Les rues de Lima, au Pérou, ont une nouvelle fois accueilli des manifestations contre le gouvernement de Dina Boluarte samedi soir. Jusqu’à présent, 26 personnes ont été arrêtées, et 5 personnes ont été blessées et hospitalisées. La police a ouvert le feu sur les manifestations avec des petits plombs comme projectiles. Les manifestations ont commencé vers 15h00 (heure locale) sur la Plaza 2 de Mayo et se sont déplacées vers l’avenue Alfonso Ugarte. Plusieurs groupes de manifestants se sont heurtés à la police qui leur barrait l’accès à l’avenue Abanacay. Les policiers ont tiré des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants, ce qui a donné lieu à plusieurs affrontements, ainsi que sur l’avenue Grau, où plusieurs journalistes ont déclaré avoir été battus par la police.

Jeudi matin, à Antony, les abords du lycée Descartes ont été le théâtre de heurts entre forces de l’ordre et les jeunes qui voulaient bloquer l’établissement pour marquer leur hostilité à la réforme des retraites. C’est quelques minutes avant le début des cours, aux environs de 7h45, que les policiers ont été appelés après l’installation d’un début de barricade devant les portes du lycée. Le lycée a vite été dégagé mais la tentative de blocage a viré à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Des mortiers et des feux d’artifice ont notamment été tirés en direction des fonctionnaires de police. Trois policiers se sont déclarés légèrement blessés et deux personnes soupçonnées de tirs de mortier ont été interpellées avant d’être placées en garde à vue.

Des émeutes ont éclaté ce mercredi 1er février à Yarakh (Dakar). Des jeunes ont brûlé des pneus pour barrer toutes les artères de la localité et des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre qui ont déployé des renforts sur place, les jets de pierre s’opposant aux gaz lacrymogènes. Les populations de Yarakh dénoncent un projet privé de gare maritime qui impliquera l’impossibilité d’accéder à une plage qui est le seul espace public qui leur reste, où les lutteurs, les footballeurs, les jeunes, se regroupent pour faire du sport ou pour se reposer. Les affrontement ont commencé quand la police est venue arrêter leur délégué de quartier.

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Deux ans jour pour jour après le coup d’État, la junte birmane a annoncé mercredi la prolongation de l’état d’urgence pour six mois. Dans le centre de Rangoon, la capitale économique et la plus grande ville du pays, des manifestants ont déployé des bannières sur plusieurs ponts, appelant les gens à rejoindre la révolution. Les militants ont appelé les habitants à fermer les commerces et à ne pas sortir dans les rues ce mercredi de 10 heures à 16 heures. De fait, les rues d’ordinaires très animées de Rangoon, étaient calmes 1er février. Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent les rues complètement vides, ce qui est confirmé par les logiciels de veille de la circulation. Les grandes villes n’ont pas été les seules à participer à la manifestation. Même les habitants de petites villes rurales ont observé cette « grève silencieuse ».

La mobilisation a été encore plus importante hier mardi que le 19 janvier, avec, au moins, 1,2 million de manifestants, au plus, 2,8 millions. À Paris, la mobilisation était encore plus nombreuse que celle du 19 janvier. Parti peu après 14h de la place d’Italie, le défilé syndical était précédé d‘un bloc de tête qui, à mi-parcours, dans le quartier de Montparnasse, s’est affronté aux forces de l’ordre. La vitrine d’une agence bancaire a été cassée, alors qu’une devanture de La Poste a été endommagée. Un quart d’heure plus tard, devant l’hôpital Necker, des manifestants ont installé des barricades avant d’être délogés par les forces de l’ordre. À son terminus, au pied de l’Hôtel des Invalides, place Vauban, la marche a été marquée par de nouveaux heurts vers 17h30. Des manifestants ont caillassé les forces de l’ordre dans un nuage de gaz lacrymogènes. A 19h, la police annonçait 30 interpellations depuis le début de la manifestation. Pour cette deuxième journée de mobilisation contre le projet du gouvernement, 4.000 policiers et gendarmes, dont 42 unités de forces mobiles, avaient été déployés dans la capitale.

MAJ

A Rennes également, des affrontements ont eu lieu entre manifestants et policiers qui se sont échangés des tirs de lacrymogène et de projectiles. Après la fin officielle de la manifestation, des manifestants ont investi la place Sainte-Anne, en plein cœur de Rennes. La police a fait usage des grenades lacrymogènes pour tenter de les disperser. Il y a eu plusieurs interpellations. Deux personnes ont également été arrêtées après des heurts à Lyon.

