Plus de 400 manifestants de l’opposition s’étaient rassemblés devant l’hôtel de ville de Kiev alors que s’y tenait une audience visant à prolonger l’autorité de l’actuelle législature de la ville. Cela fait plusieurs mois maintenant que l’opposition réclame de nouvelles élections. Hier, les manifestants ont tenté de forcer le barrage policier à l’entrée du bâtiment mais en ont été violemment empêchés par les forces de sécurité. Celles-ci ont tiré des gaz lacrymogènes et fait usage de leurs matraques pour disperser la foule. Quatre membres de l’opposition et un journaliste ont été interpellés en marge des affrontements qui ont fait plusieurs blessés.

Manifestation de l’opposition à Kiev

Manifestation de l'opposition à Kiev

Cela fait aujourd’hui 47 jours que les enseignants de Rio mènent un vaste mouvement de grève. Ils s’opposent à la récente proposition salariale du maire de la ville dont le vote devait avoir lieu hier à l’hôtel de ville. Ils dénoncent le fait que celle-ci ne rencontre pas l’ensemble de leurs revendications et demandent son retrait avant de recommencer de nouvelles négociations. Dans l’après-midi d’hier, les grévistes s’étaient réunis devant le bâtiment. Lorsqu’ils ont tenté d’y pénétrer afin de faire entendre leur voix lors du vote, la police est intervenue pour les en empêcher en utilisant des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des projectiles en caoutchouc. Plus tôt dans la journée, elle était déjà intervenue de la même manière pour tenter de disperser le rassemblement des grévistes.

Gaz lacrymogènes contre enseignants à Rio

Les marins de Sidi Mansour (Sfax) ont manifesté, hier tard dans la nuit, pour demander la libération de l’un des leurs arrêté par la police maritime. Très vite un accrochage a lieu puis des confrontations avec la police, obligeant les agents de l’ordre à tirer des coups de feux en l’air pour calmer les manifestants. Aujourd’hui, les manifestations ont repris de plus belle, les manifestants soutenus cette fois par les habitants de Sidi Mansour, accusant la police d’avoir tué la veille l’un des leurs.

sidi mansour affrontements

sidi mansour affrontements

Hier, des dizaines d’habitants d’un bidonville de Bouira, en Kabylie, ont bloqué la circulation sur la route menant au tribunal de la ville pour dénoncer les promesses gouvernementales non tenues quant à leur relogement ainsi que leurs conditions de vie misérables. Très rapidement, les forces anti-émeutes sont intervenues à coups de tirs de gaz lacrymogène, les habitants répliquant à coups de jets de pierres. Neuf personnes ont été arrêtées.

Emeutes à Bouira

Emeutes à Bouira

Samedi, après près d’une semaine de contestation, des milliers d’ouvriers du textile ont mené de nouvelles actions dans le cadre de leur revendications pour une augmentation du salaire minimum dans leur secteur. A Ashulia, dans la périphérie de Dakha et dans le district voisin de Gazipur, la police et les ouvriers se sont de nouveau violemment affrontés. Au moins 40 personnes ont été blessées et les autorités ont ordonné la fermeture de nombreuses usines. La circulation sur de nombreuses routes principales de la zone a été interrompue une bonne partie de la journée en raison des manifestations et des barrages érigés par les ouvriers. Lorsque la police a tenté de bouger les barricades, les affrontements se sont intensifiés. La police a fait usage de gaz lacrymogène et a chargé la foule avec des matraques. Les effectifs policiers ont d’ailleurs été multipliés dans la zone. Un total de six pelotons de la BGB (Border Guards Bangladesh) patrouillent continuellement dans la zone.

Répression des ouvriers du textile au Bangladesh

Répression des ouvriers du textile au Bangladesh

Au moins 29 personnes sont décédées à travers le Soudan dans le cadre du vaste mouvement de protestation qui secoue le pays depuis lundi. La population dénonce la hausse des prix du carburant suite à une récente disposition gouvernementale. Dans plusieurs villes, les manifestants descendent dans les rues, érigent des barricades, brûlent des pneus, bloquent la circulation et sont invariablement violemment réprimés par les forces de l’ordre. Un nouvel appel à la manifestation a été lancé dans la nuit de mercredi à jeudi sous les mots d’ordre ‘Liberté!’ et ‘Le peuple veut la chute du régime’. Les autorités ont déployé les forces anti-émeute dans plusieurs villes, notamment à Khartoum où le mouvement prend une grosse ampleur. En outre, depuis lundi, toutes les connexions internet ont été coupées.

