de la sous-préfecture de Lannion (Côtes-d’Armor). À la préfecture de Niort, ce sont des centaines d’éclats de grenades tirées par les forces de l’ordre à Sainte-Soline qui ont été lancés par dessus la grille. Un rassemblement a aussi eu lieu devant l’ambassade de France à Bruxelles.

 

Des manifestants ont affronté de nouveau la police au Kenya jeudi, troisième journée de protestations contre le gouvernement et l’inflation. Le gouvernement a supprimé les subventions du carburant et de la farine de maïs – denrée de base au Kenya – dont les prix ont augmenté dans la foulée. Dans les bidonvilles de Nairobi densément peuplés de Kibera et Mathare, des jeunes ont dressé des barricades, enflammé des pneus et jeté des projectiles sur les policiers, vêtus de tenues anti-émeutes, qui ont tiré des grenades lacrymogènes. De très nombreux policiers patrouillent la capitale kényane, où l’activité est moins bouillonnante et la circulation moins dense que d’habitude. A Kisumu, dans l’ouest du Kenya, fief de l’opposition, de petits groupes de manifestants ont allumé des feux au milieu de la route et jeté des pierres sur la police. Lors des deux précédentes journées, les manifestations – déclarées illégales par la police – avaient tourné à l’affrontement (voir notre article).

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Des dizaines de personnes ont été arrêtées à la suite d’une série d’affrontements dans le centre de Santiago, qui font partie d’une nouvelle commémoration de la Journée du jeune combattant (voir notre article). Les heurts ont commencé dans l’Alameda, où des groupes de jeunes ont dressé des barricades (photo) et jeté des cocktails Molotov sur les carabiniers. Deux bus ont été également incendiés et en raison de ces heurts, il y a eu plusieurs coupures de circulation et déviations vers d’autres artères de la capitale chilienne. Les affrontements se sont poursuivis jusqu’aux premières heures du jeudi matin. Des heurts ont aussi eu lieu ailleurs au Chili, notament en Auricanie (pays Mapuche) où une succursale de l’entreprise Telsur à Temuco a été attaquée au cocktail Molotov.

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Les familles des deux manifestants grièvement blessés lors de la manifestation de samedi contre les « méga-bassines » porte plainte à son tour pour « tentative de meurtre » et « entrave aux secours ». L’enquête judiciaire sur les conséquences de ces violents affrontements a été transférée mardi du parquet de Niort au parquet de Rennes en raison de sa compétence pour les affaires militaires (les gendarmes sont des militaires). Les investigations ont été confiées à l’IGGN (Inspection générale de la Gendarmerie nationale), ce qui n’est pas pour rassurer… « Quand on prévoit autant de grenades [4000 grenades ont été tirées) tirées, on peut anticiper pour prendre en charge de manière urgente les personnes qui peuvent être atteintes par ce dispositif », a déclaré l’avocate des familles. Un enregistrement a rpouvé que non seulement rien n’avait été prévu pour prendre en charge les blessés, mais que les secours ont même été interdit d’aller les prendre en charge: voir ici

Les parents d’un des blessés ont rendu publique cette déclaration: Notre fils Serge est actuellement hospitalisé avec un « pronostic vital engagé », suite à la blessure occasionnée par une grenade GM2L, lors de la manifestation du 25 mars 2023 organisée à Sainte-Soline (79) contre les projets de bassines irrigantes.
Nous avons porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours ; et pour violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police, et détournement d’informations contenues dans un fichier de leur finalité.
Suite aux différents articles parus dans la presse, dont beaucoup sont inexacts ou mensongers, nous tenons à faire savoir que :
– Oui, Serge est fiché « S » – comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui.
– Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires – comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi.
– Oui, Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes – comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop, et comme les millions de travailleurs en lutte actuellement contre la réforme des retraites en France.
Nous considérons qu’il ne s’agit là nullement d’actes délictueux qui saliraient notre fils, mais que ces actes sont au contraire tout à son honneur.
Les parents de Serge
Le mercredi 29 mars 2023

De jeunes manifestants ont bloqué des routes et se sont heurtés à la police le 27 mars près du Liceo de Aplicacion sur l’Avenida Ricardo Cumming, à Santiago. Les manifestants ont lancé à plusieurs reprises des engins incendiaires sur la police, obligeant les autorités à fermer l’avenue. Les manifestations sont liées à la préparation de la Journée de la jeunesse combattante, une commémoration non officielle de deux étudiants tués par l’ancienne dictature militaire, qui a lieu chaque année le 29 mars et qui est souvent marquée par des affrontements entre les étudiants et la police.

