Hier,plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées à Sidi-Bouzid pour réclamer la démission du gouvernement accusé pour sa dérive autoritaire. Encadrés par un fort contingent policier, les manifestants ont défilé avant de tenter de pénétrer dans le bâtiment du gouvernorat de la ville. C’est alors que les policiers ont procédé à des tirs de sommation et de gaz lacrymogènes avant de tirer des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Une personne a été blessée par une de ces balles tandis que quatre autres ont été intoxiquées par les gaz. En outre, les forces de l’ordre ont procédé à quatre arrestations d’opposants. Fin juillet, une manifestation contre les retards de salaires avait déjà été réprimée de la même manière.

Hier, plus de mille étudiants s’étaient rassemblés dans le centre-ville de la capitale chilienne pour réclamer une réforme du système éducatif. Depuis le mois de mai 2011, plus de quarante rassemblements de ce genre se sont déroulés à Santiago. Tous ont toujours été réprimés plus ou moins violemment par les forces de l’ordre. Celui d’hier n’a pas fait exception. Un fort contingent policier a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser le rassemblement. Des heurts les ont opposés aux étudiants durant plusieurs heures. Trois autobus des transports publics ont été incendiés par les étudiants pour dénoncer la politique gouvernementale quant à sa gestion des services publics.

Bus incendiés à Santiago

Bus incendiés à Santiago

Des émeutes ont éclaté durant une bonne partie de la journée d’hier à Zogota, une localité relevant de N’Zérékoré, ville de la région forestière située à plus de mille kilomètres au Sud-Est de Conakry. En effet, les populations locales furieuses du non-recrutement de leurs enfants par la société minière brésilienne Vale, ont saccagé les installations et fait fuir les expatriés. Il n’y a pas eu de blessés mais les dégâts seraient considérables.

Huit personnes ont été tuées (dont trois policiers) et une vingtaine blessées mardi lors d’une manifestation des étudiants opposés à la hausse du prix des transports annoncée par le gouvernement. Des groupes ont attaqué les bâtiments publics durant la protestation à Nyala, capitale du Darfour-Sud.

Selon des témoins, les manifestants s’étaient rassemblés près du marché de Nyala. Ils ont jeté des pierres contre des bâtiments gouvernementaux et bloqué des rues en faisant brûler des pneus. Les forces de l’ordre ont riposté à coups de gaz lacrymogène. Reprenant le slogan du Printemps arabe, les manifestants ont scandé : le peuple veut la chute du régime ! À Nyala, capitale d’une région en proie à une guerre civile, les habitants sont en outre confrontés à une grève des chauffeurs de transports publics qui protestent contre la hausse des prix de l’essence.

Darfour: Manifestations meurtrières

Ce matin à 11h, des militants ont bloqué l’accès au consulat général de France à Bruxelles. Ils souhaitaient entre autre dénoncer la situation des migrants à Calais et la mort suspecte de plusieurs d’entre eux ces dernières semaines. Une vingtaine de personnes ont déployer deux calicots sur les échafaudages devant le bâtiment, provoquant l’arrivée de nombreux policiers. Les huit personnes qui se trouvaient sur la structure ont immédiatement été interpellées et emmenées à l’Amigo. Elles ont été libérées en début d’après-midi. Par ailleurs, il semblerait que les forces de l’ordre soient toujours présentes dans le quartier et continuer à rechercher des militants présents lors de l’action pour les interpeller.

Voir les photos et la vidéo de l’action sur indymedia

Une vingtaine de personnes a investi la préfecture de Haute-Garonne à Toulouse pour exiger la libération de Levent Capa, réfugié politique incarcéré en Suisse et menacé d’expulsion dans les prochaines heures. Levent risque une lourde peine de prison dans son pays d’origine, la Turquie, où il est accusé d’avoir été membre d’une organisation révolutionnaire. La police est intervenu et a arrêté les occupants qui ont depuis été libérés. L’occupation de la préfecture aura duré une demi heure, temps pendant lequel le tract pour la libération de Levent à pu être faxé au consulat de Suisse à Paris.

A l’occasion du Festival Intersquat qui se déroule en Suisse du 27 juillet au 5 août, des groupes venus de Lausanne et Berne sont arrivés en fin de soirée de vendredi à Fribourg et se sont regroupés aux Grands Places. Peu après minuit, ils se sont dirigés vers le boulevard de Pérolles pour pénétrer dans le cinéma désaffecté Le Corso. La police fribourgeoise est intervenue, arrêtant, parfois brutalement 35 hommes et 17 femmes. Ils ont ensuite été acheminés par vagues successives au Centre d’intervention de la police dans la banlieue de Fribourg. Après un contrôle, ils ont été relâchés après s’être vus notifier une interdiction de périmètre autour du cinéma.

Suisse: 52 arrestations au Festival Intersquat

En début de semaine dernière, les indiens Munduruku ont envahis le commissariat de la police militaire de la ville de Jacaréancaga, ils se sont emparé des armes et ont finalement incendié le bâtiment. Ils avaient investis la ville pour protester contre la violence dont leur communauté fait l’objet. Le 23 juin dernier, Lelo Akay, indien de la communauté Munduruku avait été été tué à coup de couteaux. Deux suspects avaient été arrêtés par la police militaire puis relâchés aussitôt. Cette région de l’Amazonie brésilienne, aux alentours du fleuve Tapajos, est connue pour les récurrents conflits agraire et la violence causée par l’appétit des exploitants de bois ou des chercheurs d’or. Les assassinats de représentants indigènes ou de paysans sans terres y sont monnaie courante et sont presque toujours couverts par la police et les autorités locales.

Brésil: Les indiens attaquent la police militaire

Des milliers de manifestants protestant contre la pollution d’une usine de papier dans la ville côtière de Qidong, près de Shanghai, se sont heurtés à la police. Les manifestants ont renversé au moins deux voitures (dont une voiture de police) et ont envahi les locaux de l’administration locale, s’emparant des bouteilles d’alcool et de vin et des cartouches de cigarettes que les fonctionnaires reçoivent fréquemment comme dessous-de-table.

Les manifestants se sont mobilisés contre un tuyau d’évacuation des eaux usées de la papeterie qui se termine dans la mer au niveau du port de Lüsi, l’un des quatre ports de pêche de la ville. Les rejets de ce tuyau atteindront 150.000 tonnes d’eaux usées par jour quand l’usine du japonais Oji Paper Group, dont la construction a démarré en 2007, sera pleinement opérationnelle.

Arrestation d’un manifestant à Qidong

Arrestation d'un manifestant à Qidong