 

La Coordination des Étudiants de l’Université Gaston Berger  de Saint-Louis réclame aux autorités l’allègement de la précarité de la situation actuelle. Le quota a été lourdement augmentée de 4000 nouveaux bacheliers, alors qu’il manque d’infrastructures capables de les accueillir. En protestation, les étudiants ont bloqué la Route Nationale 2 hier lundi. Des gendarmes ont intervenu pour libérer l’axe et dégager les pneus brûlés. Des échauffourées ont ainsi éclaté. Aux grenades lacrymogènes des forces de l’ordre, les étudiants répliquaient par des jets de pierres. Un étudiant a été blessé d’avoir reçu une grenade lacrymogène dans le torse. Il a reçu les soins au centre médical de l’université. Plusieurs autres blessés ont été dénombrés du côté des étudiants.

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A la suite du refus des députés de donner leur feu vert à des élections anticipées, le centre de Lima a été une fois de plus le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, samedi 28 janvier, dans une crise politique qui dure depuis cinquante-deux jours. La marche de Lima avait commencé comme une fête populaire avant de virer à l’affrontement près du Parlement entre un groupe de manifestants encagoulés et la police antiémeute, faisant un mort. Il s’agit du premier décès enregistré dans la capitale péruvienne dans le cadre de ces rassemblements. La répression des manifestations au Pérou a fait quarante-huit morts depuis décembre. Jusqu’à présent, les décès sont survenus à Puno et d’autres régions andines du sud du pays, où vivent des populations défavorisées, qui soutenaient M. Castillo.

Jeudi, des dizaines de membres des familles des victimes se sont rassemblés devant le Palais de justice, brandissant les portraits de leurs proches tués dans l’explosion du 4 août 2020 qui a fait plus de 215 morts. Ils manifestaient en soutien au juge Tarek Bitar poursuivi pour insubordination en raison de sa détermination à enquêter sur l’explosion de centaines de tonnes de nitrate d’ammonium stockées sans précaution au port de l’aveu même des responsables. Les autorités sont accusées par des ONG et les familles des victimes de torpiller l’enquête locale pour éviter des inculpations et refusent une enquête internationale. Le juge avait été contraint de suspendre pendant 13 mois son enquête en raison d’une quarantaine de poursuites à son encontre et de pressions de la part d’une grande partie de la classe politique, dont le Hezbollah. En décidant de la reprendre lundi à la surprise générale, il a inculpé plusieurs personnalités, dont le procureur général Ghassan Oueidate et deux hauts responsables de la sécurité. En représailles, le procureur général a décidé de poursuivre le juge Bitar pour « rébellion contre la justice » et « usurpation de pouvoir ». Le procureur général Oueidate a en outre ordonné la libération de l’ensemble des personnes détenues depuis l’explosion, dont un responsable de la sécurité au port, le Libano-Américain Ziad al-Ouf qui a pris l’avion pour les Etats-Unis dès sa libération.

Une manifestation contre la « cop city », le futur site du centre géant de formation de la police d’Atlanta a tourné aux affrontements dans le centre-ville samedi soir, trois jours après la mort d’un manifestant qui a été tué par les forces de l’ordre (voir notre article). Vêtus de noir et masqués, les manifestants ont jeté des pierres et allumé des feux d’artifice devant le bâtiment qui abrite la Fondation de la police d’Atlanta, brisant de grandes vitres près de Peachtree Street et Andrew Young Boulevard. Une voiture de la police d’Atlanta a été incendiée (photo), les vitres d’une banque Wells Fargo brisées, et les murs couverts de tags anti-police dans un quartier habituellement animé par des touristes. Six personnes ont été arrêtées.

 

 

200 personnes ont été arrêtées sur le campus de l’Universidad Nacional Mayor de San Marcos. Elles sont sont accusées d’être entrées illégalement sur le campus. Les manifestants étaient venus dans la capitale depuis les villes de Puno et de Cusco, dans le sud, pour se joindre aux protestations contre la présidente par intérim Dina Boluarte. Plus tôt, les autorités ont également fermé le Machu Pichu, l’une des principales attractions touristiques du pays en raison de la vague de protestations dans le pays.