Une centaine de manifestants se sont rassemblés samedi soir dans le centre-ville de Montréal, afin de manifester contre les mesures d’austérité. Les participants s’étaient rassemblés à la place Émilie-Gamelin. Ils sont entrés à l’intérieur de la station de métro Berri-UQAM, qui est située juste à côté du parc. De nombreux policiers les ont suivis jusque sur les quais et à l’intérieur des wagons. Les manifestants sont retournés dans la rue quelques minutes plus tard dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, où le rassemblement a été déclaré illégal puisqu’ils entravaient la circulation sur la chaussée. Une cinquantaine de personnes, dont 12 étant mineures, ont été interpellées dans un kessel rue Dézéry. Ils ont été identifiés par les policiers avant de recevoir un constat d’infraction, en vertu du règlement 500.1 du code de sécurité routière, pour entrave à la circulation.

Interpellation lors de la manifestation nocturne samedi soir

Interpellation lors de la manifestation nocturne samedi soir

Des échauffourées se sont produites entre étudiants et forces de l’ordre à Marrakech mardi 26 mai. Les étudiants de l’université de Marrakech avaient organisé une marche non-autorisée pour protester contre le retard dans le versement des bourses. Les policiers sont immédiatement intervenus contre la manifestations mais ils ont alors essuyés des jets de pierres. 24 policiers ont été blessés à différents degrés. Le nombre total des blessés parmi les étudiants est inconnus, mais il y a au moins quatre blessés graves. Une enquête a été ouverte sur ordre du parquet général alors qu’un groupe d’étudiants a été arrêté pour complément d’enquête.

Les affrontements de Marrakech

Les affrontements de Marrakech

La police anti-émeutes a utilisé des canons à eau pour disperser un rassemblement étudiant non autorisé, hier jeudi, après des échauffourées avec les forces de l’ordre. Plusieurs personnes ont également été interpellées. Les étudiants fâchés ont essayé de se défendre en jetant des projectiles sur les véhicules des forces anti-émeutes. La manifestation, organisée par l’Assemblée coordonnée des étudiants du secondaire, visait à protester contre des brutalités policières, après qu’un étudiant, Rodrigo Aviles, a été blessé par un canon à eau de la police le 21 mai. Au moins trois protestataires ont été arrêtés.

Des affrontements ont éclatés à Yüksekova (Gever), dans le district kurde de Hakkari, entre policiers et manifestants hostiles à la présence du président turc Erdoğan et du Premier ministre Davutoğlu venus inaugurer un aéroport. La police est intervenue contre les manifestants qui ont répliqués avec des jets de pierres et construits des barricades avec des conteneurs. La police a déployé des véhicules blindés et des canons à eau, a fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes.

Affrontements à Yüksekova

Affrontements à Yüksekova

De violentes émeutes ont éclaté samedi 23 mai dans le centre d’Athènes en marge d’une manifestation contre l’Union Européenne et ses mesures d’austérité. Quatre cents anarchistes ont tenté d’atteindre l’ambassade allemande. Ils ont été stoppés par les forces de l’ordre. Les manifestants se sont alors repliés dans le quartier d’Exarchia où plusieurs dizaines d’entre eux ont affrontés une centaine de policiers anti-émeute avec des jets de pierres, et de bombes artisanales.

Un autobus incendié ce samedi à Exarchia

Un autobus incendié ce samedi à Exarchia

Un manifestant est mort hier vendredi lors d’un nouvel affrontement entre manifestants et forces de l’ordre. Il s’agit du quatrième mort depuis le début, il y a deux mois, des manifestations contre le projet minier de Tia Maria. Les habitants s’opposent à Tia Maria depuis 2009, date du lancement du projet de 1,4 milliard de dollars, estimant qu’il nuira à l’agriculture locale et à l’environnement. La population observe une grève générale depuis le 23 mars, et les manifestations se sont multipliées.

Le gouvernement péruvien a pris la décision de décréter l’état d’urgence dans tous les districts de la province d’Islay et de Mollendo [sa capitale] pour une durée de soixante jours a annoncé le premier ministre, au cours d’une conférence de presse à Lima. L’état d’urgence entre en vigueur samedi 23 mai, et ce sont les forces armées qui seront chargées de maintenir l’ordre public. Cette décision suspend des libertés individuelles telles que l’inviolabilité du domicile, la liberté de circulation et la liberté de réunion.

Affrontements à Islay

Affrontements à Islay

Huit membres des forces de l’ordre et une vingtaine d’étudiants ont été blessés hier jeudi dans des heurts aux abords d’un tribunal de Fès, en marge d’un procès pour meurtre contre des militants communistes. Le procès devant se dérouler devant la Cour d’appel de Fès concerne la mort d’un militants islamiste survenue l’an dernier lors de violents heurts entre étudiants islamistes et communistes.