Emeutes à Khartoum

Emeutes à Khartoum

Des affrontements ont éclaté mercredi soir à Athènes entre policiers et manifestants à la fin d’un important défilé antifasciste organisé pour protester contre l’assassinat de Pavlos Fyssas par un néonazi. Des groupes de manifestants ont jeté des cocktails molotov sur la police anti-émeutes, qui a répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes, à quelques centaines de mètres du siège du parti néonazi Aube dorée. Des manifestants s’en sont pris aussi à des magasins, notamment une banque, alors que la police interdisait avec des camions stationnés en travers de la rue l’accès au parti néonazi. Environ 10.000 personnes, militants d’associations ou de partis politiques de gauche, avaient auparavant manifesté dans le calme dans le centre d’Athènes, pour protester contre cet assassinat.

Athènes antifasciste

Athènes antifasciste

Depuis lundi, de multiples manifestations se déroulent à travers le Soudan, et principalement dans les villes de Khartoum, de Omdurman, de Nyala et de Wad Madani. Elles font suite à la mesure d’austérité gouvernementale entraînant la suspension des subsides pour les produits pétroliers et donc une forte hausse des prix à la pompe. Hier, des manifestants ont incendié le quartier général du parti au pouvoir, le National Congress PArty à Omdurman. Au nord de Khartoum, c’est un poste de police qui a été pris d’assaut après que les manifestants aient bloqué les routes et la circulation. Les forces de sécurité soudanaises sont violemment intervenues pour disperser la foule entraînant des affrontements au cours desquels au moins deux manifestants ont été tués.

Pour le quatrième jour consécutif, les ouvriers du textile ont manifesté dans la périphérie de Dakha. Hier, des milliers de personnes ont bloqué l’autoroute conduisant à l’aéroport principal de la capitale ainsi que plusieurs centres industriels clés parmi lesquels Ashulia et Fatullah, à l’extérieur de Dakha. Partout, les forces anti-émeute ont tiré des gaz lacrymogène contre les rassemblements ouvriers, blessant une nouvelle fois un grand nombre de manifestants. Ces derniers ont incendiés des bâtiments et ont également pris d’assaut un camp de la police.

Nouvelles émeutes des ouvriers du textile au… par lemondefr

Lundi, le gouvernement a annoncé un accord avec les propriétaires des usines pour que les salaires minimums soient augmentés de 20%. Mais cette décision ne fait que raviver la colère des ouvriers étant donné que la revendication posée par les syndicats est la fixation d’un salaire minimum de 8114 takas (environ 74 euros). Or, avec une augmentation de 20% du salaire minimum actuel (3000 takas – 28 euros), ils sont loin du compte.

La mort le 9 septembre de « traumatisme général » et d' »hémorragie cérébrale ». d’un jeune manifestant porte à six le bilan des victimes de la répression de la contestation depuis juin. 6 morts et plus de 8.000 blessés, plusieurs grièvement (11 personnes ont perdu un ou deux yeux).

La contestation de la tendance autoritaire du gouvernement islamiste AKP, qui s’inscrit dans une longue tradition de résistance au fascisme en Turquie, avait pris naissance à l’opposition à un projet de réaménagement de la place Taksim d’Istanbul qui prévoyait la destruction du parc Gezi et de ses 600 arbres. Sa répression brutale a transformé cette protestation en une vague de fond de 2,5 millions de manifestants descendus dans les rues de nombreuses villes de Turquie.

La police turque a opéré des descentes dans de plusieurs organisations de la gauche révolutionnaire accusées de provoquer des affrontements, à commencer par le Parti Socialiste des Opprimés (ESP) et sa revue Atilim. Ces prisonniers s’ajoutent aux manifestants arrêtés dans la rue et en attente de procès.

Rassemblement pour la libération des prisonniers de Taksim demain jeudi 26 septembre à la Bourse, de 17H00 à 18H00!

répression taksim

répression taksim