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De nouveaux heurts ont éclaté mardi en France lors de manifestations contre la réforme des retraites. La participation a connu un recul à 740.000 personnes, selon les autorités, et à plus de deux millions, selon la CGT, lors de la dixième journée de manifestations depuis janvier. Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont poursuivis mardi dans des dizaines de villes en France, de Lille à Toulouse, en passant par Rennes (plusieurs blessés, 6 arrestations), Bordeaux, Nantes (une banque incendiée, deux manifestants blessés, 49 arrestations), ou Lyon, mais aussi dans plusieurs petites villes (Rouen, Vesoul, Besançon, Lorient, etc.).

A Paris, les forces de l’ordre ont interpellé 27 personnes peu avant 19 heures et procédé à 10 000 contrôles. Depuis des semaines, les manifestations ont pris de multiples formes : baisse de la production d’électricité, 15% des stations-service sans carburant, trains et vols annulés, transports en commun parisiens perturbés et même fermeture de la Tour Eiffel et du Louvre. Les éboueurs parisiens ont décidé de mettre fin mercredi prochain à trois semaines de grève, qui ont laissé des milliers de tonnes de déchets s’amonceler dans les rues, mais avec l’objectif de reprendre la lutte avec plus de force, selon la CGT. Les syndicats ont de nouveau appelé à manifester le jeudi 6 avril.

 

Le torchon brûle entre les élèves du lycée mixte Delafosse et les forces de l’ordre. Lors d’une déclaration pour exiger la libération de leurs camarades interpellés lors des manifestations du 16 mars dernier, les lycéens ont été interrompus par les policiers. S’en sont suivis des affrontements entre les jeunes élèves qui ont jeté des pierres et les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes. Les élèves ont également barré la route avec des pneus, et les forces de sécurité sont entrée dans l’établissement. Suite à ces affrontement, une Grande marche sera organisée demain par les élèves de tous les grands lycées de Dakar pour exiger la libération de leur camarade El Bachir Niang du Lycée MM Delafosse et Serigne Moustalla Niasse, arrêtés depuis jeudi dernier lors des manifestations.

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Plusieurs personnes qui participaient à dimanche après-midi à Bruxelles, sont entrées dans un bâtiment inoccupé situé avenue de Stalingrad, au numéro 5. Un peu plus tard, d’autres participants ont tenté d’entrer à leur tour dans le bâtiment. La police est alors intervenue pour les refouler. Quatre personnes ont été arrêtées, deux administrativement et deux judiciairement.

La manifestation pour le droit au logement a démarré, dimanche vers 15h30, de la station Comte de Flandre vers la place du Jeu de Balle à Bruxelles, dans le cadre du « Housing Action Day » en Europe. Les participants ont manifesté pour un meilleur accès au logement, via une réduction des loyers mais aussi via une lutte contre les logements vides. Lorsque le cortège est arrivé à proximité de la place Rouppe, des manifestants ont entrepris d’occuper un bâtiment vide au 5 avenue de Stalingrad. Vers 17h15, plus de 60 policiers ont investi violemment le bâtiment, malgré l’absence d’un ordre d’expulsion. Cinq personnes ont été arrêtées (quatre à Stalingrad et une près de la place du Jeu de Balle) et plusieurs autres ont été blessées. Sur les cinq arrestations, trois sont administratives (elles ont été libérées vers 21H, 21H30) et deux judiciaires qui étaient encore détenues lundi matin et qui seront auditionnées pour « rébellion ».