Des étudiants, dont certains encagoulés ont voulu s’approcher jeudi de la cour d’appel de Fès, où doit se tenir le procès d’étudiants poursuivis pour assassinat. Des heurts, marqués par des jets de pierre, ont éclaté avec la police et huit membres des forces de l’ordre ont été blessés et des véhicules officiels ont été endommagés. Six personnes ont été arrêtées et des investigations se poursuivent pour identifier les autres manifestants. Déjà au début du mois, cinq étudiants ont été condamnés à des peines de prison pour manifestation non autorisée.

La manifestation à Fès

La manifestation à Fès

Le Camp pour le droit au logement du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) s’est installé jeudi après-midi dans un espace vert tout près du quartier général de la police de Montréal et de la Place des Arts. Par son geste, le FRAPRU veut sensibiliser aux problèmes de logement et d’itinérance en ville. Plus tôt, une marche avait commencé au square Dorchester. Les manifestants se sont dirigés vers l’est de la ville pour s’arrêter au petit parc choisi, tout près de la place des Festivals, afin d’installer le campement.

La police a aussitôt prié les manifestants de quitter les lieux. Elle a menacé de saisir tentes et équipements s’ils refusent d’obtempérer. Une majorité a accepté de plier bagage, mais certains sont restés, estimant y avoir droit jusqu’à minuit, selon la réglementation municipale. Peu après, des dizaines de policiers ont procédé au démantèlement du camp.

Le

Le

La Commission de concertation doit donner ce mercredi son avis sur l’obtention des permis de construire pour la méga prison de Haren, sensée ouvrir en 2018 et accueillir près de 1.200 détenus. Un rassemblement d’opposition à la prison avait lieu mercredi matin place de la Monnaie à Bruxelles. Dès 9h30, la Ville de Bruxelles et la Région bruxelloise ont organisé un Comité de concertation. 300 personnes avaient demandé d’y assister, notamment des riverains, mais aussi des militants, des représentants de différentes associations comme La Ligue des Droits de l’Homme ou l’observatoire international des prisons.

Place de la Monnaie hier

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Dans l’après-midi, une vingtaine de personnes masquées ont occupé le siège de la Régie des Bâtiments. Tandis que certaines d’entre elles bloquaient l’entrée, d’autres s’en sont prise à la maquette de la nouvelle prison de Haren qui se trouvait dans le fond la salle d’accueil. Les occupants ont ensuite quitté les locaux. il n’y a pas eu d’arrestation mais le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête.

Place de la Monnaie hier

Le 15 avril à 17H les forces spéciales de la police allemande ont arrêté sept responsables de l’ATIK, la Confédération des travailleurs Turcs en Europe, en les accusant d’être des cadres du TKP/ML, le Parti Communiste de Turquie Marxiste-Léniniste. L’opération a été brutale (portes défoncées etc.) et approfondie (les perquisitions des maisons ont commencé à 17H et ont fini à 1H du matin). Cette opération couronnait une enquête qui a commencé en 2013 à l’initiative du parquet de Karlsruhe. La police allemande reproche aux responsables de l’ATIK d’avoir collecté de fonds, et de soutenir les activités de l’organisation en Turquie, et d’avoir formé en Allemagne des militants pour combattre au Rojava.

Les mandats d’arrêt portent sur « appartenance à une organisation terroriste étrangère » vertu de l’article 129 B du Code criminel. Interdit en Turquie, le TKP/ML ne l’est pas en Allemagne, et il n’est pas inscrit sur la liste terroriste de l’UE. Parmi les militants arrêté figure E. Muslum, responsable de l’ATIK pour l’Allemagne. C’est un militant révolutionnaire historique de Turquie, qui a fait 22 ans de prison pour appartenance au TKP/ML. Il était dans les années ’80 à la prison de Dyarbakir où il a été torturé et où il a participé à la grève de la faim. Il a aussi participé à la grande grève de 2000 et a été libéré conditionnellement suite au 15 décembre 2000. La justice allemande a aussi délivré des mandats d’arrêt avec demande d’extradition pour un militant qui a été arrêté en Suisse, trois arrêtés en Grèce, et un autre en France.

En solidarité avec les inculpés de l’ATIK, la façade de la représentation du Land de Rhénanie du Nord et de Westphalie auprès de l’Union Européenne, 47 rue Montoyer à 1000 Bruxelles, a été taguée, et un rassemblement a eu lieu aujourd’hui devant l’ambassade d’Allemagne, Rue Jacques de Lalaing 8-14 à 1000 Bruxelles.

La représentation du Land de Rhénanie du Nord et de Westphalie

A l’ambassade d’Allemagne

La représentation du Land de Rhénanie du Nord et de Westphalie
A l'ambassade d'Allemagne (archive)